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258e rĂ©giment d'infanterie

Le 258e régiment d'infanterie (258e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française constitué en 1914 avec les bataillons de réserve du 58e régiment d'infanterie.

258e RĂ©giment d'Infanterie
Création août 1914
Dissolution mars 1916
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Type RĂ©giment d'Infanterie
RĂ´le Infanterie
Inscriptions
sur l’emblème
Revigny 1914
Guerres Première Guerre mondiale
insigne de béret d'infanterie

À la mobilisation, chaque régiment d'active créé un régiment de réserve dont le numéro est le sien plus 200.

Création et différentes dénominations

  • : 258e rĂ©giment d'infanterie
  • : Dissolution

Chefs de corps

Le 258e est Ă  2 Bataillons de 1 000 hommes chacun.

Il fait partie de la 149e brigade : Général Grand d'Esnon.

Cette brigade comprend :

  • le 258e, Lieutenant-colonel Ripert.
  • le 240e, Lieutenant-colonel Grillot.
  • le 42e Colonial, Lieutenant-colonel Bourgeron.

Drapeau

Son drapeau porte l'inscription suivantes[1] : « Revigny 1914 Décorations décernées au régiment »

Première Guerre mondiale

Le 258e RI quitte en Avignon pour le front. Ne quittant jamais le département de la Meuse, les hommes du 258e régiment d'infanterie de ligne d'Avignon y sont restés jusqu'en . De Buzy-Darmont au désastre du bois de Malancourt, en passant par Vigneulles, Hattonville, le Malinbois et Vauquois, l'unité de réserve du 58e perdit 849 de ses membres.

Affectations :

1914

  • 1 –  : Ă  Avignon, Ă  la caserne Chabran, se forme la 258e RI.
  •  : le RĂ©giment part d'Avignon par voie de terre et va cantonner Ă  L'Isle-sur-la-Sorgue.
  • 8 au  : le rĂ©giment stationne Ă  L'Isle-sur-la-Sorgue.
  •  : le rĂ©giment cantonne Ă  Châteauneuf-de-Gadagne.
  • 18 –  : le rĂ©giment se rend en manĹ“uvrant de Châteauneuf-de-Gadagne Ă  Montfavet oĂą il cantonne jusqu'au .
  •  : le 258e (1 777 soldats) s'embarque en 2 Ă©chelons en gare d'Avignon Ă  3 h 25 (5e Bataillon) et 9 h 29 (6e Bataillon) du matin
  • 22 aout 1914 : le 258e dĂ©barque Ă  12 h 00 (5e bataillon) et Ă  20 h 00 (6e bataillon) Ă  Dugny (6 kilomètres au sud de Verdun).
  •  : le 5e bataillon du 258e cantonne Ă  Rupt-en-WoĂ«vre.
  •  : le 258e se cantonne Ă  Mont-sous-les-CĂ´tes, dans la WoĂ«vre, au pied des cĂ´tes de Meuse.
  • 24 -  : Buzy-Darmont: 66 tuĂ©s
  • 25 aout 1914 : (4 h 30) « dĂ©boucher Buzy et atteindre Aucourt Â» : 100 tuĂ©s ; 300 blessĂ©s
  •  : le 258e revient avec sa division sur sa position de dĂ©fense des Hauts de Meuse, Combres-sous-les-CĂ´tes : 6 tuĂ©s
  • 27 - : TrĂ©sauvaux (5e bataillon) : 3 tuĂ©s
  • 30 aout 1914 : Manheulles : 1 tuĂ©
  •  : le 258e cantonne Ă  Fleury.
  • - : Fleury-devant-Douaumont : 4 tuĂ©s
  •  : Le 258e est Ă  Vigneulles-lès-Hattonchâtel.
  • 2 - : Mesnil-sous-les-CĂ´tes, BonzĂ©e : 2 tuĂ©s
  •  : marche vers la rĂ©gion de Souilly (rive gauche de la Meuse au sud-ouest de Verdun) en faisant sauter les ponts derrière elles : 1 tuĂ©
  • 6 -  : une sĂ©rie d'opĂ©rations de dĂ©tail vers Souilly, IppĂ©court. Le 258e tient la vallĂ©e boisĂ©e de la Cousances, face Ă  IppĂ©court, Bois de FrĂ©ty : 35 tuĂ©s, 120 blessĂ©s
  •  : repos dans le village de Nicey
  •  : Tilly-sur-Meuse : 1 tuĂ©
  •  : ordre gĂ©nĂ©ral No 22 du
  • 14 -  : Sommedieue : 2 tuĂ©s
  •  : Hauts de Meuse 
  •  : secteur Hattonville - Vigneulles.
  • 20 –  : secteurs Hattonville, Vigneulles, Chaillon : 400 tuĂ©s
  •  : Rouvrois-sur-Meuse
  •  : les crĂŞtes Ă  l'ouest de Spada, puis les lisières au nord de la cote 322.
  • 22 -  : Spada, Lamorville : 19 tuĂ©s
  •  : position sur la cote 322
  • : Chauvoncourt : 8 tuĂ©s
  •  : campement Ă  Malinbois
  •  : attaque de Chauvoncourt
  • : Rupt-devant-Saint-Mihiel
  • 29, , 1er, 2 et  : le rĂ©giment bivouaque dans les bois autour de Fresnes.
  • - : Bois de la Haute-Charrière, Fresnes-au-Mont (5e bataillon) : 11 tuĂ©s
  • Octobre : renforcement de 1 000 hommes
  • 1914 : 6e bataillon 210e RĂ©giment d'infanterie : le bataillon continue Ă  amĂ©liorer l'organisation dĂ©fensive de la position de Malimbois.
  • : 6e bataillon : le bataillon passe la nuit dans les tranchĂ©es pour appuyer 3 attaques conduites par :
    • 1 bataillon du 258e par les tranchĂ©es de la cĂ´te 277, le cimetière israĂ©lite de St Mihiel et le port de cette localitĂ©,
    • 1 bataillon du 240e RI et 1 bataillon du 44e colonial sous les ordres du lieutenant colonel Juillet par Menonville et St Mihiel,
    • 2 bataillons de la 65e DI partant de Les Paroches et prenant comme objectif Chauvoncourt et les casernes.
    • La 21e compagnie pendant ces opĂ©rations occupait les tranchĂ©es des carrières Ă  600 m au nord-est de la corne nord de Malimbois.
  • : Le 6e bataillon est relevĂ© de sa position de premières lignes qu'il occupait Ă  Malimbois par un bataillon du 258e RI. Il est portĂ© en rĂ©serve, en arrière du dernier bataillon Ă  environ 1 500 m plus Ă  l'ouest. 5e bataillon Ă  BislĂ©e continue ses travaux de tĂŞte de pont.
  • - : Malinbois, Chauvoncourt (5e bataillon) : 65 tuĂ©s
  • - : Malinbois, Chauvoncourt (6e bataillon) : 27 tuĂ©s
  •  : le rĂ©giment est relevĂ© par le 58e (actif) de ces positions du Malinbois qu'il occupait depuis le .
  • 2 –  : Villotte-sur-Aire (5e bataillon) : 1 tuĂ©
  • 2 - : Ville-devant-Belrain (6e bataillon) : 1 tuĂ©
  •  : le rĂ©giment en entier cantonne Ă  Neuville-en-Verdunois
  •  : ordre d'opĂ©ration no III de la Division.
  • : Souhesme-la-Grande : 0 tuĂ©
  • 7 - : BĂ©thelainville : 4 tuĂ©s
  • : Chattancourt (5e bataillon, 2 compagnies) : 0 tuĂ©
  • (mercredi) : le 258e cantonne Ă  Esnes.
  •  : travaux du gĂ©nie Ă  Haucourt
  •  : occupation des tranchĂ©es de Malancourt - Haucourt (poste du lieutenant-colonel commandant le 258e) et les emplacements du Bois-CarrĂ©, de la cote 285
  • 18 - : Esnes-en-Argonne : 2 tuĂ©s
  • 27 - : Esnes-en-Argonne : 0 tuĂ©
  • 4 - : Esnes-en-Argonne : 2 tuĂ©s
  • 12 -: Esnes-en-Argonne : 2 tuĂ©s
  • 26 - : Esnes-en-Argonne : 0 tuĂ©

1915

  • Janvier – : Esnes, Haucouty, cote 304, Mort-Homme
  • : le Ministre de la guerre dĂ©cide une distribution supplĂ©mentaire comme suit : « 100 g de jambon, 1 orange, 2 pommes, 50 g de noix, 1 cigare (0,01 franc), ½ litre de vin par homme, 1 bouteille de vin de champagne pour 4 hommes »
  • 3 - : Esnes-en-Argonne : 0 tuĂ©
  • 11 - : Esnes-en-Argonne : 3 tuĂ©s
  •  : Mamelon H d'Haucourt
  •  : tranchĂ©e ÉtoilĂ©e
  •  : Esnes : citation Ă  l'ordre du Corps d'armĂ©e. 
  • 12 - : Esnes-en-Argonne : 3 tuĂ©s
  •  : DĂ©cès du Caporal Jean-Baptiste Robin, blessure de guerre
  • 20 - : Esnes-en-Argonne : 3 tuĂ©s
  • 25 –  : Bois de Malancourt, Attaque de la tranchĂ©e enflammĂ©e
Lazare Peyron, soldat français du 258e RI au printemps 1915 dans le secteur du bois de Malancourt (Meuse)
  • : Esnes-en-Argonne : le rĂ©giment qui Ă©tait en position depuis le est relevĂ© par 2 bataillons de la 29e Division.
  •  :

« Ordre du GĂ©nĂ©ral de la 3e ArmĂ©e : la 149e Brigade passait aux ordres du 5e Corps d'armĂ©e, la 58e Brigade Ă©tait remise Ă  la disposition du 15e Corps d'armĂ©e. »

; Ordre du Régiment no 40 félicitant la 21e Compagnie :

« Le Colonel adresse ses félicitations aux gradés et soldats de la 21e Compagnie pour leur attitude courageuse et énergique pendant les périodes du 25 au 28 février et du 5 au 8 mars 1915, et plus particulièrement à l'occasion des affaires des 26 et 27 février dans le bois de Malancourt (57e Brigade) au cours desquelles les feux de la 21e compagnie dirigés sur les Allemands à la lisière du bois de Malancourt contribuèrent à arrêter la progression de l'ennemi vers la tranchée N. Le 15 mars 1915. Le Lieutenant-Colonel Érard »

  • Mars â€“ : Le 258e cantonne Ă  Parois. Le 258e et le 240e d'Infanterie occupent un secteur qui longeait la petite rivière Buante et les tranchĂ©es allaient de Vauquois, ferme de la Hardonnerie, pont des quatre enfants, la Cigalerie, secteur de la Buanthe, tranchĂ©e de la Fonderie.
  • 17 - : Vauquois, est (sous-secteur de la Buanthe) : 5 tuĂ©s
  • 27 - : Vauquois, est (sous-secteur de la Buanthe) : 7 tuĂ©s
  • 4 –  : Vauquois : attaques sur les Éparges.
  • 9 - : Vauquois, est (sous-secteur de la Buanthe) : 11 tuĂ©s
  • : Le RĂ©giment a pour mission d'occuper le sous-secteur du bois de Malancourt (sous-secteur de droite). Les tranchĂ©es occupĂ©es par le RĂ©giment Ă©taient celles de la Canonnière-Basse, dans le vallon entre les mamelons d'Haucourt, les tranchĂ©es S, sur le mamelon sud-ouest d'Haucourt, et le groupe R Ă  la lisière du bois de Malancourt.

Cette période de tranchées du bois de Malancourt a été marquée par des bombardements très violents et des explosions de mines très fréquentes principalement en avant des tranchées R. Lors de l'explosion d'une des premières mines, le , le Lieutenant-Colonel Perrier, commandant le secteur du bois de Malancourt, écrivait au Général de Brigade la note suivante : « no 1165 de 4/7 15. « J'ai le devoir de vous signaler la rapidité avec laquelle les hommes du 258e, qui s'étaient repliés par ordre dans la tranchée R, ont repris leur poste de combat après l'explosion de la mine française. « Sans la moindre hésitation et sans contrainte, ces hommes ont bondi vers l'avant et ont ouvert un feu violent quelques secondes après l'explosion. »

Cette opération ne réussit qu'en partie et la compagnie du 3e ne put qu'occuper un entonnoir fait en avant des tranchées. Les Allemands contre-attaquèrent le , et un peloton de la 21e compagnie du 258e sous les ordres du capitaine Naquet, alla renforcer les occupants des tranchées I et J et de l'entonnoir qu'il fallait conserver à tout prix.

La résistance des hommes du 258e permit de briser l'attaque allemande, et la position fut maintenue et organisée.

Aucun événement important n'est à signaler jusqu'au . Les compagnies du 258e alternent dans le service des tranchées du bois de Malancourt qui leur sont affectées et travaillent pendant les périodes de repos à l'organisation défensive du bois, à la construction de boyaux et tranchées, à la pose de fils de fer, au barrage établi près du layon d'Haucourt. Des travaux de nuit sont également exécutés sur les mamelons exposés aux vues de l'ennemi.

Le régiment subit plusieurs fois des bombardements qui lui causèrent quelques pertes. Le , commença de notre côté un bombardement très violent des tranchées allemandes. C'était la préparation de l'offensive qui allait se faire en Champagne, et dans le secteur du bois de Malancourt.

L'action se réduisit tout d'abord à de violents tirs de notre artillerie, semblant préparer une attaque, et en même temps des brèches étaient faites dans nos réseaux de fils de fer pour permettre à nos hommes de se porter en avant. L'artillerie allemande répondit avec vigueur et le 258e subit des pertes assez sensibles par des obus de gros calibres et des torpilles.

  • Du 22 au , le rĂ©giment eut dix tuĂ©s et 50 blessĂ©s dont 3 officiers. L'offensive de Champagne n'ayant malheureusement pas rĂ©ussi, l'attaque projetĂ©e pour le 258e qui devait se porter Ă  l'assaut des tranchĂ©es du bois de Malancourt, et des tranchĂ©es situĂ©es sur la route de Malancourt Ă  Avocourt ne se fit pas.
  • Le , les Allemands font exploser 2 mines en avant des tranchĂ©es R sans rĂ©sultat (3 tuĂ©s, 8 blessĂ©s Ă  la 19e Compagnie du 258e). Le mĂŞme jour, le gĂ©nie français riposte et fait exploser une mine qui ensevelit le petit poste allemand.

De violents bombardements eurent lieu et le pendant plusieurs heures, la « tranchée de l'Observatoire », occupée par une section de la 21e Compagnie sous les ordres du Lieutenant IMBERT, fut l'objet d'un tir par obus de gros calibre pour démolir le blockhaus de mitrailleuses. La tranchée fut complètement bouleversée et 5 hommes furent tués, ensevelis dans les abris.

  • Le 13 et , nouvelle explosion de mines allemandes en avant des tranchĂ©es R.
  • Le , les Allemands font de nouveau exploser un très gros fourneau de mine en avant des tranchĂ©es R (2 tuĂ©s, 2 blessĂ©s).
  • Le , les Allemands font exploser des mines, et le soir, lancent des obus asphyxiants dans le secteur du bois de Malancourt. Ces explosions se renouvelèrent ainsi frĂ©quemment et, chaque fois, causaient des pertes aux compagnies qui occupaient les tranchĂ©es R.

L'année 1915 se termina dans un calme relatif et rien d'important n'est à signaler dans le secteur du 258e. Les pertes du régiment de juillet à fin ont été de 60 tués et de 250 blessés. Jusqu'au jour de la grande attaque de Verdun, aucun fait saillant, à part des explosions de mines et quelques bombardements violents, ne se produisit dans le bois de Malancourt.

1916

La Bataille de Verdun fut déclenchée le au matin par le commandement allemand qui pensait - par la prise de Verdun - entraîner la rupture du front français et pouvoir ainsi opérer une marche foudroyante sur Paris.

  • Le , lorsque les Allemands dĂ©clenchent la bataille de Verdun en rive droite de la Meuse, le 258e RI - qui fait partie avec le 111e RI d'Antibes de la 57e brigade de la 29e division de la 3e ArmĂ©e du gĂ©nĂ©ral Humbert - est en 1re et 2e lignes dans le bois de Malancourt entre Avocourt et Malancourt. Le gĂ©nĂ©ral PĂ©tain - chef de la 2e ArmĂ©e - est alors chargĂ© par Joffre du commandement de la rĂ©gion fortifiĂ©e de Verdun (RFV). Les 26-, PĂ©tain organise en rive gauche de la Meuse, un « secteur ouest de Verdun Â» commandĂ© par le « Groupement Ouest du gĂ©nĂ©ral de Bazelaire Â» qui a sous ses ordres deux sous-secteurs : « gauche Â» avec le gĂ©nĂ©ral Alby et « droit Â» avec le gĂ©nĂ©ral AimĂ©. C'est ainsi que le 258e Ri est intĂ©grĂ© avec sa 29e division (commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral de Salins) en 1re Position du Groupe du gĂ©nĂ©ral Alby. N'ayant pas rĂ©ussi Ă  s'emparer de Verdun par la rive est, les Allemands attaquent en rive ouest de la Meuse Ă  partir du mais dans le sous-secteur de droite Ă  Forges dont ils s'emparent le jour mĂŞme. Au soir du , n'ayant pas rĂ©ussi Ă  conquĂ©rir le sommet de la cote 295 (Mort-Homme), ils dĂ©cident - le - d'attaquer par le bois de Malancourt pour s'emparer ensuite du plateau stratĂ©gique limitrophe de la cote 304.
  • Le , un violent bombardement ennemi par obus de tous calibres, sur les tranchĂ©es françaises de Saint-Mihiel Ă  Vauquois, prĂ©cĂ©da l'attaque d'infanterie qui eut lieu sur tout le secteur en rive droite de la Meuse, notamment dans la direction du bois des Caures et de Douaumont. Le 258e RI occupe alors les positions de la partie N.E. du bois de Malancourt situĂ© dans le secteur en rive ouest de la Meuse. Son 6e Bataillon est en première ligne et son 5e Bataillon est en rĂ©serve. Pendant plusieurs jours, le bombardement ne cesse pas un instant, ni de jour ni de nuit, sur les positions et dans le bois. Le rĂ©giment a quotidiennement de nombreux blessĂ©s et tuĂ©s, les tranchĂ©es de Vaucluse (Groupe S), de l'Observatoire, les tranchĂ©es R et P sont particulièrement visĂ©es par des obus de gros calibres et des grosses torpilles.
  • Le , n'ayant pas pu s'emparer de Verdun par la rive est de la Meuse, les Allemands attaquent par la rive ouest dans le secteur de Forges en direction de la cote 295 (Mort-Homme).
  • Le , le Lieutenant-Colonel GĂ©ant, du 136e d'Infanterie, prend le commandement du 258e et, ce jour-lĂ , le 5e Bataillon remplace le 6e en première ligne.
  • Le , bombardement encore plus violent des tranchĂ©es du bois de Malancourt (3 tuĂ©s, dont le Sous-Lieutenant Valladier, et 26 blessĂ©s).
  • Le , 2 compagnies du 6e Bataillon (21e et 24e) vont au sud Ă  BhĂ©telainville en cantonnement, Ă  la disposition du commandement de la 29e Division. Du 13 au , les Allemands essayent vainement de s'emparer du sommet de la cote 295 (Mort-Homme). Cet Ă©chec va les dĂ©cider Ă  attaquer par le bois de Malancourt
  • Le , les 22e et 23e Compagnies remplacent Ă  BhĂ©telainville les 21e et 24e Compagnies qui remontent au bois de Malancourt en 1re et 2e lignes.
  • Le , dans la soirĂ©e, le 6e Bataillon relève le 5e Bataillon en 1re ligne. Les positions occupĂ©es par les compagnies sont les suivantes : La 21e Compagnie occupe les ouvrages P et R 3 (Sausse), dans le bois. La 22e Compagnie occupe les ouvrages S (Vaucluse), en dehors du bois. La 23e Compagnie occupe les ouvrages R (Theurelle) dans le bois et Ă  la lisière est et l'Observatoire, en dehors du bois Ă  la lisière est. La 24e Compagnie occupe le Centre Martin en arrière et les tranchĂ©es A (2e ligne dans le bois). Le 5e Bataillon, en rĂ©serve, a ses compagnies ainsi rĂ©parties : La 17e Compagnie dans des abris cintrĂ©s 71 (dans le bois 3e ligne). La 18e Compagnie, RĂ©duit en arrière des tranchĂ©es S (en dehors du bois) et tranchĂ©es A dans le bois. La 19e Compagnie est au repos au camp des civils, dans la forĂŞt de LambĂ©champ. La 20e Compagnie a un peloton Ă  la parallèle (barrage) et un peloton en rĂ©serve de secteur (poste du GĂ©nĂ©ral).

Attaque du bois de Malancourt. Les Allemands qui n'avaient pas pu prendre Verdun par leur attaque brusquée des derniers jours de février, résolurent de frapper par petits coups, et de faire tomber peu à peu les défenses de Verdun. C'est ainsi qu'après les attaques sur la rive droite de la Meuse, eurent lieu les attaques sur la rive gauche (vers le Mort-Homme d'abord à partir de Forges puis vers la cote 304 à partir du bois de Malancourt).

La prise de ces deux points importants leur aurait permis de dominer toutes les voies de communication de Verdun, et surtout de tenir sous leurs feux directs la ligne de chemin de fer Clermont – Dombasle - Verdun participant au ravitaillement de Verdun en complément de la Voie-Sacrée.

Les Allemands commencèrent d'abord leur attaque à partir de Forges vers la cote 295 (Mort-Homme) par leur aile gauche. Ils enlevèrent facilement le village de Forges le et avancèrent ensuite vers les pentes du Mort-Homme par le bois des Corbeaux. Mais ils furent tenus en échec le et ne purent s'emparer du sommet du Mort-Homme. Pour leur permettre une chute plus rapide des villages de Haucourt, Malancourt et Béthincourt, les Allemands résolurent d'attaquer à l'extrémité droite de leur ligne d'attaque, c'est-à-dire le bois de Malancourt-Avocourt. C'était l'attaque sur les deux ailes, classique pour faire tomber le centre et, d'après leurs calculs, la cote 304 devait être prise après le bois de Malancourt limitrophe.

L'attaque dans le bois était prévue depuis plusieurs jours. Avec des travaux d'approche signalés à maintes reprises par des Compagnies du 258e et qui ne laissaient aucun doute sur les intentions de l'ennemi. Les Allemands étaient même arrivés dans des boyaux très profonds et très étroits à construire des sapes d'approche, tout près des lignes françaises, à quelques mètres à peine, sous les réseaux de fil de fer. Malgré le bombardement violent par obus et torpilles de tous calibres et principalement par des tirs au canon (de 58 ?), nos poilus n'avaient pu arriver à arrêter les travaux de l'ennemi. D'autre part, d'après les renseignements spéciaux parvenus à la Division, on avait appris la présence, sur le front du bois de Malancourt, d'une division bavaroise à 3 régiments et de nombreux renforts en artillerie lourde.

C'est le , vers 7 heures du matin, que commença le bombardement excessivement violent par obus et torpilles de nos positions du bois et à l'est du bois. Les abris construits avec des rondins étaient insuffisamment résistants, et au bout de quelques heures, les tranchées étaient complètement bouleversées et démolies. De nombreux hommes étaient ensevelis dans leurs abris. Le Commandant de la 23e Compagnie (Lieutenant Benezet) est enseveli dans son abri, et est tué. Les avions allemands, qui survolent seuls nos lignes sur le bois, règlent le tir sans être gênés, et l'absence de feuilles aux arbres facilite leur travail de réglage. Les tranchées de première ligne, si bien organisées pour des attaques par surprise, n'étaient plus que trous d'obus et abris effondrés. Cette ligne de tranchées ne pouvait plus offrir la moindre résistance et cependant, quelques Allemands, vers 14 heures 30, après un « Trommel feuer » formidable, attaquèrent les tranchées occupées par le 258e avec des jets de liquide enflammé ; ils trouvèrent devant eux des poilus, qui ayant pu échapper au bombardement, arrêtèrent leur marche en avant et leur causèrent des pertes sensibles. C'est ainsi que la ligne occupée par le 258e, c'est-à-dire à l'est du bois, résista vaillamment aux attaques allemandes.

Le groupe Sausse occupé par la 21e Compagnie du 258e fut défendu pied à pied. Le Sous-Lieutenant Delpech à gauche, quoique pris de revers, fit une résistance acharnée. Il en fut de même de l'Adjudant Brunier et du Sous-Lieutenant Falque, dont la section occupait des éléments de tranchées. Ce dernier officier, qui occupait avec sa section la tranchée R 3, fut d'un héroïsme remarquable et devant cette tranchée gisaient de nombreux Allemands. Ce n'est que par leur infiltration en arrière et dans les boyaux que les Allemands purent s'emparer de cette tranchée dont tous les occupants étaient blessés ou tués. (Le Sous-Lieutenant Falque fut blessé à plusieurs reprises par balle et éclats de grenades, et fut laissé pour mort dans la tranchée). Le Capitaine Naquet, avec quelques hommes, organisa un nid de résistance près du poste de commandement et lutta jusqu'au dans la soirée après avoir infligé des pertes sensibles aux Allemands. Le Groupe Theurelle, occupé par la 23e Compagnie, fut défendu avec acharnement. Des mines avaient fait sauter des éléments de tranchées, et le Commandant de la Compagnie avait été tué (Lieutenant Benezet). Les Sous-Lieutenants Alberti et Tordo organisèrent vaillamment la défense. L'Adjudant-Chef Cazolès, qui occupait la tranchée de l'Observatoire, résista jusqu'au dans la soirée.

En arrière, les Lieutenants Luigi et Preziosi, de la 20e Compagnie, qui occupaient la parallèle du barrage furent tués en défendant vaillamment le terrain. Du côté des tranchées A, A1, A5, la résistance ne fut pas moins vive. Ces tranchées furent attaquées presque en même temps que les premières lignes. Les Allemands, en effet, portèrent tout l'effort de l'attaque sur le centre du bois (Layon Central) et se rabattirent ensuite sur les ailes. Le Capitaine Perrissez, Commandant la Compagnie de mitrailleuses du 258e n'hésita pas à se porter avec une mitrailleuse à cheval sur le layon, et là, à découvert, fit des ravages dans les rangs ennemis. Malheureusement, il fut tué peu d'instants après d'une balle à la tête. Les Allemands attaquèrent le Centre Martin (Centre 10), mais furent repoussés dans les boyaux dans des combats à la grenade. Le Lieutenant-Colonel du 258e, qui avait son poste de commandement au Centre Martin, et qui avait voulu, au moment de l'attaque allemande, se porter du côté des tranchées A, fut fait prisonnier par une patrouille allemande qui s'était approchée de son ancien poste. C'est le Commandant Donarel qui le remplaça à la tête du Régiment, et c'est à lui que revient l'honneur de la défense héroïque du Centre Martin (du 20 au ). Les Allemands progressèrent en effet assez rapidement dans le bois, et purent faire de nombreux prisonniers par suite de la rapidité de leur avance. La 19e Compagnie du 258e (Capitaine Gouin) fut aussi faite prisonnière dans les boyaux d'accès au bois malgré la résistance acharnée de quelques hommes sous la conduite des Lieutenants Perrot et Orsini. Le Lieutenant Sanhet, de la 17e Compagnie, était tué en essayant de reprendre un élément de tranchée.

L'Adjudant Hermitte (Adjudant du 6e Bataillon) organise la dĂ©fense dans les tranchĂ©es A, après la mort du Capitaine Perrissez, avec les Lieutenants Chabas (18e Compagnie) et Taboul (24e Compagnie), qui avaient tous les 2 des sections au barrage. Ces tranchĂ©es ne furent prises par les Allemands que tard dans la soirĂ©e du . Les tranchĂ©es S n'avaient pas Ă©tĂ© attaquĂ©es directement ce jour-lĂ . Les Allemands s'Ă©taient Ă©galement emparĂ©s du PC du GĂ©nĂ©ral de la 57e Brigade (le colonel BrĂĽmm) qu'ils avaient fait prisonnier avec son Ă©tat-major. Les contre-attaques successives françaises d'abord des compagnies des 121e et 142e (formant le Bataillon mixte La PomĂ©lie) puis du Bataillon Rouget du 3e d'infanterie et enfin en soirĂ©e d'un bataillon du 111e rejoint de nuit par un bataillon du 105e (Groupement Verdet) visèrent Ă  sĂ©curiser les 4 300 mètres des lisières du bois pour empĂŞcher les forces ennemies d'en sortir. La Compagnie de mitrailleuses du 258e Ă©tait alors en rĂ©serve.

  • : l'affaire du bois de Malancourt. Ă€ l'aube, la situation dans le bois de Malancourt avant l'attaque allemande est la suivante : le 1/4 est de la 1re ligne (longue de 2 000 mètres) est dĂ©fendue par les 400 hommes (au maximum) de deux des 12 compagnies du 258e rĂ©giment. Les 3/4 restants de la 1re ligne (soit 1 500 mètres) Ă©tant dĂ©fendus par les 1 200 hommes (au maximum) de six compagnies du 111e RI d'Antibes. Et les 1 800 mètres de la 2e ligne sont alors dĂ©fendus d'est en ouest par 1 000 hommes : les 400 de deux compagnies du 258e RI d'Avignon et les 600 de trois compagnies du 106e RIT (Territoriaux âgĂ©s) avec leur section de mitrailleurs. Soit en tout, pour la dĂ©fense du bois de Malancourt, 2 600 hommes (au maximum) très inĂ©galement rĂ©partis. Le secteur du 111e RI est proportionnellement en sous effectif de moitiĂ© et ne comporte aucun ouvrage dĂ©fensif. Le petit secteur du 258e RI est bien mieux pourvu avec en plus deux ouvrages dĂ©fensifs en bordure du bois (Observatoire et Martin). Et dans le bois, les 1re et 2e lignes ne comportent aucun ouvrage dĂ©fensif digne de ce nom. Ces faiblesses d'organisation dans la dĂ©fense du bois vont ĂŞtre magistralement exploitĂ©es par le commandement allemand[2].

Après un terrible bombardement matinal, l'ennemi va rĂ©ussir son assaut par infiltration avec fumigènes, lance flammes et les milliers d'hommes d'une division bavaroise d'Ă©lite qui s'emparent de tout le bois de Malancourt en un temps record[3]. Le magistral stratagème de l'ennemi a rĂ©ussi. Quasiment tous les hommes prĂ©sents dans le bois sont mis hors de combat y compris le gĂ©nĂ©ral de la 57e brigade (le colonel BrĂĽmm) avec son Ă©tat-major et les chefs des 111e (avec son Ă©tat-major) et 258e RI (le colonel GĂ©ant). Au grand nombre de tuĂ©s s'ajoutent tous ceux faits prisonniers (blessĂ©s ou pas). Et notamment les quelque 800 dĂ©fenseurs (au maximum) des 4 compagnies du 258e RI prĂ©sentes dans le bois : les 21e et 23e en 1re ligne et les 20e et 17e en 2e et 3e lignes. Et par ailleurs les 1 200 dĂ©fenseurs du 111e RI : de son chef (avec son PC et donc son JMO et son drapeau) aux commandants de bataillon, officiers subalternes, sous-officiers et soldats. Logiquement, la compagnie du centre dĂ©fensif des Rieux - Ă  dĂ©couvert en bordure N.O. du bois - n'a pas Ă©tĂ© attaquĂ©e contrairement aux centres dĂ©fensifs de l'Observatoire et Martin qui vont rĂ©sister. Et, affaiblies par leurs quelque 200 mis hors de combat lors de la contre-attaque du , les quatre compagnies du bataillon du 111e RI au repos Ă  Esnes seront envoyĂ©es d'urgence en soirĂ©e pour attaquer (avec des pertes non prĂ©cisĂ©es) puis sĂ©curiser - en relation avec le centre dĂ©fensif des Rieux - la bordure N.O. du bois et ainsi empĂŞcher dans leur secteur les Allemands d'en sortir. Ils seront rejoints en pleine nuit par un bataillon du 105e RI (de la 26e Division en 2e position) avec qui ils formeront le groupement Verdet. Le , huit des 12 compagnies du 258e RI n'ont donc pas Ă©tĂ© mises hors de combat mĂŞme si elles devront continuer Ă  affronter les assauts victorieux des Allemands dans les jours qui suivront avant qu'elles ne soient relevĂ©es[4].

Ă€ Verdun - entre ennemis - la guerre psychologique est telle que la propagande allemande - pour humilier les Français et vanter le courage et la supĂ©rioritĂ© des leurs - va claironner que « 2 900 français non blessĂ©s se sont rendus sans combattre Â». Sans mentionner le total des pertes françaises (tuĂ©s, blessĂ©s, disparus), le gĂ©nĂ©ral de la 29e division reprend Ă  son compte textuellement l'assertion infamante de la propagande ennemie pour accuser les hommes (officiers compris) de ses 13 compagnies de trahison collective : « les prisonniers non blessĂ©s devant Ă  la fin de la guerre ĂŞtre traduits en Conseil de guerre Â»[5]. Cette thèse accusatoire - bien que dĂ©mentie par Philippe PĂ©tain en 1929 - sera reprise par beaucoup d'historiens comme Pierre Miquel[6] contrairement aux autres comme AndrĂ© Payan-Passeron qui en 2017 - Ă  la fin de sa dĂ©monstration scientifique de 37 pages (avec tableau et cartes de sa main)) - prĂ©cise page 129 cartographie Ă  l'appui que « le commandement français a bel et bien sacrifiĂ© les soldats de la 1re Position pour arrĂŞter l'ennemi sur sa 2e Position de dĂ©fense d'Esnes Ă  Chattancourt et Marre Â».

  • Le lendemain , le combat continua très dur et très pĂ©nible. Les Allemands essayaient de s'infiltrer du cĂ´tĂ© de la lisière est du bois. Ils s'emparaient de l'Observatoire et progressaient dans les boyaux du cĂ´tĂ© du centre Martin. Les mitrailleuses qui Ă©taient Ă  ce centre, sous les ordres du Sous-Lieutenant Freschet, ne cessèrent de tirer malgrĂ© des bombardements violents et firent des ravages importants dans les rangs ennemis. Les hommes de la 24e Compagnie, qui occupaient l'ouvrage Martin furent splendides de vaillance et d'endurance et luttèrent sans arrĂŞt sous les ordres du Lieutenant Imbert, commandant la Compagnie. Ă€ noter la conduite digne d'Ă©loges du Lieutenant Risterrucci qui, Ă  maintes reprises, repoussa les Allemands des boyaux dont ils voulaient s'emparer.
  • Le , dans la matinĂ©e, la 22e Compagnie du 258e, sous les ordres du Capitaine Villars, qui occupait le groupe S, est relevĂ©e par une Compagnie du 105e d'Infanterie. La 24e Compagnie (Centre Martin) et le peloton de la 18e Compagnie placĂ© dans des abris en arrière de S sous les ordres du Capitaine Sabatier, ne purent pas ĂŞtre relevĂ©s Ă  temps Ă  cause de l'arrivĂ©e en retard des compagnies du 105e d'infanterie. Ce jour-lĂ , les Allemands attaquèrent violemment dans l'après-midi le mamelon d'Haucourt dont la plupart des dĂ©fenseurs (du 3e Bataillon du 141e RI de Marseille) moururent en « hĂ©ros Â»[7]. Le groupe S tomba aussi entre leurs mains après une très forte rĂ©sistance des soldats du 105e.
  • Le centre Martin rĂ©sista encore Ă  la poussĂ©e et ce n'est que le lendemain matin , que le commandant Donarel fut obligĂ© de laisser l'ouvrage entre les mains des Allemands qui, depuis la veille, l'avaient d'ailleurs cernĂ© complètement. En mĂŞme temps que le commandant Donarel, Ă©tait fait prisonnier un commandant du 105e d'Infanterie, venu la veille pour le relever avec une Compagnie de ce rĂ©giment. La rĂ©sistance du centre Martin est une des belles pages de la dĂ©fense de Verdun. Pendant plus de 3 jours, les poilus du 258e, sans ĂŞtre ravitaillĂ©s et harassĂ©s de fatigues, rĂ©sistèrent Ă  des attaques sans cesse rĂ©pĂ©tĂ©es d'ennemis supĂ©rieurs en nombre et aidĂ©s par de l'artillerie puissante et de grands moyens d'action (grenades, jets de liquide enflammĂ©).

Les Allemands avouèrent au Commandant Donarel avoir perdu plus de 1 500 hommes devant cet ouvrage oĂą se trouvait Ă  peine la valeur d'une compagnie. Il en fut de mĂŞme de la rĂ©sistance des tranchĂ©es en arrière du groupe S sur les pentes sud de ce mamelon oĂą le peloton de la 18e Compagnie du 258e, sous les ordres du Capitaine Sabatier, croisant ses feux avec les dĂ©fenseurs du centre Martin, contribua puissamment Ă  l'arrĂŞt des vagues d'assaut ennemies sur les pentes du plateau de la cote 304. Ce peloton ne fut fait prisonnier que le dans la matinĂ©e.

Le 258e avait perdu beaucoup d'hommes tuĂ©s ou prisonniers blessĂ©s ou non. Seule une Compagnie avait pu ĂŞtre relevĂ©e, et c'est la seule qui revint Ă  l'arrière (22e Compagnie sous les ordres du Capitaine Villars). On peut affirmer qu'en cette affaire, le RĂ©giment fit tout son devoir. Ainsi, le GĂ©nĂ©ral commandant la 29e Division, qui tout d'abord avait cru que tout le 258e avait Ă©tĂ© fait prisonnier le , revint, peu de jours après, sur sa première impression et, dans un ordre du jour fameux, tint Ă  fĂ©liciter et « citer Ă  l'ordre Â» des unitĂ©s et divers officiers dont les noms lui avaient Ă©tĂ© donnĂ©s.

  • mars : Dissolution

Notes et références

  1. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  2. André Payan-Passerron, Quelques vérités sur la guerre de 1914-18 : deux frères, Joseph et Césaire, morts pour la France, Paris, L'Harmattan, , 296 p. (ISBN 978-2-343-12515-2, OCLC 1010312649, lire en ligne)
  3. Philippe PĂ©tain, La bataille de Verdun, Éditions Payot, Paris, 1929, 156 pages, rĂ©Ă©ditĂ© par les Éditions Perrin, Paris, 2015, 182 pages, (ISBN 978-2-262-06405-1). Page 69 : « L'ennemi ... enlevait, du 20 au 22 mars, nos points d'appui ... du bois de Malancourt [...]. Il devait ce premier succès rĂ©el sur la rive gauche Ă  la brillante conduite de la 11e division bavaroise, unitĂ© d'Ă©lite, dont l'irruption soudaine avait surpris nos troupes. Â»
  4. André Payan-Passeron, pages 92 à 129 et 284 à 290, Quelques vérités sur la guerre de 1914-18 avec 85 cartes et plans explicatifs de l'auteur, éditions L'Harmattan, Paris, 2017, 298 pages, (ISBN 978-2-343-12515-2)
  5. Ordre du 27 mars 1916 du gĂ©nĂ©ral de Salins commandant la 29e Division : « Le 20 mars 1916, deux bataillons du 111e, deux bataillons du 258e et trois compagnies du 106e Territorial ... se sont rendus sans avoir fait tout ce que leur commandait le Devoir et l'Honneur. Dans leur bulletin, les ennemis de la Patrie et de la LibertĂ© entonnent un chant de triomphe et annoncent que 2 900 français non blessĂ©s se sont rendus sans combattre. Le GĂ©nĂ©ral ...flĂ©trit ... la lâchetĂ© de ces mauvais soldats et de ces mauvais patriotes. [...] En outre, tous ceux de ces militaires , quels que soient leurs grades, qui auraient Ă©tĂ© faits prisonniers, sans avoir Ă©tĂ© blessĂ©s, seront Ă  la fin de la guerre traduits en Conseil de Guerre, pour capitulation, dĂ©sertion ou abandon de poste en prĂ©sence de l'ennemi. SignĂ©, le 27 mars 1916, le GĂ©nĂ©ral commandant la 29e Division : de Salins ».
  6. Pierre Miquel, Mourir à Verdun, Paris, Tallandier, coll. « Texto », , 315 p. (ISBN 978-2-84734-839-2 et 979-1-021-01826-6), p. 139 à 141
  7. Ordre du RĂ©giment no 397 signĂ© par le colonel Philipot commandant la 58e Brigade : « ... Le colonel fĂ©licite particulièrement le 141e RI [...]. Nos pertes sont cruelles et le colonel salue avec admiration et avec respect tous les hĂ©ros, sans distinction de grades, qui sont tombĂ©s pour la France et pour l'honneur du drapeau Â». La liste comporte 564 noms (JMO 26N693/6 du 141e RI)

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