1616 en France
Événements
- Hiver glacial. La Seine gèle du 1er au 30 janvier. Lors de la débâcle, le pont Saint-Michel est emporté[1]. Aux environs de Paris, l’épaisseur de la couche de neige dépasse la taille d’un homme. Le Rhône est gelé.
- 6 janvier : Condé est battu par le duc de Guise à Saint-Maixent, en Poitou[2].
- 13 janvier : armistice négocié à Niort entre Marie de Médicis et les princes rebelles[3].
- 21 février : ouverture du congrès de Loudun. Négociations pour la paix[2].
- 30 avril : sur le conseil de Villeroy, Nicolas Brûlart de Sillery est disgracié par la reine Marie de Médicis[2]. Le 16 mai, à Paris[5], Guillaume du Vair devient malgré lui chancelier de France et garde des sceaux (fin en novembre)[6].
- 3 et 8 mai : traité de Loudun entre Marie de Médicis et les nobles rebelles, avec Condé à leur tête, qui met fin à la seconde guerre civile commencée en 1615. Condé devient chef du Conseil[3].
- 16 mai : entrée de Louis XIII et d’Anne d’Autriche à Paris[3].
- 20 mai : les ducs de Bouillon et de Mayenne rejoignent la cour. Sully, Condé et Rohan se retirent[2].
- 30 mai : Claude Barbin, fidèle de Concini, devient contrôleur général des finances après la démission de Pierre Jeannin[2].
- 13 juin : Concini devient lieutenant général de Normandie[2].
- 19 juin : affaire Picard à Paris. Le cordonnier Picard, sergent du quartier de la rue de la Harpe, est bastonné par les valets de l’écuyer de Concini, qui sont pendus le 2 juillet au bout du Pont Saint-Michel[7].
- Juillet : Richelieu est chargé de se rendre à Bourges négocier le retour de Condé à la cour[2].
- 29 juillet : Condé rentre à la Cour[8].
- 14 août : tumulte de Péronne. Le duc de Longueville s’empare de la citadelle avec le soutien des habitants révoltés contre le gouvernement de Concini[9].
- 1er septembre : Marie de Médicis, sous le conseil de Barbin, Mangot et Richelieu fait arrêter Condé[8]. Les anciens ministres d’Henri IV sont limogés.
- 7 septembre : Remontrance envoyée au Roy par Messeigneurs les Princes sur la détention de Condé. Début d'une révolte nobiliaire contre Concini[10].
- Octobre : Richelieu fait créer une chaire de théologie spécialisée dans la controverse entre catholiques et protestants à la Sorbonne[11].
- 25 novembre : « ministère Concini »[2]. Claude Mangot devient chancelier de France (fin en 1617)[6]. Claude Barbin obtient les finances. Richelieu devient secrétaire d’État aux Affaires étrangères et à la Guerre.
Notes et références
- Serge Prigent, Paris en dates et en chiffres, Editions Jean-paul Gisserot, , 192 p. (ISBN 978-2-87747-821-2, présentation en ligne)
- Marie-Catherine Vignal Souleyreau, Richelieu ou la quête d'Europe, Pygmalion, , 385 p. (ISBN 978-2-7564-0372-4, présentation en ligne)
- Nicolas Le Roux, Le Roi, la cour, l’État : De la renaissance à l'absolutisme, Champ Vallon, , 400 p. (ISBN 978-2-87673-651-1, présentation en ligne)
- Henry Bidou, Le Château de Blois, Calmann-Lévy, (présentation en ligne)
- Bruno Petey-Girard, Alexandre Tarrête, Guillaume du Vair : parlementaire et écrivain (1556-1621) : colloque d'Aix-en-Provence, 4-6 octobre 2001, Librairie Droz, , 318 p. (ISBN 978-2-600-00994-2, présentation en ligne)
- Armand Thomas Hüe de Miromesnil, Denis Diderot, D'Alembert, Clement Plomteux, Encyclopédie méthodique, vol. 4, chez Panckoucke, (présentation en ligne)
- Jean Baptiste H.R. Capefigue, Richelieu, Mazarin, la Fronde et le règne de Louis XIV, Paris, Dufey, (présentation en ligne)
- Jean-François Solnon, La Cour de France, Fayard, , 650 p. (ISBN 978-2-213-65785-1, présentation en ligne)
- Anaïs Bazin, Histoire de France sous Louis XIII et sous le ministère du Cardinal Mazarin, 1610-1661, vol. 1, Chamerot, (présentation en ligne)
- Hélène Duccini, Faire voir, faire croire : l'opinion publique sous Louis XIII, Champ Vallon, , 533 p. (ISBN 978-2-87673-372-5, présentation en ligne)
- Charles-Marie-Gabriel Bréchillet Jourdain, Histoire de l'université de Paris au XVIIe et au XVIIIe siècles, vol. 1, Hachette, (présentation en ligne)
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