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Étang de Bolmon

L'étang de Bolmon est une lagune d'eau saumâtre située au sud-est de l'étang de Berre, dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Étang de Bolmon
Image illustrative de l’article Étang de Bolmon
L'Ă©tang de Bolmon Ă  Marignane
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur
DĂ©partement Bouches-du-RhĂ´ne
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 43° 24′ 47″ N, 5° 10′ 41″ E
Type lagune d'eau saumâtre
Superficie 5,78 km2[1]
Longueur 6 km[note 1]
Largeur 1,7 km[note 1]
Altitude 0,36 m[note 1]
Profondeur
· Maximale

2,6 m[1]
Volume 8,3 millions de m3[1]
Hydrographie
Alimentation la Cadière
Émissaire(s) l'étang de Berre
GĂ©olocalisation sur la carte : Bouches-du-RhĂ´ne
(Voir situation sur carte : Bouches-du-RhĂ´ne)
Étang de Bolmon
GĂ©olocalisation sur la carte : Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur
(Voir situation sur carte : Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur)
Étang de Bolmon
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Étang de Bolmon

GĂ©ographie

L'Ă©tang de Bolmon est sĂ©parĂ© de l'Ă©tang de Berre par le « cordon du JaĂŻ », Ă©troite langue de terre de 100 Ă  300 mètres de large, orientĂ©e nord-est - sud-ouest, longue de 6 kilomètres, et dont l'altitude ne dĂ©passe nulle part 2 mètres. Il est bordĂ© Ă  l'est par la ville de Marignane, et au sud par la plaine de Châteauneuf-les-Martigues, dont il est sĂ©parĂ© physiquement par le canal de Marseille au RhĂ´ne, qui le longe.

Hydrographie

L'embouchure de la Cadière

L'Ă©tang est alimentĂ© en eau douce par le ruisseau de la Cadière, fleuve cĂ´tier dont le dĂ©bit annuel avoisine les 30 millions de mètres-cubes[2], soit une moyenne lĂ©gèrement infĂ©rieure Ă  un mètre-cube par seconde. Il communique avec l'Ă©tang de Berre (saumâtre) par trois Ă©troits chenaux appelĂ©s « bourdigues », et avec le canal (lui aussi saumâtre) par quelques petites ouvertures dans la digue qui les sĂ©pare.

Il a une superficie de 578 hectares pour un volume d'eau de 8,3 millions de mètres-cubes[1]. Sa profondeur maximale est de 2,6 mètres[1].

Son fond Ă©tait autrefois couvert d'une Ă©paisse couche de vase. La pollution de ces sĂ©diments est significative. En 2002, elle Ă©tait de 0,5 ppm[note 2] pour le mercure, 2,9 ppm pour le cadmium, 49 ppm pour le plomb, 46,5 ppm pour le cuivre, 138 ppm pour le zinc[3]. L'Ă©tang Ă©tait aussi soumis Ă  de forts apports en azote et en phosphore qui se traduisaient par une hyper-eutrophisation permanente[4].

La protection du site

L'étang de Bolmon et ses espaces naturels périphériques constituent un « espace naturel sensible », au sens de l'article 146-6 de la loi Littoral, géré par le Conservatoire du littoral, qui en possède la plus grande partie. Il est classé zone naturelle d'intérêt écologique, floristique et faunistique (ZNIEFF), inscrit à l'inventaire national des zones humides, et classé en « site d'intérêt communautaire » Natura 2000[5].

Le canal de Marseille longeant l'Ă©tang de Bolmon

En 1991, les communes riveraines, Marignane et Châteauneuf-les-Martigues, ont créé le « Syndicat Intercommunal du Bolmon-Jaï » (SIBOJAÏ). Le SIBOJAÏ a fait appel au Conservatoire du littoral pour assurer la protection foncière du site. Aujourd'hui, le conservatoire du littoral et le SIBOJAÏ coordonnent les actions de protection et de valorisation du site, en relation avec les autres propriétaires : communes riveraines et société Total. Le SIBOJAÏ a aménagé un sentier de découverte de l'étang de Bolmon et des zones humides et construit des observatoires pour observer les oiseaux d'eau.

Faune

L'Ă©tang de Bolmon est avant tout un site d’hivernage et de repos d’oiseaux en cours de migration. 40 espèces y nichent chaque annĂ©e et 250 espèces s’y reposent[6]. Ce site a eu une grande rĂ©putation cynĂ©gĂ©tique avec ses mythiques battues aux foulques (appelĂ©es macreuses en Provence) ; on pouvait dĂ©nombrer jusqu'Ă  10 000 oiseaux sur l'Ă©tang, et le but Ă©tait d'encercler les foulques en bateaux Ă  rame, chose pas facile puisqu'un herbier immense recouvrait l'Ă©tang. Depuis la pollution a dĂ©truit l'herbier et les bandes de foulques ont disparu. On rencontre l'ensemble des canards prĂ©sents en France et de plus en plus d'oies, en particulier l'oie cendrĂ©e. MalgrĂ© l'absence d'herbier, les migrateurs sont très prĂ©sents et les prĂ©lèvements sont rĂ©guliers. De nombreuses espèces nichent, tels les canards siffleurs, chipeaux, souchets, nettes rousses et colverts. La chasse des anatidĂ©s peut ĂŞtre pratiquĂ©e grâce Ă  la loi chasse de Dominique Voynet. La chasse traditionnelle Ă  la hutte est pratiquĂ©e sur l'Ă©tang ; on dĂ©nombre environ 25 installations de chasse de nuit sur les communes de Marignane et de Châteauneuf.

En , une centaine de tonnes de poissons morts est ramassée. Les poissons ont vraisemblablement été victimes de la sécheresse et de la pollution[7].

Liens externes

Bibliographie

  • « bilan des connaissances : Ă©tat de santĂ© 2002 », Rapport du GIPREB, Étang de Berre,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )

Voir aussi

Notes et références

Notes

  1. selon outils GĂ©oportail
  2. Partie par million (ici milligramme par litre d'eau).

Références

  1. GIPREB 2002, p. 32
  2. GIPREB 2002, p. 39
  3. GIPREB 2002, p. 133
  4. GIPREB 2002, p. 93
  5. Fiche « MARAIS ET ZONES HUMIDES LIEES A L'ETANG DE BERRE » sur le site Natura2000 du Ministère de l'écologie.
  6. « Conservatoire du littoral », sur conservatoire-du-littoral.fr via Wikiwix (consulté le ).
  7. « «Je ne peux que le subir», réagit le maire après l'hécatombe de poissons », sur www.20minutes.fr (consulté le )
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