Albert Wayens
Albert Wayens (né à Doische le et mort le 17 juillet 2002[1] à Braine-l'Alleud) est un écrivain belge, romancier et historien régionaliste wallon.
Biographie
Albert Hubert Baudry Ghislain Wayens est le fils de Lucien Wayens et de Denise Hennard. Il était marié à Suzanne Colle. Son père, cheminot puis fonctionnaire à la Régie des Télégraphes et Téléphones décède alors qu'il a douze ans[2].
Il découvre dès ses humanités son goût pour les lettres. Il rédige ainsi un premier livre, Apprenons à décrire, avec son professeur l’abbé Sternon qui l’avait aidé dans la fin de ses études secondaires de latin-grec et qu’il considérait comme un père. De nombreux autres livres, essais et nouvelles suivront plus tard mais il ne pourra pas se consacrer intégralement à sa vocation littéraire.
En effet, pour venir en aide à sa maman veuve, il entre aux Chemins de fer juste après la Seconde Guerre mondiale comme rédacteur d'abord à Ottignies puis devient rédacteur en chef de la revue Le Rail[3], revue sociale à destination des ouvriers et employés de la SNCB.
Au niveau littéraire, il collabore à la rédaction de la revue littéraire « Marginales » avec Albert Ayguesparse[4] dont il assume la fonction d'administrateur jusqu'en 1968[1]. Cette revue littéraire réunit chaque trimestre des textes courts inédits. Ces textes de fiction (nouvelles, poèmes, dialogues de théâtre) sont sollicités auprès d’écrivains qui racontent à leur manière des thématiques qui leur sont « imposées » . Les sujets abordés sont culturels, politiques, historiques, sociaux…
Dans le monde du spectacle, il s'implique dans la scénarisation du Gala du Folklore wallon organisé au Palais des Beaux-Arts à Bruxelles de 1949 à 1957[5]. Ce gala annuel était destiné à mettre en valeur le folklore et les traditions wallonnes avec notamment la participation de groupes folkloriques.
Dans les années 1980 et 1990, s'étant installé à Waulsort dans la vallée de la Meuse, il consacre un bonne partie de sa production littéraire à la région de la Haute-Meuse. Il écrit notamment des articles dans la revue «Ardenne Wallonne».
Bibliographie
- Manuel
- Apprenons à décrire, en collaboration avec F. Charlier et l’abbé W. Sternon (1953)
- Roman
- Aux yeux de Meuse, Pierre De Meyère (1963)[6]
- Du Z Ă l'A (1967)
- Théâtre
- Vélo balance et mieux que ça, comédie créée à Waulsort en 1971
- Essais
- Un chrétien nommé Pélage (1972)
- Notes waulsortoises, tomes 1-5 (1981, 1982, 1984, 1985 et 1987)
- Justice pour Delecolle
- Les Écrits inédits de Maurice Hagemans (1987)
- P-J-B Buchez (Matagne-la-Petite, 1796-1865) (1990)
- Les Débuts de François Robert (de Gimnée et de Paris) et ceux de la révolution à Givet 1788–1790 (1991)
- L'Histoire transfrontalière (1991)
Distinctions
- Prix Artistes de Wallonie du Cercle culturel dinantais «Conscience» pour le roman Au yeux de Meuse[7];
- Chevalier de l'ordre de LĂ©opold[8].
Références
- « In memoriam », Revue générale,‎ , p. 124
- Renée Dresse, « Wayens Lucien », sur Le Maitron (consulté le )
- « Les cheminots exposent à la Gare centrale », Le Soir,‎ , p. 8
- « Marginales », Le Soir,‎ , p. 9
- « XVIIIe Gala du Folklore wallon », La Nation,‎ , p. 4
- Albert Ayguesparse, « Albert Wayens - Aux Yeux de Meuse », Le Soir,‎ , p. 9
- « Le prix Conscience », Le Soir,‎ , p. 9
- « Dans les ordres nationaux », Le Soir,‎ , p. 8