Édouard Ardaillon
Édouard Muller Ardaillon, né le à Mazères en Ariège[1] et mort le à Oran en Algérie[2] - [3] est un historien, archéologue et géographe français.
Recteur Université d'Alger | |
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Recteur Université de Franche-Comté | |
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Président de la Société géologique du Nord | |
Professeur (en) Faculté des lettres de Lille (d) | |
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Maître de conférences Faculté des lettres de Lille (d) | |
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Chargé de cours (en) Faculté des lettres de Lille (d) | |
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Naissance | |
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Décès |
(Ă 59 ans) Oran |
Nationalité | |
Domiciles | |
Formation |
Lycée Louis-le-Grand (- École normale supérieure (- Faculté des lettres de Paris (doctorat) (jusqu'en ) |
Activités | |
Père |
Antonin Ardaillon |
Mère |
Caroline Wolff |
Conjoint |
Ludovica Tsapalos |
Enfant |
Louise et Mireille Ardaillon |
Statut |
Marié (en) (depuis ) |
A travaillé pour | |
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Membre de |
Société de géographie de Lille (d) () Comité des travaux historiques et scientifiques Société géologique du Nord |
Maître | |
Personnes liées | |
Distinctions |
Carrière
Élève du collège catholique de garçons Sainte-Marie à Saint-André-de-Cubzac, il en sort bachelier ès lettres[4]. Il est élève boursier lycée Louis-le-Grand de 1884 à 1887[3]. En 1887, il entre à l'École Normale Supérieure et obtient l'agrégation en 1890[5] ; il intègre ensuite l'École française d'Athènes (1891-1894) où il entreprend des travaux de géographie historique et d'archéologie sur la Grèce antique[6].
Il se marie en avec une jeune fille grecque lors de son séjour à Athènes, dont il aura deux enfants[3].
En 1897, il soutient sa thèse sur les mines du Laurion, mines d'argent situées près d'Athènes, dont la richesse des gisements et l'exploitation intense joua un rôle déterminant dans le déploiement de la puissance athénienne à l'époque classique ; elle demeure aujourd'hui un ouvrage de référence sur le sujet. Il effectue également des fouilles dans le port de Délos, et visite les Cyclades, l'Ionie, la Lydie et Rhodes.
À partir de en remplacement d'Henri Cons devenu recteur, il est chargé d'un cours de géographie à la faculté de Lettres de Lille[7] puis devient titulaire de la chaire de géographie en 1899 ; sous sa direction, le laboratoire de géographie de cette université devient important. Il reçoit dans sa carrière les encouragements et appuis de Georges Perrot, directeur de l'École normale supérieure, de Théophile Homolle, directeur de l'École française d'Athènes, et de Charles Bayet, recteur de l'académie de Lille[3].
En 1905, il devient recteur de l'université de Besançon[8]. Il termine sa carrière comme recteur de l'Université d'Alger de 1908 à sa mort en 1926.
Publications
- Rapport sur le tremblement de terre de Zante, Annales de géographie, Paris, Colin, 1893
- Rapports sur les fouilles de Delos, Bulletin de correspondance hellénique, Paris, Thorin et fils, 1894
- Répartition des chrétiens et des musulmans dans l'île de Crète, Annales de géographie, 1897
- La question crétoise au XIXe siècle, Bulletin de la société de géographie de Lille, 1897
- Les mines de Laurion dans l'antiquité, thèse de doctorat ès lettres, Paris, Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome, 1897
- Carte archéologique de l’île de Délos,
Notes et références
- Archives de l'Ariège, commune de Mazères, acte de naissance no 44, année 1867 (page 85/298) (avec Copie dans Base Léonore)
- Nécrologie dans La Vie Algérienne, Tunisienne et Marocaine du 25 septembre 1926 (Page 9/15)
- Jean-François Condette, Les lettrés de la République : Les enseignants de la Faculté des Lettres de Douai puis Lille sous la Troisième République (1870-1940), Villeneuve d'Ascq, IRHiS-Institut de Recherches Historiques du Septentrion, coll. « Histoire et littérature de l'Europe du Nord-Ouest », , 238 p., 16 x 24 (ISBN 2-905637-52-8, lire en ligne)
- Christophe Meynard, Saint André de Cubzac, édition Sutton, Saint-Cyr sur Loire, 2010
- André Chervel, « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1950 », sur Ressources numériques en histoire de l'éducation (consulté le ).
- Carré François, « Edouard Ardaillon (1867-1926). Un géographe méditerranéen à Lille », Hommes et Terres du Nord,‎ (lire en ligne)
- Michel Sivignon, « Cinquante ans de géographie de la Grèce, d’Élisée Reclus à Jules Sion », Bulletin de Correspondance Hellénique, 123-1, 1999, p.234
- Catherine Valenti, « Les membres de l'École française d'Athènes : étude d'une élite universitaire (1846-1992) », in Bulletin de correspondance hellénique, 120-1, 1996, p. 170
Annexes
Bibliographie
- Gérard Joly, « Ardaillon (Édouard) », in Dictionnaire biographique de géographes français du XXe siècle, aujourd'hui disparus, PRODIG, Paris, hors-série Grafigéo, 2013, p. 31-32 (ISBN 9782901560838)
Liens externes
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