Église Saint-Martin de Sousceyrac
L'église Saint-Martin de Sousceyrac est une église dédiée à Martin de Tours. Elle se trouve à Sousceyrac-en-Quercy dans le département du Lot.
Type | |
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Culte |
catholique romain |
Destination initiale |
lieu de culte |
Destination actuelle |
lieu de culte |
Rattachement | |
Diocèse | |
DĂ©dicataire |
Saint Martin |
Style | |
Architecte |
Jean-Baptiste Chevalt |
Construction |
1864-1897 |
Inauguration |
1914 |
Hauteur |
38 mètres |
Propriétaire |
Commune |
Pays | |
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Commune |
Coordonnées |
44° 52′ 22″ N, 2° 02′ 05″ E |
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Cette église est située dans l'ancienne commune de Sousceyrac dans le département du Lot.
Histoire
Le prieuré et l'église romane
Le vocable de l'église[1] évoque l'ancienneté de la paroisse. Au XIIe siècle, il existait un prieuré dépendant de l'abbaye de Figeac ensuite rattaché en 1335 à l'abbaye de Maurs dans le Cantal.
De ce prieuré il n'en reste pas grand-chose si ce n'est la façade d'une maison voisine avec une porte romane et une baie géminée du XIIIe siècle.
Le prieuré avait une importance puisque que l'évêque de Rodez, sous la demande de l'abbaye de Figeac, y enverra vite le seigneur de Calmont d'Olt afin de le protéger.
L'Ă©glise gothique
L'édifice actuel succède à une église construite après les guerres de Religion qui conservait des éléments romans réutilisés.
Ainsi un chapiteau du milieu du XIIe s. est conservé sur un mur près de la porte Saint-Antoine.
Cette église était orientée, elle était plus petite avec un bas-côté au nord avec la chapelle Scribe ou Verdale, et une petite chapelle dite chapelle des Bessonies au sud. Le clocher se trouvait au nord de l'édifice, collé aux chapelles. La voûte s'est effondré durant la guerre de Cent Ans, on voyait donc une belle charpente jusqu'à la démolition de 1864.
L'abbé Arsène Landes a écrit : Pas d'archives ni écrites ni maçonniques. Son peu d'ampleur à cette époque s'explique par son emplacement dans l'enceinte fortifiée et par l'existence de la chapellenie du Grand-Saignes.
Étapes de la construction de l'église actuelle
En 1864 et 1865, avec une souscription de 12000F., un emprunt de 2700F. et un don de 1500F. de la famille La Roussilhe, sont construits le chœur actuel sur le terrain acheté par l'abbé Ladoux, et la première travée de la nef sur les fondations des remparts. La crypte date de cette époque mais fut longtemps encombrée par un bloc de maçonnerie qui avait son utilité pour le soutien du chœur élevé sur le terrain peu ferme des fossés. L'autel est taillé en 1869 par Jean Calmon de Cahors.
En 1876, l'abbé Orliac, M. Piales-d'Axtrez, maire, et la Fabrique, avec un emprunt de 7000F., construction des deux chapelles.
En 1888, l'abbé Vayssié obtient la réfection de la toiture et de la double sacristie, la construction de la décharge actuelle sur l'emplacement de vielles maisons achetées par ses prédécesseurs.
En 1896-1897, l'abbé Vayssié, M. Espinadel, maire, et la Fabrique, avec 9200F. de souscription, 10000 F. de la commune et 3000F. de l'État, commence la construction de la dernière travée de la nef et du clocher.
En 1900, les travaux peuvent se poursuivre et se terminer grâce à un emprunt par la Fabrique de 3000F. et un secours de l'État de 4000F.
En 1913-1914, souscription de 4800F. et dépenses de 7650F. du temps de l'abbé Alaman:
-Dans la crypte : enlèvement du bloc de maçonnerie, installation de charpentes métalliques.
-Dans la nef : grattage des murs, crépis et peintures, réparation des vitraux.
Le 28 mai 1914, Consécration de l'église St Martin de Sousceyrac par l'évêque de Cahors, Mgr Cézèrac.
TĂ©moignage des travaux...
- Monsieur Piales-d'Astrez, Maire de Sousceyrac à écrit dans ses mémoires :
Dans les premiers jours du moi d'avril 1864 ont commencé les travaux d'agrandissement de l'Église paroissiale qui doivent comprendre le Chœur de l'Église de Sousceyrac. Ce n'est pas sans difficulté que nous sommes venus à bout d'établir les fondations. Il a fallu pour cela creuser à quatre mètres dans l'ancien fossé de la ville, pour arriver au terrain solide. Cette première difficulté surmontée, les travaux ont bien marché, exécutés par des maçons venus de la Corrèze, sous la direction d'un maitre tailleur de pierre ou appareilleur intelligent nommé Teillet. Il a compris et fait exécuter les plans dessinés par Monsieur l'abbé Chevalt habile architecte demeurant a Rocamadour. Nous avons été obligés à cause des difficultés des fondations de faire exécuter les travaux à la journées, ce qui nous a couté cher, le prix de la journée de la plupart des tailleurs de pierre, du moins des plus habiles, était de 3 francs par jour. Nous avons été obligés d'acheter cinq petits jardins appelés les balats pour la construction du sanctuaire de l'Église. Il est vrai que Monsieur le Chanoine de Laroussilhe avait acheté deux de ces jardins pour cette construction. Les paroissiens se sont rendus avec grand empressement à l'appel de Monsieur le Curé pour transporter les matériaux nécessaires à cette construction. La pierre de taille est de bonne qualité mais difficile à extraire dans la cote de Laroussilhe. Les arbres pour la toiture et la travée du chœur ont été donnés aussi par les habitants. Le 24 Octobre 1864, le chœur de l'Église qui avait été commencé au printemps de la même année a été terminé, c'est a dire que les murs et la toiture couverte d'ardoises étaient finis, mais non la voute. les travaux ont été suspendus jusqu'au printemps a cause du mauvais temps et aussi parce que les jours était trop courts. L'ouvrage exécuté jusqu'à ce jour a été paye grâce aux souscriptions volontaires et aux dons de quelques personnes e la paroisse. Mlle Félicité LAROUSSILHE et Mlle Louise ont fortement contribué à cette réparation ainsi que Mr.de LAROUSSILHE qui a adressé 1000 Francs at a permis d'extraire toute la pierre nécessaire dans sa propriété de Laroussilhe. En construisant le nouveau sanctuaire nous avons aussi agrandi la Sacristie. Cette réparation généralement très désirée a trouvé cependant quelques opposants. Le Maire et le Curé ont bien eu des difficultés pour venir a bout de leur entreprise. Les personnes opposés trouvaient que le plan était grandiose et que cette construction ruinerait la paroisse et que l'on donnait une journée trop forte aux ouvriers. Nous avons commandé trois vitraux pour le chœur à Mr. H. LAGAYE pour le prix de 600 francs. Un des vitraux représentera Saint-Martin, patron de la paroisse.
Le 1er Mars 1865, nous avons repris les maçons afin de pouvoir continuer cette réparation de l'Église. Nous nous proposons d'élever les murs de l'ancien édifice à la hauteur du nouveau sanctuaire construit en 1864. Huit tailleurs de pierre conduit par l'appareilleur Tillet de la Corrèze. Un emprunt de de HUIT MILLE FRANCS remboursable en vingt ans à été demandé au CREDIT FONCIER de FRANCE soit 640 francs par ans d'annuité. On compte obtenir un secours important de l'Etat. Le 12 mai on pose les premières pierres de la chapelle Notre-Dame. Le 4 juin 1865 ont été placés les trois vitraux du chœur. C'est Mr. Hypolite de Lagaye, peintre sur verre, domicilié a Clermont-Ferrand qui les a faits et placés lui-même. En creusant les fondations de la chapelle de l'est et sur l'emplacement de l'ancien cimetière, il a été trouvé trois pièces de monnaie en cuivre qui doivent être anciennes. Sur l'une des pièces, on y lit tournois, on y remarque une fleur de lys et une Croix de Malte. Dans les murs de l'ancienne Église que nous avons été obligés de démolir, nous avons trouvé des pierres taillées ayant appartenues a des piliers de colonnes. Un chapiteau intact bien taillé ayant les caractères de l'architecture du XIIe siècle se fait remarquer parmi ces pierres. On en fait un bénitier près de la porte d'entrée de l'Église. Tout montre qu'il a existé anciennement et sur l'emplacement actuel de la nouvelle Église, une Église voutée et régulièrement construite. Elle a du être en partie démolie à l'époque des guerres de religion qui furent terribles dans notre pays. La toiture et la voute durent disparaitre alors. Plus tard on s'est borné a poser une charpente grossière sur les anciens murs. Le malheur du temps n'ayant pas permis de réédifier les voûtes, les habitants du pays avaient cruellement souffert et se trouvaient ruinés par suite de ces guerres désastreuses. Si l'ancien bâtiment n'avait pas du supporter des voutes, on aurait pas bâti avec tant de précautions des murs d'un mètre d'épaisseur flanqués de solides contreforts. Il semble que l'Église était placée autrefois dans le sens opposé à celle que nous bâtissons. Une porte placée a l'Ouest l'indique suffisamment. En démolissant la Chapelle du Saint Sacrement placée du coté du cimetière, qui avait été bâti par nos ancêtre et que l'on désigne encore sous le nom de CHAPELLE de la BESSONIE, nous avons trouvé une grande quantité d'ossement humains. Nos ancêtres avaient été enterres sous les dalles de la Chapelle même, comme cela était l'usage avant le Révolution. Je possède dans les archives de la maison, l'acte de concession souscrit par l'abbé de Maurs, dont les droits s'étendaient jusque sur la paroisse de Sousceyrac. Dans cet acte, il autorise mes ancêtres (1640) a bâtir une Chapelle a leurs frais et dépens, a la condition qu'ils pourvoiraient a l'entretien nécessaire. Ils en auraient la jouissance exclusive. Une balustrade qui la fermait la separait de la Nef. Mon bisaïeul y a été enterré.
Description
Cette église néo-gothique, orientée nord-sud, comporte une nef unique voûtée en croisé d'ogives, l'abside est à trois pans coupés. La nef est coupée par un faux transept composé de deux chapelles : la chapelle Notre-Dame-de-Lourdes à l'ouest et la chapelle du Sacré-Cœur à l'est qui se trouve sur l'emplacement de l'abside de l'ancienne église[2]. L'extérieur est assez simple, les contreforts ont un effet de fortifications. Le clocher, plus tardif, est un peu plus sculpté surtout autour de la rosace et les contours des ouvertures sont peints avec de la chaux ce qui contraste avec le granite du Ségala Lotois. Les modillons de la toiture de la nef sont simples. Un toit en ardoise recouvre la nef. Le clochger couronné d'une flèche domine le village.
Mobilier
Le mobilier du XIXe siècle est d'une grande qualité, cependant la chaire a été enlevée ainsi que deux anges rédempteurs et un clocheton qui se trouvait sur l'autel. Un tableau offert par l'impératrice Eugénie représentant l'Ascension de la Vierge se trouve dans la chapelle Notre-Dame-de-Lourdes. Les vitraux datent de 1900, ils proviennent de l'atelier toulousain Louis-Victor Gesta. Les vitraux modernes du cœur datent de la fin du XXe siècle car les anciens étaient endommagés. Un morceau du retable baroque de l'ancienne église est conservé dans la crypte et doit dater du XVIIe siècle, il représente la crucifixion du Christ[3], il est inscrit aux objets des monuments historiques. Les quatre vitraux de la nef représentent Jean-Gabriel Perboyre, sainte Jeanne d'Arc, saint Ludovic (saint Louis) et sainte Élisabeth. Des statues représentent saint Jean-Marie Vianney (curé d'Ars), sainte Jeanne d'Arc, saint Michel, sainte Anne, saint Joseph, sainte Thérèse de Lisieux et saint Antoine de Padoue. Un vitrail moderne représentant saint Gérard a été installé dans la chapelle du Sacré-Cœur, il est illuminé.
Les cloches
- Le bourdon fut inauguré la même année que le clocher, le parrain est M. Piales-d'Astrez et la marraine est Hélène Piales-d'Astrez.
- Une des cloches de 1860 à comme parrain un certain Colonel de Verdal, peut-être un ancêtre du châtelain de Grugnac Jacques de Verdal.
Liste des prĂŞtres de Sousceyrac
- 1305-1331 : Pierre de Senalhac
- av. 1387 : GĂ©raud Molinie
- ap. 1387 : Guillaume de Fontanges
- 1516-.?.. : George Rous
- ....?.... : Cesaire Vernhol
- 1633-1657 : Jean Labrousse
- 1684-1703 : Claude Laribe
- 1703-1722 : Guillaume Laqueyrou
- 1722-1727 : François Boutaric
- 1727-1771 : Jean-Baptiste Scribe
- 1771-1774 : Guillaume Besayrie
- 1774-1793 : Jean Clamagirand
- 1793-1813 : Alexandre de Laroussilhe
- 1813-1824 : Jean-Vincent Bex
- 1824-1828 : M. Laporte
- 1828-1832 : Jean-Vincent Bex
- 1832-1850 : Jean-Pierre Ladoux
- 1850-1860 : Jean-Baptiste Larribe
- 1860-1866 : Jean-Pierre Ladoux
- 1867-1876 : ... Orliac
- 1876-1887 : Augustin Roussilhe
- 1887-1898 : Frédéric Vaysse
- 1898-1908 : L. Lafon
- 1908-1936 : Joseph Alaman
- 1936-1965 : Arsène Landes
- 1965-1969 : André Verdier
- 1970-2000 : Louis Delrieu
- 1988-.... : Hugues de Traversay
Églises du regroupement paroissial
- Église Saint-Jean-Baptiste de Comiac
- Église Saint-Étienne de Calviac
- Église Saint-Julien de Lamativie
- Église Notre-Dame-de-l'Annonciation de Lentillac (Latouille-Lentillac)
- Église de l'Assomption de Lacam-d'Ourcet
- Église Sainte-Lucie de Pontverny
- Église Sainte-Cécile et Saint-Roch de Sénaillac
- Sanctuaire et chapelle Notre-Dame de Verdale
- Église Sainte-Marie-Madeleine de Teyssieu
Notes et références
- Association Sousceyrac d'hier Ă aujourd'hui
- Pays d'art et d'histoire de la vallée de la Dordogne lotoise
- « Haut-relief : la Crucifixion », notice no PM4600029, base Palissy, ministère français de la Culture
Voir aussi
Bibliographie
- Yvette Aquioupou, Quand les églises du Ségala ont la parole, 2006, 192 p, 330 photographies, Association Sousceyrac d’hier à aujourd’hui. (ISBN 2-9503757-6-6)
Liens externes
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