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Vicente Requeno

Vicente Requeno y Vives, né le à Calatorao (Espagne) et décédé le à Tivoli (Italie), est un frère jésuite, archéologue, musicologue, historien de l'art, littérateur et numismate espagnol.

Vicente Requeno y Vives
Naissance
Calatorao Drapeau de l'Espagne Monarchie espagnole
Décès
Tivoli États pontificaux
Nationalité espagnole
Pays de résidence Italie
Profession
Activité principale
Historien de l'art, numismate, Ă©crivain
Formation
Lettres, philosophie et théologie

Biographie

Né le à Calatorao, dans l’Aragon[1], Vicente Requeno y Vives a déjà étudié la rhétorique et fait une année de philosophie lorsqu'il entre (à quatorze ans) au noviciat de la Compagnie de Jésus ()[2].

Lorsque la Compagnie de Jésus est expulsée d'Espagne (1767), Vicente était en deuxième année d'études théologiques. Avec ses confrères il part en exil: en Corse d'abord puis à Ferrare. Lorsque la Compagnie de Jésus est supprimée universellement (1773) il s’établit à Bologne, où il vit de 1773 à 1798[3].

Les guerres napoléoniennes en Italie le conduisent à rentrer en Espagne, à Saragosse. Il y participe très activement aux travaux de la 'Real Sociedad Económica Aragonesa de Amigos del País' ('Société royale économique aragonaise des amis du pays'), où il réorganise le Musée numismatique et le Cabinet d'histoire naturelle[3].

De nouveau contraint à l'exil en Italie Vicente Requeno réintègre la Compagnie de Jésus nouvellement rétablie dans certaines régions d'Italie en 1804, grâce à son ami le saint père Joseph Pignatelli[4]. Il est à Rome (1801-1804), à Naples (1804-1806), à nouveau à Rome (1806-1807) et passe les cinq dernières années à Tivoli (1807-1811), où il meurt[5].

Écrits

Principios, progresos, perfección, pérdida y restablecimiento del antiguo arte de hablar desde lejos en la Guerra escrito en italiano por el Señor Abate Requeno... y traducido al castellano por Don Salvador Ximenez Coronado, en Madrid, en la imprenta de la viuda de Ibarra, 1795

Outre un ouvrage ascétique (Esercizj spirituali, Rome, 1804), on a du P. Requeno :

  • Saggio sul ristabilimento dell’antica arte de’ greci e de’ romani pittori (Essai sur la restauration de l'art ancien des peintres grecs et romains), Venise, 1784, in-4°. Requeno essaie de rĂ©tablir le système musical grĂ©co-latin[6].
  • Principi, progressi, perfezione, perdita et ristabilimento dell’antica arte di parlare da lungi in guerra (Principes, progrès, perfection, perte et restauration de l'art ancien de parler Ă  distance Ă  la guerre), Turin, 1790, in-8° ; Ă  la suite de ses nombreuses lectures d'auteurs grĂ©co-latins, Requeno Ă©crit un traitĂ© sur la manière dont les anciens communiquaient sur de longues distances, notamment les armĂ©es en temps de guerre[6].
  • Scoperta della chironomia, ossia dell’arte di gestire colle mani (DĂ©couverte de la chironomie, l'art de manipuler avec ses mains), Parme, 1797, in-8°. Le fruit de son travail sur la collection de la Sociedad EconĂłmica Aragonesa, c'est un livre numismatique documentĂ© dans lequel il dĂ©crit 19 pièces inĂ©dites[6].
  • Saggi sul ristabilimento dell’arte di dipingere all’encausto degli antichi, ibid., 1798, 2 vol. in-8°. Caylus s’était occupĂ© le premier avec succès de la recherche des procĂ©dĂ©s qu’employaient les anciens pour peindre Ă  l’encaustique. Il faut joindre aux deux volumes qu’on vient d’indiquer un Appendice, Rome, 1806, in-8°.
  • Saggio sul ristabilimento dell’arte armonica de greci e romani cantori, ibid., 1798, 2 vol. in-8° ;
  • Medallas ineditas antiguas existentes en el museo de la real sociedad Aragonesa, Saragosse, 1800, in-4°, imprimĂ© aux frais de l’acadĂ©mie. Cet ouvrage est divisĂ© en deux parties, dont la première contient des remarques sur des explications donnĂ©es par quelques numismates et de nouvelles conjectures sur diverses mĂ©dailles.
  • Tamburo, stromento di prima necessitĂ  per regolamento delle truppe, perfezionato, Rome, 1807, in-8°. L’auteur y prĂ©sente les moyens de changer le bruit du tambour en sons harmonieux et propres Ă  se marier avec la voix (voy. le Magasin encyclopĂ©dique, 1807, t. 5, p. 185).
  • Osservazioni sulla chirotipografia ossia antica arte di stampare a mano, Rome, 1810, in- 12 ; il y a des exemplaires sur vĂ©lin. Dans cet opuscule, le P. Requeno cherche Ă  prouver que l’imprimerie Ă©tait connue et pratiquĂ©e bien avant le 15e siècle, quoiqu’elle n’eĂ»t pas atteint la perfection Ă  laquelle l’ont portĂ©e Gutenberg et Schoeffer.

Annexes

Références

  1. (es) DiCom Medios SL, « Gran Enciclopedia Aragonesa Online », sur www.enciclopedia-aragonesa.com (consulté le )
  2. (es) Antonio Astorgano Abajo, Escritos filosĂłficos, (ISBN 9788477339922, OCLC 992026563, lire en ligne), p. LII-LIII
  3. (es) « Vicente María Requeno y Vives | Real Academia de la Historia », sur dbe.rah.es (consulté le )
  4. Bien qu'il ait fait quelques études de théologie, on n'a aucune preuve que Vicente ait été ordonné prêtre. Il est donc considéré comme 'frère jésuite'
  5. (es) Antonio Astorgano Abajo, « El jesuita Vicente Requeno, restaurador del tambor armónico (1807) », Montalbán: Revista de Humanidades y Educación, no 51,‎
  6. (es) Antonio Astrogano Abajo, « La telegrafía óptica del jesuita Vicente Requeno: (1743-1811) : restaurador de las artes grecolatinas », Revista de Estudios Clásicos, no 39,‎ , p. 3-77 (lire en ligne [PDF])

Bibliographie

  • « Requeno y Vivès (Vincent) », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabĂ©tique de la vie publique et privĂ©e de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littĂ©rateurs français ou Ă©trangers, 2e Ă©dition, 1843-1865 [dĂ©tail de l’édition]

Liens externes

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