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Émile Gaucher

Émile-Arthur Gaucher, nĂ© Ă  Blois le [1] et mort Ă  Challans le , est un sculpteur français.

Émile Gaucher
Portrait présumé d'Émile Gaucher, photographie E Furst.
Collection particulière non sourcée.
Naissance
Décès
(Ă  51 ans)
Challans
Nationalité
Activité

Biographie

Troisième enfant d’une fratrie de cinq, Émile Gaucher est le fils de Marthe Honorine Bonny et Ferdinand-Louis Gaucher, un pĂŞcheur en Loire qui travailla ensuite pour un nĂ©gociant en bois Ă  Blois puis Ă  Nantes.

Émile Gaucher fait ses études à Nantes à la pension Notre-Dame (dénommée en 1875 Institution Livet), où il est inscrit dès 1867. Il gagne ensuite sa vie comme ouvrier tailleur de pierres tout en étant apprenti dans un atelier d’architecte.

En 1877, pensionné à la fois par la Ville de Blois et par la Ville de Nantes, Émile Gaucher entre à l’École des arts décoratifs à Paris. L'année suivante, il est admis à l’École des beaux-arts de Paris où il a pour maître Jules Cavelier. En 1884, après son service militaire à Versailles, il retourne à Nantes et travaille dans différents ateliers, répondant à des commandes de personnalités ou d’institutions locales.

En 1886, il épouse Berthe Boutroue, née à La Nouvelle Orléans de parents français et cousine germaine du polyglotte, explorateur et journaliste Alexandre Boutroue.

En 1892, il ouvre son atelier au 13, rue Fouré à Nantes. L'année suivante, il est nommé professeur à l'école de dessin puis, en 1904, chef de l’atelier de sculpture de l’école régionale des beaux-arts de Nantes.

Émile Gaucher au centre parmi ses élèves. Collection privée non sourcée.

Émile Gaucher mène une vie modeste, entourĂ©e de sa famille et de ses amis, Ă  Nantes et au Croisic oĂą il s’est fait construire un petit pavillon. Membre de la SociĂ©tĂ© des artistes français, il envoie rĂ©gulièrement de 1894 Ă  1907 certaines de ses Ĺ“uvres au Salon de cette institution. Il reste cependant Ă  Nantes oĂą il participe Ă  la vie artistique de la ville.

Il fut membre du Clou (1884-1912), une société fondée en 1884 par l'architecte Georges Lafont qui réunissait artistes et notables nantais. Le Clou est un révélateur exceptionnel des influents acteurs de la vie nantaise sur plus de deux décennies. C'est un autre « cloutier », le journaliste Maurice Schwob, directeur du Phare de la Loire, qui proposera à la ville de Nantes d'offrir au président Félix Faure une de ses œuvres, La Loire navigable.

Émile Gaucher fut aussi un des fondateurs de la SociĂ©tĂ© des artistes nantais devenue, en 1902, la SociĂ©tĂ© des artistes bretons.

En 1906, il reçoit les Palmes académiques.

Émile Gaucher, debout en gilet blanc, derrière Emmanuel Fougerat assis au centre. Photographie parue dans Les Annales de Nantes et du Pays nantais, no 290, 2003.

Il subit en les premières attaques d’une encéphalite incurable, maladie qui l’obligera à quitter Nantes pour se reposer à Challans, où il mourra le .

Ĺ’uvres

  • 1894 : première participation au Salon des artistes français, au Grand Palais. Le RĂ©veil y obtint une mention honorable puis une mĂ©daille d’or Ă  L’Exposition nationale d’Angers en 1895 (musĂ©e des Beaux-Arts de Nantes).
  • 1895 : envoi au Salon d’une statue de David remarquĂ©e mais qui ne reçoit pas de rĂ©compense.
  • 1897 : La Loire navigable, maquette d’un vase en plâtre, fut exposĂ©e au Salon des artistes français avant d’être fondue en bronze et offerte au prĂ©sident FĂ©lix Faure, en visite Ă  Nantes, par la chambre de Commerce de Nantes et les membres de la municipalitĂ© faisant partie du ComitĂ© de la Loire navigable (mairie de Saint-Romain de Colbosc).
  • 1901 : Le Vent et la Vague, groupe en plâtre destinĂ© Ă  ĂŞtre envoyĂ© au Salon. Émile Gaucher y renonce en apprenant que le sujet avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© par un autre artiste.
  • 1902 : Le groupe Ursus et l’Aurochs est acceptĂ© et remarquĂ© au Salon des artistes français (musĂ©e des Beaux-Arts de Nantes). Le Joueur de Hie, plâtre polychrome.
  • 1903 : maquette du Bardage d’un bloc de granit. Une première petite esquisse en plâtre est prĂ©sentĂ©e Ă  la cinquième Exposition des artistes bretons au Croisic. Une seconde maquette en plâtre est envoyĂ©e au Salon des artistes français. La rĂ©alisation d’un haut-relief en plâtre sera offerte par l’artiste Ă  sa ville natale (musĂ©e des Beaux-Arts de Blois).
  • 1905 : La Forge ou Les Forgerons, haut-relief en plâtre.
  • 1906 : Le Remords de CaĂŻn prĂ©sentĂ© au Salon de 1907 (Ă©cole des beaux-arts de Nantes).
  • 1894 Ă  1895 : Émile Gaucher participe Ă  la dĂ©coration intĂ©rieure de la brasserie nantaise La Cigale.
  • 1896 : premier prix du concours pour la rĂ©alisation en marbre blanc du Monument Ă  Élie Delaunay (musĂ©e des Beaux-Arts de Nantes).
  • 1897 : Monument Ă  Jeanne d’Arc, maquette de statue Ă©questre, deuxième prix des laurĂ©ats au concours remportĂ© par Charles-Auguste Lebourg[2] pour le monument destinĂ© Ă  la place des Enfants-Nantais Ă  Nantes.
  • 1898 : Monument au gĂ©nĂ©ral Charrette (CouffĂ©).
  • 1899 : NoĂ«l, ou La Naissance du Christ, haut-relief, Ă©glise de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu.
  • 1901 : piĂ©destaux du Monument Ă  Chassaignac et du Monument Ă  Maisonneuve (HĂ´tel-Dieu de Nantes). Les bustes en bronze, envoyĂ©s Ă  la fonte sous le rĂ©gime de Vichy, Ă©taient l'Ĺ“uvre de Georges Bareau[3].
  • 1902 : maquette de La Pacification de la VendĂ©e, monument destinĂ© Ă  Challans.
  • 1907 : Monument Ă  Francis Robert, 1907, groupe en bronze, Ancenis. EnvoyĂ© Ă  la fonte sous le rĂ©gime de Vichy[4]. Le groupe en plâtre de La CharitĂ©, figurant au pied du piĂ©destal, fut prĂ©sentĂ© au Salon des artistes français de 1905.
  • Émile Gaucher exĂ©cute de nombreux bustes, dont ceux de Georges Lafont (architecte), CaillĂ© père, le docteur Lerat, Émile Fougerat, peintre et directeur de l’école des beaux-arts de Nantes.

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • La Revue nantaise, no 6, .
  • Auguste Barrau et Edmond LemĂ©, Émile Gaucher sculpteur-statuaire, 1910.
  • « Nantes en 1900 », Annales de Nantes et du Pays nantais, no 274, 4e trimestre 1999, p. 35. (en ligne).
  • Entracte.
  • « Le RĂ©veil », Le Journal des arts, et .
  • « Le RĂ©veil », Revue de l'art français ancien et moderne, .
  • « David », Le Journal des arts, et .
  • « David », Le Monde illustrĂ©, .
  • « La Loire navigable », Le Pays, .
  • « La Loire navigable », Le Moniteur des arts, .
  • « La Loire navigable », Le Phare, .
  • « Élie Delaunay », Le Temps, .
  • « Charette », Le Journal des arts, .
  • « Charette », Le Populaire, .
  • « Charette », La DĂ©pĂŞche, .
  • « NoĂ«l », Art et DĂ©coration, .
  • « NoĂ«l », Le Novelliste, .
  • « Ursus », Bulletin polonais, .
  • « Ursus », La Revue hebdomadaire, .
  • « Ursus », La Croix, .
  • « Le Bardage », Le Journal des arts, .
  • « La CharitĂ© », Le Petit phare, .
  • « La CharitĂ© », Le Journal des arts, .
  • « La Forge », Le Petit phare, .
  • « Le Remords », Le Journal des arts, .
  • « Le Remords », MĂ©nestrel, .

Liens externes

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