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Écoquenéauville

Écoquenéauville est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 78 habitants[Note 1], commune déléguée au sein de Sainte-Mère-Église depuis le .

Écoquenéauville
Écoquenéauville
Église Saint-Laurent d'Écoquenéauville et le monument aux morts.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Cherbourg
Intercommunalité Communauté de communes de la Baie du Cotentin
Statut commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Virginie Letourneur
2016-2020
Code postal 50480
Code commune 50170
Démographie
Gentilé Écoquenéauvillais
Population 78 hab. (2019)
Densité 22 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 24′ 09″ nord, 1° 17′ 27″ ouest
Altitude Min. 5 m
Max. 37 m
Superficie 3,52 km2
Élections
Départementales Carentan
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Sainte-Mère-Église
Localisation
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Écoquenéauville
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Écoquenéauville
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Écoquenéauville

    Géographie

    Situé au cœur du parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin, le paysage vide est formé de prés humides.

    La commune se compose du bourg principal (Écoquenéauville) et de trois hameaux excentrés[1] : le Grand Hameau, le Moulinet, le Hamelet. Il existe aussi deux habitats isolés : la Tournerie et Beaumont.

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Escoghernevilla, Escoguerneauvilla (sans date), Escoquernovilla en 1200, Escogernesvilla (lire Escogernelvilla) vers 1280[4] - [5].

    Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural », dont le premier élément Écoquenéau- peut représenter un nom de personne conformément au cas général[5].   Le premier élément Escogherneau- semble basé sur l'anthroponyme norrois Skógi ou SkógR[5] - [6] (surnom d'après skógr « bois, forêt » cf. islandais skogur, norvégien skog, danois skov), suivi d'un affixe -nel difficilement analysable. Le nom de personne originel devait être du type *Skogernel, non attesté en l'état des sources[5], -nel peut être roman, ce qui ferait de *Skogernel un hybride romano-scandinave. On remarque cependant que la déclinaison définie pluriel de l'ancien norrois skógr « bois, forêt », d'où est tiré ce surnom, est précisément skogarnir « les bois, les forêts ».

    Remarque : c'est sans doute cet appellatif scandinave skógr que l'on rencontre associé au nom de la mythique forêt de Scissy, c'est-à-dire la forêt de Quokelonde dans la baie du Mont-Saint-Michel (la forest de Quokelunde vers 1155), ainsi qu'un homonyme dans le pays de Bray : Les Coglandes (Seine-Maritime, Massy, Cultura de Coquelonde 1248) et apparenté à Coquesart « essart du bois »[7] (Seine-maritime, Tancarville, Coquessart XVe siècle[7], équivalent romano-norrois du nom de lieu norvégien Skogtveit cf. Thuit). Coquelonde correspondrait aux Skoglund norvégiens et Skovlunde danois. En français, l'évolution /sk/ > /esk/ > /ék/ correspond à un phénomène régulier d'épenthèse dans le groupe [s] + consonne, en gallo-roman, puis il y aurait eu aphérèse de [e] /ékok-/ > /kok-/ (Coq-).

    Le gentilé est Écoquenéauvillais[8].

    Histoire

    Au XIIe siècle, la paroisse relevait de l'honneur de Néhou[9].

    En 1328, Écoquenéauville obtient de Charles IV le Bel sa foire annuelle Saint-Laurent, au profit de l'abbaye de Montebourg. Au XVIIe siècle, Jean Ribet, curé d'Écoquenéauville, s'opposa au religieux de Montebourg au sujet du partage des dîmes de l'église. Le , le parlement de Rouen, jugea que c'était au curé de les répartir[10].

    En 1972, Écoquenéauville s'est associé à Turqueville et Sébeville pour former la nouvelle commune de Criqueville-au-Plain. Elle a repris son autonomie en 1980.

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981 1995 Jacques Duchemin FN[11]
    1995 2008 Janine Malassis
    2008 avril 2014 Christine Duchemin
    avril 2014[12] En cours Virginie Letourneur SE
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de sept membres dont le maire et deux adjoints[12].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14] - [Note 2].

    En 2019, la commune comptait 78 habitants, en diminution de −15,22 % par rapport à 2014 (Manche : 0,44 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    182221242235230221220216193
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    183179187178161161121143125
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    12512312710910684949295
    1962 1968 1982 1990 1999 2008 2013 2018 2019
    748768556869917878
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[17].

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Laurent (XIIIe, XIVe – XVIIIe siècles)[18], romane et gothique. Église assez singulière, comprenant de nombreux remaniements, comme la nef par exemple qui ne paraît pas antérieure au XVIIIe siècle et cependant possède sur le côté une petite porte romane. La cloche dite Françoise-Barbe du XVIIIe[19] et une Vierge à l'Enfant du XIVe[20] sont classées au titre objet aux monuments historiques.
    Elle abrite un maître-autel du XVIIIe, une verrière du XIXe, un coffre de la fabrique XVIIe, et les statues de saint Laurent et saint Vincent (XVIIIe), saint Éloi (XVe).
    • Croix de cimetière (XVIIIe siècle), inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[21].
    • Maisons-fermes (XVIIe – XIXe siècles)[22] :
      • Ferme-manoir du Moulinet (petit moulin en ruine) ;
      • Ferme-manoir du Colombier (notamment le vieux pressoir) ;
      • Ferme-manoir du Grand Hameau (XVIe siècle) avec son four à pain (1761) inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[23].

    Personnalités liées à la commune

    Nathalie Kosciusko-Morizet y dispose d'une résidence familiale[24].

    Voir aussi

    Bibliographie

    • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 123.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2019.
    2. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

    Références

    • Altitudes : répertoire géographique des communes[25].
    • Coordonnées, superficie : IGN[26].
    1. « Géoportail », sur geoportail.fr (consulté le ).
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
    4. François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 113.
    5. Dominique Fournier « Ecoquenéauville#Toponymie » in WIKIMANCHE .
    6. Site de Nordic Names : étymologie de Skógr (lire en anglais) .
    7. G. Chartier, « Les toponymes des Xe et XIe siècles relatifs aux défrichements sur le territoire de l'actuelle Seine-Maritime » in Annales de Normandie, Année 1997 47-1, p. 34.
    8. « Ouest-france.fr - Mairie d'Écoquenéauville » (consulté le ).
    9. Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècle) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 184.
    10. Gautier 2014, p. 190.
    11. https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000299022&pageCourante=04787
    12. « Ecoquenéauville (50480) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    13. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
    17. AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny.
    18. « Église paroissiale Saint-Laurent ».
    19. « Cloche dite Françoise-Barbe ».
    20. « Statue : Vierge à l'Enfant ».
    21. « Croix de cimetière ».
    22. « Maisons-fermes ».
    23. « Ferme ».
    24. « Ouest-france.fr - Les fleurs de la colère des chasseurs sauvaginiers » (consulté le ).
    25. Site de l'IGN.
    26. « Écoquenéauville sur le site de l'Institut géographique national » (archive Wikiwix)
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