Énergie au Mexique
Le secteur de l'énergie au Mexique est largement dominé par les combustibles fossiles, en particulier le pétrole.
Énergie au Mexique | |
Plateforme offshore dans le Golfe du Mexique, près de Ciudad del Carmen (Yucatan), 2004. | |
Bilan énergétique (2019) | |
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Offre d'énergie primaire (TPES) | 184,1 M tep (7 706,9 PJ) |
par agent énergétique | pétrole : 45,2 % gaz naturel : 37,8 % charbon : 6,4 % électricité : 5,5 % bois : 5 % |
Énergies renouvelables | 8,9 % |
Consommation totale (TFC) | 119,9 M tep (5 018,8 PJ) |
par habitant | 1 tep/hab. (40,3 GJ/hab.) |
par secteur | ménages : 15,1 % industrie : 31,2 % transports : 44,4 % services : 3,4 % agriculture : 3,7 % |
Électricité (2020) | |
Production | 343,49 TWh |
par filière | thermique : 76 % hydro : 7,8 % autres : 6,6 % éoliennes : 5,7 % nucléaire : 3,2 % biomasse/déchets : 0,7 % |
Combustibles (2019 - Mtep) | |
Production | pétrole : 98,3 gaz naturel : 22,8 charbon : 5,7 bois : 9,2 |
Commerce extérieur (2019 - Mtep) | |
Importations | électricité : 0,14 pétrole : 55,4 gaz naturel : 46,9 charbon : 6,3 |
Exportations | électricité : 0,08 pétrole : 67,3 |
Sources | |
Agence internationale de l'énergie[1] - [s 1]. NB : dans le bilan énergétique, l'agent "bois" comprend l'ensemble biomasse-déchets |
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La production d'énergie primaire se répartissait en 2019 en 86,7 % de combustibles fossiles (67,3 % de pétrole, 15,6 % de gaz naturel et 3,9 % de charbon), 2,0 % de nucléaire et 11,2 % d'énergies renouvelables (6,3 % de biomasse et déchets, 1,4 % d'hydroélectricité, 3,5 % de géothermie, éolien et solaire).
Le Mexique, 3e producteur de pétrole d'Amérique, exportait 63 % de sa production de pétrole brut en 2019, mais ses importations nettes de produits pétroliers équivalaient à 50 % de sa production, et production et exportation ne cessent de décliner depuis 2005 ; le pays se classait en 2019 au 1er rang mondial des importateurs de produits pétroliers avec 8,5 % des importations mondiales et au 2e rang mondial pour sa production d'électricité à partir de pétrole (6 % du total mondial). La production 2019 de gaz naturel ne couvrait que 33 % de sa consommation et celle de charbon 48 %. Le Mexique se classait en 2020 au 5e rang mondial pour ses importations de gaz naturel (6,6 % des importations mondiales).
La consommation d'énergie primaire de 2019 se répartissait en 89,5 % de combustibles fossiles (45,2 % de pétrole, 37,8 % de gaz naturel et 6,4 % de charbon), 1,6 % de nucléaire et 8,9 % d'énergies renouvelables : 5,0 % de biomasse et déchets, 1,1 % d'hydroélectricité, 2,7 % de géothermie, éolien et solaire. La consommation d'énergie primaire par habitant était en 2018 inférieure de 23 % à la moyenne mondiale.
L'électricité ne couvrait en 2018 que 19,6 % de la consommation finale d'énergie. La production d'électricité provenait en 2021 pour 73,6 % des combustibles fossiles (55,6 % de gaz naturel, 14,2 % de pétrole et 3,8 % de charbon), pour 3,5 % du nucléaire et pour 22,9 % des énergies renouvelables : 10,5 % d'hydroélectricité, 6,4 % d'éolien, 3,8 % de solaire, 1,5 % de géothermie, 0,6 % de biomasse et déchets). Le Mexique est en 2020 le 8e producteur mondial d'électricité géothermique et en 2020 le 13e producteur mondial d'électricité éolienne et le 14e producteur mondial d'électricité solaire. La part de l'éolien et du solaire s'est fortement accrue depuis 2012 et 2014 respectivement. Le potentiel solaire du Mexique figure parmi les meilleurs au monde, et de nouvelles lois favorisant son exploitation ont été promulguées fin 2015, suscitant des projets pour plusieurs milliers de mégawatts.
Les émissions de CO2 du Mexique par habitant sont inférieures de 19 % à la moyenne mondiale, mais progressent plus vite que cette moyenne (+22 % depuis 1990 contre +14 %).
Vue d'ensemble
Principaux indicateurs sur l'énergie au Mexique[1] | ||||||
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Population[s 1] | Consommation énergie primaire |
Production | Exportation nette |
Consommation électricité |
Émissions de CO2[s 1] | |
Année | Million | Mtep | Mtep | Mtep | TWh | Mt CO2éq |
1990 | 87,1 | 124 | 196 | 70 | 99 | 257 |
2000 | 100,9 | 151 | 229 | 72 | 178 | 360 |
2008 | 111,3 | 184 | 237 | 48 | 227 | 435 |
2009 | 112,9 | 180 | 224 | 42 | 224 | 425 |
2010 | 114,3 | 179 | 223 | 40 | 230 | 440 |
2011 | 115,7 | 187 | 224 | 33 | 256 | 456 |
2012 | 117,1 | 192 | 219 | 23 | 264 | 459 |
2013 | 118,4 | 192 | 216 | 20 | 255 | 450 |
2014 | 119,7 | 188 | 208 | 15 | 260 | 434 |
2015 | 121,0 | 185 | 190 | 2 | 269 | 442 |
2016 | 122,3 | 185 | 180 | -9 | 281 | 445 |
2017 | 123,4 | 180 | 165 | -21 | 278 | 446 |
2018 | 124,6 | 181 | 158 | -29 | 290 | 448 |
variation 1990-2018 | +43 % | +46 % | -19 % | -142 % | +192 % | +75 % |
Production d'énergie primaire
Source | 1990 | % | 2000 | % | 2010 | % | 2015 | 2019 | % 2019 | var. 2019/1990 |
Charbon | 3 742 | 1,9 | 5 680 | 2,5 | 8 006 | 3,6 | 5 774 | 5 652 | 3,9 % | +51 % |
Pétrole | 153 284 | 78,4 | 171 190 | 74,7 | 155 256 | 69,8 | 130 949 | 98 275 | 67,3 % | -36 % |
Gaz naturel | 22 757 | 11,6 | 33 386 | 14,6 | 42 582 | 19,1 | 34 366 | 22 754 | 15,6 % | 0 % |
Total fossiles | 179 783 | 91,9 | 210 256 | 91,7 | 205 844 | 92,5 | 171 089 | 126 681 | 86,7 % | -30 % |
Nucléaire | 765 | 0,4 | 2 142 | 0,9 | 1 532 | 0,7 | 3 016 | 2 986 | 2,0 % | +290 % |
Hydraulique | 2 019 | 1,0 | 2 849 | 1,2 | 3 193 | 1,4 | 2 650 | 2 071 | 1,4 % | +3 % |
Biomasse-déchets | 8 554 | 4,4 | 8 941 | 3,9 | 8 118 | 3,6 | 8 626 | 9 245 | 6,3 % | +8 % |
Géoth., solaire, éolien | 4 423 | 2,3 | 5 120 | 2,2 | 3 852 | 1,7 | 4 204 | 5 062 | 3,5 % | +14 % |
Total EnR | 14 996 | 7,7 | 16 910 | 7,4 | 15 163 | 6,8 | 15 480 | 16 378 | 11,2 % | +9 % |
Total | 195 544 | 100 | 229 307 | 100 | 222 538 | 100 | 189 586 | 146 045 | 100 % | -25 % |
Source des données : Agence internationale de l'énergie[1]. |
Pétrole
source : EIA.
Les réserves prouvées de pétrole[n 1] du Mexique étaient estimées par BP à 0,8 milliard de tonnes fin 2019 (5,8 milliards de barils), soit 8,3 années de production au rythme de 2019. Ces réserves représentent 0,3 % du total mondial[p 1].
La production mexicaine de pétrole brut était de 94,9 Mt en 2019, en baisse de 7,2 % en 2019 et de 35 % depuis 2009. Elle représentait 2,1 % du total mondial[p 2]. La consommation de pétrole atteignait 1,7 % du total mondial[p 3].
Le Mexique a exporté 58,1 Mt de pétrole brut en 2019, dont 29,9 Mt vers les États-Unis, 10,5 Mt vers l'Europe, 2,2 Mt vers la Chine et 0,9 Mt vers l'Inde. Il a également exporté 4,8 Mt de produits pétroliers, dont 2,4 Mt vers les États-Unis, mais en a importé 60,9 Mt, dont 55,5 Mt des États-Unis[p 4].
En 2019, le Mexique a produit 98,3 Mtep de pétrole, dont 63 % ont été exportés, mais ses importations nettes de produits pétroliers équivalaient à 50 % de sa production. La production mexicaine de pétrole a reculé de 36 % par rapport à 1990[1].
Le Mexique se classait en 2019 au 1er rang mondial des importateurs de produits pétroliers : 47 Mt, soit 8,5 % des importations mondiales[k 1], et au 2e rang mondial pour sa production d'électricité à partir de pétrole : 45 TWh, soit 6 % du total mondial, derrière l'Arabie saoudite (168 TWh)[k 2].
Le Mexique est le 3e producteur de pétrole d'Amérique après les États-Unis et le Canada, mais sa production décroit depuis 2005 du fait de l'épuisement progressif des réserves. Le pétrole fournit 13 % des recettes d'exportation du pays en 2013 et 32 % des recettes budgétaires de l'État. Dans le but d'enrayer le déclin pétrolier, le gouvernement a réalisé en une réforme constitutionnelle qui a mis fin à 75 ans de monopole de la compagnie nationale Petroleós Mexicanos (PEMEX)[2]. Cette réforme constituait un des éléments centraux du programme du nouveau président Enrique Pena Nieto[3].
Le complexe de Cantarell est le plus grand champ pétrolier du Mexique, situé en offshore à 80 km de la baie de Campeche. Il comprend quatre grands champs : Akal, Nohocj, Chac et Kutz, plus le « petit » champ Sihil découvert plus récemment. Le premier champ fut découvert en 1976.
Pemex (Petróleos Mexicanos) est l'entreprise publique chargée de l'exploitation du pétrole, créée le , à la suite de la nationalisation de l'industrie pétrolière mexicaine par le président Lázaro Cárdenas.
Gaz naturel
Les réserves prouvées de gaz naturel du Mexique étaient estimées par BP à 200 milliards de m3 fin 2019 (6,3 trillions US de pieds cubes), soit 5,3 années de production au rythme de 2019. Ces réserves représentaient seulement 0,1 % du total mondial[p 5].
En 2019, le Mexique a produit 34 milliards de m3 de gaz naturel, en baisse de 3,4 % en 2019 et de 35 % depuis 2009. Il ne représente plus que 0,9 % de la production mondiale[p 6].
En 2019, le Mexique a produit 22,75 Mtep de gaz naturel, qui n'ont couvert que 33 % de sa consommation. La production mexicaine de gaz naturel est retombée en 2019 au niveau de 1990, moitié moins qu'en 2010[1].
Le Mexique a consommé 90,7 milliards de m3 de gaz naturel en 2019, en hausse de 3,5 % en 2019 et de 39 % depuis 2009. Il se classe au 8e rang mondial avec 2,3 % de la consommation mondiale[p 7].
Le Mexique se classait en 2020 au 5e rang mondial pour ses importations de gaz naturel : 64 Mds m3, soit 6,6 % des importations mondiales[k 3], et au 7e rang mondial en 2019 pour sa production d'électricité à partir de gaz naturel : 193 TWh, soit 3,0 % du total mondial[k 2].
Les importations de gaz naturel du Mexique par gazoduc ont atteint 50,8 Mds m3 en 2019, provenant des États-Unis[p 8]. Ses importations par voie maritime sous forme de GNL ont atteint 6,6 Mds m3, provenant surtout des États-Unis : 3,9 Mds m3 et du Nigeria : 1,3 Mds m3[p 9].
Charbon
Les réserves prouvées récupérables de charbon du Mexique étaient estimées par BP à 1,21 milliard de tonnes fin 2019, dont 1 160 Mt d'anthracite et de charbon bitumineux, soit 108 ans au rythme de production de 2019. Ces réserves représentent seulement 0,1 % du total mondial[p 10].
En 2019, le Mexique a produit 5,65 Mtep de charbon, qui n'ont couvert que 48 % de sa consommation. La production mexicaine de charbon avait progressé de 3,74 Mtep en 1990 jusqu'à 8,01 Mtep en 2010 avant de régresser de 29 % jusqu'à 2019[1].
Géothermie
L'usage direct de la chaleur géothermique était estimé en 2012 à 156 MW, surtout pour les usages balnéaires, avec un nombre de sites proche de 165, répartis dans 19 états[4].
Solaire thermique
La puissance installée en capteurs solaires thermiques au Mexique fin 2012 était de 1 417 MWth, dont 611 MWth de capteurs plans vitrés, 582 MWth de capteurs non vitrés et 228 MWth de capteurs à tubes sous vide[5].
Les installations à eau chaude solaire étaient estimées à 116 MW en 2008, dont 78 % pour le chauffage des piscines[6].
Consommation intérieure brute d'énergie primaire
La consommation d'énergie primaire du pays atteignait 61,1 GJ par habitant en 2018, inférieure de 23 % à la moyenne mondiale (79,1 GJ/hab), de 59 % à celle de la France (150,5 GJ/hab) et de 78 % à celle des États-Unis (282 GJ/hab)[k 4].
Source | 1990 | % | 2000 | % | 2010 | % | 2015 | 2019 | % 2019 | var. 2019/1990 |
Charbon | 4 127 | 3,3 | 6 880 | 4,6 | 13 258 | 7,4 | 11 441 | 11 854 | 6,4 % | +187 % |
Pétrole | 80 792 | 65,3 | 89 333 | 59,2 | 94 431 | 52,9 | 90 347 | 83 178 | 45,2 % | +3 % |
Gaz naturel | 23 126 | 18,7 | 35 483 | 23,5 | 54 238 | 30,4 | 64 662 | 69 625 | 37,8 % | +201 % |
Total fossiles | 108 045 | 87,4 | 131 696 | 87,3 | 161 927 | 90,7 | 166 450 | 164 657 | 89,5 % | +52 % |
Nucléaire | 765 | 0,6 | 2 142 | 1,5 | 1 532 | 0,9 | 3 016 | 2 986 | 1,6 % | +290 % |
Hydraulique | 2 019 | 1,6 | 2 849 | 1,9 | 3 193 | 1,8 | 2 650 | 2 071 | 1,1 % | +3 % |
Biomasse-déchets | 8 554 | 6,9 | 8 941 | 5,9 | 8 118 | 4,5 | 8 626 | 9 245 | 5,0 % | +8 % |
Géoth., solaire, éolien | 4 423 | 3,6 | 5 120 | 3,4 | 3 852 | 2,2 | 4 204 | 5 062 | 2,7 % | +14 % |
Total EnR | 14 996 | 12,1 | 16 910 | 11,2 | 15 163 | 8,5 | 15 480 | 16 378 | 8,9 % | +9 % |
Solde exp.électricité | -118 | -0,1 | 75 | 0,05 | -82 | -0,05 | -58 | 54 | 0,03 % | ns |
Total | 123 688 | 100 | 150 823 | 100 | 178 539 | 100 | 184 889 | 184 075 | 100 % | +49 % |
Source des données : Agence internationale de l'énergie[1] |
On remarque que la part des énergies renouvelables a baissé jusqu'en 2015, du fait de leur progression moins rapide que celle de la demande ; depuis lors, elle a légèrement progressé.
Consommation finale d'énergie
La consommation finale d'énergie au Mexique (après raffinage, transformation en électricité ou en chaleur de réseau, transport, etc) a évolué comme suit :
Source | 1990 | % | 2000 | % | 2010 | % | 2015 | 2018 | % 2018 | var. 2018/1990 |
Charbon | 1 087 | 1,3 | 894 | 0,9 | 4 040 | 3,4 | 3 882 | 3 257 | 2,6 % | +200 % |
Produits pétroliers | 51 139 | 61,4 | 61 085 | 64,1 | 74 510 | 63,6 | 72 712 | 73 714 | 59,2 % | +44 % |
Gaz naturel | 13 908 | 16,7 | 12 570 | 13,2 | 12 942 | 11,0 | 13 936 | 15 708 | 12,6 % | +13 % |
Total fossiles | 66 134 | 79,4 | 74 549 | 78,2 | 91 492 | 78,0 | 90 530 | 92 679 | 74,4 % | +40 % |
Solaire th., géoth. | 17 | 0,02 | 44 | 0,04 | 116 | 0,1 | 217 | 286 | 0,2 % | +1582 % |
Biomasse-déchets | 8 552 | 10,3 | 8 184 | 8,6 | 7 093 | 6,0 | 6 926 | 7 280 | 5,8 % | -15 % |
Électricité | 8 617 | 10,3 | 12 498 | 13,1 | 18 546 | 15,8 | 22 137 | 24 369 | 19,6 % | +183 % |
Total | 83 320 | 100 | 95 274 | 100 | 117 247 | 100 | 119 811 | 124 614 | 100 % | +50 % |
Source des données : Agence internationale de l'énergie[1] |
La répartition par secteur de la consommation finale d'énergie a évolué comme suit :
Filière | 1990 | % | 2000 | % | 2010 | % | 2015 | 2018 | % 2018 | var. 2018/1990 |
Industrie | 25 753 | 30,9 | 27 847 | 29,2 | 32 764 | 27,9 | 35 361 | 37 344 | 30,0 % | +45 % |
Transport | 28 306 | 34,0 | 35 844 | 37,6 | 51 087 | 43,6 | 51 095 | 53 257 | 42,7 % | +88 % |
Résidentiel | 15 750 | 18,9 | 18 024 | 18,9 | 17 802 | 15,2 | 17 773 | 18 051 | 14,5 % | +15 % |
Tertiaire | 1 481 | 1,8 | 3 407 | 3,6 | 3 545 | 3,0 | 3 987 | 4 071 | 3,3 % | +175 % |
Agriculture | 2 241 | 2,7 | 2 837 | 3,0 | 3 523 | 3,0 | 3 996 | 4 431 | 3,6 % | +98 % |
Non spécifié | 690 | 0,8 | 0 | 1 186 | 1,0 | 2 279 | 2 719 | 2,2 % | +294 % | |
Usages non énergétiques (chimie) | 9 102 | 10,9 | 7 316 | 7,7 | 7 340 | 6,3 | 5 322 | 4 743 | 3,8 % | -48 % |
Total | 83 323 | 100 | 95 274 | 100 | 117 247 | 100 | 119 811 | 124 616 | 100 % | +50 % |
Source des données : Agence internationale de l'énergie[1]. |
Secteur de l'électricité
Histoire
La production d'électricité est apparue au Mexique à la fin du XIXe siècle. La première centrale électrique mexicaine fut installée en 1879 à León dans l'état de Guanajuato pour alimenter l'usine textile « La Americana ». Puis la production électrique s'étendit rapidement dans le secteur minier et, marginalement, pour l'éclairage résidentiel et public. En 1889 fut mise en service la première centrale hydroélectrique à Batopilas, dans l'état de Chihuahua, qui étendit son réseau de distribution vers les marchés urbains et commerciaux dont la population avait des revenus plus élevés. Sous le régime de Porfirio Díaz le secteur électrique se vit attribuer le caractère de service public, et les premiers 40 lampadaires « à arc » furent installés sur la Plaza de la Constitución, 100 autres dans le jardin de l'Alameda Central, puis commença l'illumination des principales rues de la ville de Mexico[7].
Quelques compagnies internationales puissantes créèrent des filiales, telles que The Mexican Light and Power Company, d'origine canadienne, dans le centre du pays, le consortium The American and Foreign Power Company, avec trois systèmes interconnectés dans le nord du Mexique, et la Compañía Eléctrica de Chapala, à l'ouest. Au début du XXe siècle le pays disposait d'une capacité de 31 MW, propriété d'entreprises privées, puis en 1910 de 50 MW, dont 80 % pour The Mexican Light and Power Company, avec le premier grand projet hydroélectrique : la centrale de Necaxa, à Puebla. Les trois compagnies électriques détenaient les concessions et installations de la plupart des petites centrales en activité dans leurs régions. C'est à cette époque que fut accompli le premier pas vers l'organisation de l'industrie électrique avec la création de la Commission Nationale pour la Promotion et le Contrôle de l'Industrie de Production et de Force, rebaptisée ultérieurement Commission Nationale de Force Motrice[7].
Le un décret conféra à la production et à la distribution d'électricité le caractère d'activités d'utilité publique. En 1937, sur 18,3 millions de Mexicains, seulement 7 millions avaient accès à l'électricité fournie par trois entreprises privées ; les coupures étaient très fréquentes et les tarifs très élevés ; les populations rurales, soit 62 % des Mexicains, n'étaient pas desservies, et la puissance installée n'était que de 629 MW. Le gouvernement mexicain créa alors la Commission fédérale de l'électricité (CFE - Comisión Federal de Electricidad), entreprise publique chargée de stimuler le développement du pays par la construction d'un système de production, transport et distribution électrique national. Le premier grand projet hydroélectrique fut lancé en 1938 : l'aménagement hydroélectrique Ixtapantongo, dans l'état de Mexico, ultérieurement rebaptisé Système hydroélectrique Miguel Alemán[7].
En 1960 la CFE détenait 54 % des 2 308 MW de puissance installée, l'entreprise Mexican Light 25 %, l'American and Foreign 12 %, et les autres compagnies 9 %, mais seulement 44 % de la population était desservie ; le président Adolfo López Mateos décida alors de nationaliser l'industrie électrique, le . Au cours de la décennie suivante ont été construites d'importantes centrales, dont celles de Infiernillo et de Temascal, portant en 1971 la puissance installée à 7 874 MW, puis en 1980 à 17 360 MW. CFE unifia progressivement les nombreux systèmes isolés, exploités avec des caractéristiques techniques différentes, en particulier près de 30 voltages de distribution, sept de haute tension et deux fréquences électriques de 50 et 60 hertz. Les voltages furent normalisés afin de standardiser les équipements, puis les fréquences furent unifiées à 60 hertz et CFE intégra les systèmes régionaux de transport dans le Système Interconnecté National[7].
En 1991 la puissance installée de la CFE atteignait 26 797 MW et au début de l'année 2000 : 35 385 MW, la couverture du service électrique 94,7 % au niveau national, un réseau de transport et distribution de 614 653 km et plus de 18,6 millions de clients, en augmentation de près d'un million par an[7].
La CFE dessert 38,9 millions de clients en , avec un taux moyen de croissance de 5,8 % sur les dix dernières années, dont 89,6 % de particuliers, 9,8 % de commerçants, 0,8 % d'industriels, 0,5 % dans les services et 0,3 % d'agriculteurs[8].
Production d'électricité
Selon les indicateurs de la CFE, à la fin de 2017, 98,61 % de la population avait accès à l'électricité ; CFE a produit 173,46 TWh d'électricité en 2016, et les producteurs indépendants 88,59 TWh (hors cogénération et autoproducteurs)[9].
La puissance installée totale en service des centrales mexicaines (hors cogénération et autoproduction) est passée de 36 697 MW en 2000 à 55 564 MW en 2016, en progression de 51,4 % en 16 ans. La production brute de ces centrales a progressé de 192,7 TWh en 2000 à 263,4 TWh en 2016, soit +36,7 % ; cependant, elle stagne depuis 2012 (260,5 TWh)[10].
Les statistiques de l'Agence internationale de l'énergie, qui prennent en compte l'ensemble des centrales, cogénération et autoproduction comprises, donnent l'évolution suivante :
Source | 1990 | % | 2000 | % | 2010 | % | 2020 | 2021 | % 2021 | var. 2021/1990 |
Charbon | 7 774 | 6,7 | 18 994 | 9,2 | 32 282 | 11,7 | 17 366 | 12 448 | 3,8 % | +60 % |
Pétrole | 62 062 | 53,6 | 93 599 | 45,5 | 44 587 | 16,2 | 46 074 | 46 778 | 14,2 % | -25 % |
Gaz naturel | 14 460 | 12,5 | 44 129 | 21,5 | 146 994 | 53,3 | 179 811 | 182 562 | 55,6 % | +1163 % |
Total fossiles | 84 296 | 72,8 | 156 722 | 76,2 | 223 863 | 81,2 | 243 251 | 241 788 | 73,6 % | +187 % |
Nucléaire | 2 937 | 2,5 | 8 221 | 4,0 | 5 879 | 2,1 | 8 131 | 11 605 | 3,5 % | +295 % |
Hydraulique | 23 478 | 20,3 | 33 133 | 16,1 | 37 131 | 13,5 | 26 817 | 34 547 | 10,5 % | +47 % |
Géothermie | 5 124 | 4,4 | 5 901 | 2,9 | 6 618 | 2,4 | 5 320 | 5 034 | 1,5 % | -2 % |
Biomasse | 1 672 | 0,8 | 728 | 0,3 | 2 048 | 2 054 | 0,6 % | ns | ||
Déchets | 48 | 0,02 | 165 | 166 | 0,05 % | ns | ||||
Éolien | 1 | ns | 19 | 0,01 | 1 239 | 0,4 | 19 702 | 20 896 | 6,4 % | ns |
Solaire | 1 | ns | 7 | 0,003 | 31 | 0,01 | 9 115 | 12 437 | 3,8 % | ns |
Total EnR | 28 604 | 24,7 | 40 732 | 19,8 | 45 795 | 16,6 | 63 167 | 75 134 | 22,9 % | +163 % |
Total | 115 837 | 100 | 205 675 | 100 | 275 537 | 100 | 314 549 | 328 527 | 100 % | +184 % |
Source des données : Agence internationale de l'énergie[11] |
Centrales thermiques classiques
La puissance installée totale en service des centrales thermiques classiques mexicaines (hors cogénération et autoproduction) est passée de 24 856 MW en 2000 à 40 285 MW (72,5 % du total des centrales mexicaines), en progression de 62 % en 15 ans ; elle se répartit en[10] :
- charbon : 5 378 MW contre 2 600 MW en 2000 (+107 %) ;
- thermoélectriques (cycle vapeur, turbines à gaz, combustion interne) : 14 388 MW contre 16 758 MW en 2000 (-14 %) ;
- cycle combiné : 8 179 MW chez CFE plus 12 340 MW chez les producteurs indépendants, contre 2 914 MW et 484 MW en 2000 ; au total, le cycle combiné a progressé de 504 % en 16 ans ;
- centrales mixtes (charbon - produits pétroliers) : 0 contre 2 100 MW en 2000.
Les principales centrales thermiques à flammes en fonctionnement en 2016 sont[10] :
- Petacalco (Plutarco Elías Calles) : 2 778 MW charbon+pétrole (6 groupes de 350 MW de 1993 et un groupe de 678 MW de 2010) dans l'état de Guerrero ;
- Tuxpan (Adolfo López Mateos) : 2 100 MW pétrole (1991-95) dans l'état de Veracruz ;
- Tula (Francisco Pérez Ríos) : 2 095 MW gaz (dont 489 MW de cycle combiné) dans l'État d'Hidalgo ;
- Manzanillo I (Manuel Álvarez Moreno) : 1 454 MW et Manzanillo II : 1 300 MW au gaz dans l'État de Colima ;
- Carbon II : : 1 400 MW au charbon dans l'État de Coahuila.
Centrale nucléaire
Le Mexique dispose en 2020 de 2 réacteurs nucléaires opérationnels d'une puissance totale de 1 552 MW, Laguna Verde 1 et 2, mis en service en 1989 et 1994[12].
En 2021, la production d'électricité nucléaire du Mexique atteignait 11,6 TWh, en progression de 295 % par rapport à 1990, soit 3,5 % de la production d'électricité du pays[11].
Le Mexique a manifesté son intérêt pour l'énergie nucléaire en 1956 avec l'établissement de la National Commission for Nuclear Energy (CNEN), investie d'une responsabilité générale pour toutes les activités nucléaires dans le pays sauf l'utilisation des radio-isotopes et la production d'électricité. La Federal Electricity Commission (CFE), compagnie électrique d'état, fut chargée de la production d'électricité[13].
Les enquêtes préliminaires pour l'identification des sites potentiels pour des centrales nucléaires furent entreprise en 1966 par la CNEN et CFE et en 1969 CFE lança des appels d'offres pour des concepts éprouvés de centrales d'une capacité d'environ 600 MW. En 1972 fut prise la décision de construire, et en 1976 commença à Laguna Verde la construction de deux réacteurs à eau bouillante (BWR) General Electric de 654 MW[13].
La centrale nucléaire de Laguna Verde, l'unique centrale nucléaire mexicaine, est située près de la ville d'Alto Lucero, dans l'État de Veracruz, sur la côte du Golfe du Mexique. Ses deux réacteurs ont été construits de 1976 à 1989 pour le premier et de 1977 à 1994 pour le second.
En , des contrats ont été signés avec Iberdrola et Alstom pour mettre à niveau les réacteurs, portant leur puissance brute de 683 MW à 820 MW chacun et leur durée de vie à 40 ans ; l'opération s'est achevée en 2013[13].
Le gouvernement a soutenu l'extension du parc nucléaire afin de réduire la dépendance du pays au gaz naturel ainsi que pour faire reculer les émissions de CO2 ; jusqu'en 2011, la politique énergétique nationale prévoyait de porter la part dé-carbonée de la production électrique de 27 % à 35 % en 2024. CFE avait en quatre scénarios de développement de ses capacités de production pour 2019-2028, allant d'une lourde dépendance au charbon pour couvrir la demande à un scénario bas-carbone investissant largement dans l'éolien et le nucléaire, avec dix nouveaux réacteurs couvrant le quart de la demande d'électricité en 2028[13].
En 2010, les bas prix du gaz amenèrent à repousser la décision de construction d'un nouveau réacteur à 2012. En , CFE prévoyait encore de construire six à huit unités de 1 400 MW, les deux premières sur le site de Laguna Verde. La nouvelle politique énergétique de 2012 appelait à regarder au-delà des prix bas du gaz pour envisager la construction de deux autres réacteurs à Laguna Verde ou ailleurs dans l'état de Veracruz, comme premier pas de l'extension du parc nucléaire jusqu'en 2016 ; cet appel fut réitéré à la mi-2014. À la mi-2015 le Programme de développement du système électrique national incluait des plans de mise en service de trois centrales nucléaires en 2026, 2027 et 2028[13].
À plus long terme, le Mexique pourrait envisager d'utiliser de petits réacteurs pour fournir de l'électricité et dessaler l'eau de mer pour l'agriculture. L'Institut National de Recherche Nucléaire (ININ) a présenté des idées de centrale consistant en trois réacteurs IRIS (Westinghouse) partageant un flux d'eau de mer pour le refroidissement et le dessalement. Avec sept unités de dessalement à osmose inverse alimentées par les réacteurs, 140 000 m3 d'eau potable pouvaient être produits par jour ainsi que 840 MWe[13].
En décembre 2019, la Commission fédérale de l'électricité (CFE) a recommandé l'installation de quatre nouveaux réacteurs de 1 400 MW, dont deux sur le site de Laguna Verde et deux sur la côte pacifique[14].
Le Mexique dispose de 2 000 tonnes de réserves d'uranium identifiées, mais elles ne sont pas encore exploitées[13].
Énergies renouvelables
Le Mexique s'est fixé des objectifs ambitieux dans la Loi générale sur le changement climatique : les renouvelables devraient atteindre 35 % du mix électrique en 2024 et 50 % en 2050 ; le pays s'est engagé, dans ses contributions à l'Accord de Paris sur le climat, à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 25 % par rapport au scénario « business as usual » d'ici 2030[15].
Hydroélectricité
Le Mexique disposait en 2019 de 12 126 MW de centrales hydroélectriques, soit 0,9 % du total mondial. Le gouvernement souhaite l'augmentation de la puissance installée des centrales hydroélectrique existantes ; l'entreprise publique CFE projette de moderniser 18 centrales existantes et en construire 14 nouvelles. Les nouveaux projets rencontrent une forte opposition, mais la construction du projet Chicoasen II va reprendre après avoir été suspendue en 2018[16]. Leur production atteignait 34,55 TWh en 2021, soit 10,5 % de la production d'électricité du pays[11].
En 2017, le Mexique comptait 12 125 MW de centrales hydroélectriques, soit 1 % du total mondial et 17 % de la puissance installée des centrales électriques mexicaines ; leur production atteignait 29,83 TWh, soit 0,7 % du total mondial et 12 % de la production d'électricité du pays. Le pays dispose d'un potentiel hydroélectrique économiquement exploitable estimé à 27 000 MW, mais le développement de l'hydroélectricité est entravé par des oppositions aux grands projets : le seul grand projet en cours, Chicoasen 2, a été différé à la suite de manifestations publiques[17].
La puissance installée des centrales hydroélectriques mexicaines est passée de 9 619 MW en 2000 à 12 092 MW en 2016, soit + 25,7 % en 16 ans[10].
En 2015, le Mexique a mis en service 25 MW de nouvelles centrales, mais en a déclassé 266 MW. Les centrales existantes sont concentrées dans les régions ouest et sud-ouest, dans les bassins des rivières qui se jettent dans le Pacifique ; par contre, les principales centrales sont sur le Río Grijalva qui se jette dans le golfe du Mexique. Toutes ces centrales appartiennent à la Comisión Federal de Electricidad (CFE), qui a identifié une centaine de bassins hydrologiques favorables à des aménagements hydroélectriques et mène des études sur l'impact environnemental de plusieurs sites ; une de ces études a montré que 40 % du potentiel hydroélectrique du bassin de la rivière Coatzacoalcos peut être développé avec un faible impact. Des réformes du marché de l'énergie promulguées en 2015 ont levé les restrictions sur l'accès du privé aux centrales de plus de 30 MW[15].
Environ 11 % de l'électricité produite au Mexique en 2013 provenait des ressources hydroélectriques. La plus grande centrale hydroélectrique du pays est celle de Manuel Moreno Torres, mise en service en 1980 à Chicoasén dans la province du Chiapas, sur le Río Grijalva, avec une puissance installée de 2 400 MW[2]. Sur le Río Grijalva ont été également installées les centrales de La Angostura (900 MW), mise en service en 1976, et de Malpaso (alias Nezahualcóyotl) (1 080 MW), mise en service en 1966. La centrale d'Infiernillo (1 120 MW) a été mise en service en 1965 sur le Río Balsas, à la limite des états de Guerrero et de Michoacán. Sur le Río Grande de Santiago dans l'état du Nayarit ont été construites trois grandes centrales : celle d'Aguamilpa (960 MW), mise en service en 1994, celle de El Cajón (750 MW), en , et celle de La Yesca (750 MW) en . Le projet de 900 MW de la Parota a été abandonné à cause de l'opposition locale[2].
Géothermie
Le potentiel géothermique était estimé en 2012 à 2 310 MWe, dont 125 MWe prouvés et 245 MWe probables[4].
Le Mexique était en 2019 le 8e producteur mondial d'électricité géothermique avec 5,32 TWh, soit 5,6 % du total mondial et 1,7 % de la production d'électricité du pays. En 2021, la production géothermique est de 5,03 TWh, soit 1,5 % de la production totale, en recul de 2 % par rapport à 1990[11].
La puissance installée effective (en service) des centrales géothermiques mexicaines est passée de 960 MW en 2005 à 874 MW en 2016, en baisse de 9 % en 11 ans[10].
La production d'électricité des cinq centrales géothermiques mexicaines atteignait 6 331 GWh en 2015, soit environ 2 % de la production d'électricité du pays[18].
Champ géothermique | Cerro Prieto | Los Azufres | Los Humeros | Las Tres Virgines | Domo San Pedro | Totaux |
Nb puits production | 158 | 42 | 22 | 3 | nd | 225 |
Nb puits injection | 23 | 6 | 2 | 2 | nd | 33 |
Production 2015 (GWh) | 4 028 | 1 700 | 408 | 48 | 146 | 6 331 |
Source des données : Comisión Federal de Electricidad (CFE)[18]. Domo San Pedro est privé ; CFE ne donne pas ses nombres de puits. |
Champ géothermique | Cerro Prieto | Los Azufres | Los Humeros | Las Tres Virgines | Domo San Pedro | Totaux |
Date mise en service | 1973 | 1982 | 1990 | 2001 | 2015 | |
Puissance installée (MW) | 570 | 248 | 93,6 | 10 | 35,5 | 957 |
Puissance effcetive (MW) | 570 | 225 | 68,6 | 10 | 25,5 | 899 |
Source des données : Comisión Federal de Electricidad (CFE)[18]. |
La centrale géothermique de Cerro Prieto est située au sud de Mexicali dans l'état de la Basse-Californie. C'est la seconde plus puissante centrale géothermique au monde après celle de The Geysers en Californie. Elle comprend cinq usines mises en service de 1973 à 2010.
CFE a reçu des permis d'exploration pour 13 zones géothermales d'un potentiel total de 448 MW. Deux projets d'extension sont en cours de construction : Los Humeros III Phase A (25 MW) dans l'État de Puebla, mise en service prévue en , et Los Azufres II Phase II (25 MW) dans l'État de Michoacán, mise en service prévue en [18].
Consommation finale d'électricité
La consommation d'électricité du pays atteignait 2 425 kWh par habitant en 2019, inférieure de 26 % à la moyenne mondiale (3 265 kWh/hab), de 66 % à celle de la France (7 043 kWh/hab) et de 81 % à celle des États-Unis (12 744 kWh/hab)[k 4].
La répartition par secteur de la consommation finale d'électricité a évolué comme suit :
Secteur | 1990 | % | 2000 | % | 2010 | % | 2015 | 2020 | % 2020 | var. 2020/1990 |
Industrie | 53 394 | 53,3 | 82 656 | 56,9 | 122 713 | 56,9 | 139 990 | 141 807 | 54,8 % | +166 % |
Transport | 804 | 0,8 | 1 100 | 0,8 | 1 191 | 0,6 | 1 134 | 1 022 | 0,4 % | +27 % |
Résidentiel | 20 391 | 20,4 | 36 128 | 24,9 | 48 700 | 22,6 | 55 986 | 59 599 | 23,0 % | +192 % |
Tertiaire | 10 868 | 10,8 | 17 564 | 12,1 | 20 698 | 9,6 | 23 779 | 26 540 | 10,3 % | +144 % |
Agriculture | 6 707 | 6,7 | 7 901 | 5,4 | 8 600 | 4,0 | 10 059 | 12 136 | 4,7 % | +81 % |
Non spécifié | 8 030 | 8,0 | 0 | 13 792 | 6,4 | 26 502 | 17 748 | 6,9 % | +121 % | |
Total | 100 194 | 100 | 145 349 | 100 | 215 694 | 100 | 257 450 | 258 852 | 100 % | +158 % |
Source des données : Agence internationale de l'énergie[11]. |
NB : avec près de 7 % de "non spécifié", cette statistique manque de fiabilité.
Impact environnemental
Les émissions de gaz à effet de serre liées à l'énergie au Mexique ont atteint 3,33 tonnes CO2 par habitant en 2019, niveau inférieur de 24 % à la moyenne mondiale : 4,39 tonnes et à celle de la France : 4,36 t, et de 77 % à celle des États-Unis : 14,44 t[k 4].
1971 | 1990 | 2018 | var. 2018/1971 | var. 2018/1990 | var.Monde 2018/1990 | |
Émissions[h 1] (Mt CO2) | 93,7 | 257,0 | 448,5 | +379 % | +74,5 % | +63 % |
Émissions/habitant[h 2] (t CO2) | 1,75 | 2,95 | 3,60 | +106 % | +22 % | +13,9 % |
Source : Agence internationale de l'énergie |
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L'AIE fournit également les émissions de 2019 : 455 MtCO2, en progression de 1,4 % par rapport à 2018[h 1] ; par habitant : 3,62 tCO2[h 2].
Combustible | 1971 Mt CO2 | 1990 Mt CO2 | 2018 Mt CO2 | % | var. 2018/1990 | var.Monde 2018/1990 |
Charbon[h 3] | 5,2 | 15,1 | 48,3 | 11 % | +220 % | +78 % |
Pétrole[h 4] | 69,0 | 193,4 | 243,9 | 54 % | +26 % | +34 % |
Gaz naturel[h 5] | 19,6 | 48,4 | 155,8 | 35 % | +222 % | +93 % |
Source : Agence internationale de l'énergie |
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Émissions 2018 | part du secteur | Émissions/habitant | Émiss./hab. UE-28 | |
Secteur | Millions tonnes CO2 | % | tonnes CO2/hab. | tonnes CO2/hab. |
Secteur énergie hors élec. | 42,3 | 9 % | 0,34 | 0,41 |
Industrie et construction | 146,4 | 33 % | 1,18 | 1,55 |
Transport | 157,1 | 35 % | 1,26 | 1,85 |
dont transport routier | 152,6 | 34 % | 1,22 | 1,71 |
Résidentiel | 50,6 | 11 % | 0,41 | 1,30 |
Tertiaire | 18,1 | 4 % | 0,15 | 0,86 |
Total | 448,5 | 100 % | 3,60 | 6,14 |
Source : Agence internationale de l'énergie[h 6] * après ré-allocation des émissions de la production d'électricité et de chaleur aux secteurs de consommation. |
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Notes et références
Notes
- y compris condensats et liquides de gaz naturel.
Références
- (en) Agence internationale de l'énergie (AIE, en anglais : International Energy Agency - IEA), Key World Energy Statistics 2021 [PDF], septembre 2021.
- p. 29
- p. 31
- p. 15
- p. 60-69
- (en) Agence internationale de l'énergie (AIE - en anglais : International Energy Agency - IEA), Key World Energy Statistics 2020, , [PDF].
- p. 60-69
- (en) CO2 Emissions from Fuel Combustion 2020 : Highlights, Agence internationale de l'énergie, [xls].
- tab.FC
- tab.CO2-POP
- tab.CO2 FC-Coal
- tab.CO2 FC-Oil
- tab.CO2 FC-Gas
- tab.SECTOREH
- (en) BP Statistical Review of World Energy 2020 - 69th edition, BP, [PDF].
- p. 12
- p. 17
- p. 22
- p. 30
- p. 32
- p. 34
- p. 36
- p. 43
- p. 42
- p. 44
- (en) [PDF] BP Statistical Review of World Energy - 67th edition June 2018, BP, .
- Autres références
- (en)Data and statistics - Mexico : Balances 2019, site Agence internationale de l’énergie, 12 septembre 2020.
- (en)Country analysis : Mexico, EIA, mis à jour le 24 avril 2014.
- Le Mexique ouvre la voie à la privatisation de son énergie, La Tribune du 13 décembre 2015.
- (en)Mexico Country Report 2012, Agence internationale de l'énergie Geothermal, 2012.
- (en)Solar Heat Worldwide (voir pages 9, 10, 17 et 28), IEA - Solar Heating and Cooling Programme, juin 2014.
- (en) « Sunny Mexico: An Energy Opportunity », sur greentechmedia.com, .
- (es)CFE y la electricidad en México, site officiel de la CFE, 10 novembre 2014.
- (es)Clientes, site officiel de la CFE, mai 2015.
- (es)Indicadores operativos, site officiel de la CFE, novembre 2017.
- (es)Sector electrico nacional - Estadisticas del sector eléctrico, SENER (Secrétariat à l'énergie mexicain).
- Energy Statistics Data Browser - Mexico : Electricity 2021, AIE, 2 décembre 2022.
- (en)PRIS - Country statistics - Mexico, AIEA, 16/01/2021.
- (en)Nuclear Power in Mexico, World Nuclear Association, juillet 2015.
- (en) 4 nuclear reactors under consideration by electricity commission, Mexico News Daily, 11 décembre 2019.
- (en) [PDF] 2016 Hydropower Status Report (Rapport 2016 sur l'état de l'hydroélectricité) (voir pages 36 et 79), Association internationale de l'hydroélectricité (IHA), juillet 2016.
- (en) [PDF] 2020 Hydropower Status Report (pages 22 et 45), Association internationale de l'hydroélectricité (IHA), juin 2020.
- (en) [PDF] 2018 Hydropower Status Report (Rapport 2018 sur l'état de l'hydroélectricité) (voir pages 52 et 99), Association internationale de l'hydroélectricité (IHA), 25 mai 2018.
- Mexican Geothermal Activities and the New Electricity Market, Comisión Federal de Electricidad (CFE), octobre 2016.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (es) Estadisticas del Sector Eléctrico, Statistiques du SENER (Secrétariat à l'énergie mexicain).