Waldhambach (Bas-Rhin)
Waldhambach (Hà mbà ch en francique rhénan[1]) est une commune française, située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Waldhambach | |
L'église (protestante) avec son clocher–donjon du 13e s. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Saverne |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Alsace Bossue |
Maire Mandat |
Frédéric Bruppacher 2020-2026 |
Code postal | 67430 |
Code commune | 67514 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Waldhambachoises, waldhambachois |
Population municipale |
638 hab. (2020 ) |
Densité | 51 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 48° 55′ 40″ nord, 7° 13′ 04″ est |
Altitude | Min. 225 m Max. 374 m |
Superficie | 12,59 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
DĂ©partementales | Canton d'Ingwiller |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://mairie-waldhambach.com/ |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace, et même plus précisément dans celle de l’Alsace Bossue.
GĂ©ographie
La commune est située dans la région naturelle de l'Alsace Bossue et fait partie du parc naturel régional des Vosges du Nord. L'Eichel et la route départementale D 919 (de Sarreguemines au Rhin) passent par certains lieux-dits.
Écarts et lieux-dits
- Rehmuehle, au croisement des routes D 919 et D 252 venant de la commune.
- Scierie Kuppertsmuehle, sur la route D 919.
- Fixenmuehle, sur la route D 919 à proximité de la commune d'Adamswiller.
- Neumuehle, ancien moulin du ruisseau du Spielersbach (Notice no IA67000199, base Mérimée, ministère français de la Culture).
Urbanisme
Typologie
Waldhambach est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (56,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (36 %), terres arables (35,6 %), forêts (17,1 %), zones agricoles hétérogènes (7,4 %), zones urbanisées (3,8 %), mines, décharges et chantiers (0,1 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Les « Knepples »
Les habitants de Waldhambach sont surnommés « d'Hambacher Knepples », « les Boutons de Waldhambach ». Ce surnom tire son origine de leur ancien costume. Lorsqu'ils se déplaçaient dans les villages voisins, on pouvait deviner la fortune des Hambachois au nombre et à la taille de leurs boutons. C'était le temps où on les voyait arriver au bal d'un drôle d’œil, avec leurs vestes ornées de boutons dorés, notamment par les garçons des autres villages qui leur vouaient une saine jalousie. Car les filles se laissaient volontiers séduire par ces « Hambacher » ; et à leur arrivée, tout le monde s’écriait « d'Knepple kumme » (« les Knepples arrivent »).
À la suite de cette histoire de boutons dorés, les habitants leur associent les traditionnelles « G'felldi Knepple ». Ces fameuses ravioles farcies ont créé cette fameuse fête gastronomique « KneppelFescht », dont la réussite et la renommée vont au-delà de l'Alsace Bossue, et qui a lieu le dernier dimanche du mois d'août[9].
De Hambach Ă Waldhambach
En 1891, pour éviter toute confusion avec Hambach près de Sarreguemines et Hambach dans le Palatinat (l'Alsace-Moselle était à cette époque allemande), la municipalité a choisi l'appellation « Waldhambach »[10]
HĂ©raldique
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Les armes de Waldhambach se blasonnent ainsi : |
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Politique et administration
Jumelage : Waldhambach (Allemagne) depuis 1970
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].
En 2020, la commune comptait 638 habitants[Note 2], en augmentation de 5,28 % par rapport Ă 2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Église protestante. Sa tour est un clocher-donjon typique. Les marques des tâcherons permettent de la dater dans la première moitié du 13e siècle. L'élévation octogonale, reposant sur une base carrée, est percée sur trois niveaux de minces archères et se termine avec une couronne de hourds sous la pointe. L'étage des cloches et la flèche polygonale sont recouverts d'ardoise. La porte d'accès se trouve dans la nef. La nef baroque, reconstruite en 1765, réaménagée aux 19e et 20e siècles, est éclairée par trois fenêtres hautes sous longs-pans ainsi qu'une dernière fenêtre dans le mur pignon ouest au-dessus de l'entrée. Les vitraux (1967-1968) sont l’œuvre du peintre Robert Fausser. Ils représentent les naissance, transfiguration, crucifixion et résurrection du Christ, à l’aide de grandes lignes dynamiques et de couleurs chaudes. L'orgue, par Théodore Sauer (1829), réparé par Fritz Rauscher (1910) et transformé par Ernest Muhleisen (1962), est le seul instrument de ce facteur d'orgue en Alsace Bossue.
- Monument aux morts.
- Maisons paysannes typiques avec le Schop ou hangar surplombant l’entrée de l’étable et de la grange.
- Moulin à farine de Neumuehle : édifié en 1620, il s'ajoute aux trois moulins existants sur le territoire de Waldhambach. Sa fondation postérieure lui vaut son appellation de Neumuehle ou Moulin Neuf. L'inscription sur le linteau de la porte dans le mur pignon du logis confirme cette date. Par un bail emphytéotique de 1719, le comte de Deux Ponts cède le moulin à la famille Roeser moyennant paiement annuel de 46 francs pour droit de chute d'eau. Le moulin semble avoir été rénové en 1793 par Jean Nicolas Roeser et Madeleine Klein. À cette époque le site abrite également une teinturerie dans un bâtiment voisin. Le moulin est à nouveau transformé en 1896 pour Philippe Gershheimer et Christiane Roeser, comme en témoignent les élévations antérieures du logement. En 1938, la capacité d'écrasement s'élève à 3000 quintaux de blé. Le moulin est exploité par Adolf Gershheimer de 1948 à 1962, date à laquelle il cesse son activité. Le site est reconverti en exploitation agricole. Au 20e siècle, une turbine hydraulique, toujours en place, remplace les roues. L'établissement est équipé d'un plansichter de marque Schneider et Jacquet de Strasbourg, encore présent au troisième niveau de l'atelier de fabrication.
Personnalités liées à la commune
- Yannick Haenel, écrivain français, prix Médicis 2017, a passé de nombreuses vacances à Waldhambach dans sa jeunesse. Ses parents y vivent toujours. Plusieurs références au village sont glissées dans ses écrits, par exemple l'Eichel, cours d'eau qui traverse la commune[17].
Voir aussi
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Geoplatt
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Hambacher Kneppelblaettel » (bulletin municipal) no 14 de décembre 2008.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin. « Copie archivée » (version du 8 novembre 2013 sur Internet Archive).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Le prix Médicis pour Yannick Haenel: deuxième écrivain d'origine alsacienne récompensé cette semaine », sur France 3 Grand Est (consulté le ).