1er régiment de ligne (Belgique)
Le 1er régiment de ligne (en néerlandais : 1ste Linieregiment) était une unité d'infanterie de la force terrestre des forces armées belges.
1er régiment de ligne | |
Création | 16 octobre 1830 |
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Dissolution | ? |
Pays | Belgique |
Allégeance | Armée belge |
Branche | Composante Terre |
Type | infanterie |
Rôle | infanterie légère |
Garnison | Gand Liège |
Ancienne dénomination | Régiment de Bruxelles |
Marche | Marche du 1er régiment de ligne |
Guerres | Campagne des 10 jours Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Décorations | fourragère de l'ordre de Léopold |
Historique
Le régiment de Bruxelles est créé par un arrêté du régent le à partir du 1ste afdeling de l'armée néerlandaise. Le , il est renommé en 1er régiment de ligne. Durant la campagne des 10 jours, du 2 au , il combat à Brasschaat, Bautersem, Louvain et Ijzerenberg.
Juste avant la réforme de l'armée de 1913, il forme avec le 2e régiment de ligne, la 1re brigade attachée à la première division d'armée.
Première Guerre mondiale
Lors de la mobilisation, comme tous les régiments de ligne d'active, il est divisé pour donner naissance au 21e régiment de ligne. Ensemble, ils forment la 1re brigade mixte de la 5e division d'armée. Il est dirigé sur les positions défensives établies sur la Gette. Après la retraite sur la place fortifiée d'Anvers, il se distingue les 25 et sur la rive ouest du canal de Willebroeck et les 10 et sur la ligne de front Humbeek – den Heuvel – Eversem. Après la chute d'Anvers, son régiment frère, le 21e de ligne est dissous. Le régiment prend part du 17 au à la bataille de l'Yser et à la chute de Dixmude le où un de ses bataillons est décimé.
Il passe les 4 années de guerre dans les tranchées.
Fin , il reforme la 5e division d'infanterie avec le 2e régiment de chasseurs à pied et le 21e de ligne reconstitué.
En , il est positionné entre Nieuport et Pervyse. Durant l'offensive des 100 jours, il conquit les positions allemandes de la rive sud de l’Yser. Le , il progresse avec le 21e de ligne jusqu'à atteindre une ligne de front entre Ostende et Oudenburg. Deux jours plus tard, il avance vers le canal de dérivation de la Lys et est arrêté devant Balgerhoeck. Il combat jusqu'au pour finalement franchir le canal et progresser jusqu'au canal Gand-Terneuzen.
L'entre-deux-guerre
Le régiment est envoyé en Allemagne en 1919 pour participer à l'occupation de la Rhénanie.
Seconde Guerre mondiale
Le régiment est mobilisé le . Deux jours plus tard, le régiment quitte le fort de la Chartreuse à Liège pour ses cantonnements de guerre à Romsée. Il est affecté à la surveillance du sous-secteur Evegnée-Meuse et de plusieurs ponts sur la Meuse.
Le , le régiment participe encore à la défense de la position fortifiée de Liège et est positionné avec la 2e division d'infanterie sur la partie orientale de la Meuse.
Le au matin, il prend de nouvelles positions sur la rive gauche de la Meuse. L'après-midi, il évacue définitivement Liège sous les attaques de l'aviation allemande d'abord vers l'ouest puis vers le sud-ouest le long de la Meuse.
Le , après une marche éprouvante, il est à 10 km de Huy dans le village de Fize-Fontaine. Désordonné, il a affaire avec des éclaireurs allemands. Sa retraite est ralentie et beaucoup de matériel sera abandonné à la suite de la destruction des ponts sur la Mehaigne par les troupes françaises.
Le , il est décidé par l'état-major belge de déplacer la 3e division d'infanterie en Flandre occidentale et de l'ajouter à la réserve stratégique. La division ayant perdu beaucoup de sa valeur de combat pendant sa retraite.
Le , il arrive à Ransart où il prend le train. Le 16, le régiment se regroupe à Aalter où il est réorganisé à la suite des nombreuses pertes subies dans les premiers jours de la guerre (un tiers de ses effectifs). Il est composé dès lors de deux bataillons de trois compagnies de fusiliers et d'une compagnie de mitrailleurs. Le régiment compte environ 2 000 soldats et a perdu un tiers de ses effectifs. Le , le régiment est immobilisé sur le champ d'aviation d'Aalter à cause d'une pénurie de carburant. Il est bombardé les 18 et . Le , le régiment se retire sur Dentergem. Le , le régiment arrive à Desselgem sur les bords de la Lys et se positionne sur le sous-secteur d'Ooigem. Le 23 au soir, les premiers combats ont lieu avec l'avant-garde allemande. Le 24 vers 15h, les allemands bombardent le régiment avant de lancer l'assaut une heure plus tard. Il se défend becs et ongles mais doit abandonner ses positions pour le canal de Roulers vers 19h00 laissant derrière lui 71 soldats. Le 25, l'état-major est à Hertegem où il tente de regrouper les différents détachements. Le 27, les troupes restantes sont remaniées en groupes de combat et le matériel est réparti entre eux. Certains de ces détachements combattront à Tielt. Le régiment reçoit également ce jour-là le renfort de trois compagnies provenant des classes de miliciens de 1940. Le , la Belgique capitule et le régiment est de facto dissous.
Après-guerre
En 1946, le 2e bataillon de la 1re Brigade d'Infanterie est renommé en 1er bataillon de ligne. Celui-ci sera dissous le . Le , le bataillon est de nouveau formé jusqu'en . Il passe par après dans la réserve
Drapeau
Le , il est remis à Gand par le roi Léopold. Le , il est caché lors de la capitulation de l'armée belge à l'abbaye Saint-André-lez-Bruges. Le , il est déposé au musée de l'armée. Le , il est remis au 1er bataillon de ligne. Le , il est de nouveau déposé au musée de l'armée. Le à Bastogne, il est remis au 1er bataillon de ligne nouvellement reformé. En 1956, il retourne au musée de l'armée.
Il porte les inscriptions suivantes :
- Anvers
- Yser
- Dixmude
- Celiebrug
- Balgerhoeck.
Organisation
Le régiment est composé comme suit:
- 1 compagnie de commandement;
- 1 compagnie médicale
- 1 peloton d'éclaireurs
- 3 bataillons divisés en :
- 3 compagnies de fusiliers
- 1 compagnie de mitrailleurs
- 1 bataillon divisé en :
- 1 compagnie de mitrailleurs (13e)
- 1 compagnie anti-chars (14e)
- 1 compagnie de mortier (15e)
Liens externes
Sources
- (nl) « Site sur les différents régiment belges entre 1830 et 1914 »
- (nl) « Site sur l'armée belge en 1940 »
- (nl) Commandant Luc Lecleir; Belgische Krijgsmacht - Emblemen en eervolle vermeldingen van de Eenheden, Bruxelles, 1972