Yole
Une yole est un type d'embarcation légère propulsé soit à l'aviron (quelques bancs de nage) soit à la voile. L'étymologie du mot vient du danois jolle ou du néerlandais jol et désigne à l'origine une embarcation légère et allongée, d'un faible tirant d'eau, propulsée généralement à l'aviron. L'origine germanique du terme est évidente, mais il n'implique pas un mode de propulsion particulier, voile ou aviron.
Yole de rivière
Au XIXe siècle et début du XXe siècle, la yole était une embarcation à l'aviron à un ou deux rameurs avec barreur (ou barreuse), non pontée, bordée à clins ou à franc bord ; c'était le bateau préféré des canotiers de la Seine et de la Marne, comme on peut le voir dans certains tableaux d'Édouard Manet, Auguste Renoir ou encore Ferdinand Gueldry. À partir de 1870, elles sont équipées du banc à coulisse. Les premiers bateaux de compétition d'aviron étaient des « canots-yoles ». Aujourd'hui, les clubs d'aviron utilisent la « yolette » pour l'entraînement et la randonnée.
Yole de mer
La yole d'aviron de mer, de conception récente, est construite à bouchains ou en forme avec des matériaux modernes (contreplaqué marine, fibre de verre) ; elle est pontée avec cockpit auto videur.
Yole de Bantry
La yole de Bantry est la réplique d'une embarcation du XVIIIe siècle, plus précisément aux alentours de 1796. À la voile, elle est pourvue d'un taillevent, d'une misaine et d'un tape-cul ; à l'aviron, elle utilise dix avirons en pointe.
Ces embarcations participent à des rencontres à voile ou à l'aviron lors de l'Atlantic challenge (organisation internationale du même nom) ou lors des Défis des Jeunes Marins organisés par la Fédération Voile-Aviron (FVA) en France[1] - [2].
Yole de Ness
La yole de Ness est une embarcation voile/aviron à clins non-pontée avec trois bancs de nage, embarquant jusqu'à sept personnes. Elle est inspirée de bateaux des îles Shetland utilisés pour la pêche[3].
Yole ronde de Martinique
La yole ronde de la Martinique désigne une embarcation légère avec une voile, reprenant le dessin des barques ancestrales des pêcheurs antillais. Elle ne comporte pas de bancs de nage mais des « bois dressés » sur les côtés et une godille à l'arrière.
Le Tour de Martinique des Yoles rondes (ou Tour de Martinique en yole), fin juillet, début août, est une des épreuves sportives les plus populaires de l'île.
Yole d'Aboville
La Yole 16 (16 pieds) est la première yole de mer conçue à bancs coulissants, armée en couple. Créée en 1982 pour faciliter l'initiation à l'aviron de mer, elle a été nommée « Yole d'Aboville » du nom de son concepteur, le navigateur Gérard d'Aboville.
Yole des marais
Dans le Marais poitevin et le Marais breton, dans l'ouest de la France, une yole est une petite embarcation propulsée à la pagaie ou à la perche servant à se déplacer dans les canaux et étiers.
Yole OK
La Yole OK est un voilier monotype de régate gréé en catboat, développé dans les années 1950 au Danemark (dans les langues scandinaves comme en allemand, le terme jolle s'est spécialisé à l'époque moderne pour désigner ce qu'on appelle en français « dériveur léger »).
Notes et références
- C'est parce que la coque de la chaloupe de l'amiral Nielly a été conservée dans un musée en Irlande et que la série moderne a été relancée par un anglo-saxon, Lance Lee, que le terme 'yole' s'est imposé pour la yole de Bantry. S'agissant de l'embarcation de l'amiral Nielly, embarqué sur La Résolue en 1796, ce type d'embarcation porte un nom traditionnellement utilisé dans la marine, encore aujourd'hui, il s'agit de 'chaloupe', lequel désigne la plus grande embarcation mue à la voile et/ou à l'aviron embarquée sur un navire, à ne pas confondre avec le canot, qui est un terme générique mais appliqué aux navires de la marine en bois, désigne au contraire l'embarcation de la plus petite taille. Le terme de 'canot-major' désigne l'embarcation particulièrement utilisée pour effectuer les mouvements d'embarquement et de débarquement des officiers d'un navire, alors que l'embarcation portant l'amiral s'appelle la 'chaloupe amirale'. La yole de Bantry devrait donc être appelée "chaloupe amirale" et non "yole". // Un avis différent est exprimé dans le "dictionnaire de marine à voile" de Pâris et Bonnefoux en 1847 : Il distingue trois catégories d'embarcation sur les vaisseaux de guerre, les plus légères étant les yoles, les plus lourdes les chaloupes et, au milieu, les canots. La chaloupe correspond pour eux à l'embarcation la plus lourde susceptible de porter de l'artillerie tandis que la yole "est une construction légère propre à effectuer les sauvetages ou à servir pour les communications pressées". Dans ce contexte, la yole de Bantry est bien une yole et non une chaloupe
- Capitaine de vaisseau Pâris et capitaine de vaisseau de Bonnefoux, "Dictionnaire de marine à voile" (1847), réédité aux Éditions du Layeur, (ISBN 2-911468-25-2)
- La Yole de Ness sur le site de la Fédération voile Aviron
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Fédération Voile Aviron
- Les yoles rondes de la Martinique
- Yole du marais poitevin
- Yoling Club de Peillac - Yoles de Ness
- palmis créyoles
- En 2008, Michael Nativel a publié La Traversée de l'Existence, ou La Yole Bleue, un roman initiatique articulé autour de la quête d'une yole martiniquaise