Émile Roger Lombertie
Émile Roger Lombertie, né le à Champsac (Haute-Vienne), est un psychiatre et homme politique français.
Émile Roger Lombertie | |
Émile Roger Lombertie lors de la remise des prix de l'Open de tennis de Limoges en 2014. | |
Fonctions | |
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Maire de Limoges | |
En fonction depuis le (9 ans, 2 mois et 28 jours) |
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Élection | 4 avril 2014 |
RĂ©Ă©lection | 3 juillet 2020 |
Coalition | UMP/LR-UDI-MoDem (2014-2020) LR-UDI-MoDem-C21/CE (depuis 2020) |
Prédécesseur | Alain Rodet |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Champsac (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | UMP (2013-2015) LR (depuis 2015) |
Diplômé de | Université de Limoges |
Profession | Psychiatre |
Distinctions | Chevalier de la LĂ©gion d'honneur Chevalier de l'ordre national du MĂ©rite |
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Maires de Limoges | |
Membre de l'UMP puis des RĂ©publicains, il est maire de Limoges depuis 2014.
Biographie
Origines familiales
La plupart des ancêtres d'Émile Roger Lombertie sont agriculteurs ou petits artisans, se rattachant pour certains à quelques familles de la petite bourgeoisie rurale. Premier né d'une fratrie de quatre enfants, fils d'agriculteurs, Emile-Roger Lombertie passe toute son enfance à la ferme familiale, à Champagnac-la-Rivière. Il témoigne sur cette époque : « J'ai vécu entre le représentant du syndicat des agriculteurs propriétaires qu'était mon grand-père Pierre Lombertie, installé au Puy de Champagnac, et celui du syndicat des métayers, mon grand-père maternel, Jean Vaudon ». L'un était gaulliste, l'autre communiste[1].
Il est marié, père de deux enfants et quatre fois grand-père[2].
Formation et vie professionnelle
Il poursuit sa scolarité à Oradour-sur-Vayres puis à Nexon, avant d’entrer au lycée Gay-Lussac à Limoges[3] - [4].
Diplômé de l'Université de Limoges, il est titulaire d'un doctorat en psychiatrie. Émile Roger Lombertie exerce comme psychiatre, chef de pôle hospitalier au centre Esquirol. Il se spécialise notamment sur les questions d'addiction ; il est à l'origine du Pôle d'addictologie du Limousin[2].
Élection à la mairie de Limoges
Signataire de la charte de La Manif pour tous[5], il s'engage en politique à l'occasion des élections municipales de 2014 à Limoges, sa candidature étant évoquée par la presse dès début 2013. À la tête d'une liste d'union UMP-UDI-MoDem « Aimons Limoges, choisissons l'alternance », il remporte ce scrutin à la surprise générale avec 45,07 % des voix, dans une triangulaire, face au maire sortant Alain Rodet[6] - [7]. Le Monde estime que l'origine civile du nouveau maire est une des raisons de sa victoire[8].
Le , il est élu maire de Limoges par le conseil municipal. Émile Roger Lombertie devient alors le premier maire issu de la droite limougeaude depuis 102 ans, à l’exception de la parenthèse André Faure durant l'Occupation. Le , il est élu 8e vice-président de la communauté d'agglomération Limoges Métropole.
Les débuts de son mandat à la mairie sont marqués par une attention particulière à la démocratie de proximité, notamment avec la retransmission des conseils municipaux et la mise en place de dix mairies de quartier, et par sa signature de la charte de l'association Anticor qui entre autres conséquences fait de Limoges la première ville de plus de 100 000 habitants à mettre en place une commission « éthique et transparence » chargée de veiller à la probité des élus[9]. Il se fait également remarquer par la promulgation d'arrêtés contestés visant à limiter la prostitution et la mendicité en centre-ville.
En 2016, sont engagés le réaménagement du centre-ville et la rénovation urbaine du quartier de La Bastide, l'aménagement du Val de l'Aurence, la réfection des halles Carnot, les premiers coups de pelleteuses dans la Caserne Marceau, l'inauguration de la salle Henri Normand où évolue le Limoges Handball[10] - [11]. En 2018, sont aussi réaménagés le monument aux morts de la place Jean-Baptiste Jourdan, ou encore les bords de Vienne[12] - [13].
RĂ©Ă©lection
En 2020, candidat à un second mandat, il mène une liste LR-UDI-MoDem-Cap21. Il arrive largement en tête au premier tour, et l'emporte au second, face à Thierry Miguel, tête de liste PS-PCF-ADS-Collectifs citoyens. Il se porte ensuite candidat aux élections sénatoriales de 2020 dans la Haute-Vienne[14]. Il échoue à se faire élire sénateur, battu par les deux candidats de gauche Isabelle Briquet et Christian Redon-Sarrazy[15].
Avec l'élection de Guillaume Guérin le , la communauté urbaine de Limoges Métropole est présidée pour la première fois par la droite. Après la réélection du maire de Limoges, Émile Roger Lombertie, la mairie et l'agglomération vont avancer à l'unisson et prioriser le développement économique[16].
Le , peu après les élections législatives qui ont abouti sur une majorité relative pour le camp d'Emmanuel Macron, il est co-signataire d'une tribune publiée dans Le Figaro à l'initiative du maire de Nice Christian Estrosi, aux côtés de nombreux maires issus de la droite, appelant les parlementaires « au compromis sans compromission » pour « négocier un accord de gouvernement » avec la majorité présidentielle[17].
Distinctions et décorations
Il reçoit le le prix éthique de l'association Anticor[18] pour avoir mis en œuvre de la manière la plus complète les engagements de sa charte éthique.
- Chevalier de l'ordre national du MĂ©rite
- Chevalier de la LĂ©gion d'honneur par le Premier ministre Jean Castex, en 2021[19].
Notes et références
- « Biographie d'Emile Roger Lombertie - Maire de Limoges », sur moncarnetlimougeaud.com (consulté le )
- Olivier Clodong, « De l'hôpital à la mairie », sur lenouveleconomiste.fr, (consulté le ).
- Ludovic Vigogne, « Emile Roger Lombertie, l'homme qui a fait tomber Limoges la rouge », sur L'Opinion, (consulté le ).
- « Biographie », sur Mon carnet limougeaud, (consulté le ), d'après Généalogies en Limousin n°89, été 2015.
- https://www.france-catholique.fr/La-Manif-Pour-Tous-s-inquiete-de-la-nomination-de-Manuel-Valls-au-poste-de.html.
- « HAUTE VIENNE (87) - Limoges », sur le site du ministère de l'Intérieur (consulté le ).
- Michel Feltin-Palas, « Municipales à Limoges : la victoire de l'UMP est un tremblement de terre », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Manon Rescan et Ulrich Lebeuf, « La chute de Limoges la rouge », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
- AFP, « Limoges, première ville de France à veiller à la probité de ses élus », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Emile-Roger Lombertie : « Faire de Limoges un lieu d’attractivité » », sur www.lepopulaire.fr, (consulté le )
- « À Limoges, aménagement de la place de la république », sur agence-cohesion-territoires.gouv.fr, (consulté le )
- « Equipements - Les dix principaux chantiers de la ville de Limoges en 2018 », sur www.lepopulaire.fr, (consulté le )
- Lola Dufeu, « Quelles transformations a subi le monument aux morts 14-18 à Limoges ? », sur www.lepopulaire.fr, (consulté le )
- Christophe Bodin, « Emile Roger Lombertie, le maire de Limoges, en route pour les sénatoriales », sur France 3 Nouvelle Aquitaine, (consulté le ).
- Cécile Gauthier, « Pari perdu pour Emile-Roger Lombertie aux sénatoriales », sur France 3, (consulté le ).
- Corinne Mérigaud, « Limoges Métropole bascule à droite et instaure la cogestion », sur La Tribune, (consulté le )
- «L'appel de Christian Estrosi et de maires de tous les territoires de France pour un compromis sans compromission», sur Le Figaro, (consulté le ).
- « Les élus qui respectent leurs engagements, et les autres… », sur Anticor, (consulté le )
- « Distinction - La liste des personnes décorées en 2021 de la légion d'honneur en Haute-Vienne », sur www.lepopulaire.fr, (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Laurent Bourdelas, Histoire de Limoges, Geste Éditions, 2014 (1er ouvrage à avoir raconté l'élection d'E.-R. Lombertie, qui en a signé la préface).
Film-documentaire
- Limoges, la promesse d'une politique différente, réalisé par Jean-Louis Saporito, écrit par J.-L. Saporito, Carlos Parédès et Sylvain Thévenard, 2015.