VigĂa del Fuerte
VigĂa del Fuerte est une municipalitĂ© situĂ©e dans le dĂ©partement d'Antioquia, en Colombie.
VigĂa del Fuerte | |||
Blason |
Drapeau |
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Administration | |||
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Pays | Colombie | ||
DĂ©partement | Antioquia | ||
Alcalde | Manuel Enrique Borja | ||
Code DANE | 05873 | ||
DĂ©mographie | |||
Gentilé | Vigiense | ||
Population | 5 320 hab. (2005[1]) | ||
Densité | 3 hab./km2 | ||
GĂ©ographie | |||
Coordonnées | 6° 36′ nord, 76° 54′ ouest | ||
Superficie | 180 100 ha = 1 801 km2 | ||
Localisation | |||
Carte de VigĂa del Fuerte | |||
GĂ©olocalisation sur la carte : Colombie
GĂ©olocalisation sur la carte : Antioquia (relief)
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Liens | |||
Site web | http://www.vigiadelfuerte-antioquia.gov.co | ||
Histoire
Fondation de VigĂa del Fuerte
VigĂa del Fuerte a Ă©tĂ© fondĂ©e par des fugitifs du ChocĂł en 1711 qui l’ont nommĂ©e « Murrà », une expression militaire qui signifie « haute tour ». Durant les guerres d’IndĂ©pendance, les forces patriotes ont levĂ© un fortin et changent le nom en 1815 pour VigĂa del Fuerte, qui signifie en espagnol « Tour du fort ». VigĂa del Fuerte s’érige en municipalitĂ© indĂ©pendante de MurindĂł en 1983 par l’ordonnance 06 de l’AssemblĂ©e dĂ©partementale d’Antioquia.
Conflit armé colombien
Vigia del Fuerte a Ă©tĂ© tĂ©moin de la violence du conflit interne armĂ© colombien. Les Fronts 34 et 57 des FARC sont les principaux groupes armĂ©s prĂ©sents dans la rĂ©gion depuis les annĂ©es 1980. En 1990, de nombreux affrontements ont lieu avec les paramilitaires pour la domination de la zone. On dĂ©nombre 16 actions du conflit armĂ© de 1990 Ă 2013 dans cette municipalitĂ©[2]. Par exemple, en 2000, 20 personnes, civils ou agents de police, sont morts lors d’une attaque perpĂ©trĂ©e Ă VidrĂ, une vereda qui dĂ©pend la municipalitĂ© de Vigia del Fuerte[3]. De plus, les groupes armĂ©s imposent leur loi lors de traversĂ©e du fleuve, prĂ©levant argent et produits agricoles aux voyageurs[4].
Processus de paix
L’histoire tourmentĂ©e par le conflit de VigĂa del Fuerte en a fait une place de choix pour le processus de paix. En 2016, elle fait partie des 322 municipalitĂ©s priorisĂ©es par le gouvernement dans le post-conflit[5]. VidrĂ, qui appartient Ă la municipalitĂ© de VigĂa del Fuerte fait partie des « zones de transition » qui consistent Ă accueillir les anciens combattants pour qu’ils rendent leurs armes.
En , ces zones deviennent des « espaces territoriaux de réincorporation » qui ont pour but de préparer le retour à la vie civile des anciens combattants des guérillas à travers la formation professionnelle et l’élaboration de projets productifs[6].
Le , le Gouvernement dĂ©cide de fermer deux des « espaces territoriaux de rĂ©incorporation » dont fait partie VigĂa del Fuerte, considĂ©rant que sa mission de rĂ©incorporation Ă©tait dĂ©sormais accomplie[7].
GĂ©ographie
EnclavĂ©, son accès est particulièrement difficile et peut se faire soit par le rĂo Atrato, soit par voie aĂ©rienne. C’est une des municipalitĂ©s les moins peuplĂ©es d’Antioquia avec 5 606 habitants en 2017 mais aussi l’une avec le territoire le plus Ă©tendu, avec une superficie de 1 801 km2, ce qui revient Ă 3 habitants par km2.
DĂ©mographie
La population de VigĂa del Fuerte est principalement afro-descendante : 85,9 % des habitants s’auto-reconnaisse comme tel et 11,4 % comme indigène. Cette population indigène vit dans les 5 rĂ©serves indigènes de la municipalitĂ© : El Salado, GuaguandĂł, Jengado ApartadĂł, Murri - Pantanos y RĂo Jarapeto.
Economie
VigĂa del Fuerte est une municipalitĂ© de catĂ©gorie 6, c’est-Ă -dire la catĂ©gorie la plus pauvre dans la typologie de la Colombie. Elle fait partie des 10 municipalitĂ©s les plus pauvres d’Antioquia. L’analphabĂ©tisme est relativement Ă©levĂ© puisque 20,5 % des 15 ans et plus ne sait ni lire ni Ă©crire[2]. Ce pourcentage s’accentue dans les campagnes (26 % contre 15 % dans le village). L’accès aux services publics est faible. Par exemple, seul 55,34% ont accès Ă l’électricitĂ©[2].
La population de VigĂa del Fuerte est principalement rurale et vit de l’agriculture, de la pĂŞche et de l’élevage. 2 000 hectares sont exploitĂ©s pour la culture de la banane plantain, du riz, du maĂŻs ou du manioc. Il n’y a donc pas de cultures illicites dans cette municipalitĂ©[2].
Personnalités liées à la municipalité
- Wanner Miller (1987-) : athlète nĂ© Ă VigĂa del Fuerte.
Références
- (es) Censo 2005 — VigĂa del Fuerte[PDF], DANE
- (es) « VigĂa del Fuerte, uno de los municipios de Antioquia donde renacerá la paz | Noticias », sur noticias.igac.gov.co (consultĂ© le )
- Semana, « Fuerte ataque por parte de las Farc a VigĂa del Fuerte », sur Fuerte ataque por parte de las Farc a VigĂa del Fuerte (consultĂ© le )
- (es) Olga Patricia Rendón Marulanda, « Los regalos de la paz que llegaron a Vidrà », www.elcolombiano.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (es) « 322 serán los municipios priorizados para el posconflicto », sur www.indepaz.org.co (consulté le )
- (es) « Colombia, camino de la paz (I) | La nueva vida de las FARC sin armas - RTVE.es », RTVE.es,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (es) « Gobierno suprime los primeros espacios para la reincorporación de las Farc | Verdad Abierta », Verdad Abierta,‎ (lire en ligne, consulté le )