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Willem Kerrickx

Willem Kercks, Willem Kerckx, Willem Keyrickx, Guillaume Kerckx, Willem Kerricx, Guillaume Kercks, Guillielmus Kerricx, Willem Kerrix, Guillaume Keyrickx[1] ou Kerrickx l'Ancien, né à Termonde le [2] et mort à Anvers le [3] - [4], est un sculpteur baroque flamand actif à Anvers. Ses œuvres comprennent principalement du mobilier d'églises, des sculptures individuelles, des monuments funéraires, des bustes-portraits ainsi que des statues de saints. Son style se situe dans la transition de l'expressivité très dramatique du baroque tardif anversois vers un style rococo plus gracieux et plus élégant. Il dirigeait un grand atelier à Anvers, que son fils continuait jusqu'au milieu du XVIIIe siècle[5].

Guillielmus Kerricx
Guillielmus (Willem) Kerrickx avec son fils Guillielmus Ignatius, par Jacob Denys (Musée royal des beaux-arts d'Anvers).
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Mouvement
Enfant
Willem Ignatius Kerricx (en)

Biographie

Ce statuaire était fils de Pierre, brasseur, et de Catherine de Bolle, qui avaient contracté mariage, le , dans l'église collégiale Notre-Dame de Termonde. Guillaume Kerricx, époux d'Anne De Wolf et aïeul de Guillielmus Kerricx, avait exercé la sculpture, de même que son fils Jean, né à Termonde le . Guillielmus vint au monde dans la même ville le [6], vraisemblablement dans la maison Het Paradijs, rue de l'Escaut 8, à laquelle on apposa plus tard une plaque commémorative[7]. Encore le jour de sa naissance, il fut tenu sur les fonts baptismaux de ladite église, par son grand-père Guillaume et par Catherine Van Lokeren[6].

Les archives de la corporation anversoise de Saint-Luc nous apprennent que Guillielmus Kerricx, Ă  l’âge de huit ans, fut inscrit, en 1660, comme apprenti sculpteur[6]. Il Ă©tait Ă©lève de Jan Baptist Buys[8] et, peut-ĂŞtre, d'Artus Quellinus le Jeune[4] - [9] - [6]. En 1674, il fut reçu franc-maĂ®tre[10] - [6]. Ensuite, l'artiste passa les annĂ©es 1675, 1676 et 1677 Ă  Paris pour s'y perfectionner [2] - [6] - [4], mais, en 1678, il revint Ă  Anvers[2] - [4]. La mĂŞme annĂ©e, il s'affilia Ă  la chambre de rhĂ©torique De Olijftak (Le Rameau d'olivier) en tant qu'amateur[2] - [6]. Le [4], Ă  la cathĂ©drale Notre-Dame d'Anvers, il Ă©pousa Barbara Ogier, fille du rhĂ©toricien, dramaturge et maĂ®tre d'Ă©cole Guillielmus Ogier et de Marie Schoenmaeckers[11] - [6]. Comme trousseau, sa femme Barbara reçut 1 200 florins de ses parents[11]. Elle avait Ă©tĂ© baptisĂ©e dans l'Ă©glise Saint-Georges, le , et Ă©tait, par consĂ©quent, âgĂ©e de quatre ans de plus que le statuaire. Leur mariage eut pour tĂ©moins leurs pères, Pierre Kerricx et Guillielmus Ogier[6] - [11].

Trois enfants, baptisés à l'église de Sainte-Walburge, furent les fruits de cette union :

  • 1. Guillielmus Ignatius, nĂ© le ;
  • 2. Catherine-Claire, nĂ© le ; parrain, Guillaume Ogier (son aĂŻeul ? — son oncle ?), marraine, Catherine-Claire Kerricx, femme de l'imprimeur Godgaf Verhulst, et tante de l'enfant ; Catherine-Claire Kerricx apprit la peinture et s'exerça Ă  la copie de grandes compositions. Affaiblie, plus tard, par ses infirmitĂ©s, elle peignit encore des aquarelles. Elle mourut cĂ©libataire, Ă  l'âge de 78 ans, après avoir Ă©tĂ© obligĂ©e d'en passer 36 au lit, et fut inhumĂ©e le de cette annĂ©e, dans l'Ă©glise des Dominicains, dans le caveau de ses parents, d'après un registre d'enterrements de la cathĂ©drale Notre-Dame d'Anvers. Elle habitait la rue des SĹ“urs-Noires ;
  • 3. Anne-Marie, tenue sur les fonts baptismaux le , par Godgaf Verhulst, son oncle, et Anne Ogier, sa tante[12] - [11].

Le , le nouveau gouverneur général des Pays-Bas espagnols fit son entrée solennelle Ce lien renvoie vers une page d'homonymie à Anvers[13]. Barbara Ogier le salua par un poème de circonstance et le prince assista à la représentation d'une pièce allégorique que Barbara avait faite en quelques heures[14]. Le , Kerricx assista, en qualité de vice-doyen de la corporation, à la réception de Maximilien-Emmanuel, qui se fit en grande pompe, à la chambre de Saint-Luc[15]. Le gouverneur semblait satisfait de l'honneur qui lui fut fait[14]. Il accorda quatre permis avec lesquels fut fondé un cours de dessin d’après le plâtre[14] - [16].

En signe de reconnaissance, la guilde commanda à Kerrickx un buste de l'électeur, actuellement conservé au musée royal des beaux-arts d'Anvers[14] - [17]. À ce sujet, le registre des délibérations des doyens de Saint-Luc renferme les décisions suivantes, traduites en français, qui se rapportent à cette œuvre :

« Le […], il a été résolu à l'unanimité des voix que le doyen Guillielmus Kerricx fera et achèvera le portrait et la statue de Son Altesse Sérénissime et électorale, le seigneur duc de Bavière, avec les ornements convenables, etc. Il sera payé de ce chef audit doyen Kerricx, telle somme que les doyens arbitreront, et dont le dit doyen Kerricx a aussi promis de se contenter. »

Et plus loin :

« Le , il a été résolu de donner et de payer de la part de cette chambre au doyen en charge, Guillielmus Kerricx, la somme de huit cents florins, pour le portrait de Son Altesse électorale, le duc de Bavière, et pour les autres ornements qui y ont été ajoutés, […] ce dont le susdit doyen Kerricx a déclaré se contenter, quoiqu'il eût mérité une somme beaucoup plus forte, et cela comme preuve du zèle qu'il professe pour la chambre[18]. »

En rĂ©sumĂ©, le chef-d'Ĺ“uvre, achevĂ© en 1694[19], coĂ»ta la guilde de Saint-Luc 1 088 florins de Brabant[18].

Aussi en 1693, Kerricx joignit le titre de Prince van de Rethoryke (prince de la rhétorique) de la chambre De Olijftak, qui était un vrai département dramatique de la corporations des peintres, aux fonctions du vice-décanat ; en cette même année, il devint doyen de la guilde de Saint-Luc[19] - [15], dont il était déjà membre[20].

Sa femme ne cessait de composer des pièces de circonstance, que les confrères du Olijftak représentaient à leur théâtre de la Bourse. En vertu d'une résolution du , le collège des bourgmestres et échevins ordonna de payer à Kerricx et à sa femme, une somme de vingt florins, en reconnaissance de quelques œuvres de poésie, récemment offertes à ces magistrats[15].

Il aurait travaillé à l'étranger, entre 1701-1702 et 1709-1710, peut-être en Angleterre ; de toute façon, durant cette période, on n'inscrivit plus d'élèves chez lui[8]. Kerricx remplit, en 1711, pour la seconde fois, les fonctions de doyen de la confrérie de Saint-Luc[21].

Guillielmus Kerricx décéda le ; sa femme le suivit au tombeau, le . L'un et l'autre furent enterrés dans l'église de l’ordre des Prêcheurs à Anvers, devant l'autel du saint Rosaire, sous une pierre sépulcrale, ornée des emblèmes en marbre blanc, de la Mort et de la Résurrection[22] - [3].

Parmi ses élèves, on compte son fils Guillielmus Ignatius, Cornelius Struyf et Pieter van den Branden[10]. Son fils Guillielmus Ignatius Kerrickx (1682-1745) réalisa des œuvres sculpturales pour l'abbaye de Tongerlo, dont la construction avait commencé en 1724.

Ĺ’uvre

Quoique les vandales de 1797 et de 1798 aient détruit plusieurs œuvres de ce sculpteur, Anvers conserve encore plusieurs de ses productions[21].

Ses créations sont notamment de style baroque tardif et rococo. Outre pour des portraits, il est connu pour ses sculptures en marbre dont le Rosaire (1688) dans l'église Saint-Paul[23] et la Fuite en Égypte dans la chapelle des Sœurs-Noires à Anvers. Une partie de son travail se compose de mobilier d'église, tels les confessionnaux (1711) de la basilique Saint-Servais à Grimbergen[23].

Ĺ’uvres Ă  Anvers

On lui attribue le Christ mort du calvaire de l'Ă©glise Saint-Paul d'Anvers[28].

Ĺ’uvres Ă  Grimbergen

Ĺ’uvres Ă  Hemiksem

Ĺ’uvres Ă  Louvain

Ĺ’uvres Ă  Malines

  • Ă©glise Notre-Dame ; la chaire de vĂ©ritĂ©[4] ;
  • Ă©glise Notre-Dame ; la chaire de vĂ©ritĂ©, soutenue par les statues des quatre ÉvangĂ©listes[23].

Ĺ’uvres Ă  Nivelles


Littérature

  • (nl) DE ROO, R. De beeldhouwkunst in de eeuw van Rubens, Gand, 1977, p. 130-138.
  • (nl) GEPTS-BUYSAERT, Gilberte. « Guiglielmus Kerricx, Antwerps beeldhouwer 1652-1719 », dans : Gentse Bijdragen tot de kunstgeschiedenis, 13, 1952, p. 61-125 (rĂ©sumĂ© en français).
  • (nl) SIRJACOBS, R. « ... », dans Sint-Paulusinfo, p. 783.

Sources

Références

Article connexe

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