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Église Saint-Laurent d'Illats

L'église Saint-Laurent est une église catholique située dans la commune d'Illats, dans le département de la Gironde, en France[1].

Église Saint-Laurent d'Illats
Vue nord-ouest (mars 2012)
Présentation
Type
Destination actuelle
utilisation cultuelle
Diocèse
Paroisse
Paroisse de Podensac (d)
DĂ©dicataire
Saint Laurent
Style
Construction
Religion
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Logo monument historique Inscrit MH (1925, portail)
Logo monument historique Inscrit MH (1986, en totalité)
Coordonnées
44° 35′ 51″ N, 0° 22′ 22″ O
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Localisation

L'église se trouve au centre du bourg d'Illats, à proximité de la mairie.

Historique

L'église Saint-Laurent est située sur une des voies des Chemins de Compostelle (Lou Laussat ou Lou camin Gallian) menant à Saint-Jacques-de-Compostelle et le second patron de la paroisse est saint Roch, qui est figuré sur l'un des vitraux de l'abside en habit de pèlerin de Compostelle.

La construction de l'édifice, dédié à saint Laurent, fut commencée avec le sanctuaire à la limite du XIe siècle et du XIIe siècle. Cependant, des fouilles en 2007 dans son entourage immédiat ont révélé la présence de sépultures très anciennes, d’époque mérovingienne du VIe siècle ou VIIe siècle, ce qui suggère que l'église est bâtie sur un ancien édifice religieux.

  • La nef et portail Ă©taient construits Ă  la limite du XIIe siècle et du XIIIe siècle ;
  • Au XVIe siècle, lors de Guerres de religion, l'abside fut rehaussĂ©e avec un chemin de garde.
  • Le bras sud du transept est du XVIIe siècle ; le bras nord de la première moitiĂ© du XVIIIe siècle ;
  • La chapelle des fonts baptismaux et sa symĂ©trique datent du milieu du XIXe siècle.

Depuis 1830, l’église n’est plus entourée de son cimetière, transféré, avec sa croix, à l’écart du village.

Le portail de l'église a été inscrit[1] au titre des monuments historiques par arrêté du et l'église en totalité[2] par arrêté du .

L'extérieur de l'église

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    Le chevet
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    La façade nord
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    La façade ouest

La façade occidentale de l'église est ornée d'un portail roman à claveaux sculptés. Cette façade est surmontée d'un grand pignon percé de deux baies pour deux cloches.

L'abside, également romane, est dépourvue de chapiteaux sculptés et de modillons, comme les murs extérieurs de la nef et du transept.

Au XIXe siècle deux petites chapelles ont été ajoutées au nord et au sud de la nef.

Le portail

La porte en plein cintre est surmonté d'une voussure également en plein cintre, appareillée à cinq rouleaux à ressauts délardés et un archivolte retombant sur quatre piliers par le biais d'impostes et sur huit colonnes par le biais de huit chapiteaux.

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    Le portail
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    L’ébrasure Sud
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    L'Ă©brasure Nord

L'arc de la porte est orné d'une frise de losanges. Le décor des voussures :

  • 1er rouleau Ă  entrelacs vĂ©gĂ©taux ;
  • 2e rouleau avec tore, nu sur l'intrados et Ă  festons affrontĂ©s (ou dents de loup opposĂ©es) sur la face ;
  • 3e rouleau Ă  rinceaux ;
  • 4e rouleau Ă  festons affrontĂ©s (ou dents de loup opposĂ©es) sur l'intrados ;
  • 5e rouleau Ă  entrelacs Ă  perles ;
  • 6e rouleau Ă  rosaces en pointe de diamant logĂ©es dans la gorge de l'intrados et dans la gorge placĂ©e entre deux tores sur la face ;
  • 7e rouleau sans dĂ©cor ;
  • 8e rouleau formant archivolte moulurĂ©.

Les chapiteaux du portail sont constitués d'un astragale, d'une corbeille et d'un tailloir ; ceux des colonnes extérieures recevant l'archivolte sont en fait constitués par le tambour supérieur de la colonne. Le bandeau formant tailloirs et impostes présente des entrelacs aux motifs variés (entrelacs type vannerie, entrelacs à feuillage) ; certains angles saillants portent des têtes humaines ou des masques.

Ébrasement nord
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    N°1
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    N°3
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    N°4
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    N°6

Ébrasement nord

Sur l'Ă©brasement nord il ne reste que quatre sculptures romanes lisibles :

  • N°1 : RetombĂ©e sur une tĂŞte humaine sur entrelacs ;
  • N°3 : RetombĂ©e sur tĂŞte humaine sur entrelacs ;
  • N°4 : Corbeille de feuillages et tailloir d'entrelacs, type vannerie ;
  • N°6 : Sur le troisième chapiteau, un animal bicorporĂ© (une tĂŞte et deux corps), aux pattes griffues et queue redressĂ©e et fleurdelisĂ©e, sur la corbeille. Le tailloir est dĂ©corĂ© avec un entrelacs, type vannerie.

Ébrasement sud

Sur l'Ă©brasement sud il reste cinq sculptures romanes qui sont toujours lisibles :

Ébrasement sud
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    N°1
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    N°2
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    N°3
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    N°4
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    N°5
Contrefort nord
  • N°1 : RetombĂ©e sur tĂŞte humaine entre deux volutes ;
  • N°2 : Sur le premier chapiteau, une tĂŞte (?) entre animaux adossĂ©s et un masque et entrelacs Ă  feuillage sur le tailloir ;
  • N°3 : RetombĂ©e sur une tĂŞte d'un fĂ©lidĂ©, au-dessus d'un autre animal renversĂ© ;
  • N°4 : RetombĂ©e sur le deuxième chapiteau avec un homme debout entre deux quadrupèdes aux pattes griffues, peut-ĂŞtre des lions. Sur le tailloir, entrelacs Ă  palmettes Ă  gauche et entrelacs type vannerie Ă  droite ;
  • N°5 : RetombĂ©e sur le troisième chapiteau avec entrelacs Ă  agrafes et entrelacs Ă  feuillage ou palmette sur le tailloir.

Le contrefort nord

  • Sur le contrefort nord de la façade occidentale se trouve une pierre sculptĂ©e avec un entrelacs classique.
Cette pierre, dont les dimensions ne correspondent pas aux dimensions des autres pierres sculptées dans l'église, est un peu mystérieuse. Peut-être, simplement, lors de la construction ou la restauration du contrefort, le maçon avait une pierre de la bonne dimension « sous la main » et il l'a utilisée en exposant la face sculptée ?

L'intérieur de l'église

Après le portail, percé dans le mur pignon de façade qui supporte le clocher, l'édifice s'ouvre sur un narthex créé par la tribune, suivi par une longue nef unique.

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    La nef
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    Fonts baptismaux
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    Abside et chapelles du transept
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    La tribune
  • ImmĂ©diatement après le narthex, Ă  droite et Ă  gauche, deux petites chapelles latĂ©rales ont Ă©tĂ© ajoutĂ©es Ă  l'Ă©difice au milieu du XIXe siècle. La chapelle au nord abrite les fonts baptismaux.
  • Le bras nord du transept abrite une chapelle consacrĂ©e Ă  la Vierge et celui du sud, une chapelle consacrĂ©e au SacrĂ©-cĹ“ur.
  • La nef est terminĂ©e par un petit chĹ“ur et une abside en hĂ©micycle.

La nef et croisée de transept sont couvertes d'une fausse voûte d'ogives. L'abside est voûtée en cul-de-four et le chœur voûté en berceau brisé. Les bras du transept sont voûtés d'ogives.

Le sanctuaire abrite le maître-autel et un retable du XVIIIe siècle.

Chapiteaux romans

Il y a huit chapiteaux romans dans l'église. Les quatre chapiteaux les plus anciens se trouvent dans le chœur. Ils datent de la fin du XIe siècle ou du début du XIIe siècle et sont inscrits[4] à l'Inventaire général du patrimoine culturel.

Les deux chapiteaux de l'arc triomphal et les deux chapiteaux de la nef, qui datent de la fin du XIIe siècle - début du XIIIe siècle, sont également inscrits[5] à l'Inventaire générale du patrimoine culturel.

Chapiteaux du chœur

Chœur Sud
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    Chapiteau N°1
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    Chapiteau N°2
Chœur Nord
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    Chapiteau N°3
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    Chapiteau N°4

Les chapiteaux, qui ont tous la même structure (astragale torique, corbeille et tailloir chanfreiné) sont assez érodés.

  • Chapiteau N°1 : tĂŞte humaine Ă  chaque angle de la face principale. Entre les deux tĂŞtes se trouve une feuille (de figue ?), le seul dĂ©cor.
  • Chapiteau N°2 : deux masques aux angles de la corbeille et un dĂ©cor très sommaire sur la face principale.
  • Chapiteau N°3 : la corbeille est formĂ©e par un buste d'homme, en haut relief, qui soutient le tailloir. C'est un Atlante.
  • Chapiteau N°4 : volutes en crosse aux angles de la face principale et feuille de choux entre les deux.

Les chapiteaux de l'arc triomphal

Le Jugement dernier et la RĂ©surrection des morts

Les chapiteaux de l'arc triomphal représentent le Jugement dernier (au nord) et le Martyre de Saint-Laurent (au sud).

  • Le Jugement dernier : Le tailleur d'image a sculptĂ© la PesĂ©e des âmes et la RĂ©surrection des morts. L'archange saint Michel tient une balance, et une âme, reprĂ©sentĂ©e par un homme nu, est agenouillĂ©e devant lui. Le diable, coiffĂ© d'un turban ornĂ© d'une plume, a dĂ©jĂ  saisi l'homme par les cheveux ; mais la balance que tient saint Michel penche du bon cĂ´tĂ©, et diable et serpent sont Ă©vincĂ©s pour cette fois-ci.
La Résurrection des morts est représentée sur les faces latérales par quatre anges, tenant chacun un livre, qui soufflent dans un olifant. La partie basse de ces mêmes faces évoque la Séparation des élus et des damnés : Au-dessus de l'astragale, six morts représentés par des têtes humaines seulement, sortent de terre ; un serpent enlace de ses replis le cou de quatre d'entre eux.
Martyre de saint Laurent
  • Le martyre de saint Laurent, patron de l'Ă©glise : Au milieu de la face principale de la corbeille se trouve le Saint, les pieds et les mains liĂ©s, Ă©tendu sur le gril sous lequel brĂ»lent des charbons. Derrière lui, le prĂ©fet de Rome ordonne le supplice pendant que deux bourreaux s'acharnent Ă  augmenter les douleurs du martyr, celui de gauche en le frappant avec une hache Ă©norme, celui de droite en activant le feu au moyen d'un soufflet.
Un dessin de LĂ©o Drouyn montre, Ă  la fois, les trois faces de la corbeille.

Les chapiteaux de la nef

Chapiteau N°7
Chapiteau N°8
  • Chapiteau n° 7 : La Vierge Ă  l'Enfant, tient sur ses genoux l'Enfant-JĂ©sus dont la tĂŞte est surmontĂ©e d'une petite croix. JĂ©sus, au lieu de bĂ©nir, tient ses deux bras lĂ©gèrement Ă©cartĂ©s du corps et ses deux mains ouvertes.
Le trône de Marie est entouré de grandes feuilles lancéolées. Des étoiles garnissent le fond du tableau, et des raisins pendent aux angles du tailloir. Sur les deux faces latérales, un décor de feuilles elliptiques et spatulées.
La pose de la Sainte-Vierge est remarquablement solennelle, mais la sculpture est assez grossière.
  • Chapiteau n° 8 : dĂ©cor de feuillage aux tiges entrecroisĂ©es.

Vitraux

Les six vitraux de l'abside et la nef sont l’œuvre de Louis-Victor Gesta, maître-verrier à Toulouse. Les quatre verrières de la nef[6] et deux verrières de l'abside[7] sont inscrites à l'Inventaire Générale du Patrimoine Culturel. Les deux vitraux des chapelles sont de simples formes géométriques.

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    St. Laurent
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    St. Roch
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    Vierge. & Ste. Anne
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    Sts. Jean & Joseph
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    Sts. Paul & Pierre
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    Stes Marthe & Elisabeth

Verrières de l'abside

Saint Laurent diacre.
saint Roch de Montpellier.

Verrières de la nef

Immaculée Conception et sainte Anne.
Saint Jean-Baptiste et saint Joseph.
Saint Paul et saint Pierre.
Sainte Marthe et sainte Élisabeth de Hongrie.

Les autels et retables

L'église possède un autel-maître et deux autels secondaires. Les trois autels datent de la fin du XIXe siècle. L'autel-maître[8], son retable[9] et les deux autels secondaires[10], leurs retables[11] et le tabernacle[12] de l'autel du sud, sont inscrits à l'Inventaire général.

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    Autel-majeur
  • MaĂ®tre-autel : L'autel de marbre blanc est plaquĂ© sur une structure de briques et de ciment et placĂ© sur un degrĂ© de trois marches. La face de l' autel est ornĂ©e d'une arcature aveugle formĂ©e de cinq arcs en plein cintre reposant sur six colonnettes de marbre rouge. Les figures ainsi que les chapiteaux et les bases des colonnettes sont peut-ĂŞtre en terre cuite. La table d'autel est en calcaire ou en pierre reconstituĂ©e, la pierre d'autel est en marbre blanc avec un sceau de cire rouge. Les gradins et le tabernacle sont en marbre blanc, les colonnettes du tabernacle en marbre rouge, la porte en chĂŞne et son dĂ©cor rapportĂ© en mĂ©tal.
Sous les arcs de la face de l'autel : le Bon Pasteur avec l'Agneau sur l'avant-bras, gauche au centre et entouré des Évangélistes tenant un parchemin de la main gauche, leur symbole à leurs pieds : saint Luc et saint Jean à gauche, saint Marc et saint Matthieu à droite. La porte du tabernacle, surmontée d'un chrisme entre l'alpha et l'oméga, est ornée d'une croix au décor de perles.
  • Retable du maĂ®tre autel : L'entablement porte un dĂ©cor de rosaces, d'entrelacs, de denticules et de modillons. Le tableau de la contre-table est surmontĂ© de la colombe du Saint Esprit sur une nuĂ©e rayonnante et encadrĂ© de chutes de fleurs et fruits. Le couronnement de la partie centrale prĂ©sente Dieu le père tenant le globe surmontĂ© d'une croix dans la main gauche, la main droite levĂ©e, sur une nuĂ©e peuplĂ©e d'angelots ; au-dessus, une colombe, Ă©galement sur une nuĂ©e, est inscrite dans le fronton surmontĂ© d'une corbeille Ă  fleur encadrĂ©e de pots Ă  feu. Chaque aile, dĂ©limitĂ©e par deux colonnes torses Ă  base moulurĂ©e et chapiteau corinthien et ornĂ©es de pampres, possède en partie mĂ©diane une niche, avec console (aigle de saint Jean Ă  gauche, lion de saint Marc Ă  droite), surmontĂ©e d'un angelot avec guirlande ; le couronnement est composĂ© d'un fronton surmontĂ© de deux anges prĂ©sentant une couronne, placĂ©s de part et d'autre d'un pot Ă  fruit (vase MĂ©dicis), et encadrĂ©s de pots Ă  feu.
Le retable a été réalisé entre 1691 et 1738. Le tableau et le cadre ont probablement été ajoutés vers 1760. Le tabernacle du XVIIIe siècle déposé dans la chapelle sud était probablement celui du maître-autel de l'époque.
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    Chapelle de la Vierge
  • Autel de la Vierge : La face de l'autel de la Vierge est ornĂ©e d'un quadrilobe en creux portant une Vierge assise sur un trĂ´ne et tenant sur ses genoux une roue pommetĂ©e Ă  six rayons, une colombe figurant au centre et sur chaque pommette ; des rinceaux avec pommes de pin, gravĂ©s et dorĂ©s, encadrent le quadrilobe et dĂ©corent le gradin et le tabernacle. Le monogramme MA est gravĂ© sur la porte du tabernacle.
  • Le retable : Le corps du retable nord est peut-ĂŞtre de la première moitiĂ© du XVIIIe siècle, les ailes postĂ©rieures. Au-dessus de la niche, deux anges sur nuĂ©e tiennent une couronne ; les colonnes sont surmontĂ©es d'un tournesol et le fronton d'un couronnement chantournĂ© portant une croix placĂ©e au-dessus d'un cartouche avec une Ă©toile ; les ailes sont peintes en dorĂ© (litanies de la Vierge : TURRIS DAVIDICA (la tour de David) Ă  gauche ; FOEDERIS ARCA (l'arche d' alliance) Ă  droite).
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    Chapelle du Sacré-cœur
  • Autel du SacrĂ©-CĹ“ur : La face de l'autel du SacrĂ©-CĹ“ur est ornĂ©e d'un mĂ©daillon circulaire en creux portant le cĹ“ur de JĂ©sus ; des rinceaux avec pommes de pin, gravĂ©s et dorĂ©s, encadrent le mĂ©daillon. Des rinceaux avec pampres sont gravĂ©s et dorĂ©s sur le gradin et le tabernacle, une croix orne la porte du tabernacle. Inscription concernant le donateur sur l'autel du SacrĂ©-CĹ“ur : DON DES FAMILLES / DARAMY ET PRADINES.
  • Le retable de l'autel du SacrĂ©-CĹ“ur : Le retable sud est de la deuxième moitiĂ© du XVIIe siècle. Inscription : sur le retable sud, ECCE AGNUS DEI (aile gauche), CHARITAS (aile droite). Monogramme au-dessus de la niche du retable nord : MA.
  • Tabernacle d'autel sud : Agneau couchĂ© sur le livre aux sept sceaux, surmontĂ© d'une gloire (porte), angelots au-dessus de la porte, chĂ©rubins surmontant les volutes placĂ©es aux angles antĂ©rieurs, dĂ©cor de rĂ©sille Ă  fleurettes sur la face. Exposition avec un JĂ©hovah sur gloire (panneau de fond) accostĂ© d'anges cĂ©rofĂ©raires engainĂ©s ; cĂ´tĂ© extĂ©rieur les deux anges tiennent un support de cierge torse, cĂ´tĂ© intĂ©rieur le dais Ă  lambrequins surmontĂ© d'une croix rayonnante. Les deux ailes sont limitĂ©es par un aileron. Chaque aile prĂ©sente un panneau en bas relief encadrĂ© de deux jeunes hommes engainĂ©s ; ceux placĂ©s cĂ´tĂ© tabernacle ont les mains jointes, ceux cĂ´tĂ© volute ont les bras croisĂ©s sur la poitrine. Sur l'aile gauche : saint Pierre et le coq sur une colonne, sur l'aile droite : saint Roch en pèlerin et son chien avec un vĂ©gĂ©tal ; au-dessus de chaque aile, couronnement ajourĂ© rocaille.
Le tabernacle date du XVIIIe siècle.

Tableaux

  • Le tableau : Martyre de saint Laurent appartient au retable du maĂ®tre-autel. Saint Laurent en habit de diacre est tirĂ© par un bourreau vers le gril dont le feu est attisĂ© par un deuxième bourreau. Sur la gauche de la scène, deux colonnes et sur la droite, un groupe de soldats. Dans la partie supĂ©rieure un ange accompagnĂ© d'angelots apporte la couronne et la palme du martyre. Le tableau, qui date de 1760, est inscrit[13] au titre d'objet Ă  l'I.G.P.C.
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    La DĂ©ploration
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    Saint Louis
  • Le tableau DĂ©ploration : On voit saint Joseph d'Arimathie et Nicodème, l'un agenouillĂ© Ă  la tĂŞte du Christ, l'autre debout Ă  ses pieds, la Vierge qui s'Ă©vanouit soutenue par une sainte femme, sainte Madeleine agenouillĂ©e près des pieds du Christ, saint Jean tournĂ© vers la Vierge, deux Saintes Femmes. Une aiguière et des flacons sont placĂ©s près de la tĂŞte du Christ. Il est inscrit[14] au titre d'objet Ă  l'Inventaire gĂ©nĂ©ral.
  • Tableau : Saint Louis recevant du Christ l'habit du Tiers Ordre franciscain' : Saint Louis roi, reprĂ©sentĂ© peut-ĂŞtre sous les traits de Louis XIII, vĂŞtu d'un manteau fleurdelisĂ© et doublĂ© d'hermine, tend les mains vers un tissu (habit franciscain ?) que lui tend le Christ apparaissant dans les nuĂ©es. Au-dessus de la tĂŞte du roi, un ange retient une tenture. Le tableau, qui date du XVIIe siècle, est inscrit au titre d'objet[15] Ă  l'Inventaire gĂ©nĂ©ral.
  • Peinture murale : la chapelle des fonts baptismaux et sa symĂ©trique ont un dĂ©cor de baies jumelĂ©es trilobĂ©es flamboyantes, de faisceaux de colonnettes, de garde-corps Ă  rĂ©seau flamboyant, avec angelots qui date de 1840. La peinture, inscrite[16] Ă  l'I.G.P.C., est en grande partie masquĂ©e par le mobilier et les objets entreposĂ©s dans cet espace.

Divers

  • Christ en croix : Le Christ est maintenu sur la croix par un clou dans chaque paume de main et un clou au niveau des pieds. La tĂŞte est penchĂ©e vers son cĂ´tĂ© droit, les yeux sont clos, la langue est visible. La plaie est sur son cĂ´tĂ© droit. Le pĂ©rizonium, Ă  plis horizontaux, est attachĂ© sur le cĂ´tĂ© droit du Christ. La sculpture du Christ en ivoire date du XVe siècle, elle Ă©tait classĂ©e[17] le .
  • Ensemble de deux confessionnaux : Confessionnaux Ă  plafond, partiellement encastrĂ©s, sur plate-forme Ă  emmarchement simple dĂ©bordant, Ă  trois loges. La loge centrale, dont la porte cintrĂ©e, est Ă  claire-voie, et dotĂ©e d'un fronton surmontĂ© d'une croix ; les loges latĂ©rales ouvertes, cintrĂ©es, portent un amortissement dĂ©coupĂ©. Le meuble, qui date du premier quart du XIXe siècle, est inscrit[18] Ă  l'Inventaire gĂ©nĂ©ral.
  • Chaire Ă  prĂŞcher : Chaire adossĂ©e, suspendue, avec culot ; cuve hexagonale Ă  quatre pans construits, abat-voix hexagonal Ă  plafond et couronnement Ă  l'impĂ©riale. Un escalier droit, Ă  rampe pleine, sur le cĂ´tĂ© droit permet d'y accĂ©der depuis le vaisseau central. Panneaux grand cadre sur la cuve, panneaux petit cadre Ă  table arasĂ©e sur le dorsal. La cuve et le dorsal sont peut-ĂŞtre de la fin du XVIIe siècle ou du dĂ©but du XVIIIe siècle ; le culot, l'abat-voix et l'escalier sont du XIXe siècle. La chaire est inscrite[19] Ă  l'Inventaire gĂ©nĂ©ral.
  • Lutrin Ă  armoire : Armoire en bois surmontĂ©e d'un pupitre double, en noyer et chĂŞne. Panneau de la porte de l'armoire moulurĂ© petit cadre, montants angulaires antĂ©rieurs abattus Ă  panneau moulurĂ© petit cadre, plateau Ă  rive amincie. Le lutrin est inscrit[20] Ă  l'I.G.P.C.
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    Confessionnal
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    Chaire
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    Stalle
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    Lutrin

Cloches

L'église possède trois cloches : deux dans le clocher et une dans la campanile au-dessus du chœur.

  • Cloche de chĹ“ur : les archives mentionnent la bĂ©nĂ©diction de la cloche du sanctuaire le . Elle a pour parrain Jacques François du Born de Coutures, seigneur de Montferrand et pour marraine Hedvigie de Coutures de Jegun. Marque d'auteur et inscription concernant le lieu d'exĂ©cution au-dessus de la zone de frappe : TURMEAU MA FAITE/A BORDEAUX. Date : LAN 1756 (Ă  la fin de la 3ème ligne de la dĂ©dicace). DĂ©dicace sur 3 lignes, chacune prĂ©cĂ©dĂ©e d'une main. La cloche est inscrite[21] Ă  l'Inventaire gĂ©nĂ©ral.
  • Cloche de clocher (n° 1) : la cloche, inscrite[22] Ĺ“uvre d'Émile Vauthier, Bordeaux date de 1890. Au niveau de la faussure on trouve : croix fleurdelisĂ©e avec mĂ©daillon Ă  la croisĂ©e (est), saint Pierre en buste avec les clefs et un livre (sud), saint Paul en buste avec l'Ă©pĂ©e et un livre (nord), ImmaculĂ©e Conception (ouest). Au niveau du vase supĂ©rieur : une frise au-dessus du texte et un rinceau en dessous, surmontant une guirlande avec des livres. En partie basse, au-dessus de la zone de frappe, deux rinceaux encadrent la marque du fondeur. Filets simples entre chaque dĂ©cor.
  • Cloche de clocher (n° 2), dite Geneviève : sur la cloche on trouve : Marque d'auteur, cĂ´tĂ© nord, au niveau de la zone de frappe : CORNILLE-HAVARD FONDEUR A VILLEDIEU-LES-POELES. DĂ©dicace sur la partie tournĂ©e vers le nord : IHS / GENOVEFA / SOUS L'EPISCOPAT DE MGR PIERRE EYT / ARCHEVEQUE DE BORDEAUX / SYLVAIN ARNAUD CURE / PHILIPPE DUBOURG MAIRE / JEAN-LOUIS DUMAS, HERVE AYROLLES / ROGER BIARNES, ROBERT DURAND ADJOINTS. DĂ©dicace sur la partie tournĂ©e vers l'est : CLAUDE DUBOURG, PARRAIN / ARLETTE DRON, MARRAINE / croix / VOX CLAMANTIS VENITE AD ME OMNES (Ă  la suite d'une erreur le nom de la marraine, DURON, a Ă©tĂ© transformĂ© en DRON) ; au niveau de la pince : ETS PILON-DIGNAC. La cloche qui date de 2000 est inscrite[23] Ă  l'Inventaire gĂ©nĂ©ral.

Autour de l'Ă©glise

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    Croix de chemin
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    Croix de cimetière
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    Borne de paroisse ?
  • Une croix de chemin ou croix de carrefour, du XVIIIe siècle, se trouve Ă  l'intersection de la route de Budos et de la route de Landiras, au lieu-dit la Croix. Elle est inscrite[24] Ă  l'Inventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine culturel.
  • La croix de cimetière a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e vers le nouveau cimetière en 1830.
  • En bordure de la route de Landiras, au lieu-dit des Saubois, Ă  la frontière entre cette commune et celle d’Illats se dressait une borne du XVIIe siècle. Elle Ă©tait gravĂ©e sur ses deux faces. D’un cĂ´tĂ© se trouvait la croix de saint Martin, patron de l’église de Landiras, et de l’autre le gril de saint Laurent, patron de la paroisse d’Illats. La borne est inscrite[25] Ă  l'I.G.P.S. Il semble que cette borne a Ă©tĂ© remplacĂ©e par un Christ en croix.
  • La chapelle Saint-Roch, construite au XIIe siècle, aujourd'hui disparue, se trouvait sur la route dĂ©partementale D11 au lieu dit Saint-Roch. La chapelle est inscrite[26] Ă  l'Inventaire gĂ©nĂ©rale du patrimoine culturel.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Références

  1. « Inscription du portail de l'église », notice no PA00083572, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. « Inscription de l'église Saint-Laurent », notice no IA00067793, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. Léo Drouyn, « Chapiteaux romans de la Gironde », Revue de l'Art chrétien,‎ , p. 1-13 (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Chapiteaux du chœur », notice no IM33000661, base Palissy, ministère français de la Culture
  5. « Chapiteau de la nef », notice no IM33000662, base Palissy, ministère français de la Culture
  6. « Verrières de la nef », notice no IM33000635, base Palissy, ministère français de la Culture
  7. « Verrières de l'abside », notice no IM33000636, base Palissy, ministère français de la Culture
  8. « Maître autel », notice no IM33000658, base Palissy, ministère français de la Culture
  9. « Retable maître autel », notice no IM33000638, base Palissy, ministère français de la Culture
  10. « Les autels secondaires », notice no IM33000655, base Palissy, ministère français de la Culture
  11. « Autels secondaires », notice no IM33000656, base Palissy, ministère français de la Culture
  12. « Tabernacle », notice no IM33000637, base Palissy, ministère français de la Culture
  13. « Martye de saint Laurent », notice no IM33000639, base Palissy, ministère français de la Culture
  14. « Déploration », notice no IM33000643, base Palissy, ministère français de la Culture
  15. « Tableau de saint Louis », notice no IM33000644, base Palissy, ministère français de la Culture
  16. « Peinture murale », notice no IM33000645, base Palissy, ministère français de la Culture
  17. « Christ en croix », notice no IM33000646, base Palissy, ministère français de la Culture
  18. « Deux confessionnaux », notice no IM33000640, base Palissy, ministère français de la Culture
  19. « Chaire à prêcher », notice no IM33000641, base Palissy, ministère français de la Culture
  20. « Lutrin », notice no IM33000642, base Palissy, ministère français de la Culture
  21. « Cloche du chœur », notice no IM33000654, base Palissy, ministère français de la Culture
  22. « Cloche n°1 du clocher », notice no IM33000653, base Palissy, ministère français de la Culture
  23. « Cloche n°2 du clocher », notice no IM33000757, base Palissy, ministère français de la Culture
  24. « Croix de chemin », notice no IA00067808, base Mérimée, ministère français de la Culture
  25. « Borne de paroisse », notice no IA00067820, base Mérimée, ministère français de la Culture
  26. « Chapelle Saint-Roch », notice no IA00067819, base Mérimée, ministère français de la Culture
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