Zarafasaura
Zarafasaura oceanis
Zarafasaura est un genre éteint de reptiles marins de l'ordre des plésiosauriens appartenant à la famille des élasmosauridés[1].
Il vivait tout à la fin du Crétacé supérieur et a été découvert dans les sédiments phosphatés du Maroc du bassin minier d'Ouled Abdoun prÚs de la ville de Khouribga dans la région de Chaouia-Ouardigha[1].
Une seule espÚce est rattachée au genre : Zarafasaura oceanis.
Datation
La partie supĂ©rieure du niveau gĂ©ologique C II (Couche III) des couches Ă PlĂ©siosaures dans lesquelles les fossiles de Zarafasaura oceanis ont Ă©tĂ© dĂ©couverts, est datĂ©e de la fin du Maastrichtien, dernier Ă©tage du CrĂ©tacĂ© supĂ©rieur, soit il y a environ 67 Ma (millions d'annĂ©es), câest-Ă -dire seulement un million d'annĂ©es avant l'extinction massive CrĂ©tacĂ©-Tertiaire qui a entraĂźnĂ©, entre autres, la disparition des plĂ©siosauriens.
Zarafasaura oceanis est ainsi une des derniÚres espÚces de plésiosauriens connue[1]. La diversité et l'abondance des élasmosaures dans le monde tout à la fin du Crétacé tendent à démontrer que ceux-ci n'étaient pas en voie d'extinction et que leur disparition lors de la grande crise biologique de la limite Crétacé-Tertiaire, tout comme celle des mosasaures avec qui ils cohabitaient, fut plutÎt soudaine[2].
Ătymologie
Le nom gĂ©nĂ©rique Zarafasaura est constituĂ© de l'arabe zarafa (ŰČ۱ۧÙŰ©) qui a donnĂ© « girafe » en français via l'italien « giraffa », en rĂ©fĂ©rence au surnom donnĂ© par les habitants de la rĂ©gion aux fossiles Ă long cou de plĂ©siosaures trouvĂ©s dans les phosphates, et du grec ancien sauros (ÏÎ±Ï ÏÎżÏ) « lĂ©zard ».
Le nom fait aussi référence à "Zarafa", la girafe offerte à Charles X par Méhémet Ali, premiÚre girafe vivante arrivée en France en 1826[2].
Description
Comme tous les Plesiosauroidea (les plésiosaures "vrais"), Zarafasaura oceanis possédait un trÚs long cou.
Les restes osseux de l'holotype ne sont constituĂ©s que dâun crĂąne et de sa mandibule associĂ©e. La longueur totale de l'animal a Ă©tĂ© estimĂ©e Ă 7 mĂštres[1].
Des os post-crĂąniens ont Ă©tĂ© dĂ©couverts plus tard[4] - [2]. Leur attribution au genre Zarafasaura est probable, mais ils pourraient appartenir Ă une autre espĂšce. Sur le mĂȘme site, un autre squelette uniquement post-crĂąnien a Ă©tĂ© dĂ©crit en 2013 par Dean R. Lomax et William R. Wahl[3]. En l'absence de crĂąne, les auteurs ne l'attribuent pas formellement au genre Zarafasaura. Ils estiment la longueur de cet Ă©lasmosauridĂ© Ă 4 mĂštres[3].
Comme les autres Elasmosauridae, il se nourrissait essentiellement de poissons et de céphalopodes.
Voir aussi
Liens externes
- Ressources relatives au vivant :
Notes et références
Références
- (en) Peggy Vincent, Nathalie Bardet, Xabier Pereda Suberbiola, BaĂądi Bouya, Mbarek Amaghzaz and SaĂŻd Meslouh, « Zarafasaura oceanis, a new elasmosaurid (Reptilia: Sauropterygia) from the Maastrichtian Phosphates of Morocco and the palaeobiogeography of latest Cretaceous plesiosaurs », Gondwana Research, vol. 19, no 4,â , p. 1062â1073 (DOI 10.1016/j.gr.2010.10.005, lire en ligne)
- Nathalie Bardet, Peggy Vincent et Xabier Pereda Suberbiola (2014), De Zarafa à Zarafasaura. Petite épopée de deux animaux africains à long cou., Saga Information - N° 334 - Février 2014,
- (en) Dean R. Lomax et William R. Wahl. 2013. A new specimen of the elasmosaurid plesiosaur Zarafasaura oceanis from the Upper Cretaceous (Maastrichtian) of Morocco. Paludicola vol. 9, no 2, p. 97-109,
- (en) Peggy Vincent, Nathalie Bardet, A. Houssaye, Mbarek Amaghzaz et SaĂŻd Meslouh (2013) â New plesiosaur specimens from the Maastrichtian Phosphates of Morocco : implications for niche partitioning in the latest Cretaceous marine top-predators. Gondwana Research, vol. 24, p. 796-805,
Références taxinomiques
- (en) Référence Paleobiology Database : Zarafasaura oceanis Vincent et al., 2011