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Éco-communication

La communication responsable'[1] ou Ă©co-communication[2] est une forme de communication considĂ©rant les impacts environnementaux et sociaux intĂ©grant les principes du dĂ©veloppement durable aussi bien sur le fond que la forme d’un message en prenant en compte des notions clĂ©s comme l’éthique, la transparence ou la lĂ©gitimitĂ©[3]. Ce procĂ©dĂ© s'applique en marketing, publicitĂ©, relations publiques et en gĂ©nĂ©ral Ă  toutes formes de communications commerciales ou politiques pour transmettre un message Ă©vitant les Ă©cueils du « greenwashing » (Ă©coblanchiment en français).

DĂ©finition et contexte

L'éco-communication est à la croisée de la communication commerciale et de la responsabilité sociétale des entreprises. Elle repose sur les techniques de marketing pour rendre plus attrayants les produits d'une entreprise, en valorisant son engagement social et environnemental. Depuis 2005, l'Agence de l'environnement et de la maßtrise de l'énergie[4] (ADEME) met à disposition des annonceurs et agences de communication un certain nombre de principes et bonnes pratiques visant à limiter l'écoblanchiment.
L'Union européenne a produit en 2005 une directive pour l'harmonisation des bonnes pratiques dans la lutte contre la publicité mensongÚre et l'omission trompeuse[5].

Par ailleurs, la norme NF ISO 26000 "Lignes directrices relatives Ă  la responsabilitĂ© sociĂ©tale" comporte depuis un guide d'utilisation pour le secteur de la communication. Celui-ci a le grand intĂ©rĂȘt de prĂ©senter une dĂ©marche globale, notamment sur la production de messages. Son adoption est toutefois freinĂ©e par plusieurs facteurs (prix Ă©levĂ© de la documentation, norme donc non obligatoire...)[6].

Gestion de l'impact environnemental

Lâ€˜Ă©co-communication a pour but de rĂ©duire les impacts environnementaux directement liĂ©s aux mĂ©tiers de la communication. Sur l'ensemble du cycle de production d'un message (de sa conception Ă  sa diffusion), le choix des supports et des canaux de transmission s'appuient sur les principes de l'Ă©co-conception. Des mĂ©thodes obĂ©issant Ă  des rĂ©fĂ©rentiels rigoureux permettent ainsi d'Ă©valuer l'impact environnemental des campagnes en utilisant des processus Ă©prouvĂ©s tels que l'analyse du cycle de vie (ou ACV), le bilan carbone. Une campagne de communication est Ă©co-conçue dĂšs lors qu'elle a prĂ©alablement soumis ses produits et services Ă  aux de labels environnementaux. Ceux-ci peuvent se rĂ©partir en trois catĂ©gories :

Les labels environnementaux officiels euro-communautaires :

  • L’écolabel de la Commission europĂ©enne : “Copying paper”
  • L’écolabel nordique (Cygne blanc) : “Printing paper”
  • L’écolabel allemand (Ange bleu) : “Recycled paper”

Les symboles de recyclage (indiquent que le produit contient des fibres recyclées):

Les logos attestant une gestion durable des forĂȘts

Ces écolabels proposent aux entreprises une amélioration continue, volontaire et vertueuse des processus de fabrication.

Responsabilité des messages

Un message peut avoir des impacts néfastes en induisant certaines croyances chez le public. Pour éviter cet écueil l'ADEME[7] veille au respect de deux grands principes :

  1. Ne pas induire en erreur sur le caractĂšre vertueux du produit ou service
  2. Ne pas inciter une attitude non-conforme aux principes du développement durable

Chaque annĂ©e depuis 2007, l’ADEME et l’ AutoritĂ© de rĂ©gulation professionnelle de la publicitĂ© (ARPP) publient un rapport du nombre de publicitĂ©s ayant recours Ă  un argument environnemental (3 % en 2013, 3 % en 2012). En 2013, 25 messages, correspondent Ă  5 % des publicitĂ©s relatives Ă  l’environnement, pourcentage identique Ă  celui relevĂ© en 2012. Les non-conformitĂ©s portent toujours sur le mĂȘme message de la part de l'industrie automobile, soit la reprĂ©sentation de voiture Ă  essence en milieu naturel.

Ethisphere Institute

L’organisme « Ethisphere Institute » Ă©tablit un classement mondial rassemblant les entreprises les plus Ă©thiques et responsables. L’évaluation repose sur cinq critĂšres : le programme Ă©thique et de conformitĂ©, la citoyennetĂ© et la responsabilitĂ©, la culture d’éthique, la gouvernance, l’innovation, la rĂ©putation et le leadership. Trois entreprises françaises y sont classĂ©es : Capgemini, l’OrĂ©al et Schneider Electric[8].

Charte d’engagement

Cinq principes fondamentaux sont dĂ©finis par l'Union des annonceurs dans la « charte d’engagement pour une communication responsable »[9] :

  1. Mise en place d’un code de communication responsable en interne
  2. Incitation des publics Ă  des comportements responsables
  3. Utilisation loyale des données privées des clients
  4. Mise en place d’un rĂ©fĂ©rentiel pour rĂ©pondre aux standards et aux attentes des parties prenantes
  5. ConsidĂ©ration de l’impact environnemental des supports de communication

Notes et références

  1. Alice Audouin, Anne Courtois, AgnĂšs Rambaud-Paquin, La Communication Responsable, Ă©ditions Eyrolles, 2010, (ISBN 978-2-212-54798-6), consultable sur Google Livres
  2. ADEME, Valérie Martin, AACC, et Collectif, Guide de l'éco-communication, éditions Eyrolles, 2007, (ISBN 978-2-212-53909-7), consultable sur Google Livres
  3. « Définition de communication responsable , Le lexique de la RSE avec le portail RSE », sur www.portail-rse.fr (consulté le )
  4. , Eco-communication.
  5. Directive 2005/29 sur les pratiques commerciales déloyalesconsultable sur le site de l'UE
  6. Yonnel Poivre-Le Lohé, De la publicité à la communication responsable, Paris, Editions Charles Léopold Mayer, , 192 p. (ISBN 9782843771781, lire en ligne), page 38
  7. ADEME, DĂ©finir un message Ă©co-responsable.
  8. (en) « World's Most Ethical Companies Honorees », Ethisphere Institute,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  9. « Présentation de la Charte d'engagements des annonceurs pour une communication responsable par l'Union des annonceurs », sur www.archives.uda.fr (consulté le )

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

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