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Yabassi

Yabassi est une ville, chef-lieu du dĂ©partement du Nkam, dans la rĂ©gion du Littoral au Cameroun. Sa population est estimĂ©e Ă  12 000 habitants en 2001.

Yabassi
Yabassi
Église catholique de Yabassi (1920)
Administration
Pays Drapeau du Cameroun Cameroun
RĂ©gion Littoral
DĂ©partement Nkam
Maire
Mandat
Jean Mirabeau Ebah
2020-2025
DĂ©mographie
Population 12 999 hab.[1] (2005)
DensitĂ© 4,2 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 4° 27′ 16″ nord, 9° 57′ 56″ est
Superficie 308 000 ha = 3 080 km2
Localisation
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Yabassi
GĂ©olocalisation sur la carte : Cameroun
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Yabassi

    C'est aussi le nom d'un peuple dont l'ancêtre serait Bassi ou Basi. Les Yabassi parlent le yabassi, une langue qui ne connaît pas encore les écrits, mais qui sert de parler véhiculaire dans le département du Nkam ; on y retrouve également d'autres langues originaires d'autres régions du Cameroun comme le bodiman, le ewodi ou oli et le banya et le haoussa, etc.

    GĂ©ographie

    La ville est situĂ©e sur la rive droite et au point de rupture de navigabilitĂ© du fleuve Wouri Ă  65 km de son embouchure. Elle est desservie par la route P15 Ă  98 km au nord du chef-lieu rĂ©gional Douala.

    Histoire

    Marché de Yabassi entre 1901 et 1905 (vue stéroscopique)

    À l'époque du protectorat allemand au Cameroun, Yabassi était une plaque tournante dans la stratégie commerciale et militaire. La station de la mission catholique est fondée par Paul Bouque S.C.I. après le départ des Allemands[2]. En 1918, Isaac Moumé Etia, écrivain et interprète douala est nommé chef de la subdivision de Yabassi, par l'administration française.

    Yabassi d'aujourd'hui

    Aujourd'hui, la ville, qui autrefois était coupée en deux, ne l'est plus grâce au pont sur le Nkam qui relie le centre administratif au vieux quartier appelé Ndokbele.

    DĂ©mographie

    Lors du recensement de 2005, la commune comptait 12 999 habitants[1], dont 4 288 pour Yabassi Ville.

    Les Yabassis, ethnie autochtone de la ville, vivent surtout dans les cantons de Dibeng-Ndokbele, Badjob Ndokpenda, Nyamtan ou Nyamtani, Yabassi-Centre, mais aussi dans le canton de Wouri-Bwélé notamment les peuples de NdokBakeng, Tondè, Diwom, etc. Il y a aussi les peuples autochtones du canton de Yingui-Centre qui depuis quelques années fait désormais partie de la ville de Yingui. Ils sont les plus nombreux de la ville en termes de ressortissants. Ensuite viennent d'autres ethnies, comme les Bandems, les Banens, les Doualas (Ewodi), les Bodimans, les Peuls, les Bamilekes ainsi que les immigrants de pays voisins et d'Afrique de l'Ouest.

    Et pourtant la ville est victime de dépeuplement[3].

    Organisation administrative

    Yabassi est le chef-lieu du département du Nkam. Ce département compte trois arrondissements: l'arrondissement de Yabassi, l'arrondissement de Yingui, l'arrondissement de Nkondjock et de Ndobian village des Diboms. Yabassi est en même temps chef-lieu de département et chef-lieu d'arrondissement. À ce titre, Yabassi possède une préfecture et une sous-préfecture. Le préfet est le chef du département et la première personnalité administrative de la ville. Le sous-préfet, encore appelé chef de terre est le patron de l'arrondissement.

    Yabassi possède un tribunal de grande instance, un commissariat spécial, un poste de sécurité publique une gendarmerie (brigade de compagnie et brigade territoriale), et des délégations départementales des différents ministères de la république du Cameroun.

    Chefferies traditionnelles

    L'arrondissement de Yabassi est divisé en plusieurs cantons. Ainsi, plusieurs chefs traditionnels sauvegardent les traditions des différents regroupements ethniques. Il compte huit chefferies traditionnelles de 2e degré[4] :

    • 428 : Canton Yabassi Centre
    • 429 : Canton Dibeng NdogbĂ©lĂ©
    • 430 : Canton Badjob Ndogpenda
    • 431 : Canton Wouri-BwĂ©lĂ©
    • 432 : Canton Bandem Rive Droite
    • 433 : Canton Wouri-Bossua
    • 434 : Canton Bodiman
    • 435 : Canton Nyamtam

    Villages

    La vaste commune de Yabassi s'Ă©tend sur 3 080 km2 et comprend les villages suivants :

    Éducation

    La localité compte un lycée classique d'enseignement général, un lycée d'enseignement technique,un lycée technique et professionnel agricole ; plusieurs écoles d'enseignement primaire, dont une privée ; une école normale d'instituteurs de l'enseignement général (Enieg). L'Institut des Sciences Halieutiques de l'Université de Douala est situé à Yabassi.

    Santé

    La ville est dotée d'un hôpital de district de plusieurs centres de santé intégrés (Mbanya, Longtoka, Bonaba,Benga et Solle) et un hôpital privé.

    Cultes

    La co-cathédrale de la Sainte Famille de Banya-Yabassi relève du diocèse catholique de Bafang qui s'étend sur les départements du Nkam et du Haut-Nkam.

    Associations

    Bondjoland est une institution économique pour un développement durable et solidaire donc le siège est basé dans le village Bonjo au Cameroun. Bondjoland a pour mission de réfléchir et agir à la situation sociale, politique et économique dans chaque ville du Cameroun et dans le monde, de promouvoir au service des hommes, les idéaux et les valeurs de développement durable et solidaire pour une économie juste. Monsieur Eléazard EKOBE est le président de cette institution internationale qui dispose des Ambassadeurs. L’objectif premier de cette institution est de faciliter le développement durable au Cameroun et à l’étranger à partir de l'île Wouri à Bonjo.

    Économie

    • L'Ă©conomie de la ville repose essentiellement sur l'agriculture rurale. ce secteur emploie plus de 90 % de la population. Les principaux produits de l'agriculture sont les produits vivriers : macabo, manioc, patate, igname, banane plantain, etc. Depuis quelques annĂ©es, on note Ă©galement une prolifĂ©ration de la culture du palmier Ă  huile. Ceci est rendu possible grâce Ă  la terre fertile du coin.
    • Le deuxième secteur Ă©conomique est le secteur du petit commerce.
    • Le secteur de la pĂŞche et de la chasse est Ă©galement assez actif, mais reste encore artisanal.
    • Finalement, grâce Ă  sa forĂŞt dense, Yabassi est une ville prisĂ©e par les exploitants forestiers. On y retrouve plusieurs essences. Plusieurs compagnies asiatiques ont tour Ă  tour exploitĂ© cette forĂŞt. De mĂŞme, une sociĂ©tĂ© a, Ă  un moment donnĂ©, exploitĂ© une plantation d'hĂ©vĂ©as maintenant laissĂ©e en friche.

    La ville est handicapée par le manque de routes bitumées, ce qui rend difficile de parcourir les 100 km qui séparent cette ville de Douala, la métropole économique du Cameroun.

    Images de Yabassi

    Rives du Wouri, Ndokobele (vers 1910)

    Sites intéressants de Yabassi

    • Le lycĂ©e Bilingue de Yabassi, l'un des plus grands du Cameroun, avec un internat, un grand gymnase, des terrains de sports, des logements pour le personnel administratif.
    • La rĂ©sidence du prĂ©fet
    • les Ă®les de bodiman
    • Ile de Wouri (Bonjo)
    • les berges du fleuve Nkam

    Personnalités nées à Yabassi

    • Pierre-Marie Michel, homme d'affaires et Ă©crivain français
    • Abel MoumĂ© Etia, IngĂ©nieur mĂ©tĂ©orologue, Haut fonctionnaire et Ă©crivain camerounais
    • Sa MajestĂ© Ekobe Dina Victor, chef du village Bonjo
    • Matthieu Njassep, militant indĂ©pendantiste
    • Bernard Massoua II, homme d'affaires et homme politique

    Notes et références

    1. Troisième recensement général de la population et de l'habitat (3e RGPH, 2005), Bureau central des recensements et des études de population du Cameroun (BUCREP), 2010.
    2. Joseph Kuate, Les Déhoniens au Cameroun, dans la dynamique missionnaire de l'Église au XXe siècle, Éd. Pontificia Università Gregoriana, 2011, 232 p. (thèse)
    3. Ministère de l'administration du territoire Annuaire statistique 2015

    Annexes

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    • Yabassi, sur le site Communes et villes unies du Cameroun (CVUC)
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