Waulsort
Waulsort (en wallon Åssôrt) est une section et un village de la commune belge d'Hastière située en Région wallonne dans la province de Namur.
Waulsort | |||||
Le village vu du point de vue | |||||
Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
RĂ©gion | RĂ©gion wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Namur | ||||
Arrondissement | Dinant | ||||
Commune | Hastière | ||||
Code postal | 5540 | ||||
Zone téléphonique | 082 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Waulsortois(e) | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 50° 12′ nord, 4° 51′ est | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : Belgique
GĂ©olocalisation sur la carte : Belgique
GĂ©olocalisation sur la carte : RĂ©gion wallonne
GĂ©olocalisation sur la carte : province de Namur
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Ce village se trouve en bord de Meuse (rive gauche) dans l’ouest de la commune. C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.
Histoire
Le village faisait partie du domaine de l'abbaye de Waulsort créée en 946, plus tard jumelée à l'abbaye d'Hastière.
Le Castrum Theodorici (Château Thierry), perché sur un rocher qui surplombe Waulsort sur la rive droite, est probablement construit dès le IXème siècle et progressivement renforcé pour protéger la vallée et son abbaye. Diverses familles nobles en sont successivement seigneurs: les de Faing, les de Rochefort et d'Orjo, les los d'Agimont, les Boulan et les Brandebourg. Les châtelains interviennent dans les luttes entre le Comté de Namur et la Principauté de Liège. En 1675, la forteresse est détruite par les Français après la prise de Dinant[1].
Le 23 août 1914, au début de la Première Guerre mondiale, le 181e RI de l'armée impériale allemande y passa par les armes 14 civils et y détruisit 11 maisons lors des atrocités allemandes commises au début de l'invasion[2].
Le dernier passeur d'eau encore en fonction sur la Meuse est un service public assuré depuis 1871 pour permettre à l'origine aux habitants de Falmignoul de venir prendre le train à Waulsort.
L'escalade s'est développée sur les rochers de Waulsort à partir des années 1930.
Patrimoine
L'Ă©glise romane Saint-Michel est l'une des plus anciennes du patrimoine roman mosan.
Les ruines du Château-Thierry.
La gare style Belle Ă©poque
L'ancienne abbaye bénédictine de Waulsort date du Xe siècle.
Tourisme
Navigation de plaisance
Waulsort dispose d'un port de plaisance et d'une capitainerie sur la rive droite, en aval du barrage de Waulsort. Le port, ouvert du 1er mai au 30 septembre, est occupé par les membres du Yacht-Club de la Haute Meuse et dispose de places pour les bateaux de passage.
Les services sont limités sur la rive droite qui est reliée avec le village de Waulsort (rive gauche) par un passeur, le dernier sur la Meuse[3].
Randonnée et escalade
Sur la rive droite de la Meuse en face du village de Waulsort, l'on trouve huit rochers calcaires bien individualisés : la Longariesse, le rocher de Justice, le rocher de Château Thierry, le rocher de l'N et de l'M, l'arête de Falmignoul, le rocher au Drapeau, le rocher de la Source et la Barre du Toit de Waulsort[4]. Il s'agit en général de lames de calcaire perpendiculaires au cours de la Meuse. La hauteur des falaises atteint en certains endroits 60 mètres. L'escalade est désormais interdite en vue d'éviter la dégradation des sites naturels et de permettre la nidification du Faucon pélerin.
Sur la rive gauche de la Meuse, l'on trouve en aval de Waulsort la massive roche Al Rue et en amont la falaise de la Chamia aussi nommée Rocher du Chameau ou Roche à Musique en amont. Cette dernière falaise forme un "cirque" semi circulaire original. Cette paroi, haute de 25 à 40 mètres est rayée dans son soubassement délité par de strates horizontales parallèles et dans sa partie supérieure par des surplombs de calcaire de meilleure qualité. Dans la partie droite du massif, le roi Albert Ier et son fils le Prince Léopold III ont en 1932-1933 été les pionniers de l'escalade à Waulsort en ouvrant une voie d'escalade dans la végétation existante opportunément baptisée « Le Royal Bûcheron »[5].
De nombreux sentiers de randonnées balisés parcourent le bas et le haut des falaises sur la rive droite et sur la rive gauche. Sur la rive gauche, des ravins entaillent le plateau calcaire, par lesquels ont été tracés des sentiers dont celui des cascatelles. Un point de vue sur le rocher du Drapeau permet des vues plongeantes sur le village et la Meuse. Le sentier du haut des rochers passe également à proximité des ruines romantiques de Château-Thierry dont l'accès n'est pas autorisé.
Personnalités
- Laurent Hendschel (wa) est originaire de Waulsort ;
- Albert Wayens: Ă©crivain et auteur de l'ouvrage, les Notes waulsortoises, tomes 1-5 (1981, 1982, 1984, 1985 et 1987).
Galerie
- Commémoration des massacres, école communale de Waulsort (1919)
- La Meuse, le passeur d'eau et le château
- Le passage d'eau : panneau d'information
- La rue de l’église (Saint-Michel)
- L'ancienne abbaye de Waulsort (ou château de Waulsort)
- Les Cascatelles
- La Longariesse
Bibliographie
- Louis Lahaye, « Études sur l'abbaye de Waulsort de l'ordre de St Benoît », Bulletin de la Sté d'art et d'histoire du diocèse de Liège, tome V, 1889, p. 211-250.
- Ursmer Berlière, « L'abbaye de Waulsort », Monasticon belge, tome I, pp 39-50 et 166-168, Maredsous, 1890 et 1897.
- Joseph Gonze, Waulsort — État civil du 19e siècle (+ 1900 à 1916) , Cahier du Musée de Cerfontaine no 457, 134 pages, 2018.
- Wayens Albert, Notes waulsortoises - Cinquième volume, 1987, 382 p.
Références
- « Château Thierry », sur Ville de Dinant (consulté le )
- John Horne et Alan Kramer, 1914 Les atrocités allemandes, Tallandier, , 640 p. (ISBN 2-84734-235-4), p. 480
- « Waulsort », sur Interreg - Ardenne (consulté le )
- Belgian Climbing Network, « Rochers de Waulsort », sur belclimb.net, 1999 - 2023 (consulté le )
- « La falaise de la Chamia », sur Infos Escalade Belgium, (consulté le )