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XĂ©nogreffe

La xĂ©nogreffe (ou xĂ©notransplantation) dĂ©signe la transplantation d'un greffon (organe par exemple) oĂč le donneur est d'une espĂšce biologique diffĂ©rente de celle du receveur. Elle s’oppose ainsi Ă  l'allogreffe oĂč le greffon vient de la mĂȘme espĂšce que le receveur.

Le porc est l'un des meilleurs animaux donneurs d'organes pour l'humain, en raison notamment de sa disponibilité et de la taille de ses organes.

Cette technique est encore expĂ©rimentale pour les organes et les cellules. Elle est appelĂ©e Ă  se dĂ©velopper en raison de la pĂ©nurie d'organes humains pour les allogreffes. Elle est en concurrence avec d'autres voies de recherche qui sont la substitution mĂ©canique des organes dĂ©faillants (« cƓur artificiel ») et les cellules souches.

Motivations

La transplantation est largement utilisĂ©e pour de nombreuses maladies mais elle est limitĂ©e par le nombre de donneurs. Avec une taille croissance des listes d’attentes de dons qui dĂ©passe celles du nombre de greffes rĂ©alisĂ©es, la pĂ©nurie d’organes s’aggrave. Eurotransplant, l’organisme qui s’occupe du procurement et l’allocation d’organes dans 8 pays europĂ©ens, en 2021, a permis plus de 5000 greffes. Pourtant il reste plus de 10000 personnes sur leur liste d’attente[1]. L’OMS affirme en 2005 Ă  la suite du Xenotransplantation Consultation Advisory: “Transplantation is the treatment of choice for many serious diseases but it is severely restricted by the shortage of available human organs, tissues and cells. xenotransplantation offers a potential solution.”[2]

L’augmentation du nombre de transplantations d’organes grĂące Ă  la xĂ©nogreffe a aussi un intĂ©rĂȘt Ă©conomique. En 2020, le Xenotransplantation Journal, estime que le coĂ»t de production d’un organe porcin pour la xĂ©nogreffe sera dans le mĂȘme ordre de grandeurs que les tarifs actuels de procuration d’organes de donneurs (D'environ 20 000$ Ă  74 000$ dĂ©pendant de l’organe)[3]. Ainsi, la transplantation sera disponible Ă  un plus grand nombre de patients au prix similaire. Il y aurait donc un retour sur investissement pour les entreprises pharmaceutiques qui fournissent les organes mais aussi une augmentation de vente de traitements prĂ© et post-opĂ©ratoires.

Cette motivation est notable Ă  travers les sommes d'argent investies dans la discipline (environ $438 millions entre 2000 et 2019[4]).

Historique

Contrairement aux idĂ©es reçues, lors des premiĂšres transplantations, les chirurgiens utilisaient plus d’organes de provenance animale que d’organes humains, en raison de leur grande disponibilitĂ©[5]. Un article de J. Deschamps, F. A. Roux, P. SaĂŻ et E. Gouin, intitulĂ© "History of xenotransplantation" rĂ©sume les principales Ă©vĂšnements dans ce domaine[6].

Les premiĂšres xĂ©notransplantations ne concernaient pas des organes, mais des tissus et des cellules. Les premiĂšres xĂ©notransfusions ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es en 1667 Ă  Paris avec du sang d’agneau. Pour ce qui concerne le dĂ©but des xĂ©nogreffes de tissus, il existe un dĂ©bat plus vif. Il y aurait eu deux cas de greffe d'os en 1501, mais c’est seulement pendant le XIX siĂšcle que cette technique a plus Ă©tĂ© utilisĂ©e. Durant la mĂȘme pĂ©riode, plusieurs xĂ©nogreffes de testicules ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s avec succĂšs, Ă©tant donnĂ© que ces glandes sont immunologiquement protĂ©gĂ©es.

Au XIXe siÚcle, l'armée britannique expérimente la peau de grenouilles pour traiter les grands brûlés[7].

La transplantation d’organes arrive plus tard parce qu'aucune technique permettant de restaurer la circulation Ă©tait connue avant l’invention de l’anastomose par Mathieu Jaboulay et Alexis Carrel. Cela a permis les premiers essais de xĂ©notransplantation d'organes qui ont eu lieu en 1905-1906 Ă  Paris. Princeteau a greffĂ© un bout de rein de lapin Ă  un enfant souffrant d'insuffisance rĂ©nale aiguĂ«, mais le patient est mort seize jours plus tard. Jaboulay a prĂ©levĂ© les reins d’un cochon et d’une chĂšvre pour les greffer au pli du coude de deux femmes. Dans les deux cas, les reins ont dĂ» ĂȘtre retirĂ©s trois jours aprĂšs[7]. Ces premiers Ă©checs sont dus Ă  l’absence d'immunosuppression: la dĂ©couverte de mĂ©dicaments immunosuppresseurs au dĂ©but des annĂ©es 1960 (surtout de la cyclosporine en 1971) a permis de faire de grands progrĂšs. En 1961 Peter Gorer remplace le terme “heterotransplantation” avec “xenotransplantation”. En 1964 Ă  La Nouvelle OrlĂ©ans, Reemtsma greffe un rein de chimpanzĂ© Ă  une jeune femme, qui meurt 9 mois plus tard. C’est la premiĂšre fois qu’un tel succĂšs est rĂ©alisĂ©, en partie grĂące aux nouveaux traitements immunosuppresseurs. Pendant la mĂȘme annĂ©e, Reemtsma exĂ©cute plusieurs opĂ©rations (au moins 14), toujours en utilisant des reins de primates. Quelques jours aprĂšs, James Hardy tente la premiĂšre transplantation de cƓur, provenant d’un chimpanzĂ©, mais le patient meurt 90 minutes aprĂšs la fin de l'opĂ©ration. Vingt ans plus tard, Bailey rĂ©alise la xĂ©nogreffe d'un cƓur de babouin sur Baby Fae, un bĂ©bĂ© de 12 jours. La santĂ© de la petite fille se dĂ©grade aprĂšs onze jours, et finalement elle meurt 20 jours plus tard. En 1992, le tacrolimus est utilisĂ© pour la premiĂšre fois par Thomas Starzl pendant la transplanation d’un foie de baboin Ă  une femme, qui survie 70 jours.

Depuis 1983, mais surtout pendant les années 1990, plusieurs chirurgiens ont expérimenté des traitements utilisant la xénogreffe de tissus et de cellules pour guérir des brûlures, le diabÚte, le VIH et des troubles neurologiques.

Les primates ont longuement Ă©tĂ© les donneurs favoris pour les xĂ©nogreffe, Ă©tant donnĂ© qu’ils sont, aussi immunologiquement parlant, plus similaires Ă  l’homme. Cependant, le cochon est aujourd’hui prĂ©fĂ©rable. Il est plus fertile et, en termes de taille, anatomie et physiologie, ses organes sont similaires Ă  ceux des humains. Il est Ă©galement plus simple de produire des cochons exempt d'agents pathogĂšnes spĂ©cifiques grĂące aux nouvelles techniques d’édition gĂ©nomique (en particulier CRISPR/Cas9) et de clonage: en effet il est maintenant possible d’inactiver les PERV (“Porcine Endogenous Retrovirus”) dans les lignĂ©es cellulaires primaires pour prĂ©venir la transmission virale entre espĂšces[8].

Il est aussi possible de supprimer des gĂšnes spĂ©cifiques au cochon (qui sont reconnus par des anticorps prĂ©sents naturellement chez l’humain) et d’insĂ©rer des transgĂšnes humains (qui permettent d’éviter une forte rĂ©ponse immunitaire humaine). Le rĂ©cepteur des hormones de croissance est Ă©galement Ă©liminĂ© pour que l’organe ne subisse pas une croissance rapide indĂ©sirable[9].

RĂ©cemment d'Ă©normes progrĂšs avec des NHP (Non-Human Primates) ont Ă©tĂ© atteints grĂące Ă  cet animal. Malheureusement, certains problĂšmes persistent encore, en particulier le rejet humoral aigu et cellulaire, la dĂ©rĂ©gulation de coagulation, l’inflammation, l’incompatibilitĂ© physiologique et la transmission interspĂ©cifique[8].

En , des chercheurs parviennent à greffer un rein de cochon à un patient humain en état de mort cérébral, tout en le maintenant à l'extérieur du corps pour l'observer. Le rein greffé fonctionne correctement, produisant de l'urine et neutralisant la créatinine. AprÚs trois jours d'expérience, aucun rejet n'est constaté[10].

Le , des mĂ©decins de l'Ă©cole de mĂ©decine du Maryland notamment le docteur Bartley Griffith rĂ©alisent avec succĂšs la premiĂšre xĂ©nogreffe d'un cƓur de porc sur David Benett[9]. Celui-ci meurt le [11], soit deux mois aprĂšs l'intervention. On ne sait pas encore les causes de ce dĂ©cĂšs prĂ©maturĂ© ni les impacts que cela aura sur la recherche en xĂ©nogreffe humaine. L'autopsie n'a pas trouvĂ© de rejet, mais un Ă©paississement et un raidissement du cƓur. Cela pourrait ĂȘtre liĂ© aux mĂ©dicaments immunosuppresseurs utilisĂ©s. La prĂ©sence d'ADN de CytomĂ©galovirus porcin a Ă©tĂ© constatĂ©e[12].

En , la Food and Drug Administration Ă©tudie la mise en place d'essais cliniques[13].

Types de greffes

Comme matériel structural

Cette technique est utilisĂ©e pour greffer des valves cardiaques de porcs chez l'ĂȘtre humain. Le tissu animal est cependant traitĂ© chimiquement pour lui ĂŽter tout facteur immunogĂšne et ne contient plus aucune cellule vivante, permettant ainsi une utilisation prolongĂ©e, sans traitement complĂ©mentaire. De mĂȘme des tendons de porc, traitĂ©s par la mĂȘme technique, sont utilisĂ©s en orthopĂ©die[14].

En chirurgie dentaire, la xénogreffe permet de combler les défauts osseux[15].

Comme organes

Le stade n'est, pour l'instant, qu'expĂ©rimental (chez les primates non humains). La survie maximale des organes porcins transplantĂ©s chez les primates varie selon le type d'organe[16]; elle est de 499 jours pour les reins[17], 195 jours pour le coeur[18] et 29 jours pour le foie[19]. Le principal obstacle reste le rejet de greffe. L'un des xĂ©noantigĂšnes posant problĂšme est le galactose-α-1,3-galactose, absent chez les primates et en particulier chez l'humain[20]. Un porc gĂ©nĂ©tiquement modifiĂ© et dĂ©ficient en α-1,3-galactosyltransfĂ©rase a pu ĂȘtre Ă©levĂ©[21], permettant une meilleure tolĂ©rance des organes greffĂ©s[22]. Le problĂšme immunologique n'est cependant pas maĂźtrisĂ©, avec des troubles importants de la coagulation, un syndrome inflammatoire, un rejet chronique malgrĂ© un traitement immuno-suppresseur[23].

Une premiĂšre xĂ©notransplantation chez l'homme, avec cƓur de cochon gĂ©nĂ©tiquement modifiĂ©, a Ă©tĂ© faite en 2022, permettant une survie de 60 jours[24].

Comme cellules

L'injection de cellules pancrĂ©atiques sĂ©crĂ©trices d'insuline pourrait thĂ©oriquement traiter le diabĂšte. L'encapsulation de ces cellules permet thĂ©oriquement d'Ă©viter le contact du systĂšme immunitaire de l'hĂŽte. Un premier essai a Ă©tĂ© fait chez l'ĂȘtre humain Ă  la fin des annĂ©es 1990 avec un recul de 10 ans montrant la persistance de l'activitĂ© cellulaire greffĂ©e[25].

Des tests ont également été menés chez des primates avec des cellules souches neuronales, des cellules hépatiques (hépatocytes), des cellules sanguines[23]...

RĂ©glementation

En 1998, la France devient le premier pays Ă  Ă©laborer une loi sur l’utilisation thĂ©rapeutique de cellules, tissus et organes de provenance animale et en particulier sur les obligations prĂ©alables. Depuis, plusieurs pays ont adoptĂ© des lois similaires[6]. Cependant, aprĂšs l’annĂ©e 2000 ce sont surtout des organisations internationales telles que WHO, IXA (International Xenotransplantation Association) et FDA, qui ont pris en main la rĂ©glementation de xĂ©nogreffes.

Entre 1997 et 1998 la FDA (Food and Drug Administration) a exigĂ© le monitorage d’infection PERV pour tous les essais cliniques, et en 1999 elle interdit l’utilisation de primates en tant que donneurs, Ă  cause du risque Ă©levĂ© d’infections[6].

La WHO (World Health Organization) a commencĂ© Ă  encadrer la xĂ©notransplantation en 2001, avec la publication du « WHO Guidance on Xenogeneic Infection/Disease Surveillance and Response: A strategy for International Cooperation and Coordination », un document qui veut faciliter la coopĂ©ration internationale pour une meilleure surveillance d’infections Ă  la suite des xĂ©nogreffes. En 2004 cette organisation adopte la rĂ©solution WHA57.18 qui autorise la rĂ©alisation de xĂ©nogreffes que sous le contrĂŽle d’autoritĂ©s nationales. Successivement trois WHO Global Consultation on Regulatory Requirements for Xenotransplantation Clinical Trials ont eu lieu en 2008, 2011 et 2018. L’objectif de ces confĂ©rences est d’analyser le progrĂšs scientifique, les questions Ă©thiques et les problĂ©matiques restantes, et d’optimiser la coopĂ©ration, la transparence et la surveillance des essais cliniques[26].

La IXA (International Xenotransplantation Association), fondĂ©e Ă  MontrĂ©al en 1998, s’occupe de promouvoir la recherche dans ce domaine et d’organiser des dĂ©bats Ă  ce sujet[27].

Éthique

La xĂ©no-greffe est un exemple controversĂ© de biotechnologies Ă©mergente et en Ă©volution qui soulĂšve des questions d’éthiques complexes.

La transplantation d'organes, de tissus et de cellules à travers les frontiÚres des espÚces est actuellement un sujet trÚs débattu dans la réglementation transgénique contemporaine. Un certain nombre de questions ont été débattues depuis les années 1990.

Plusieurs congrĂšs ont Ă©tĂ© formĂ©s pour rassembler diffĂ©rents professeurs, docteurs, et experts dans le domaine de la transplantation pour pouvoir recueillir leurs avis et pouvoir en tirer des recommandations et des conclusions. Par exemple, le Ethics Committee of the International Xenotransplantation Association qui a fourni un Position Paper[28] en 2003. Il y a aussi un antĂ©cĂ©dent, avec le Nuffield Council on Bioethics qui a soumis un rapport s’intitulant Animal-to-Human Transplants the ethics of xenotransplantation[29] en 1999 au gouvernement du Royaume-Uni.

Nature de l'identité humaine et gestion des identités humaines et non humaines

La xéno-greffe met au défi la compréhension préalable des frontiÚres entre les entités humaines et animales.

Comme le mentionne l’article Not “human” enough to be human but not “animal” enough to be animal[30], la xĂ©no-greffe instaure une nouvelle problĂ©matique de la relation entre la rĂ©glementation et la classification catĂ©gorielle de l'identitĂ© humaine et animale.

Ceci implique qu’un ĂȘtre humain ayant reçu un cƓur de cochon, pourrait ĂȘtre considĂ©rĂ© par certains dans la sociĂ©tĂ© comme mi-humain et mi-cochon. Ne plus avoir simplement d’un cĂŽtĂ© le cochon, et de l’autre cĂŽtĂ© l’humain, mais d’avoir un mĂ©lange des deux puissent faire l’objet de confusion, de dĂ©bat et de dĂ©goĂ»t de la part de la sociĂ©tĂ©.

L’image de soi d’une personne est liĂ©e Ă  sa perception du corps. Pour l’impact de la xĂ©no-greffe, il faut Ă©galement considĂ©rer comment la perception d’une personne de son corps, et de son identitĂ© ou de son image de soi, est affectĂ©e lorsqu’elle reçoit par exemple un cƓur de cochon.

Utilisations d’animaux comme donneurs

Le rapport du Nuffield Council on Bioethics[29] de 1999 Ă©voque le questionnement suivant: Dans quelle mesure, le cas Ă©chĂ©ant, et de quelle façon est-il acceptable pour les ĂȘtres humains d’utiliser d’autres animaux comme source d’organes et de tissus pour la transplantation ?

Si la xĂ©no-greffe se dĂ©veloppait en une mĂ©thode clinique qui Ă  du succĂšs, cela impliquerait l’élevage intensif de porc transgĂ©niques et de leurs morts.

D’autres organisations activistes pour dĂ©fendre le droit animaux comme PETA ont montrĂ© leur mĂ©contentement envers la nouvelle avancĂ©e de la xĂ©no-greffe pour le patient de Maryland[31].

D'un point de vue utilitariste, la xénogreffe permet de sauver des vies humaines au prix de souffrances animales moindres. Cependant, il est difficile de comparer les deux et il n'existe pas de réponse tranchée de façon claire[32].

Modification génétique

Pour pouvoir faire une xĂ©no-greffe, il n’est pas possible d’utiliser l'organe du porc tel qu’il est sinon il serait rejetĂ© par le corps du receveur. C’est pour cela que les organes proviennent de cochons gĂ©nĂ©tiquement modifiĂ©s. 6 gĂšnes spĂ©cifiques au cochon sont supprimĂ©s, 3 trans-gĂšnes humains sont insĂ©rĂ©s. Le fait de devoir utiliser un outil qui modifie le gĂ©nome, comme CRISPR Cas9, soulĂšve Ă©galement ses propres questionnements Ă©thiques.

Religions et xéno-greffe

Le pape Jean-Paul II a encouragĂ© Ă  plusieurs reprises la recherche sur les xĂ©nogreffes. L'AcadĂ©mie pontificale pour la vie Ă©tudie le sujet en 2001 sur demande du Conseil de l’Europe et s'y montre favorable sous rĂ©serve d'« Ă©viter aux animaux des souffrances nĂ©cessaires, de respecter les critĂšres de vraie et raisonnable nĂ©cessitĂ©, et d’éviter des modifications gĂ©nĂ©tiques incontrĂŽlables qui puissent altĂ©rer la biodiversitĂ© et l’équilibre des espĂšces animales »[33].

L'islam et le judaïsme interdisent normalement la consommation de porc, mais au nom de la préservation de la vie, les xénogreffes de porc sont acceptées[34].

En 1998, l'Église Ă©vangĂ©lique en Allemagne et la confĂ©rence Ă©piscopale allemande publient les rĂ©sultats d'un groupe de travail sur le sujet. Celui-ci s'oppose aux xĂ©nogreffes au regard de la protection des animaux[35].

ProblĂšmes potentiels

Il existe un risque de transmission de maladies infectieuses animales zoonotiques Ă  l'homme, qui peut ĂȘtre minimisĂ© par le contrĂŽle du donneur mais qui ne peut ĂȘtre aboli. De plus, les problĂšmes immunitaires sont importants (intolĂ©rance au « non soi »)[36]Cela provoque presque toujours un rejet aigue du greffon. Il est donc nĂ©cessaire de modifier gĂ©nĂ©tiquement l'organe du donneur animal afin qu'aucune rĂ©action immunitaire puisse ĂȘtre opĂ©rĂ©e sur l'organe par l'hĂŽte .

Bibliographie

  • 1999 L'Homme et la bĂȘte de Jean RĂ©al, prĂ©face de Didier Houssin, Paris, Ă©d. Stock, (ISBN 2-234-05147-9)
  • 2000 Xeno de David K.C. Cooper et Robert P. Planza, New York, Oxford University Press (ISBN 0-19-512833-8)
  • 2000 L'aventure de la greffe de Didier Houssin, Paris, Ă©d. DenoĂ«l (ISBN 2-207-24874-7)
  • 2001 Voronoff de Jean RĂ©al, Paris, Ă©d. Stock, (ISBN 2-234-05336-6)

Notes et références

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  2. (en) OMS (WHO), « Xenotransplatation Advisory Consultation », Rapport,‎ , p. 21 (lire en ligne AccĂšs libre [PDF])
  3. (en) David K. C. Cooper, « What will be the cost of a genetically‐engineered pig organ for clinical xenotransplantation? », Xenotransplantation, vol. 27, no 5,‎ (ISSN 0908-665X et 1399-3089, DOI 10.1111/xen.12606, lire en ligne, consultĂ© le )
  4. (en) David K. C. Cooper, « Financial support for xenotransplantation research », Xenotransplantation, vol. 26, no 3,‎ (ISSN 0908-665X et 1399-3089, PMID 30605230, PMCID PMC6697148, DOI 10.1111/xen.12483, lire en ligne, consultĂ© le )
  5. Catherine RĂ©my, « Qui est le plus humain ? », Politix, vol. n° 90, no 2,‎ , p. 47 (ISSN 0295-2319 et 1953-8286, DOI 10.3917/pox.090.0047, lire en ligne, consultĂ© le )
  6. (en) Jack-Yves Deschamps, Francoise A. Roux, Pierre Sai et Edouard Gouin, « History of xenotransplantation », Xenotransplantation, vol. 12, no 2,‎ , p. 91–109 (ISSN 0908-665X et 1399-3089, DOI 10.1111/j.1399-3089.2004.00199.x, lire en ligne, consultĂ© le )
  7. François Mange, « Chien, singe, cochon: le grand bestiaire de l’histoire des greffes », sur letemps.ch, .
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Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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