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Vol TAM 3054

Le vol TAM 3054 est un vol intérieur brésilien assuré le par la compagnie aérienne TAM Linhas Aéreas avec un Airbus A320-233 immatriculé PR-MBK. Il a manqué son atterrissage à l'aéroport de São Paulo/Congonhas, et s'est écrasé contre un entrepôt et une station service à proximité, avec 181 passagers, dont 16 employés de la compagnie, et 6 membres d'équipage à bord.

Vol TAM 3054
Les restes de l'A320 du vol 3054 après l'accident
Les restes de l'A320 du vol 3054 après l'accident
Caractéristiques de l'accident
Date
TypeSortie de piste lors de l'atterrissage
CausesAugmentation de la poussée à TOGA à cause d’une erreur de pilotage et mauvaise météo
SiteAéroport de Congonhas, à São Paulo
Coordonnées 23° 37′ 11″ sud, 46° 39′ 44″ ouest
Caractéristiques de l'appareil
Type d'appareilAirbus A320-233
CompagnieTAM Linhas Aéreas
No d'identificationPR-MBK
PhaseAtterrissage
Passagers181
Équipage6
Morts199 (dont 12 au sol confirmé)
Blessés13 au sol
Survivants0 dans l'appareil

Géolocalisation sur la carte : Brésil
(Voir situation sur carte : Brésil)
Vol TAM 3054

On dénombre 199 victimes : les 187 passagers et membres d'équipage à bord de l'A320 et 12 personnes au sol. Des quatorze blessés dans l'entrepôt, trois sont morts à l'hôpital.

Il s'agit de la catastrophe aérienne la plus meurtrière de l'histoire du Brésil, ainsi que de la plus grave survenue en Amérique latine[1].

L'appareil, qui venait de Porto Alegre, a dérapé sur la piste, plané au-dessus d'une avenue et fini sa course dans un entrepôt de la TAM Linhas Aéreas de 4 étages jouxtant une station service, ce qui a provoqué un incendie très important. Il a fallu 24 heures aux pompiers pour éteindre l’incendie, qui était alimenté par le carburant en provenance de l’avion, ainsi que de la station d’essence contre laquelle il avait terminé sa course[2]. Malgré la violence de l'incendie, la boîte noire a été retrouvée et a été examinée.

Accident

Un Airbus A320 de TAM Linhas Aéreas, similaire à celui s'étant écrasé, à l'aéroport de Congonhas.
Trajectoire de l'avion.
L'incendie causé par le crash.

L'inverseur de poussée du moteur droit de cet appareil avait été désactivé, lors d'un entretien de maintenance, 4 jours avant l'accident, ce qui n'avait pas eut d'incidence majeure sur les atterrissages.

L'approche s'est faite sous automanette, les manettes de gaz en position de montée. Au touché des roues, l'automanette s'est automatiquement déconnectée et le régime moteur a été figé jusqu'à ce que les manettes de gaz soient physiquement manœuvrées par l'équipage.

Les procédures standards prévoient qu'en cas de désactivation d'un inverseur de poussée, l'équipage doit manœuvrer les commandes des deux moteurs, la neutralisation physique (portes des inverseurs boulonnées) et informatique (calculateur désactivé) empêchant le moteur désactivé de passer en inversion de poussée et le limitant au ralenti.

À Sao Paulo, le pilote n'a ramené que la manette du moteur 1 en inversion de poussée, et les régimes moteurs se sont synchronisés avec la position des manettes de gaz : le moteur 1 est passé en inversion de poussée, et le moteur 2 est reparti en poussée de montée (légèrement inférieure à plein gaz). Le pilote a voulu utiliser l'ancienne procédure en cas de panne d'un des inverseurs de poussée, qui prévoyait de passer les 2 moteurs au ralenti et de ne passer sur "reverse" que le moteur sur lequel elle fonctionne. Il n'a malheureusement utilisé qu'une manette et laissé le second moteur pratiquement à pleine puissance.

Le moteur 2 étant en poussée positive, le freinage automatique et les spoilers ont été désarmés et ne se sont pas enclenchés.

L'équipage n'a pas su réagir et n'a pas identifié le problème, ce qui a conduit à la sortie de piste.

Ce type d'accident était déjà survenu 1 an plus tôt, en Russie (vol Siberia Airlines 778).

L'aéroport

L'entrepôt de la TAM avant l'accident. La station-service adjacente est visible à gauche. L'avion est passé au-dessus de l'avenue au premier-plan avant de s'écraser contre l'entrepôt.

L'aéroport de Congonhas se situe en plein centre-ville de São Paulo, ce qui le rend dangereux. C'est aussi l'aéroport le plus fréquenté d'Amérique Latine avec plus de 630 mouvements par jour et une capacité d'accueil de 12 millions de passagers par an.

Cet aéroport dispose de deux pistes. La piste principale avait été rénovée pour permettre son utilisation en cas d'intempéries, alors qu'auparavant seule la piste auxiliaire pouvait être utilisée par temps de pluie. Les travaux se sont achevés fin et un rainurage (grooving) devait être mis en place en septembre sur cette piste.

Même si les pistes de l'aéroport de Congonhas sont courtes (1 945 mètres pour la piste principale, 1 450 mètres pour la piste auxiliaire équipée de rainurage), cette installation est capable d'accueillir des avions de type A320.

Il est à noter que la distance d'atterrissage pour les A320 à leur MLW (Maximum Landing Weight ou masse maximum à l'atterrissage) est de 1 490 m, mais un A320 n'atterrit jamais à l'aéroport de Congonhas à sa masse maximale autorisée à l'atterrissage.

L'activité de l'aéroport a repris le lendemain de l'accident sur la piste auxiliaire ; la piste principale a rouvert pour les atterrissages par temps sec 4 jours après l'accident.

Avant l'accident

Le vol 3054 de la TAM Linhas Aéreas avait quitté Porto Alegre à 17 h 16 (20 h 16 UTC) et a dérapé à 18 h 50 sur la piste détrempée par deux jours de pluie à l'aéroport de São Paulo/Congonhas.

Cet avion avait connu un atterrissage qualifié de difficile par les responsables de l'aéroport le lundi précédent l'accident, puisqu'il s'était arrêté après la limite de sécurité de la piste. L'inverseur de poussée droit, habituellement utilisé pour freiner l'avion lors de l'atterrissage, était désactivé à la suite d'un problème technique, mais cet élément n'affectait pas la capacité de l'avion à se poser à Congonhas, selon les responsables de la TAM.

Le revêtement de la piste avait été refait mais son rainurage n'était pas terminé, augmentant les risques d'aquaplanage.

Après l'accident

Le gouvernement brésilien a décrété 3 jours de deuil national.

Médias

L'accident a fait l'objet d'un épisode dans la série télé Air Crash nommé « Dérapage mortel » (saison 11 - épisode 1).

Notes et références

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

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