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XVIIe siècle av. J.-C.

Évènements

  • 1700-700 av. J.-C. : culture de Pirak, Ă  20 km de Mehrgarh, en Inde. C’est une prospère agglomĂ©ration agricole aux imposantes architectures de briques crues couvrant près de dix hectares. Elle prĂ©sente un mĂ©lange de rĂ©surgences prĂ©harappĂ©ennes, de caractères harappĂ©ens et de traits tout Ă  fait nouveaux (statuettes de cavaliers, de chevaux et de chameaux Ă  deux bosses). Mise en place Ă  Pirak d’un procĂ©dĂ© de doubles rĂ©coltes annuelles. L’orge et le blĂ© (cĂ©rĂ©ales d’hiver), sont complĂ©tĂ©s par la culture de riz, de millet et de sorgho (cĂ©rĂ©ales d’étĂ©)[1].
  • Vers 1700-1600 av. J.-C. : le « phĂ©nomène Seima-Turbino », apparaĂ®t au cours de l'âge du bronze dans les monts AltaĂŻ[2]. Des groupes humains maĂ®trisant la mĂ©tallurgie et l'Ă©levage des chevaux migrent rapidement vers diffĂ©rentes rĂ©gions d'Europe et d'Asie.
  • 1700-1600 av. J.-C. : en MĂ©sopotamie, le royaume de Babylone dĂ©membrĂ©, les successeurs d’Hammourabi, pour compenser leurs pertes en loyer de fermage et revenus fiscaux, tentent d’intensifier la production agricole dans un territoire restreint. Pour remplacer les bĂ©nĂ©fices d’un commerce extĂ©rieur diminuĂ©, les marchands se font banquiers. Ils offrent aux petits exploitants des prĂŞts d’équipement de rapport et consentent des prĂŞts de nĂ©cessitĂ© aux plus pauvres. Des milliers de familles s’endettent Ă  tout jamais. Les crĂ©anciers privĂ©s s’enrichissent et menacent l’autoritĂ© de l’État. L’abandon de la jachère entraĂ®ne l’épuisement et la salification des sols. La Babylonie passe en un siècle de la dĂ©sintĂ©gration politique au dĂ©sordre Ă©conomique aggravĂ© d’un dĂ©sastre Ă©cologique[3]. De nouvelles populations s’installent (Hourrites, Kassites). L’activitĂ© commerciale avec le golfe Persique ralentit, voire s’arrĂŞte Ă  certains moments. MĂŞme si les Ă©changes augmentent alors avec les rĂ©gions septentrionales, il n’en reste pas moins que la fonction de trait d’union que reprĂ©sentait la MĂ©sopotamie n’est plus dominante[4].
Fresque minoenne découverte à Akrotiri.
  • 1700 av. J.-C. : destruction des premiers palais minoens en Crète, ravagĂ© par des incendies gĂ©nĂ©ralisĂ©s. Un violent tremblement de terre, attestĂ© Ă©galement au Proche-Orient, pourrait en ĂŞtre la cause[5], mais le fait qu’ils soient dĂ©truit simultanĂ©ment sans faire de nombreuses victimes ouvre l’hypothèse d’une crise interne, qui aurait abouti Ă  un renforcement du pouvoir palatial. Ils sont reconstruits immĂ©diatement[6].
La déesse aux serpents, statuette minoenne (Cnossos)
  • 1700-1450 av. J.-C. : pĂ©riode nĂ©opalatiale ou Ă©poque des seconds palais crĂ©tois, apogĂ©e de la civilisation minoenne. La Crète est densĂ©ment peuplĂ©e[5]. La dynastie des Minos gouverne Cnossos et la majeure partie de la Crète[7]. Le pouvoir se centralise. La bureaucratie se perfectionne, facilitĂ© par l’usage de l’écriture linĂ©aire A. De grandes rĂ©sidences apparaissent dans les agglomĂ©rations secondaires, siège du pouvoir administratif local. La sociĂ©tĂ© se hiĂ©rarchise et une « noblesse » minoenne apparaĂ®t. L’absence de reprĂ©sentations masculines dominantes et l’abondance des figurations fĂ©minine tĂ©moigne de l’importance de la place des femmes dans la sociĂ©tĂ© et la religion. Une thalassocratie crĂ©toise, plutĂ´t commerciale et culturelle que politique et dĂ©fensive, nait sur les Ă®les de la mer ÉgĂ©e (Haghia Irini Ă  KĂ©a, Phylakopi Ă  Milos, Akrotiri Ă  Santorin...) et l’influence de la Crète est visible en MĂ©diterranĂ©e orientale (fresque du palais d’Avaris en Égypte)[5]. Le palais de Cnossos est reconstruit sur trois ou quatre Ă©tages : fresques reprĂ©sentant des courses de taureaux (lĂ©gende du Minotaure), sanctuaires dĂ©diĂ©s au culte de la dĂ©esse mère, reprĂ©sentations de haches Ă  double tranchant, sculptures, objets en mĂ©tal.
  • 1700-1600 av. J.-C. : âge du bronze moyen III en Grèce[8]. En Grèce continentale (Helladique moyen III) la rĂ©occupation de l’arrière-pays est la marque d’une forte croissance dĂ©mographique, sans que les niveaux de l’Helladique ancien soient atteints[5]

Personnages significatifs

Inventions, découvertes, introductions

Références

  1. Mukhtar Ahmed, Ancient Pakistan : An Archaeological History : The End of the Harappan Civilization, and the Aftermath, vol. 5, Amazon, , 250 p. (ISBN 978-1-4997-0982-7, présentation en ligne)
  2. Ian Shaw et Robert Jameson, A Dictionary of Archaeology, John Wiley & Sons, , 736 p. (ISBN 978-0-470-75196-1, présentation en ligne)
  3. Georges Roux, La Mésopotamie, Seuil, , 600 p. (ISBN 978-2-02-008632-5, présentation en ligne)
  4. Jean-Claude Margueron, Le Proche-Orient et l'Égypte antiques, Hachette Éducation Technique, , 416 p. (ISBN 978-2-01-140096-3, présentation en ligne)
  5. Jean-Paul Demoule, Dominique Garcia, Alain Schnapp, Une histoire des civilisations : comment l'archéologie bouleverse nos connaissances, Paris, Éditions La Découverte, , 601 p. (ISBN 978-2-7071-8878-6, présentation en ligne), p. 314
  6. Henri Van Effenterre, La Cité grecque : des origines à la défaite de Marathon, Hachette, , 339 p. (ISBN 978-2-01-461443-5, présentation en ligne)
  7. Jean Tulard, Histoire de la Crète, Que sais-je ?, , 128 p. (ISBN 978-2-13-065663-0, présentation en ligne)
  8. Jean-Claude Poursat, La Grèce préclassique : Des origines à la fin du VIe siècle, Points, , 225 p. (ISBN 978-2-7578-4500-4, présentation en ligne)
  9. Hatice Gonnet, Catherine Breniquet-Coury, Jean-Marie Durand, Paul Garelli, Le Proche-Orient asiatique. Des origines aux invasions des peuples de la mer, vol. 1, Presses Universitaires de France, (ISBN 978-2-13-073719-3, présentation en ligne)
  10. John J.W. Rogers, Trileigh (Patricia) L. Tucker, Earth Science and Human History 101, ABC-CLIO, , 208 p. (ISBN 978-0-313-35559-2, présentation en ligne)
  11. Alexander R. McBirney, Santorini and Its Eruptions, JHU Press, , 495 p. (ISBN 978-0-8018-5614-3, présentation en ligne)
  12. Ethnoastronomie et traditions astrologiques, Publibook (ISBN 978-2-7483-4916-0, présentation en ligne)
  13. André Pichot, La naissance de la science : Grèce présocratique, vol. 2, Gallimard, , 480 p. (ISBN 978-2-07-253206-1, présentation en ligne)
  14. Nicolas Platon, Béatrice de Tournay, La Civilisation égéenne : Le Bronze récent et la civilisation mycénienne, vol. 2, Albin Michel, , 484 p. (ISBN 978-2-226-22522-1, présentation en ligne)
  15. Paul Faure et Marie-Jeanne Gaignerot, Guide grec antique, Hachette Éducation Technique, , 328 p. (ISBN 978-2-01-181766-2, présentation en ligne)
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