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36e division d'infanterie motorisĂ©e

La 36e division d'infanterie (puis 36e division de grenadier et enfin 36e division de Volksgrenadier) est une des divisions d'infanterie de l'armée allemande (Wehrmacht) durant la Seconde Guerre mondiale.

36. Infanterie-Division (motorisiert)
36. Grenadierdivision
36. Volksgrenadierdivision
Image illustrative de l’article 36e division d'infanterie motorisée

Création 1936
Dissolution Mai 1945
Pays Allemagne
Branche Wehrmacht
Type Division d'infanterie
RĂ´le Infanterie
Guerres Seconde Guerre mondiale
Batailles Bataille de France
Bataille de Stonne
Opération Barbarossa
Bataille de Rjev
Bataille de Koursk
Campagne de Lorraine
Opération Nordwind
Campagne d’Allemagne

Historique et Ă©volutions de la division

Création et campagne de France : La 36e Infanterie-Division

La 36e Infanterie-Division est formée le 1er octobre 1936 à Kaiserslautern et est mobilisé en août 1939 pour être déployé dans la zone de Zweibrücken sur la ligne Siegfried. Elle dépend du Wehrkreis XII. Elle est relevée fin novembre pour se préparer à l’invasion du Benelux. Dès le 10 mai 1940, la division participe à la bataille de France et avance vers la Meuse. Elle subit notamment de lourdes pertes lors de la traversée de la rivière à la bataille de Stone, mais parvient néanmoins à sécuriser les flancs du mouvement principal allemand. Durant la deuxième phase de la campagne, elle fait mouvement sur Verdun et a l’honneur d’entrer en première dans la ville le 15 juin 1940. Au moment de l’armistice la division se trouve dans le secteur de Toul, où elle restera jusqu’à la fin septembre, après quoi elle retourne dans sa garnison d’origine.

L’opération Barbarossa : la 36e Infanterie-Division (motorisiert)

La division est réorganisée le 1er novembre 1940 et devient la 36e Infanterie-Division (motorisiert). Le , elle franchit la frontière soviétique dans le cadre de l'opération Barbarossa.

Affectée au groupe d’armée nord, la division s’élance en direction de la Courlande. Elle bouscule totalement les troupes russes stationnées en Lituanie et traverse la Dubysa. La 36e arrive alors en Lettonie jusqu'à la Daugava au nord de Jakobstadt. Elle est désormais sur la ligne Staline et la franchit assez rapidement entre la ville d’Ostrov et le lac Peïpous. La division avance ensuite via Pskov jusqu'à Luga, à environ 150 km au sud de Leningrad. L’avance devenant difficile, elle reste en défense sur la ville le temps de se réorganiser. Au début du mois d’août 1941, notre division repasse à l’offensive et attaque en direction de Kingisepp au nord, puis de Leningrad à nouveau vers l’est. Le 7 septembre, les premières fortifications de la ville des Tsars sont prises mais l’avance s’enlise assez rapidement. Le 2 octobre 1941 a lieu une contre-offensive soviétique qui frappe particulièrement notre unité et l’oblige à repasser sur la défensive. À partir du 24 novembre, la division se détourne de Leningrad et se remet à attaquer en direction du sud-est. Mais elle est rapidement stoppée par une nouvelle contre-offensive russe le 6 décembre, et doit même se replier de plusieurs dizaines de kilomètres. La première partie de l’opération Barbarossa était alors bel et bien terminée.

La 36e division d’infanterie motorisée a perdu énormément d’hommes et de matériel lors de son repli de décembre 1941, ce qui est globalement le cas d’une bonne partie du groupe d’armée nord. Les premiers mois de l’année 1942 sont marqués par une série de rudes combats dans les marais de la région de Novgorod, qui se soldent presque à chaque fois par un déplacement de notre division vers le Sud. À partir de 1942, les pertes sont si conséquentes que la division doit être retirée du front pour se réorganiser au début du mois de mars. Elle est au passage transférée dans le groupe d’armée centre. Alors qu’elle se reconstitue à l’arrière des lignes, elle est envoyée en urgence pour participer aux derniers combats de la bataille de Rjev fin mars. La division s’enterre progressivement et le front dans ce secteur devient de plus en plus statique, malgré de nombreuses percées localisées. À partir d’octobre, la division (en particulier son artillerie et son infanterie) parvient à être relativement bien renouvelée malgré sa présence avancée sur le front. Du 24 novembre à début janvier 1943, la division subit l'offensive hivernale soviétique contre le groupe d’armée centre. Au 1er mars, la division se trouve au nord-est du Smolensk, au niveau de Dorogobouj et commence à montrer de gros signes de fatigue. À la fin du mois de mars, elle est retirée du front pour être placée dans la 9e armée de réserve, qui est rassemblée dans une vaste région à l’ouest de Dorogobouj. Le 27 mars, ordre est donné de démotoriser la division en raison d’un manque de matériel. Elle reste ainsi entre mai et juin 1943 en réserve le temps de se réorganiser, pour être directement déployée à l’est de la ville d’Orel une fois prête. Mais les Russes percent la ligne et obligent notre division à se replier sur la rivière Oka plus à l’ouest, puis au sud de la ville de Jelnja dans de violents combats. L’unité n’arrive plus à stabiliser le front et est obligée de reculer toujours davantage. En octobre et en novembre 1943, la division se trouve dans la région de Mogilew et en décembre autour de la ville de svetlahorsk. À la fin du mois du novembre sont intégrés les restes de la 268e division d’infanterie qui n’est alors plus en mesure de poursuivre les combats. Durant les mois qui suivent, le front se stabilise au prix de lourdes pertes, la division ne cesse de combattre pour contenir les Russes. Finalement en juin 1944, à bout de souffle et en manque de matériel, la division est encerclée durant l’offensive de Bobrouïsk et malgré les multiples tentatives pour rouvrir la poche elle sera totalement annihilée.

Sa réactivation : 36e Grenadierdivision

À la suite du désastre de Bobrouïsk, il est décidé de récréer une division sur les quelques restes de la 36e division d’infanterie motorisée. Ainsi le 3 août 1944 elle est réactivée sous le nom de 36e Grenadierdivision et est rattachée au LXXXII. Armeekorps qui dépend de la 1re armée au sein du groupe d'armées G. La division retrouve ses quartiers en Sarre-Palatinat.

Le front de l’Ouest : 36e Volksgrenadiere-Division

Renommée 36. Volksgrenadier-Division le , la division est stationnée au Luxembourg. Elle doit néanmoins rapidement évacuer le pays à la suite de l’avance rapide des Alliés, et quitte Grevenmacher le 17 octobre. À partir de la mi-novembre, la 36VGD opère dans la région de Saint-Avold où elle prend part à de violents combats, notamment autour de Thonville et Eincheville. La division accuse de lourdes pertes et ne parvient plus à se reconstituer efficacement. Bientôt incapable de poursuivre les combats, ce sont les restes de la 48e division d'infanterie qui vont lui permettre de reprendre du souffle en s’intégrant à elle les 17 et 18 novembre. En effet dans le même temps, une grosse partie de la division est engagée dans de rudes combats dans la région de Falkenberg, puis directement autour de Saint-Avold à partir du 23 novembre. Fin novembre, la division a perdu plus de 50% de ses effectifs dans les combats en Lorraine.

Les combats se déplacent lentement mais sûrement vers l’Alsace. En effet le 5 décembre la commune de Forbach est prise, rendant les positions allemandes en Moselle impossibles à tenir. L’objectif va alors être d’impérativement bloquer l’accès à la région de Sarrebruck, ce que la 36VGD réalise avec succès. Cela permet de gagner du temps et de faire souffler de nombreuses troupes à l’arrière, permettant la bonne mise en œuvre des contre-offensives futures. Bien que complètement épuisée, la division reçoit l’ordre le 25 décembre 1944 de quitter la région de Sarrebruck pour gagner celle de Saint-Ingbert. Alors à quelques kilomètres à l’arrière du front, elle se réorganise et récupère quelques jours en vue de repasser la frontière française dans le cadre de l’opération Nordwind.

L’offensive débute le 31 décembre à 23 heures. L’objectif est clair : causer un maximum de désordre dans les lignes alliées. Le but est de les forcer à dépêcher des troupes et ainsi dégarnir les Ardennes, où l’opération Wacht am Rhein s’enlise. Malgré quelques succès initiaux en raison de la surprise, l’avance n’est que très limitée et les pertes se font de plus en plus nombreuses avec les heures qui défilent. Le 3 janvier, ordre est donné à l’unité de stopper l’attaque et de passer à la défensive. Le peu de succès de la division s’explique en partie en raison du fait qu’elle attaque dans la région des Vosges du nord, région facile à défendre pour les Alliés qui sont, en plus de cela, une unité plutôt expérimentée par rapport à ce qu’on pouvait trouver dans le secteur. Ceux-ci seront néanmoins forcés de décaler leur dispositif et de se replier en raison de la percée allemande sur la ligne Philipsbourg - Wigen-sur-moder - Saverne. La 36VGD se contente simplement d’occuper progressivement le terrain laissé. Dans les semaines qui suivent, les choses sont relativement calmes. En effet, les Alliés sont incapables de menacer les défenses allemandes dans ce secteur car ils sont engagés dans de violents combats plus à l’est, dans la plaine d’Alsace. Cela mobilise le gros de leurs ressources et les oblige ainsi à rester de marbre face à notre division, qui en profite pour se renforcer davantage. Le 3 février 1945, la 36VGD a eu l’occasion de récupérer et est remplacée, disposant alors d’une force de combat de 3165 hommes. Elle fait mouvement vers l’est pour prendre part à des combats dans le secteur de Niederbronn-les-Bains, puis celui de la forêt de Haguenau. Elle soulage ainsi le gros des unités allemandes qui combattaient dans la zone depuis le début de l’opération Nordwind. Au début du mois de mars 1945, la 36VGD se bat dans le nord-est de l’Alsace et sur la ligne Siegfried, subissant de terribles pertes dans le cadre de l’opération Undertone qui achève la libération de la France. À la fin du mois de mars, la division se trouve dans les environs de Karlsruhe, totalement désemparée par les combats des jours précédents.

À partir du début du mois d’avril, les événements s’enchaînent rapidement et l’armée allemande se disloque de toutes parts. Notre division n’est pas épargnée, en effet elle n’arrive plus à se rassembler efficacement ce qui l’oblige à se diviser en plusieurs petits groupes de combat. Le 18 avril un groupe plus important parvient à se réorganiser près d’Hersbruck et est directement engagé dans de violents combats. Le même jour, légèrement plus au nord, d’autres petits groupes de la division se font totalement annihiler lors de la prise de Bamberg. On constate bien que le front s’est complètement effondré et que les Alliés avancent très rapidement en Allemagne. Au début du mois de mai les derniers restes de la 36VGD tentent péniblement d’établir une ligne de front sur le Danube et l’Isar mais ils sont rapidement faits prisonniers avec la fin de la guerre.

Composition

Septembre 1944

  • 36. Grenadierdivision
  • Grenadier-Regiment 87
  • Grenadier-Regiment 118
  • Grenadier-Regiment 165
  • Artillerie-Regiment 268
  • Divisions-FĂĽsilier-Kompanie 36
  • Flak-Kompanie 36
  • Pionier-Kompanie 36
  • Nachrichten-Kompanie 36
  • SturmgeschĂĽtz-Abteilung 1036
  • Versorgungs-Regiment 36

Octobre 1944

  • Grenadier-Regiment 87
  • Grenadier-Regiment 118
  • Grenadier-Regiment 165
  • Artillerie-Regiment 268
  • Divisions-FĂĽsilier-Bataillon 36
  • Panzerjäger-Abteilung 36
  • Flak-Kompanie 36
  • Pionier-Kompanie 36
  • Nachrichten-Abteilung 36

Théâtres d'opérations

Sources

  • Fiche signalĂ©tique sur lexikon-der-wehrmacht.de.
  • Georg Tessin : Verbände und Truppen der deutschen Wehrmacht und Waffen SS im Zweiten Weltkrieg 1939–1945, vol 5: Die Landstreitkräfte. Nr. 31–70. 2. Auflage, OsnabrĂĽck 1977.
  • Werner Haupt : Die deutschen Infanterie-Divisionen, Podzun-Verlag.
  • Lexikon der Wehrmacht - 36.VGD.
  • Diedeutschewehrmacht.
  • Lexikon der Wehrmacht - Volksgrenadier-Divisionen.

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