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Weyer

Weyer (Weier en alsacien) est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Weyer
Weyer
Mairie.
Blason de Weyer
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Saverne
Intercommunalité Communauté de communes de l'Alsace Bossue
Maire
Mandat
Eddy Rohrbach
2020-2026
Code postal 67320
Code commune 67528
DĂ©mographie
Gentilé Weyeroises, weyerois
Population
municipale
548 hab. (2020 en diminution de 8,67 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 47 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 51′ 18″ nord, 7° 09′ 33″ est
Altitude Min. 257 m
Max. 354 m
Superficie 11,58 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton d'Ingwiller
Législatives Septième circonscription
Localisation
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Weyer
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Weyer
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Weyer
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Weyer
Liens
Site web http://weyer.alsace.free.fr/

    Depuis 1793, cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace, et plus précisément de l’Alsace dit bossue.

    Weyer abrite la dernière église à tour ronde d’Alsace, mentionnée dès le XIVe siècle.

    Homonynes

    Weyer possède plusieurs communes homonymes. Il y a plusieurs Weyer allemandes, une Weyer autrichienne, une Weyer luxembourgeoise.

    GĂ©ographie

    La commune est situĂ©e dans la rĂ©gion naturelle de l'Alsace bossue, Ă  la frontière avec la Lorraine et le dĂ©partement de la Moselle, sur son flanc sud. Elle est baignĂ©e par l'Isch et par son affluent le Bruchgraben, qui alimente l'Ă©tang. La route dĂ©partementale 40 qui traverse le village mène Ă  Rauwiller au sud, Ă  Drulingen au nord-est et Ă  la route D 1061 de Phalsbourg Ă  Sarrebruck. L'autoroute A4 est accessible par les sorties Sortie43 Ă  km et Sortie44 Ă  16 km.

    L'ancienne gare de la commune, sur la ligne de Réding à Drulingen, n'est plus en activité.

    Urbanisme

    Typologie

    Weyer est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (77,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (32,2 %), zones agricoles hétérogènes (27,5 %), forêts (19,8 %), prairies (16,9 %), zones urbanisées (3,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    De l'allemand Weiher (Ă©tang).

    Histoire

    Avant 1793, la commune appartenait au comté de Sarrewerden[8], devenant par la suite alsacienne.

    Transport

    Weyer se situe sur l'ancienne ligne de Lutzelbourg à Drulingen surnommée « Eselbahn » (le chemin de fer des ânes) qui assurait à la fois un trafic de marchandises (principalement des pierres de taille provenant des carrières de la région, du bois et des produits agricoles) et un trafic de voyageurs (en 1932, on compte neuf départs dans le sens Lutzelbourg - Drulingen).

    La ligne desservait les gares et haltes de Lutzelbourg, Lutzelbourg-Village, Phalsbourg-Maisons-Rouges, Phalsbourg (embranchement), Vilsberg, Berling, Graufthal (nécessitant un rebroussement), Hangviller, Bust, Siewiller, Weyer-Drulingen-Est et Drulingen.

    La section Phalsbourg - Drulingen ferme au service voyageurs en 1945 puis au service marchandises en 1951.

    HĂ©raldique

    Blason de Weyer

    Les armes de Weyer se blasonnent ainsi :
    « Parti : au premier de sinople à la crosse d'or, au second mi-parti de sable à l'aigle bicéphale d'argent, becquée et membrée d'or, lampassée de gueules. »[9].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1989 2008 Roland Heckel
    2008 mai 2020 Gaston Stock SE Ouvrier
    mai 2020 En cours Eddy Rohrbach [10] Ancien employé
    Les données manquantes sont à compléter.

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].

    En 2020, la commune comptait 548 habitants[Note 2], en diminution de 8,67 % par rapport Ă  2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    631639705838840879845858842
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    781802866858845789740708693
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    712716724713661632578581552
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    550551562514450496545607582
    2020 - - - - - - - -
    548--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[8] puis Insee Ă  partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    En 2019, la commune comptait 575 habitants, soit une baisse de 4 %.

    Lieux et monuments

    Equipement

    • École : 2 classes, petite et moyenne sections de maternelle (classe 1), grande section de maternelle et cours prĂ©paratoire de primaire (classe 2).
    • Salle des fĂŞtes "Espace de L'Isch".

    Patrimoine

    • Église protestante, construite, en 1769, par l’architecte Dodel sur des plans de l'architecte Friedrich Joachim Stengel : nef rectangulaire, chevet plat, sacristie adossĂ©e au chevet, pignon sur rue, campanile, porte remarquable. Ă€ l’intĂ©rieur : orgue Martin Wetzel (1848) dont Weibel remplace la façade rĂ©quisitionnĂ©e en 1917 ; transformĂ© en 1948 (Ernest Muhleisen), et 1968 (Alfred Kern).
    • L’église catholique de Weyer, avec le sanctuaire du Kirchberg, reste un symbole de l’Alsace bossue, notamment en raison de son clocher circulaire. Dans cette rĂ©gion de transition entre Alsace et Lorraine, les tours d’église Ă©taient souvent rondes. Elle est mentionnĂ©e dès 1361 ; saints Simon et Jude, les patrons de l'Ă©glise, sont mentionnĂ©s en 1698. Le culte est « simultanĂ© » (protestant et catholique) de 1697 Ă  1774. Elle revient aux catholiques avec la construction d'une nouvelle Ă©glise protestante. La tour de l'Ă©glise se rattache Ă  un ensemble d'Ă©glises Ă  tours rondes construites aux 12e et 13e siècles, et se trouve ĂŞtre la seule subsistant en Alsace. L'Ă©difice servait de clocher, de tour de guet et de donjon. Le rez-de-chaussĂ©e de la tour, de 4 mètres de diamètre intĂ©rieur sur une Ă©paisseur de mur de 1,50 m, ne possède pas d'ouvertures sur l'extĂ©rieur, mais communique avec la nef par une porte vraisemblablement percĂ©e lors des travaux de la nef. L'accès primitif se situe Ă  la hauteur de la tribune d'orgue. Ă€ ce niveau, la tour est Ă©clairĂ©e par trois meurtrières. Au dernier niveau, celui du beffroi, deux grandes baies en plein cintre datent probablement du 19e siècle. Le mur sud de la nef, en gros moellons et d'une Ă©paisseur supĂ©rieure, daterait de l'Ă©difice gothique ; on y distingue les vestiges d'une porte en tiers-point, ainsi que ceux d'une fenĂŞtre Ă  remplage gothique au niveau de la tribune. La nef d'origine, gothique, est reconstruite partiellement en 1846 (date sur le linteau de la porte) et il ne reste que des fragments de sculptures ; le mur nord de la nef ainsi que le chĹ“ur et la sacristie datent de 1846. Dans l'enclos se trouvent une grotte de Lourdes construite par le maçon Jacques Stock en 1911 et une croix monumentale datĂ©e de 1901. Les vitraux furent dĂ©truits lors des combats de la LibĂ©ration, au cours des annĂ©es 1944/1945 ; la maison Ott Frères replaça de nouvelles verrières de 1949 Ă  1952, avec, dans le chĹ“ur, les Saint-Simon et Saint-Jude ThadĂ©e, patrons du sanctuaire. Orgue par Jean-Nicolas Hesse (1857), rĂ©parĂ© Roethinger (1953). Chemin de croix avec tableaux signĂ©s Alcan, Paris, dont les cadres ont Ă©tĂ© enlevĂ©s, marouflĂ©s sur le mur et entourĂ©s d'une simple baguette en bois.
    • Ancien moulin de l'Isch, sur la limite administrative avec la commune d'Hirschland.
    • Moulin de Weyer.
    • Banc-reposoir napolĂ©onien (19e siècle), sur le CD 40. Modèle de type 4 Ă  double linteau et montants Ă  chapiteau.
    • Maison de sabotier pouvant dater du 18e siècle, 19 rue Principale.
    • Maison aux dĂ®mes, dite Magasin, datant vraisemblablement du 18e siècle, divisĂ©e en lots et transformĂ©e en fermes ; 1-6 rue des Magasins.
    • Maison de forgeron construite pour Pierre et Christine Holzscherer (1847), 38 rue Principale.
    • Maison de charron (1828), 28 rue Principale.
    • Ancienne Ă©cole protestante (1833) ; 4 rue des Écoles.
    • Cimetière (1857).
    • Église protestante.
      Église protestante.
    • Église catholique.
      Église catholique.
    • Fontaine.
      Fontaine.
    • Banc-reposoir napolĂ©onien Ă  double linteau.
      Banc-reposoir napoléonien à double linteau.
    • Crucifix, route de Drulingen.
      Crucifix, route de Drulingen.
    • Monument aux morts.
      Monument aux morts.
    • Pierre du cimetière.
      Pierre du cimetière.

    Activités

    • PĂŞche et pisciculture : l’association de Weyer organise Ă  l’étang une dizaine de demi-journĂ©es de pĂŞche Ă  la truite par saison (nota : Weyer/Weiher signifie Ă©tang en lange germanique).

    Personnalités liées à la commune

    • Jean Pierre (Johann Peter) Toussaint (1715-1777), facteur d’orgues, nĂ© Ă  Weyer, travailla Ă  Westhoffen Ă  partir de 1739, avec son fils Jean Nicolas. Les Toussaint ont laissĂ© les orgues de Plobsheim et surtout le cĂ©lèbre instrument de Lautenbach, qu'ils construisirent ensemble.
    • Auguste Vonderheyden (1849-1927), auteur, Chevallier de la LĂ©gion d’honneur, nĂ© Ă  Weyer. Ancien combattant de la guerre de 1870 cĂ´tĂ© français, il se retrouve en 1914 dans la position du vĂ©tĂ©ran qui commente le conflit. Son fils aĂ®nĂ©, Henri, jeune lieutenant saint-Cyrien de 29 ans, meurt en 1914 au premier mois de guerre. MalgrĂ© le drame, son père va enregistrer les opĂ©rations militaires qu’il publiera, Ă  la fois en observateur informĂ© et aussi en père profondĂ©ment meurtri par la perte de son fils.

    Bibliographie

    • Oscar Nonnenmacher, Weyer et son histoire, 1984.

    Voir aussi

    Article connexe

    Liens externes

    Weyer et son histoire (1984)

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    9. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
    10. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
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