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Équation chimique

Une équation chimique est un écrit symbolique qui modélise la transformation de molécules et d'atomes lors d'une réaction chimique. Elle peut se présenter sous plusieurs formes :

  • rĂ©actifs → produits (rĂ©action chimique irrĂ©versible ; la forme la plus courante dans les livres de chimie); la transformation n'est possible que dans un seul sens.
  • rĂ©actifs → produits + Ă©nergie (rĂ©action chimique irrĂ©versible)
  • rĂ©actifs ⇌ produits + Ă©nergie (rĂ©action rĂ©versible); la transformation directe est limitĂ©e par la transformation inverse, simultanĂ©e.

Par exemple, la combustion du méthane dans le dioxygÚne est décrite par :

CH4 + 2 O2 → CO2 + 2 H2O,

alors que la réaction réversible du procédé Haber se décrit par:

N2 + 3 H2 ⇌ 2 NH3 + 92,4 kJ

Les équations chimiques sont appelées parfois équations de réaction ou équations-bilans à ne pas confondre avec les bilans de réactions.

Exemple de bilan de rĂ©action: MĂ©thane + dioxygĂšne → dioxyde de carbone + eau

Description

Chaque molécule est représentée par sa formule chimique : brute, semi-développée ou développée plane (voir aussi l'article sur la représentation des molécules). Les atomes d'une molécule sont écrits groupés, le nombre d'atomes au sein de la molécule est indiqué aprÚs le symbole chimique, en indice, par exemple : la molécule d'eau H2O est composée de deux atomes d'hydrogÚne et d'un atome d'oxygÚne. Pour un cristal monoatomique, on note simplement l'atome, par exemple Fe pour un cristal de fer. Si un cristal est composé de plusieurs espÚces chimiques, on indique une maille (ou une sous-maille) comme une molécule, par exemple Al2O3 pour un cristal d'alumine.

Combustion du méthane dans le dioxygÚne

La rĂ©action chimique est reprĂ©sentĂ©e par une flĂšche allant vers la droite, certains prĂ©conisent son remplacement par le signe Ă©gal mais celui-ci, qui est une relation d'Ă©quivalence, ne rend pas compte de la notion d'Ă©coulement du temps c'est-Ă -dire de la distinction entre rĂ©actifs et produits. Les rĂ©actifs sont indiquĂ©s Ă  gauche de la flĂšche, les produits de rĂ©action Ă  droite. S'il faut plusieurs molĂ©cules de mĂȘme nature pour la rĂ©action, on indique ce nombre (entier) avant la molĂ©cule ; ce nombre est appelĂ© « coefficient stƓchiomĂ©trique ». Par exemple, l'Ă©quation chimique de la combustion complĂšte du mĂ©thane dans le dioxygĂšne est

CH4 + 2O2 → CO2 + 2H2O

Le bilan du nombre d'atomes Ă  gauche et Ă  droite doit ĂȘtre Ă©quilibrĂ© (ci-dessus : de chaque cĂŽtĂ© de la flĂšche, on a un atome C, quatre atomes H et quatre atomes O).

Les coefficients stƓchiomĂ©triques sont donc des entiers. Cependant, pour simplifier l'Ă©criture dans certains cas, on divise tous les coefficients par un mĂȘme entier, on a donc des coefficients fractionnaires, mais il s'agit d'un artifice de notation.

Si la rĂ©action peut se faire dans les deux sens (Ă©quilibre), on note deux flĂšches superposĂ©es, une allant vers la droite, l'autre vers la gauche : « ⇄ » ou « ⇌ ». Lorsque ce caractĂšre n'est pas disponible, on utilise un signe Ă©gal « = » ; la double flĂšche « ↔ » doit ĂȘtre toujours Ă©vitĂ©e car elle correspond Ă  un Ă©quilibre mĂ©somĂšre. Par exemple, la dissociation de l'eau peut ĂȘtre notĂ©e par

2H2O ⇄ H3O+ + HO−
ou
2H2O = H3O+ + HO−
ou
2H2O ⇌ H3O+ + HO−

Les signes « + » et « - » en exposant indiquent la charge portée par les ions.

Dans le cas de réactions en phase solide, on utilise la notation de Kröger et Vink.

Notion de demi-Ă©quation

Certaines transformations chimiques peuvent s'interpréter par un transfert d'électrons entre les réactifs. Le transfert s'effectue d'une espÚce chimique réductrice (notée généralement Red) sur une espÚce chimique oxydante (notée Ox). L'espÚce qui cÚde des électrons (Red) est oxydée; l'espÚce qui capte ces électrons (Ox) est réduite. Ces transformations sont des réactions d'oxydo-réduction.

Prenons deux exemples :

  1. Zn + Cu2+ → Zn2+ + Cu
    Interprétation :
    Zn → Zn2+ + 2e− ; Zn (le rĂ©ducteur) cĂšde des Ă©lectrons, il est oxydĂ©
    Cu2+ + 2e− → Cu ; Cu2+ (l'oxydant) capte les Ă©lectrons cĂ©dĂ©s par Zn, il est rĂ©duit ;
  2. Cu + 2Ag+ → Cu2+ + 2Ag ;
    la transformation de l'Ă©lĂ©ment cuivre s'effectue ici dans le sens inverse de celui vu prĂ©cĂ©demment : Cu → Cu2+ + 2e−

Conclusion : selon la réaction, la transformation peut s'effectuer du métal à l'ion ou de l'ion au métal.

L'ion et le mĂ©tal, issus du mĂȘme Ă©lĂ©ment cuivre, constituent un couple oxydant-rĂ©ducteur (anciennement « couple redox »). Nous avons ici utilisĂ© trois couples oxydant-rĂ©ducteur, que l'on note respectivement :

  • Cu2+/Cu ;
  • Zn2+/Zn ;
  • Ag+/Ag.

Pour chacun de ces couples, on définit une demi-équation électronique, faisant intervenir les électrons comme si c'était une espÚce chimique :

  • pour le couple Cu2+/Cu, la demi-Ă©quation Ă©lectronique est :
    Cu2+ + 2 e− = Cu ;
  • pour Zn2+/Zn :
    Zn2+ + 2 e− = Zn ;
  • pour Ag+/Ag :
    Ag+ + e− = Ag.

De maniÚre générale, le comportement de tout couple Ox/Red est symbolisé par la demi-équation électronique :

Ox + ne− = Red

(le sens est déterminé par chaque cas particulier).

Une réaction d'oxydo-réduction fait intervenir deux couples Ox/Red ; l'équation de la réaction est la combinaison des deux demi-équations correspondantes.

Influence

La dĂ©couverte de la notion de stƓchiomĂ©trie, c'est-Ă -dire le fait que les produits chimiques rĂ©agissent en proportions entiĂšres, par John Dalton en 1804, fut l'un des arguments dĂ©cisifs en faveur de la thĂ©orie atomique de la matiĂšre.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Calculatrices stƓchiomĂ©triques :
    • (en) , (en) , (en) et (en)
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