33e régiment d'infanterie coloniale
Le 33e Régiment d'Infanterie Coloniale est une unité de l'armée de terre française.
33e RĂ©giment d'Infanterie Coloniale | |
Insigne régimentaire du 33e Régiment d’Infanterie Coloniale | |
Création | 2 août 1914 |
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Dissolution | 15 avril 1940 |
Pays | France |
Branche | armée de terre troupes de marine |
Type | régiment d'infanterie |
RĂ´le | Infanterie |
Garnison | Rochefort-sur-Mer |
Inscriptions sur l’emblème |
Champagne 1915 L'Aisne 1917 Verdun 1917 |
Anniversaire | Bazeilles |
Fourragères | aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 |
DĂ©corations | Croix de guerre 1914-1918 2 palmes Croix de guerre 1939-1945 1 palme |
C'est un régiment colonial de réserve, créé en et rattaché au 3e régiment d'infanterie coloniale. Le 33e régiment d'infanterie coloniale est constitué à Rochefort-sur-Mer au cours de la mobilisation de 1914. Il est dissous le . Reconstitué le puis il est dissous le . Du au , il porte le nom 33e régiment colonial mixte-Sénégalais. Le il porte le nom de 33e régiment d'infanterie de marine garnison à Fort de France.
Création et différentes dénominations
- : Formation Ă Rochefort-sur-Mer du 33e RĂ©giment d'Infanterie Coloniale
- : Dissolution
- : Reformation Ă Montauban du 33e RĂ©giment d'Infanterie Coloniale
- : Renommé 33e Régiment d'Infanterie Colonial Mixte-Sénégalais
- 1er août 1940 : Dissolution
- 1er janvier 1961 : Formation Ă Fort de France du 33e RĂ©giment d'Infanterie de Marine
Première Guerre mondiale
Affectation
1915
- 25 septembre-6 octobre : seconde bataille de Champagne, Tranchée de Wagram, Souain, Retranchement des Vandales
1917
- Avril-mai : Le Chemin des Dames
1918
- Juin : Château-Thierry
- 15- : Champagne: Ouest d'Épernay
- 9- : Etain
Seconde Guerre mondiale
- Mobilisé à Montauban le 1er septembre 1939 sous le nom de 33e régiment d'infanterie coloniale dans le cadre de la 7e division d'infanterie coloniale. Utilisé à la surveillance de la frontière des Ardennes belges en septembre dans la région de Sedan, il rejoint le secteur de Sarreguemines sur la ligne Maginot durant l'hiver. Au printemps, il reçoit à Bourmont en Haute-Marne le complément de Tirailleurs venus de l'Afrique Occidentale Française. Le , il devient le 33e régiment d'infanterie coloniale mixte sénégalais. En formation dans les Vosges, il est appelé à participer avec la 7e division d'infanterie coloniale à l'offensive Weygand en direction d'Amiens. Il est placé entre Porquericourt et Chiry-Ourscamps à partir du 4 juin. Il fait sauter les ponts du canal Crozat le 6 et engage la bataille défensive. Le 8, il obtient un brillant succès lors d'une contre-attaque sur Suzoy et Chateau-Renaud sur la rive gauche de l'Oise. Le 33e est vainqueur encore aux combats de Rully et Baron les 11 et 12 juin, mais il doit se replier avec l'ensemble du corps d'armée à partir de cette date. Ce régiment contourne ensuite Paris par l'est et rejoint Orléans. Il est engagé sur la Loire, puis opère une série de combats défensifs pour couvrir la retraite de la 7e armée. L'annonce le 17 de la demande d'armistice ne modifie pas l'engagement des combattants survivants. Lors de l'arrêt des combats au milieu de la nuit du 24 au 25 juin, il a atteint Champagne-Mouton dans le nord du département de la Charente. L'essentiel des troupes a disparu au fil des combats et de la retraite. Dans son discours de remerciement pour l'ensemble de l'armée française, le maréchal Pétain, nouveau président du Conseil ne cite qu'une dizaine de régiments, dont le 33e RICMS. Il reçoit la croix de guerre pour cette campagne et est dissout le .
L'après Seconde Guerre mondiale
- Il est reconstitué le sous le nom 33e régiment d'infanterie de marine comme régiment de tradition des Antilles-Guyane. Depuis cette date, il affirme la présence française aux Caraïbes. En 1998, il se réorganise et se professionnalise dans le cadre de la refondation de l'Armée de terre.
Insigne du 33e régiment d'infanterie coloniale
Ovale rouge à une ancre, chargée d’une tête de fox terrier, chien.
Drapeau du régiment
Les noms des batailles s'inscrivent en lettres d'or sur le drapeau[1] :
DĂ©corations
Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec 2 palmes (2 citations à l'ordre de l'armée).
La Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918. Celle-ci a été remise au régiment le à Épernay
Traditions
- La fĂŞte des troupes de marine
- Elle est célébrée à l'occasion de l'anniversaire des combats de BAZEILLES. Ce village qui a été 4 fois repris et abandonné sur ordres, les et le .
- Et au Nom de Dieu, vive la coloniale
- Les Marsouins et les Bigors ont pour saint patron Dieu lui-même. Ce cri de guerre termine les cérémonies intimes qui font partie de la vie des régiments. Son origine est une action de grâce du Révérend Père Charles de Foucauld, missionnaire, voyant arriver à son secours les unités coloniales un jour où il était en difficulté avec une tribu locale.
Personnalités ayant servi au sein du régiment
- Henri Muller (1900-1944), Compagnon de la Libération.
Sources et bibliographie
- Erwan Bergot, La coloniale du Rif au Tchad 1925-1980, imprimé en France : , n° d'éditeur 7576, n° d'imprimeur 31129, sur les presses de l'imprimerie Hérissey.
- Historique du 33e régiment d'infanterie coloniale pendant la guerre 1914-1919, Rochefort-sur-Mer, impr. Norbertine, , 94 p., lire en ligne sur Gallica.
Notes et références
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'Armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007