Énargite
L’énargite est une espèce minérale composée de sulfo-arséniure de cuivre, de la famille des sulfosels, de formule Cu3AsS4. Ce minéral se présente fréquemment sous forme de cristaux et souvent aussi sous forme d'agrégats grenus. Généralement, il a un éclat métallique, mais cet éclat se perd avec le temps, à cause de l'oxydation, il peut alors s'iriser.
Énargite Catégorie II : sulfures et sulfosels[1] | |
Énargite (avec pyrite et quartz) Huaron - Pérou (XX4x3 mm) | |
Général | |
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Numéro CAS | |
Classe de Strunz | 2.KA.05
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Classe de Dana | 03.02.01.01
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Formule chimique | Cu3AsS4 |
Identification | |
Masse formulaire[2] | 393,82 ± 0,029 uma As 19,02 %, Cu 48,41 %, S 32,57 %, |
Couleur | gris acier Ă noir |
Classe cristalline et groupe d'espace | Pyramidal - Pnm21 |
Système cristallin | orthorhombique |
Macle | [320] fréquent |
Clivage | parfait Ă {110}, net Ă {100} et {010} |
Cassure | irrégulière |
Habitus | cristaux fréquents, {001}, en grains, bacillaire |
Échelle de Mohs | 3 |
Trait | noir |
Éclat | métallique adamantin |
Propriétés optiques | |
Transparence | opaque |
Propriétés chimiques | |
Densité | 4,5 |
Propriétés physiques | |
Magnétisme | aucun |
Radioactivité | aucune |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
Inventeur et Ă©tymologie
L'énargite a été décrite par Johann August Friedrich Breithaupt en 1850. Du grec "ENARGOS" = "distinct, évident", par allusion à son clivage parfait[3].
Topotype
VEINE SAN FRANCISCO, MOROCOCHA, JAULI, au PĂ©rou[4].
Cristallographie
- Paramètres de la maille conventionnelle : a = 6.41, b = 7.42, c = 6.15, Z = 2; V = 292.51
- Densité calculée = 4,47
Cristallochimie
L'énargite est très proche de sa formule idéale, mais peut avoir des traces d'antimoine et de fer, qui se substituent à l'arsenic et au cuivre respectivement.
Gîtologie
L'énargite accompagne habituellement la pyrite, la sphalérite, la galène et divers minéraux contenant du cuivre, dans les veines et dépôts de remplacement de température modérée.
Synonymie [5]
- clarite (d’après Sandberger),
- garbyite Semmons (1884),
- guayacanite Field (1859),
- stannoenargite
Gisements remarquables
Notes et références
- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- MINER Database von Jacques Lapaire - Minéraux et étymologie
- Breithaupt (1850), Ann. Phys.: 80: 383.
- « Index alphabétique de nomenclature minéralogique » BRGM
- Roland Pierrot, Paul Picot, Jean Féraud, Jean Vernet, Inventaire minéralogique de la France no 4 - Alpes Maritimes, Éditions du BRGM, 1974
- J. (1979) - La mine " Stari-Trg " (Trepca, Yougoslavie) et ses richesses minéralogiques. Avec la collaboration de Mari D. et G. (1979) Minéraux et Fossiles, no 59-60, p. 19-28
- Min.Rec. 28, #4 (1997); Hyrsl & Rosales (2003) Mineralogical Record, 34, 241-254.; Hyrsl & Rosales (2003)