Álvaro García Linera
Álvaro García Linera, né le à Cochabamba, est un homme d'État bolivien.
Álvaro García Linera | |
Álvaro García Linera en 2011. | |
Fonctions | |
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Vice-président de l'État plurinational de Bolivie[N 1] | |
– (13 ans, 9 mois et 19 jours) |
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Élection | 18 décembre 2005 |
Réélection | 6 décembre 2009 12 octobre 2014 20 octobre 2019 (annulée) |
Président | Evo Morales |
Prédécesseur | Carlos Mesa (indirectement) |
Successeur | David Choquehuanca (indirectement) |
Biographie | |
Nom de naissance | Álvaro Marcelo García Linera |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Cochabamba (Bolivie) |
Nationalité | Bolivienne |
Parti politique | MAS |
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Vice-présidents de l'État plurinational de Bolivie | |
Élu vice-président de la République lors de l'élection présidentielle de 2005 en tant que colistier d'Evo Morales pour le parti Mouvement vers le socialisme, il est réélu en 2009 et 2014 comme vice-président de l'État plurinational de Bolivie.
À l’élection présidentielle de 2019, le ticket qu'il forme de nouveau avec Morales est donné vainqueur par les résultats officiels, mais la majorité se résout à la tenue d’un nouveau scrutin après des manifestations de masse émaillées de violences et après que l'OEA a fait état d'irrégularités. Deux mois avant la fin de son troisième mandat, Álvaro García Linera annonce finalement sa démission, à la suite de la défection de l'armée et de la police.
Situation personnelle
Álvaro García Linera naît à Cochabamba et étudie en Bolivie jusqu'au niveau secondaire. Il part ensuite à l'université nationale autonome du Mexique (UNAM), dans la ville de Mexico, pour étudier les mathématiques sans jamais en ressortir diplômé.
Parcours politique
Débuts
En 1985, il revient en Bolivie et s'investit dans la vie publique et politique. À la suite de sa participation à l'Armée guérillera Túpac Katari, il est arrêté en 1992 et passe cinq ans en prison sans être jugé[1] ; il y étudie la sociologie. À sa sortie de prison, il reprend sa carrière universitaire sans diplôme en enseignant la sociologie, les sciences de la communication ainsi que les sciences politiques dans différentes universités. Il donne des conférences, notamment en Équateur, au Pérou, au Mexique, en Argentine, en Espagne et en France. Il est également commentateur politique. Il reçoit en 2004 le prix de sciences sociales Agustín Cueva du département de sociologie et sciences politiques de l'universidad Central del Ecuador.
Vice-président de l'État bolivien
Au côté d'Evo Morales, il est, à partir de 2006, vice-président de la république de Bolivie (vice-président de l'État plurinational de Bolivie après l'entrée en vigueur d'une nouvelle Constitution, le ).
Le , après l'annonce de l'annulation de l'élection présidentielle et la démission d'Evo Morales, confronté à un mouvement de contestation populaire depuis trois semaines, García Linera, qui fait office de successeur constitutionnel, démissionne lui aussi[2], et dénonce un « coup d'État »[3], ainsi qu'Adriana Salvatierra, présidente de la Chambre des sénateurs, et Víctor Borda, président de la Chambre des députés, respectivement troisième et quatrième dans l'ordre de succession présidentiel[4]. Le successeur constitutionnel est Jeanine Áñez, seconde vice-présidente de la Chambre des sénateurs, après la démission de Rubén Medinaceli, premier vice-président[5].
Après la vice-présidence
Il part ensuite en exil au Mexique en compagnie de l'ancien président[6].
Engagement identitaire indigène
Supposément intellectuel organique de grande envergure, il serait selon ses soutiens devenu un théoricien du réveil identitaire indigène comme moteur des mouvements sociaux, tout en étant capable de défendre la voie du dialogue. Lors de l'élection présidentielle bolivienne de 2005, il soutient Evo Morales qui obtient la majorité absolue au premier tour, et prend la fonction de vice-président. Les principaux objectifs annoncés par le Mouvement vers le socialisme sont la nationalisation des hydrocarbures, la tenue d'une assemblée constituante et le refus du modèle économique néolibéral. Il est partisan d'un état fort, mais souhaite encourager l'auto-gestion au niveau local. Il situe son parti « au centre gauche ».
Álvaro García Linera souhaite décoloniser le système politique de la Bolivie afin que tout le peuple, les Indiens participent à la vie politique bolivienne (il se donne quatre ans pour cette tâche) ; son but à long terme est d'instaurer le socialisme andin. Son objectif est également de faire fonctionner les structures et les institutions de l'État en véritable démocratie directe (la parole et le pouvoir au peuple).
Notes et références
Notes
- Vice-président de la République de Bolivie du au , puis vice-président de l'État plurinational de Bolivie après l'entrée en vigueur de la nouvelle Constitution le .
Références
- (es) Opinión Bolivia, « MSM recuerda a Álvaro que Del Granado le ayudó a salir de la cárcel », sur Opinión Bolivia (consulté le )
- « Dimite también el vicepresidente de Bolivia, Álvaro García Linera », sur www.eluniversal.com.co (consulté le )
- « Le président bolivien Evo Morales démissionne, arrestations d'ex-dirigeants », sur VOA (consulté le )
- Rulers, 10 novembre 2019.
- Jeanine Añez podría ser la Presidenta del país, YouTube, journal télévisé de Bolivisión, minute 0:40, 10 novembre 2012.
- « L'avion d'Evo Morales fait escale au Paraguay », sur 24heures.ch/ (consulté le )
Liens externes
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- (en) IMDb
- (fr) Entretien avec le vice-président de la république de Bolivie - Extrait : « Nous ne pensons pas au socialisme mais à une révolution démocratique décolonisatrice profonde », RISAL ()
- (fr) Interview de Linera - Réseau d’information et de solidarité avec l’Amérique latine (RISAL), (il y parle en fin de document de ses principales influences théoriques et idéologiques)
- (es) Intervention du vice-président de la république de Bolivie après le refus de la France et du Portugal de laisser l’avion de la présidence de la république de Bolivie pénétrer leur espace aérien le 2 juillet 2012.