20e Régiment d'Infanterie de ligne | |
Création | 1776 |
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Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment d'infanterie |
Rôle | Infanterie |
Ancienne dénomination | Régiment de Cambrésis |
Devise | On ne passe pas |
Inscriptions sur l’emblème |
Caldiero 1805 Valence 1812 Alger 1830 Sébastopol 1854-55 Verdun 1916 Les monts 1917 Soissonnais 1918 L'Ailette 1918 |
Anniversaire | Saint-Maurice |
Guerres | Première Guerre mondiale |
Batailles | Bataille de Verdun |
Fourragères | aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 trois palmes |
Le 20e régiment d'infanterie (20e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment de Cambrésis, un régiment français d'Ancien Régime.
Sommaire
Création et différentes dénominations
- 25 mars 1776 : Le régiment de Flandre est dédoublé.
Les 1er et 2e bataillons conservent le titre, les drapeaux et le costume du régiment de Flandre.
Les 3e et 4e bataillons forment le régiment de Cambrésis. - 1er janvier 1791 : Tous les régiments prennent un nom composé du nom de leur arme avec un numéro d’ordre donné selon leur ancienneté. Le régiment de Cambrésis devient le 20e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Cambrésis.
- 1793 : création de la 20e demi-brigade de première formation.
- 1796 : reformé en tant que 20e demi-brigade de deuxième formation
- 1803 : renommé 20e régiment d'infanterie de ligne.
- 1814 : pendant la Première Restauration et les Cent-Jours, le régiment garde son numéro
- : comme l'ensemble de l'armée napoléonienne, il est licencié à la Seconde Restauration
- : création de la légion de l'Hérault
- 1820 : la 32e légion de l'Hérault est amalgamée et renommée 20e régiment d'infanterie de ligne.
- 1870 : Devient le 20e régiment de marche
- 1871 : Reprend le nom de 20e régiment d'infanterie de ligne
- 1882 : renommé 20e régiment d'infanterie
- 1914 : À la mobilisation, il met sur pied son régiment de réserve, le 220e Régiment d'Infanterie
- 1984 35e Groupement-20e Régiment d'Infanterie
- Camp de La Courtine 20e Régiment d'Infanterie
Colonels/Chef de brigade
- 1791 : colonel Charles Étienne Marguerite Desbordes (1736-?)
- 1793 : chef de brigade Hyacinthe Roger Duprat (1732-?) (**)
- 1800 : chef de brigade Jérôme François Germain Guestard (1756-?)
- 1802 : chef de brigade puis colonel Louis Pierre Jean Aphrodise Cassan (1771-1852) (*)
- 1811 : colonel Jacques Henri Esnard (1764-1853) (*)
- 1830 : colonel Jean-Marie Horric de la Motte (1786-1850)
- 1849 : colonel Louis Yves Marulaz (1802-1882) termine général de division
- 1851-1854 : colonel Pierre Louis Charles de Failly (1810-1892) termine sénateur, général de division
- 1871-1879 : colonel Léon Miquel de Riu (1823-1899), général en 1880.
- 1895-1897 : colonel Jean Sandherr
- 1906-1910 : colonel Georges Bloch, termine général de division.
- 1914-1914 : colonel Detrie
- 1914....? : Chef de Bataillon Verly (nommé Lieutenant-Colonel le 1/1/1915
- ...
Historique des garnisons, combats et batailles du 20e RI
1791-1792 : après les troubles de Perpignan et les accusations de vouloir livrer la citadelle aux Espagnols, l'Assemblée nationale législative prit en janvier 1792 un décret d’accusation contre les 28 officiers soupçonnés « d’attentat contre la sécurité de l’Etat », dont le colonel Desbordes, et ordonna leur transfert devant la Haute Cour nationale d’Orléans. Ils furent ensuite conduits à Versailles et massacrés à leur arrivée en septembre 1792.
1871 : au camp de Sathonay (près de Lyon) puis à Montauban.
Ancien Régime
Guerres de la Révolution et de l'Empire
- 1792
- 1794 :
- Lors du premier amalgame création de la 20e demi-brigade de première formation, formée des :
- 1796
- Reformé en tant que 20e demi-brigade de deuxième formation avec les :
- 1er bataillon de la 176e demi-brigade de première formation (2e bataillon du 98e régiment d'infanterie (ci-devant Bouillon), 4e bataillon des Fédérés Nationaux et Bataillon de Popincourt)
- 179e demi-brigade de première formation (1er bataillon du 102e régiment d'infanterie[1], 6e bataillon de volontaires de Paris, 2e bataillon de volontaires de l'Oise)
- 1er bataillon du 60e régiment d'infanterie (ci-devant Royal-Marine) (Non amalgamé et qui devait former le noyau de la 119e demi-brigade de première formation)
- 11e bataillon de volontaires de la Haute-Saône
- 2e bataillon de volontaires de Valenciennes
- 15e bataillon des Fédérés Nationaux
- 11e bataillon de volontaires du Bas-Rhin
- Reformé en tant que 20e demi-brigade de deuxième formation avec les :
1815 à 1852
- 1830
- expédition de 1830 qui marque le début de la conquête de l'Algérie par la France
- : Débarquement de Sidi-Ferruch
- : Bataille de Staoueli
- 24 au combats de Dely Ibrahim et Sidi Kalef
- au prise d'Alger
- 17 au le 1er bataillon participe au combat du col de Mouzaïa et à l'expédition de Médéa (1830)
- 1830 : Une ordonnance du créé le 4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[2].
- 1831
- du 7 au expédition dans la Mitidja
- le expédition contre Médéha
- le 1er juillet combat sur le plateau d'Ouara
- 1832
- Novembre: rentre en France
- 1849
- 1850
- Repart en Algérie, combat en en Kabylie.
Second Empire
- 1854-1855 : Guerre de Crimée; bataille de l'Alma, bataille de Malakoff
-Du 20 août 1854 au 17 octobre 1854-
- 20 hommes sont arrivés isolément comme engagés volontaires comme soldats et remplaçants
- Le 19 octobre 1854, 43 jeunes soldats et remplaçants du Département du Tarn classe de 1853
- Le 20 octobre 1854, 1 jeune soldat du département de la Seine classe de 1853
- Le 21 octobre 1854, 26 jeunes soldats et remplaçants du département de la Haute-Garonne classe de 1853
- Le 22 octobre 1854, 1 remplaçant du département de la Haute-Garonne classe de 1853
- Le 23 octobre 1854, 39 jeunes soldats et remplaçants du département du Lot classe de 1853
- Le 24 octobre 1854, 42 jeunes soldats et remplaçants du département de Tarn-et-Garonne classe 1853
- Du 24 octobre 1854 au 4 novembre 1854, 12 hommes sont arrivés isolément comme engagés
volontaires jeunes soldats et remplaçants.
- Le 7 novembre 1854, 30 jeunes soldats du département de la Charente-Inférieure classe de 1853
- Du 11 novembre 1854 au 2 avril 1855, 44 hommes sont arrivés isolément comme engagés volontaires jeunes soldats et remplaçants
- Le 2 avril 1855, 39 jeunes soldats et remplaçants du département de la Charente classe 1854
- Le 2 avril 1855, 26 jeunes soldats et remplaçants du département de la Corse classe 1854
- Du 5 avril 1855 au 16 avril 1855, 9 hommes sont arrivés isolément remplaçants, jeunes soldats enfants de troupe
- Le 16 avril 1855, 53 jeunes soldats et remplaçants du département de la Corrèze classe de 1854
- Le 17 avril 1855, 27 jeunes soldats et remplaçants du département du Doubs, classe de 1854
- Du 19 avril 1855 au 22 avril 1855, 7 hommes sont arrivés isolément remplaçants et jeunes soldats.
- Le 22 avril 1855, 48 jeunes soldats et remplaçants du département des Basses-Pyrénées classe 1854
- Du 22 avril 1855 au 26 avril 1855, 6 hommes sont arrivés comme substituants, remplaçants et jeunes soldats.
- Le 26 avril 1855, 70 jeunes soldats et remplaçants du département de la Sarthe classe de 1854
- Du 26 avril 1855 au 4 mai 1855, 10 hommes sont arrivés isolément comme remplaçants et jeunes soldats
- Du 4 mai 1855 au 2 juin 1855, 11 hommes sont arrivés isolément comme engagés volontaires jeunes soldats et remplaçants.
- Du 2 juin 1855 au 21 juillet 1855, 18 hommes sont arrivés isolément comme engagés volontaires jeunes soldats, remplaçants ou venant d’autres corps.
- Du 29 juillet 1855 au 25 août 1855, 8 hommes sont arrivés isolément comme engagés volontaires, remplaçants ou venant d’autres corps.
2
- Du 13 au 17 septembre, 409 hommes sont arrivés en détachement venant du 16 Régiment d’Infanterie
de Ligne.
- Le 12 juin 1854 le Régiment quitte le camp de Boulahir ; il débarque le 16 juin à Varna.
21 juillet 1854 Marche sur Dobrutcha.
- Le Régiment est nullement éprouvé par le choléra ; dans la seule journée du 1er août, 358 hommes
entrent à l’ambulance.
- 18 août retour à Varna
- 1er Septembre
- les … bataillons de …. et l’État Major s’embarquent à Varna pour l’expédition de Crimée
- 14 septembre
- Débarquement en Crimée
- 20 septembre
- Bataille de l’Alma. Le Régiment concourt à l’attaque du télégraphe.
- 30 septembre
- Arrivée à Sébastopol
- 2 octobre
- Le Régiment fait partie du corps d’observation. - Un bataillon est détaché à Balaklava pour aider au débarquement du matériel de l’armée.
- 11 octobre
- Le Régiment prend part aux travaux du siège.
- 26 octobre
- Combats de Balaklava. - Le Régiment va prendre possession sur le mamelon en arrière de Balaklava. - Il y passe l’hiver.
- 6 novembre Bataille d’Inkerman.
- 12 à 14 décembre 1854 et 22 janvier 1855
- Par décret du le 20e régiment d'infanterie fourni 1 compagnie pour former le 101e régiment d'infanterie de ligne.
- 1864 : retourne en Algérie
En le 20e régiment de marche est constitué à partir des 4e bataillons des 73e, 83e et 87e régiment de ligne.
le le 20e régiment de marche devient le 120e régiment d'infanterie de ligne
- Guerre franco-allemande : armée de Chalons : Bataille de Sedan
- Le , le 4e bataillon du 20e régiment d'infanterie formé, pour la plupart, de nouveaux arrivants, quitte le dépôt pour créer le 7e régiment de marche qui formera la 2e brigade de la 1re division du 13e corps d'armée[3]
1871 à 1914
- 1881 à 1884 : prend part à l'expédition de Tunisie.
Première Guerre mondiale
1914: Casernement Montauban, Marmande et Casteljaloux
Il appartient à la 66e B.I., 33e D.I., au 17e Corps d'Armée.
22 Aout 1914 Bataille de Luchy (Belgique) 1914 Tient le secteur de Perthes-les-Hurlus dans la Marne.
1915
1916
1917
1918
Entre-deux-guerres
Le 20e R.I. est dissous le .
Seconde Guerre mondiale
Dissous en 1920, le 20e R.I. n'a pas été recréé en 1939.
Son nom ne réapparaîtra qu'en 1984.
1945 à nos jours
- En 1984, le 35e groupement de camp de La Courtine a reçu la garde du Drapeau du 20e R.I ainsi que l'héritage de ses traditions et s'est appelé de 1984 aux années 2000 (époque de sa dissolution en tant que tel) "35e Groupement de Camp-20e régiment d'Infanterie " avec port de l'insigne du régiment et de sa fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918. Entre 1988 et 1990, sous l'impulsion du Lieutenant-Colonel Yves LE COZ, commandant le 35e G.C./20e R.I., une Salle d'Honneur est créée selon les Traditions ; une plaquette retraçant l'historique du régiment est également réalisée par le chef de bataillon POUPEL, "officier-tradition" du Corps, et qui est désormais remise à chaque cadre et soldat.
- En 2009, le camp de La Courtine est dissous en tant que corps et le camp est placé sous la direction du 126e RI de Brive-la-Gaillarde. Le drapeau du 20e RI est transféré à Vincennes.
- En 2017, le 5 juillet, le camp de La Courtine redevient indépendant du 126e RI, formant donc dorénavant un corps à part entière[4].
- En 2019, le camp de La Courtine retrouve la garde du drapeau du 20e RI[5].
Drapeau
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[6]:
- Sa garde a été confiée à l'École Nationale des Élèves Officiers de Réserve du Service de Santé des Armées (ENEORSSA) (1980-1984) à Libourne. Puis en 1984 au 35e Groupement de Camp de La Courtine qui a alors pris l’appellation de « 35e Groupement de Camp-20e régiment d'Infanterie ». Le Drapeau est entièrement restauré en 1990.
Le régiment étant dissous le , l'emblème se trouve désormais au Musée de l'Armée à Paris (Hôtel des Invalides). Depuis juillet 2019, le drapeau est de retour dans sa précédente affectation et est en garde au Camp de La Courtine.
Décorations
Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec trois citations à l'ordre de l'armée[7].
Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.
Devise
"On ne passe pas"
Personnages célèbres ayant servi au 20e RI
- Louis-Joseph Hugo (1777-1853), incorporé au 20e RI en 1797.
- Joseph Léopold Sigisbert Hugo, 1800-1802
- Patrice de Mac Mahon alors sous-lieutenant
- Jean Grégoire Barthélemy Rouger de Laplane (1766-1837).
Sources et bibliographie
- Archives militaires du Château de Vincennes.
- À partir du Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française (Général Andolenko - Eurimprim 1969).
Notes et références
- Ce régiment, créé en 1791 n'est pas un régiment français d'Ancien Régime
- Histoire de l'infanterie en France de Victor Louis Jean François Belhomme Vol 5 page 151
- Opération du 13e corps et de la 3e armée durant le Siège de Paris (1870) par le général Vinoy, pages 7 et 15
- Centre France, « Le nouveau chef de corps du camp militaire », sur www.lepopulaire.fr, (consulté le )
- Centre France, « La Courtine - Le camp a retrouvé son drapeau et un régiment », sur www.lamontagne.fr, (consulté le )
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- 1ercitation ordre n.10.456"CD", 2ecitations n.626, 3e citations n.344 le 11 novembre 1918, Général commandant la xe Armée Mangin