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Vennes (Doubs)

Vennes est une commune française située dans le département du Doubs en région Bourgogne-Franche-Comté.

Vennes
Vennes (Doubs)
Vennes, vu de la roche Barchey.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
DĂ©partement Doubs
Arrondissement Pontarlier
Intercommunalité Communauté de communes des Portes du Haut-Doubs
Maire
Mandat
David Vivot
2020-2026
Code postal 25390
Code commune 25600
DĂ©mographie
Population
municipale
224 hab. (2020 en augmentation de 51,35 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 31 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 09′ 12″ nord, 6° 32′ 52″ est
Altitude Min. 758 m
Max. 1 000 m
Superficie 7,31 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton de Valdahon
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Vennes
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Vennes
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Vennes
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Vennes

    Les habitants de Vennes sont appelés les Veinards.

    GĂ©ographie

    Communes limitrophes

    Toponymie

    Vinnis capelle sancte Columbe en 1092 ; Vinnis en 1134 ; Vinnes en 1139 ; Capellam de Vennes en 1148 ; Venes au XIIe siècle ; Vengnes en 1249 ; Vignes en 1267 ; Le Vaud de Venes en 1327 ; Vaynes en 1614 ; Vennes-le-Bourg en 1667[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Vennes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5] - [6].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (61,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (57,7 %), forêts (42 %), zones agricoles hétérogènes (0,2 %), zones urbanisées (0,1 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    L'ouvrage de l'abbé Narbey, prêtre au petit Séminaire de Consolation, et édité en 1868 sous le nom : « Les hautes montagnes du Doubs entre Morteau, Le Russey, Belvoir et Orchamps-Vennes », nous éclaire un peu plus sur la contrée du val de Vennes.

    Sur la commune de Vennes, se trouve la roche Barchey, c'est-à-dire en celtique, la roche percée. Une caverne s'ouvre au centre de l'esplanade et va déboucher à plus de vingt pieds au-dessous, en face d'une roche pyramidale, fort semblable à un menhir, ou pierre dressée, objet de vénération des Gaulois. Des rigoles taillées de main d'homme, sur le roc vif, conduisent, en serpentant, du côté de cette espèce de menhir, qui est élevé d'environ six mètres, et présente des entailles ou escaliers informes, par lesquels on peut monter au sommet. Les traditions du pays placent en cet endroit des réunions de sorciers qui, depuis des siècles, y auraient tenu le sabbat ; ce qui est, au rapport des chercheurs, un souvenir de quelque vieille superstition des druides. Beaucoup d'historiens ont signalé l'intérêt des Gaulois pour les roches percées. S'ils ont laissé des traces de leur passage à Barschey, apparemment ils y vinrent offrir des sacrifices à Pluton, qui était une divinité particulièrement chère à leurs yeux. Les vieux murs qui sont là indiquent des travaux du Xe siècle ou du XIe siècle, et peut-être une tour du haut de laquelle on surveillait les Sarrasins fixés sur la montagne voisine.

    Le château de Vennes Ă©tait au Moyen Ă‚ge un beau et vaste donjon, confiĂ© Ă  la garde de chevaliers, dont l'histoire est liĂ©e Ă  celles de plusieurs nobles familles de la province et dont les chartes de Saint-Maurice (Valais) rappellent les anciens hommages et la fidĂ©litĂ©. Le château Ă©tait divisĂ© en trois compartiments superposĂ©s, communiquant entre eux par des escaliers de pierre, et comprenant chacun dans leur enceinte une esplanade, dont la plus Ă©levĂ©e se terminait Ă  l'arĂŞte septentrionale du rocher. Au midi de cette esplanade supĂ©rieure Ă©taient des galeries couvertes se prolongeant de l'est au couchant et reliĂ©es Ă  des corps de logis bien pourvus de meubles, d'armes et de munitions de guerre. Au milieu, la chapelle Ă©tait entourĂ©e des demeures seigneuriales. Si l'on s'avançait au nord, on arrivait au-dessus du rocher qui surplombe, Ă  environ 30 mètres, au-dessus d'un chemin pavĂ©. Une roue, fixĂ©e au point culminant, remontait au moyen d'une chaine les provisions nĂ©cessaires. La seconde esplanade, qui renfermait la première dans toute sa longueur, Ă©tait garnie de deux tourelles: l'une au midi, très bien conservĂ©e en 1556, avec une chambre pour les gardes de nuit, et l'autre un peu plus au nord. C'est dans cet espace intermĂ©diaire qu'Ă©taient les prisons et les caves, enfoncĂ©es Ă  sept mètres sous terre, sur trente mètres de longueur. En descendant l'esplanade infĂ©rieure, qui n'Ă©tait guère Ă©levĂ©e au-dessus du sol, on rencontrait un fort appelĂ© porterie, attenant Ă  une cour spacieuse et Ă  une Ă©table divisĂ©e en trois parties, près de laquelle Ă©taient les escaliers de pierre pour monter aux habitations supĂ©rieures. Les tours et les appartements destinĂ©s Ă  la garnison pouvaient contenir deux mille hommes de guerre. Les murs d'enceinte, sur leur plus grande Ă©tendue, mesuraient 163 mètres ; ils enveloppaient tout le fer Ă  cheval de la citadelle et avaient sept pieds d'Ă©paisseur. Pour y entrer, on longeait au nord le chemin pavĂ© qui s'ouvrait entre deux tronçons de roc vif et aboutissait Ă  un pont levis du cĂ´tĂ© du levant, puis Ă  la seconde esplanade qu'il traversait de l'est au couchant. Mais on ne pouvait arriver au sommet ni avec les chars ni avec les chevaux : tout semblait avoir Ă©tĂ© distribuĂ© en vue des esclaves chargĂ©s des diffĂ©rents offices de la domesticitĂ©. Le château avait subi bien des pĂ©ripĂ©ties dans le cours des âges: ruinĂ© par les Barbares, puis agrandi et restaurĂ©, il Ă©tait dĂ©jĂ  le vieux château par rapport Ă  Chatelneuf, construit près de la source du Dessoubre, en 1027. Le château de Vennes malgrĂ© son histoire incroyable et les nombreuses aides apportĂ©s aux villageois lors des invasions diverses, n'est aujourd'hui plus que l'ombre de lui-mĂŞme. Il ne subsiste que quelques traces de ses vestiges ancestraux. Les ruines ont presque disparu.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 20012008Michel Renaud
    mars 2008 2014 Jean-Louis Contini[9]
    mars 2014 En cours
    (au 1er juin 2020)
    David Vivot [10]
    RĂ©Ă©lu pour le mandat 2020-2026
    SE Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[12].

    En 2020, la commune comptait 224 habitants[Note 2], en augmentation de 51,35 % par rapport Ă  2014 (Doubs : +1,96 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    160135177138190201200172202
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    197178190204191178168161160
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    155156143131131114126102129
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    112107797682108131138147
    2018 2020 - - - - - - -
    196224-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee Ă  partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • La chapelle Sainte-Radegonde. Construite en 1541, très endommagĂ©e en 1793, elle fut restaurĂ©e en 1854 et demeura un lieu de pèlerinage très frĂ©quentĂ© jusqu'au milieu du XXe siècle[15].
    • Ancienne voie romaine.
    • La Roche Barchey et son belvĂ©dère Ă  988 mètres d'altitude. Selon la tradition, le gouffre de la roche Barchey Ă©tait un lieu de sabbat[16].
    • Ruine du château au creux de Vennes.
    • Chapelle Sainte Radegonde.
      Chapelle Sainte Radegonde.
    • Gouffre, au sommet de la roche Barchey.
      Gouffre, au sommet de la roche Barchey.
    • Panorama Ă  la roche Barchey.
      Panorama Ă  la roche Barchey.

    Voir aussi

    Articles connexes


    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 6, BESANÇON, CÊTRE, .
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
    10. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    15. Cf. Moreau (Odile et Richard) : D'Einsiedeln à la Salette au fil des siècles : avec les pèlerins comtois sur les pas de la Vierge Marie. L'Harmattan, Paris, 2012, p. 77-78.
    16. Abbé Narbey, Les hautes montagnes du Doubs entre Morteau, Le Russey, Belvoir et Orchamps-Vennes, Paris, Ambroise Bray, (lire en ligne), p. 4.
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