22e régiment d'infanterie (France)
Le 22e régiment d'infanterie (22e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment de Viennois, un régiment français d'Ancien Régime.
22e régiment d’infanterie | |
insigne régimentaire du 22e régiment d’infanterie. | |
Création | 1776 |
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Dissolution | 1962 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | régiment |
Rôle | infanterie |
Garnison | Lyon |
Ancienne dénomination | Régiment de Viennois |
Devise | "courageux et robuste dans la bonne humeur" |
Inscriptions sur l’emblème |
Valmy 1792 d'Hondschoote 1793 Marengo 1800 Lützen 1813 Anvers 1832 Champagne 1915 La Malmaison 1917 Somme-Py 1918 Reims 1918 AFN 1952-1962 |
Anniversaire | Saint-Maurice |
Fourragères | Aux couleurs du ruban de la Médaille militaire |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 quatre palmes |
Création et différentes dénominations
- 25 mars 1776 : Création par ordonnance du régiment de Viennois formé à partir des 2e et 4e bataillons du régiment de Guyenne
- 1er janvier 1791 : Tous les régiments prennent un nom composé du nom de leur arme avec un numéro d'ordre donné selon leur ancienneté. Le régiment de Viennois devient le 22e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Viennois.
- 1794 : Amalgamé il prend le nom de 22e demi-brigade de première formation
- : Reformé en tant que 22e demi-brigade de deuxième formation
- 1803 : Renommé 22e régiment d'infanterie de ligne
- 1814 : pendant la Première Restauration et les Cent-Jours, le régiment garde son numéro
- : Comme l'ensemble de l'armée napoléonienne, il est licencié à la Seconde Restauration.
- : création de la 36e légion de l'Isère.
- 1817 : Elle prend le nom de légion de l'Isère avec le rang No 22[1].
- 1820 : la 22e légion de l'Isère est amalgamée et renommée 22e régiment d'infanterie de ligne.
- 1887 : 22e régiment d'infanterie
- 1914 : À la mobilisation, il donne naissance au 222e régiment d’infanterie
- : dissolution
- : recréé comme 22e régiment d'infanterie de forteresse.
- 1945 : Redevient 22e régiment d’infanterie
Colonels / Chefs de brigade
- : Philippe Jacques François Aubépin de La Mothe Dreuzy[2]
- : Louis Suzanne d’Anglas
- 1805 : colonel Jacques-Valère Clément
- 1807 : colonel Claude Joseph Armand
- .
- 1840 - 1847 : colonel Eugène Casimir Lebreton
- .
- 1853 - 1854 : colonel Georges Eugène Blanchard
- 1870 : Colonel de Villeneuve
- 1870 : Colonel de Mauroy
- 1898: colonel Emmanuel-Joseph-Léon Bercand
- 1901: colonel Marie-Auguste-Algert Bousson
- - : colonel Joseph Alcide Bulot
- 1919 -1922: Colonel Albert LAVERRIÈRE
Historique des garnisons, combats et batailles
22e régiment d'infanterie de ligne
Drapeau du 1er bataillon du 22e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793 Drapeau du 2e bataillon du 22e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
En vertu d'une ordonnance du 1er janvier 1791, les régiments existants durent quitter leurs dénominations, noms de provinces ou de familles des propriétaires des unités, pour n'être plus désignés que par un numéro de rang attribué selon l'ancienneté de chaque unité dans son arme.
Chaque régiment n'eut plus qu'un drapeau aux couleurs rouge, blanc et bleu, ayant à l'avers l'inscription Obéissance à la Loi et au revers le numéro du régiment et les noms des victoires auxquelles il avait brillamment participé.
C'est ainsi que le régiment de Viennois reçut, d'après le numéro d'ancienneté qu'il occupait dans la ligne, la nouvelle dénomination de 22e régiment d'infanterie de ligne.
- 1792
- 20 septembre : Bataille de Valmy
- Septembre-octobre : Siège de Lille
- 1er décembre : Armée de la Moselle, expédition de Trèves
Conformément aux lois du , du et au décret de la Convention du 17 nivôse an II (), on s'occupait de l'embrigadement des troupes de ligne avec les bataillons de volontaires.
- Le 1er bataillon du 22e régiment d'infanterie, fut amalgamé le 26 fructidor an II (), avec le 3e bataillon de volontaires du Lot et le 4e bataillon de volontaires de Seine-et-Oise pour former la 43e demi-brigade d'infanterie.
- Le 2e bataillon du 22e régiment d'infanterie, fut amalgamé le 1er vendémiaire an III () avec le 2e bataillon de volontaires de la Corrèze et le 5e bataillon de volontaires de Rhône-et-Loire pour former la 44e demi-brigade d'infanterie.
Ainsi disparaît pour toujours le 22e régiment d'infanterie ci-devant Viennois, partageant le sort de tous les régiments qui depuis deux siècles avaient défendu si intrépidement la patrie contre toutes les coalitions.
22e demi-brigade (première formation)
Drapeau du 1er bataillon du 22e régiment d'infanterie de ligne de 1793 à 1804 Drapeau du 2e bataillon du 22e régiment d'infanterie de ligne de 1793 à 1804
Conformément aux lois du , du et au décret de la Convention du 17 nivôse an II (), on s'occupait de l'embrigadement des troupes de ligne avec les bataillons de volontaires.
La 22e demi-brigade[3] est formée en l'an II, de l'amalgame du 2e bataillon du 11e régiment d'infanterie (ci-devant la Marine) avec le Bataillon de volontaires de Martigues et le 2e bataillon de volontaires de Marseille également appelé Phalange Marseillaise.
Le , la 22e demi-brigade reçut une nouvelle dénomination, par suite d'un arrêté du Directoire du 18 nivôse an IV (), qui avait prescrit le remaniement complet de tous les bataillons sur pied et leur fusion en 100 demi-brigades d'infanterie de ligne et 30 d'infanterie légère, au moyen de la réunion de plusieurs demi-brigades en une seule.
La 22e demi-brigade, qui venait de faire les campagnes de 1794 à 1796 à l'armée d'Italie, tira au sort le numéro 63, devenant la 63e demi-brigade lors de ce qu'on appelle le deuxième amalgame de l'armée sous la Révolution.
22e demi-brigade (deuxième formation)
La nouvelle 22e demi-brigade se trouva formée, le 18 nivôse an IV (), et se composa de l'amalgame de l'ancienne 44e demi-brigade de première formation (2e bataillon du 22e régiment d'infanterie (ci-devant Viennois), 2e bataillon de volontaires de la Corrèze et 5e bataillon de volontaires de Rhône-et-Loire).
22e régiment d'infanterie de ligne
Drapeau modèle de 1804 (avers) Drapeau modèle de 1804 (revers)
Par décret du 1er vendémiaire an XII (), une nouvelle réorganisation de l'armée française est prescrite. La 22e demi-brigade devient le 22e régiment d'infanterie.
Drapeau modèle de 1812 (avers) Drapeau modèle de 1812 (revers)
- 1813 : Campagne d'Allemagne
- 1814 : campagne de France,
Drapeau modèle de 1815 (avers) Drapeau modèle de 1815 (revers)
- 1815 :
1815 Ã 1848
- 1830 : Une ordonnance du créé le 4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[4].
Second Empire
- Par décret du le 22e régiment d'infanterie fourni 1 compagnie pour former le 101e régiment d'infanterie de ligne.
- 1859 : Campagne d'Italie
- : le 22e régiment d'infanterie de ligne fait partie de l’Armée de Châlons. Avec le 34e régiment d’infanterie de ligne du colonel Hervé et deux compagnies de marche de chasseurs du capitaine Faye, le 22e forme la 1re brigade aux ordres du général Cambriels. Cette 1re brigade avec la 2e brigade du général de Villeneuve, deux batteries de 4 et une de mitrailleuses, une compagnie du génie constituent la 1re division d’infanterie commandée par le général de division Granchamp. Cette division d'infanterie évolue au sein du 12e corps d'armée ayant pour commandant en chef le général de division Lebrun. Le régiment combat à Sedan, puis à Champigny.
- 23 au : Marche vers l’Est.
- : Passage de la Meuse à Mouzon. Bataille de Beaumont.
1871 Ã 1914
De 1881 à 1883 le régiment prendre part à l'expédition de Tunisie.
En 1887, le 22e régiment d'infanterie de ligne prend le nom de 22e régiment d'infanterie.
Première Guerre mondiale
Casernement en 1914 : Bourgoin, Sathonay-Camp, 55e brigade d'infanterie, 28e division d’infanterie, 14e corps d’armée.
1914
- En août, dans la vallée de la Moselle, dans le village de Jarménil et à Villé.
- Le , Ã Col d'Urbeis et le col de Climont.
- Septembre, Saint-Dié. Dans la Somme, vers Foucaucourt-en-Santerre.
- Le , le régiment perd la moitié de son effectif, environ 300 morts et 300 blessés.
- Le , à Fay (Somme), le 1er bataillon subit 80 tués et 114 blessés.
1915
- Mars : le dépôt du 22e RI forme la 5e compagnie du 414e régiment d'infanterie.
- : Ã Fontaine-les-Cappy.
- : Maricourt (Somme).
- 25 septembre-6 octobre : seconde bataille de Champagne
- : vers Belfort.
1916
- Dès février, bataille de Verdun.
1917
- Dès janvier, dans la Somme. Vers l'Avre.
- Avril : Bataille du Chemin des Dames.
- 23 octobre – : Bataille de la Malmaison
1918
- Le régiment participe à la bataille de la Lys. Il doit tenir le Mont Kemmel et, le est attaqué par la 56e division d'infanterie allemande. Il est quasiment anéanti, avec seulement 2 officiers et 135 hommes de troupe survivants.
Entre-deux-guerres
Le régiment est dissous le [5].
Seconde Guerre mondiale
Drapeau à partir de 1921 (avers) Drapeau à partir de 1921 (revers)
22e régiment d'infanterie de forteresse
Le 22e régiment d’infanterie de forteresse est formé le . Il appartient au secteur fortifié de Haguenau.
Régiment d'infanterie de forteresse type Metz/Lauter de réserve A ; il est mis sur pied par le centre mobilisateur d'infanterie 202 de Haguenau.
Après 1945
Après 1945 le régiment reprend son appellation de 22e régiment d'infanterie. Il est dissous par la suite, avant d'être recrée lors de la guerre d'Algérie.
Algérie 1956-1962
Plus de 200 militaires DCD inscrits dans Mémorial Genweb
Période de transition
Après le cessez-le-feu du , le 22e R.I créé, comme 91 autres régiments,114 unités de la force locale de l'ordre Algérienne (Accords d'Evian du ) Le 22° RI comme régiment constitue deux unités de la force locale,la 474°et la 475°UFO celles-ci composés de 10 % de militaires de métropole et 90 % de militaires algériens musulmans.
Après l'indépendance de l'Algérie ces unités disparaissent ou sont dissoutes. Le 22e RI devient le 22e bataillon d'infanterie et est cantonné à Maison Carré près d'Alger au camp Labat. Le 22e participe au rapatriement des militaires mais aussi des harkis et des pieds noirs.
Reformation
Reformé en 1966 au camp de Sathonay[6], le 22e Régiment d'Infanterie est à nouveau dissous le 1er octobre 1968, ses éléments formant alors le 99e Régiment d'Infanterie.
Après 1984, le GMR5
A partir de 1970, sont créés le Groupement des Moyens Régionaux (GMR) et la 5e Région Militaire de Commandement et de Soutien de Lyon[7] se voit dotée du GMR5 basé à la caserne Sergent Blandan (Fort La Motte).
En 1984 le GMR5 reprend les traditions et le sigle du 22° RI, et en 1991 il est officiellement recréé 22e Régiment d'Infanterie, implanté sur 3 sites de la Ville de Lyon : à la caserne Sergent Blandan, au quartier Général Frère, et au quartier General-Sabatier (Arsenal de la Mouche)[8].
Il est définitivement dissous en 2010, après avoir été réduit depuis 2000 au rang de Bataillon (22° BI), et est depuis remplacé par le Groupement de Soutien de la Base de Défense (GSBdD) de Lyon-Mont-Verdun.
Personnalités ayant servi au 22e RI
- Georges Gimel
- Mgr Jean Eyraud (référence : US biographie par Darlene LaBranche "Père, The Little Frenchman" p.23 et p. 131)
Décorations
Sa cravate est décorée de la fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire. Il est titulaire de la Croix de guerre 1914-1918 avec quatre citations à l'ordre de l'armée[11].
- Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire.
- Croix de guerre 1914-1918 avec 4 palmes.
Insigne
- Son insigne représente le drapeau d'ordonnance du régiment de Viennois. Les couleurs violet et cramoisi proviennent du drapeau d'ordonnance de Guyenne, le lion du blason de la Guyenne. La croix blanche rappelle la royauté.
Devise
Courageux et robuste dans la bonne humeur
Sources et bibliographie
- À partir du Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française (Général Andolenko - Eurimprim 1969).
Notes et références
- RANG ET NOM DES LEGIONS DEPARTEMENTALES. 1820.
- Fils de Philippe Aubépin de La Mothe Dreuzy, écuyer, capitaine au régiment de La Marine et de Marie Anne Madeleine Bernot de Charant, il est né le (il est ondoyé à cette date) à Héry (Nièvre)
- 22e régiment d'infanterie de ligne sur empire.histofig.com
- Histoire de l'infanterie en France de Victor Louis Jean François Belhomme Vol 5 page 151
- Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 196-197
- « Histoire », sur Sathonay-Camp (consulté le )
- « Les éléments organiques de zone de défense », sur armee-francaise-1989.wifeo.com (consulté le )
- « Le 22° RI – Musée du patrimoine militaire de Lyon et sa région » (consulté le )
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
- 1er citation le 22 octobre 1915 ordre général n.40, 2e citations le 13 novembre 1917 ordre général n.529 (port de la fourragère 1914-1918), 3e citations le 10 juillet 1918 ordre général n.348, 4e citations le 10 novembre 1918 ordre général n.445 (port de la fourragère Médaille Militaire)