Wilhelm Bauer
Wilhelm Bauer, né en à Cannstatt et mort le à Nice[1], est un pilote automobile allemand.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 34 ans) Nice |
Nom de naissance |
Johann Wilhelm Friedrich Bauer |
Nationalité | |
Activité |
Sport |
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Biographie
Au début des années 1890 il commence à travailler pour Gottlieb Daimler. Il est également conducteur impérial à cette époque, puis il devient rapidement maître artisan.
Il effectue personnellement une démonstration nautique des capacités d'un moteur à combustion interne Daimler (DMG), face à un bâtiment à vapeur conventionnel, comme point d'attrait lors d'une réception de l'empereur Guillaume II.
À la fin du mois d', il remporte la course automobile Trafoi (it)–Mendelpass[2], ou Course des Dolomites du Sud Tyrol[3] sur Daimler 6HP[4], organisée sur trois journées.
En 1899, Daimler et Maybach lui demandent, ainsi qu'au contremaître de l'usine et à un pilote testeur de développer la nouvelle Mercedes 35 HP de course, issue de la Daimler Phoenix créée en 1897, en vue d'un développement de l'activité commerciale de la firme centré sur la Côte d'Azur, grâce au richissime consul général de l'empire austro-hongrois et homme d'affaires, Emil Jellinek.
En 1900, sous la pression de Panhard auprès des organisateurs de la Semaine automobile de Nice, le nom de Daimler ne doit pas être associé à celui des deux voitures engagées par Jellinek, nommées Mercedes (I, et II)[5], le surnom de sa fille alors âgée de 13 ans (nom commercial protégé par dépôt en 1902). Le baron Henri de Rothschild (lui-même vainqueur à Chanteloup la même année), engage alors Bauer contre toute attente pour disputer la troisième édition de la course de côte Nice - La Turbie avec une Daimler personnelle, mais le chauffeur va percuter de la tête la falaise le dès le premier virage après le départ de l'épreuve, à bord d'une Daimler Phoenix version course de 23HP. Il est devenu le premier pilote mort lors d'une course de montagne (le lendemain de l'accident, son mécanicien embarqué étant indemne).
Il est ainsi reproché à Jellinek la conception de la voiture, trop lourde à l'avant avec son moteur de plus de 320 kilos et son massif radiateur en front. DMG fait dès lors annuler temporairement toutes ses participations en course automobile[6], et Jellinek décide de faire construire des châssis avec un empattement rallongé, tout en abaissant le centre de gravité sur des voitures devenues plus puissantes[7]. Il demande pour cela à Paul Daimler et Wilhelm Maybach un nouveau modèle de moteur spécifique de 4 cylindres, 5,9 litres et 35 chevaux, baptisé de son pseudonyme de pilote de course « Daimler-Mercedes ». Il fait développer également le premier châssis d’automobile moderne qui ne soit pas un fiacre motorisé. Il en commande trente-six pour la somme colossale de l'époque de 550 000 marks or (équivalent actuel de plus de 5 millions d'euros). Le nouveau bolide de course, livré le (moins de neuf mois après le décès de Bauer !), est baptisé Mercedes 35 HP ; il devient la première véritable Mercedes de l'histoire de l'automobile. Cette voiture domine alors toutes les courses sur la Côte d'Azur, offrant la publicité exceptionnelle escomptée par Jellinek. Wilhelm Werner fait désormais partie de ses pilotes, et le nom de Mercedes se répand rapidement en Allemagne : les commandes de Jellinek mobilisent maintenant pleinement les capacités de production de l'usine Daimler de Cannstatt.
Dans le même virage et pratiquement au même endroit, lors de l'édition 1903 de la course, le comte Eliot Zborowski (en)[8] meurt à son tour[9], ce qui entraîne l'arrêt de la compétition jusqu'à La Turbie de 1904 à 1908.
Deux plaques à même le rocher commémorent ces faits tragiques sur les lieux même[10].
Remarque
Cet employé Daimler ne doit pas être confondu avec l'ingénieur prussien Wilhelm Bauer (1822-1875), qui inventa notamment le précurseur Brandtaucher, et dont le nom sera donné à un sous-marin allemand construit durant la Deuxième Guerre mondiale lancé en fin de conflit le , le Unterseeboot 2540 "Wilhelm Bauer" de type XXI. Restauré, il est devenu le point focal du Musée Technique de Bremerhaven (le Technikmuseum U-boot Wilhelm Bauer).
Notes et références
- Acte de décès (avec âge et lieu de naissance) à Nice, n° 1020, vue 259/776.
- (lieu de villégiature de l'aristocratie européenne, où séjournèrent entre autres Élisabeth en Bavière (dite Sissi), puis François-Joseph Ier d'Autriche en 1903)
- Auto-Palmarès 1894-1918.
- (prélude à la course Österlreichische Alpenfhart de 1910 à 1914, qui deviendra après la guerre la Coupe des Alpes autrichienne, en un lieu à l'époque austro-hongrois puis devenu italien)
- (pour la seconde fois, après Nice - Magagnosc le 21 mars 1899)
- Article Mercedes 35 HP (SeriousWheel).
- Article Karl Benz, le père des automobiles Mercedes, ingénieur et constructeur (AutoCadre, le 13 octobre 2007).
- Le père de Louis Zborowski, aussi décédé en course en 1924.
- Article William Eliot Morris Zborowski.
- Plaque commémorative sur le lieu de décès du comte Eliot Zborowski (Flickr).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) Wilhelm Bauer (HistoricRacing)
- L'accident de Wilhelm Bauer (photographie)
- Emil Jellinek : L'homme qui créa Mercedes (Gilles Bonnafous, Univers-Mercedes, source MotorLegend)