Accueil🇫🇷Chercher

Émile Hecq

Émile Hecq, né à Anderlues (province de Hainaut, Belgique) le , mort le , est un peintre belge. Il appartient à la Nouvelle figuration.

Émile Hecq
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Naissance
Décès
(Ă  85 ans)
Nationalité
Activité

Biographie

Émile Hecq fut de 1941 à 1947 élève de l'École des beaux-arts de Mons. René Huyghe[1] et Jean-Pierre Delarge[2] s'accordent à relever que les premières œuvres d'Émile Hecq, déjà empreintes de virulence expressionniste et chargées de matière, l'apparentent au groupe Cobra, rappelant toutefois qu'il n'adhéra jamais au mouvement.

Émile Hecq n'a pour sa part jamais cachĂ© son admiration initiale de l'Ĺ“uvre de Pablo Picasso, en particulier des Demoiselles d'Avignon (son premier thème pictural de La dame d'acier est du reste dit Ă©galement « pĂ©riode picassiste Â»). Marcel-AndrĂ© Stalter lui reconnait toutefois une peinture totalement personnelle « en ce qu'elle se distingue de Picasso et d'Appel par une rondeur des formes et une souplesse nonchalante qui sont des constantes chez lui »[3]. La matière très colorĂ©e et la truculence de ses thèmes font que l'on voit Ă©galement en lui un hĂ©ritier de James Ensor[4].

La première exposition personnelle d'Émile Hecq se tient en 1948 à Mons. Il s'installe la même année à Paris où il trouve à ses œuvres un premier marchand, Émile Vinot. Il effectue ses premiers séjours à Argelès-sur-Mer, plus encore à Collioure, surtout enfin dans l'Ile de Ré où il acquiert une ruine dans le village de Loix pour la restaurer en résidence-atelier et pour y vivre de 1950 à 1953, date de sa première exposition en France à partir de laquelle il se partage entre Paris et Loix[5].

Émile Hecq choisit en 1975 de vivre à Sempy dans le Pas-de-Calais tout en restant fidèle à l'Ile de Ré où il s'installe dans un second temps au Bois-Plage-en-Ré[6].

Thèmes picturaux

  • La dame d'acier, 1953
  • Les trognes, 1954
  • Les bleues de l'Ile de RĂ© (grands formats), 1955-1956
  • Portraits, Oiseaux, Poissons (Huiles sur toiles, petits formats, pâte Ă©paisse), 1957
  • Les baigneuses au ballon, 1957, sujet s'inscrivant dans le thème du sport du Salon des peintres tĂ©moins de leur temps[7]
  • Bouquets noirs, Nocturnes, 1960-1961
  • Les Brunes, 1962-1964
  • Hommes Ă  la pipe, 1965-1966
  • Les Baigneuses, 1967
  • Les jardins ou Natures folles, 1967-1968
  • Les Strates, 1969-1970
  • Les Cocasses, 1971
  • Les SinistrosĂ©s, 1975
  • Les dĂ©quinavorĂ©s, les jacassins, 1976
  • Les temps noirs (papiers marouflĂ©s), 1977-1978
  • Les CarcĂ©raires, 1982
  • Les Carnavalesques, 1982
  • Les Blafards, 1984-1985
  • Les Couples, 1986
  • Les Bouquets, 1988
  • Les VĂ©nitiens, 1989
  • Noir et blanc, 1990
  • Les Imbricats (collages), (1987-1991)
  • Les Cantatrices, 1992-1997
  • Les bomb'arlouille, 1999-2000

Expositions personnelles

  • Galerie du Sagittaire, Mons 1948
  • Galerie Raymond Creuze, Paris, 1953, 1954, 1955, 1957, 1958[8], 1959
  • Galerie Apollo, Bruxelles, 1956
  • Palais des beaux-arts de Bruxelles, 1956
  • Galerie Di MĂ©o, Paris, 1962
  • Galerie JoĂ«l France, Paris, 1968
  • Galerie Sisley, Paris, 1974, 1975, 1976
  • Palais des beaux-arts, Charleroi, 1975
  • Émile Hecq, vingt ans de peinture, Balcon des Arts, Paris, 1979
  • Auberge du Caillou-sur-Bique, Roisin, 1976
  • MusĂ©e du textile, Heidelberg, 1980
  • Palais de l'Europe (prĂ©sentation de Jean-Louis Ferrier), Le Touquet, 1980
  • RĂ©trospective Émile Hecq, musĂ©e des beaux-arts de Mons, 1985
  • Émile Hecq, aquarelles, FĂ©dĂ©ration du textile de la Province du Hainaut, Mons, 1986
  • Atelier Lord (prĂ©sentation de Pascal Payen-Appenzeller), Paris, 1989
  • Hecq pleine sève, galerie de la Corraterie, Genève, 1989
  • Centre culturel de la Somme (prĂ©sentation de GĂ©rard Xuriguera), Amiens, 1990
  • Galerie Claudine Lustman, Paris, 1991, 1992
  • Galerie Contrast, Lille, 1992
  • Galerie Jean-Pierre Carlier, Le Touquet, 1992, 1993
  • Galerie 26, Paris, 1993
  • Contrast Galerie, Bruxelles, 1993
  • Émile Hecq, cinquante ans de peinture (prĂ©sentation de la galerie Jean-Pierre Carlier), Palais de l'Europe, Le Touquet, 1995
  • RĂ©trospective Émile Hecq, Usine « L'Enchantement simple Â», Aubervilliers, 1997
  • Galerie Les Cimaises, AĂ©roport d'Orly-Ouest, 2000
  • RĂ©trospective Émile Hecq, galerie Bernaerts, Anvers, 2000
  • Galerie Alternance (Guy Lignier), Hardelot, 2001[4]
  • De Loix au Bois, l'odyssĂ©e d'Émile Hecq, Saint-Martin de RĂ©, musĂ©e Ernest-Cognacq, juin 2013[9] - [10].

Expositions collectives

RĂ©ception critique

  • « Émile Hecq est douĂ© d'un tempĂ©rament d'une incroyable puissance. "La toile tremble devant moi" pourrait-il dire ! Ses compositions Ă  tendances abstraites sont d'un fauvisme hardi. » - Henri HĂ©raut[8]
  • « Un crĂ©ateur solitaire que Raymond Creuze fut le premier Ă  exposer en 1953. Après des toiles picassiennes clamant son admiration pour Les Demoiselles d'Avignon, son Ă©criture Ă©volue vers une peinture narrative pleine de force colorĂ©e, dans la grande tradition flamande, vers des images fougueuses, baroques et truculentes, souvent axĂ©es sur le thème du hibou et des clowns musiciens. » - GĂ©rald Schurr[6]

Collections publiques

En Allemagne
En Belgique
En France

Références

  1. René Huyghe et Jean Rudel, L'art et le monde moderne.
  2. Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, GrĂĽnd, 2001.
  3. Marcel-André Stalter, Émile Hecq.
  4. Gérard Xuriguera, Émile Hecq Galerie Alternance, Hardelot, 2001.
  5. Catherine Métais, Centre Georges-Pompidou: Conférence sur Emile Hecq, musée Ernest-Cognacq, Saint-Martin-de-Ré, mercredi 26 juin 2013.
  6. Gérald Schurr, Le guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1993.
  7. Huile sur toile et dessin d'Émile Hecq illustrant le texte de Pierre Descargues sur l'artiste dans Les Peintres Témoins de leur Temps, le sport.
  8. Henri HĂ©raut, « Les expositions : Émile Hecq Â», Journal de l'amateur d'art, n°204, 25 janvier 1958, page 10.
  9. En juin les arts actuels s'exposent, Hommage Ă  Emile Hecq Journal Sud-Ouest, Ă©dition du 20 mars 2013
  10. Emile Hecq, un Rétais dans l'âme, Hommage à Émile Hecq Journal Sud-Ouest, édition du 24 juin 2013.
  11. St.Art, catalogue de l'exposition, 2013
  12. Tapisserie de lisse par Émile Hecq, collection de la Communauté française de Belgique

Annexes

Bibliographie

  • Pierre Descargues, « Ă‰mile Hecq Â», in Les Peintres TĂ©moins de leur Temps, le sport, Achille Weber/Hachette, Paris, 1957, p. 36 et 137.
  • RenĂ© Huyghe de l'AcadĂ©mie française et Jean Rudel, L'art et le monde moderne, Larousse, 1970, tome 2, p. 256, 257 et 322.
  • Pierre Mazars, « Ă‰mile Hecq, vingt ans de peinture Â», in Le Balcon des Arts, Paris, 1979.
  • GĂ©rard Xuriguera: Émile Hecq, Centre culturel d'Amiens, 1980.
  • Jean-Louis Ferrier, La petite forme, DenoĂ«l, Paris, 1985.
  • A. BĂ©chet, Jean-Louis Ferrier, Édouard Mattei, Pascal Payen-Appenzeller, Catalogue de l'exposition-rĂ©trospective Émile Hecq, musĂ©e des beaux-arts de Mons, 1985.
  • Dictionnaire biographique illustrĂ© des artistes en Belgique depuis 1830, Arto, Bruxelles, 1987.
  • Françoise Monnin, Rencontres, cinquante ans de collages, galerie Claudine Lustman Ă©diteur, 1991.
  • Marcel-AndrĂ© Stalter, Émile Hecq, catalogue d'exposition, Galerie 26, Paris, 1993.
  • Raymond Saublains (photos) et Xavier Canonne (avant-propos), Lieux habitĂ©s, cent artistes du Hainaut, La lettre volĂ©e, Bruxelles, 1994.
  • GĂ©rald Schurr, Le guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996, p. 418.
  • Emmanuel BĂ©nĂ©zit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, GrĂĽnd, 1999, tome 6, p. 40.
  • Jean-Louis Ferrier et Yann Le Pichon, « La violence douce d'Émile Hecq Â», in L'aventure de l'art au XXe siècle, Éditions du chĂŞne - Hachette Livre, 1999, p. 807.
  • Pascal Payen-Appenzeller et Marcel-AndrĂ© Stalter, Émile Hecq, Éditions galerie Bernaerts, Anvers, 2000.
  • Serge Goyens de Heusch (dir.), XXe siècle, l'art en Wallonie, Dexia - La Renaissance du livre, 2001.
  • Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, GrĂĽnd, 2001, p. 555 (lire en ligne).
  • Dictionnaire de la peinture, Larousse, 2003.

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.