Yvon Lafrance
Le lieutenant-colonel Yvon Lafrance CD, né Daniel Yvon Lafrance le à Iberville[N 1] et mort le à Saint-Jean-sur-Richelieu, est un militaire, chef d'entreprise et homme politique québécois, député d'Iberville à l'Assemblée nationale du Québec sous la bannière du Parti libéral du Québec des élections générales de 1989 à février 1994, à partir duquel il siège comme indépendant jusqu'au , où il rejoint l'Action démocratique du Québec de Mario Dumont, devenant le premier député de l'Assemblée nationale à faire partie de l'ADQ. Il ne se représente pas aux élections de septembre 1994.
Yvon Lafrance | |
Fonctions | |
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Député à l'Assemblée nationale du Québec | |
– (4 ans, 11 mois et 17 jours) |
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Élection | 25 septembre 1989 |
Circonscription | Iberville |
LĂ©gislature | 34e |
Groupe politique | Libéral (-) Indépendant (-) Action démocratique du Québec (-) |
Prédécesseur | Jacques Tremblay (en) |
Successeur | Richard Le Hir |
Commandant du 2e bataillon du Royal 22e RĂ©giment | |
– (2 ans) |
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Prédécesseur | Lcol M. E. Poirier[1] |
Successeur | Lcol (Lgen) Christian Couture[1] |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Iberville (Québec, Canada) |
Date de décès | (à 78 ans) |
Lieu de décès | Saint-Jean-sur-Richelieu (Québec, Canada) |
Sépulture | Église Saint-Athanase de Saint-Jean-sur-Richelieu |
Nationalité | Canadienne |
Parti politique | Parti libéral du Québec (1989-février 1994) Action démocratique du Québec (mars 1994-septembre 1994) |
Diplômé de | Collège militaire royal de Saint-Jean Collège militaire royal du Canada |
Profession | Militaire Dirigeant d'entreprise |
Biographie
Jeunesse et carrière militaire
Yvon Lafrance naît le à Iberville, du travailleur journalier Conrad Lafrance et de Françoise Daigle[3] - [4]. Lafrance termine son secondaire à l'Académie Saint-Georges d'Iberville, opérée par les Frères maristes[5] - [N 2]. Il s'enrôle dans les Forces armées le [7]. Il effectue ses études universitaires au Collège militaire royal de Saint-Jean, puis au Royal Military College of Canada à Kingston[3] - [8] - [7]. Une fois ses cinq ans de formation militaire terminées, il reçoit son brevet d'officier en 1968[7]. Durant sa jeunesse, il a joué dans l'équipe de hockey sur glace locale, les Renards d'Iberville, ainsi que les clubs du Collège militaire de Saint-Jean, ainsi que du Collège de Kingston[5]. Il effectue des études postsecondaires au Collège de commandement et d'état‑major de l'Armée canadienne (en) (CCEMAC) à Kingston[3] - [8].
Il est affecté au 3e bataillon du Royal 22e Régiment à la base de Valcartier en tant que commandant de peloton[7]. En 1969, il est transféré au 2e bataillon[7]. Avec le 2e bataillon, il est envoyé comme membre des forces de maintien de la paix des Nations unies à Chypre dans le cadre de l'Opération Snowgoose (en)[7] - [3] - [8]. Après six mois, il est de retour à Valcartier[7]. En 1970, il est envoyé pour un échange d'une durée de deux ans en France[7] - [3] - [8]. Il y sert avec le 110e régiment d'infanterie, le 24e groupe de chasseurs mécanisés et le 152e régiment d'infanterie[7]. Il poursuit des études à l'École supérieure des officiers de réserve spécialistes d'état-major (ESORSEM) de Paris[3] - [8]. En 1972, de retour au Canada, il est réaffecté eu 2e bataillon du R22eR[7]. En 1975, il participe à sa seconde mission des Nations unies à Chypre[7] - [3] - [8]. En 1976, il effectue un stage au Collège des Forces canadiennes (en) (CFC) de Toronto[7] - [3] - [8]. En 1977, il est muté en République fédérale d'Allemagne, où il rejoint le 1er bataillon du R22eR à la base canadienne de Lahr[7]. Il sert aussi en Norvège[3] - [8]. L'année suivante, il est attaché militaire à l'ambassade canadienne à Paris[7] - [3] - [8]. À l'été 1980, il est de retour et est nommé commandant-adjoint du 3e bataillon, alors commandé par le lieutenant-colonel (colonel) Yvon Sarrazin[7] - [9] - [10]. En 1982, il est promu lieutenant-colonel[7]. En conséquent, il est nommé vice-commandant et directeur des élèves-officiers du Collège militaire royal de Saint-Jean et complète un stage militaire de deux ans[7] - [3] - [8]. En 1984, il est nommé commandant du 2e bataillon du Royal 22e Régiment, basé à la Citadelle de Québec, succédant à M. E. Poirier[7] - [3] - [8] - [1]. Il occupe le poste pendant deux ans et est remplacé par le lieutenant-colonel (lieutenant-général) Christian Couture (1949-2006)[7] - [11] - [1].
En 1986, il se lance en affaires en devient actionnaire principal de Pré-Mec inc., basée à Iberville[3] - [8]. Le , après 23 ans de service, Lafrance prend sa retraite des Forces canadiennes. Lafrance devient aussi directeur de la Chambre de commerce du Haut-Richelieu[3] - [8].
Carrière politique
Aux élections de 1989, il se présente dans la circonscription d'Iberville sous la bannière du Parti libéral et remporte un siège le 25 septembre[3] - [8]. Le , à la suite du décès du militaire québécois Jacques Dextraze, il fait adopter une motion pour que l'Assemblée nationale souhaite des condoléances à sa famille[12]. Il quitte le caucus libéral le pour siéger comme indépendant[3] - [8] - [13]. Il cite notamment la position constitutionnelle du Parti libéral et son adoption de la Loi 150 juste après l'échec de l'accord du lac Meech[13]. Il rejoint l'Action démocratique de Jean Allaire et Mario Dumont le 2 mars, devenant le premier député adéquiste à siéger à l'Assemblée nationale[3] - [8] - [13]. La décision a surpris plusieurs résidents de sa circonscription[13]. En avril 1994, il fait partie du comité pour la sauvegarde du Campus du Fort Saint-Jean, sur le site du Collège militaire, mais le Campus finit par fermer l'année suivante[14]. Il ne se représente pas en 1994, citant un « épuisement politique » et une difficulté de « faire tourner la scène politique »[3] - [8] - [13]. La prochain élection met la mairesse de Farnham Lyse Lafrance-Charlebois face à Richard Le Hir, qui remporte les élections face à Lafrance-Charlebois[13] - [15].
Le conseiller municipal de Marieville Sylvain Lapointe était son attaché politique[16].
Après la vie politique
Yvon Lafrance devient directeur de l'Office municipal d'habitation Haut-Richelieu pendant près de 20 ans[3] - [8]. Il est remercié publiquement par le conseil municipal de Saint-Jean le [8].
Il marie Huguette Campbell, avec qui il a trois enfants, Josée, Patrick et Julie[5].
Il meurt le à l'âge de 78 ans et 1 mois à l'Hôpital du Haut-Richelieu à Saint-Jean[3] - [8] - [5]. Les funérailles ont lieu le 12 novembre à l'église Saint-Athanase de Saint-Jean-sur-Richelieu[8].
RĂ©sultats Ă©lectoraux
Nom | Parti | Nombre de voix |
% | Maj. | |
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Yvon Lafrance | Libéral | 16 616 | 51,1 % | 3 244 | |
Gilles Leduc | Parti québécois | 13 372 | 41,1 % | - | |
Serger Robert | Vert | 1 576 | 4,8 % | - | |
Denis Forget | NPD Québec | 971 | 3 % | - | |
Total | 32 535 | 100 % | |||
Le taux de participation lors de l'élection était de 76,4 % et 1 027 bulletins ont été rejetés. |
Distinctions
- Décoration des Forces canadiennes pour son service dans l'Armée canadienne.
Notes et références
Notes
- La municipalité d'Iberville est élevée au statue de ville en 1967, puis intégré à Saint-Jean-sur-Richelieu en 2001, dans la cadre des fusions municipales de 2002[2].
- École fermée depuis[6].
Références
- « Commandants et sergents-majors du 2e Bataillon du Royal 22e Régiment », sur Royal 22e Régiment, (consulté le ).
- « Secteurs », sur Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu, (consulté le ).
- « Yvon Lafrance », sur Assemblée nationale du Québec, (consulté le ).
- DeschĂŞnes 1993, p. 417.
- « Lafrance, Daniel Yvon (1944 - 2022) », sur Groupe LeSieur et frère, (consulté le ).
- « Académie d’Iberville », sur Frères maristes du Québec, (consulté le ).
- « Lcol Yvon Lafrance, CD (ret) », sur Royal 22e Régiment, (consulté le ).
- Louise Bédard, « Décès d’Yvon Lafrance, ancien député de la circonscription électorale d’Iberbille », sur L'Avenir et des Rivières, (consulté le ).
- « Colonel Yvon Sarrazin », sur Gouverneur général du Canada, (consulté le ).
- « Commandants et sergents-majors du 3e Bataillon du Royal 22e Régiment », sur Royal 22e Régiment, (consulté le ).
- « Lieutenant Général Christian Couture », sur Hébert et fils, (consulté le ).
- Jean-Pierre Gagnon, Une vie de soldat. Le Général Jacques Dextraze, Presses de l'Université Laval, , 204 p. (ISBN 9782763740423, lire en ligne), pp. 142.
- Paquette 1994, p. 3.
- Sylvain Lefebvre et Simon Koci, Le sens et la mémoire : la réhabilitation du Campus du Fort Saint-Jean, Presses de l'Université Laval, , 232 p. (ISBN 9782763782829, google.ca/books/edition/Le_sens_et_la_mémoire/BcNX-V4q7p0C), pp. 45.
- « Résultats des élections générales du 12 septembre 1994 - Iberville », sur DGEQ, (consulté le ).
- André Corbeij, « Le parcours de Sylvain Lapointe », sur Journal de Montréal, (consulté le ).
- « Résultats des élections générales du 25 septembre 1989 - Iberville », sur DGEQ, (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Gaston Deschênes, Dictionnaire des parlementaires du Québec : 1792-1992, Ville de Québec, Presses de l'Université Laval, , 859 p. (ISBN 2-7637-7304-4, lire en ligne). .
- (en) P. G. Normandin, The Canadian Parliamentary Guide (en), Gale Canada, (lire en ligne).
MĂ©diagraphie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Jean Cournoyer, « Lafrance (Yvon) », sur La Mémoire du Québec, 6 janvier 2022 à 3h03 (consulté le ).
- Nicole Paquette, « L'unique député de l'ADQ abandonne la vie politique : Yvon Lafrance préfère entreprendre une carrière dans les affaires », La Voix de l'Est,‎ , pp. 3 (lire en ligne). .
- Catherine Vaillancourt, « Décès de l'ancien député d'Iberville Daniel Yvon Lafrance », sur Noovo Info, (consulté le ).