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Petit SĂ©minaire de Consolation

Le Petit Séminaire de Consolation est un ancien monastère de l'ordre des minimes, protégé au titre des monuments historiques situé à Consolation-Maisonnettes dans le département français du Doubs.

Petit SĂ©minaire de Consolation
Image illustrative de l’article Petit Séminaire de Consolation
Présentation
Culte Catholique romain
Type Monastère, Séminaire
Rattachement Ordre des Minimes
DĂ©but de la construction 1670
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1913)
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
DĂ©partement Doubs
Ville Consolation-Maisonnettes
CoordonnĂ©es 47° 09′ 29″ nord, 6° 36′ 23″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Petit SĂ©minaire de Consolation
GĂ©olocalisation sur la carte : Doubs
(Voir situation sur carte : Doubs)
Petit SĂ©minaire de Consolation

Localisation

Le petit séminaire est situé dans le cirque de Consolation, sur la commune de Consolation-Maisonnettes. Le monastère occupe l'espace relativement plat situé entre les deux branches formées par la confluence Dessoubre-Lançot.

Histoire

Un oratoire a été érigé en 1432-1433 pour honorer Notre-Dame de Consolation et des ermites se sont installés dans la vallée sauvage. Au XVIIe siècle, répondant au vœu de sa mère, Ferdinand-François-Just de Rye, marquis de Varambon et seigneur des lieux, décide de fonder à Consolation une maison de religieux de Minimes, l’Ordre rigoureux de saint François de Paule. À sa mort prématurée en 1657, il confie la réalisation du projet à sa femme, Marie-Henriette de Cusance, en souhaitant être inhumé dans la chapelle de Consolation. Le projet est retardé par un procès concernant l'héritage puis par l'attente de l'autorisation du roi d'Espagne qui administre alors la Franche-Comté. Une nouvelle église[1] est cependant construite et consacrée en 1665 : en 1669 on y transfère solennellement les restes du marquis de Varambon, son mausolée majestueux, détérioré à la Révolution et restauré à la fin du XIXe siècle, existe toujours dans une chapelle néo-romane achevée en 1682[2] - [3]. En la licence de Charles II d'Espagne arrive et les quatre premiers Minimes s'installent en . La construction du monastère débute au printemps 1671 grâce aux pierres du château fort de Châtelneuf-en-Vennes détruit pendant la guerre de 10 ans et durera jusqu'en 1673. L'église, quant à elle, est construite en 1682[4].

Le monastère Ă©tait Ă  peu près dĂ©saffectĂ© Ă  la RĂ©volution française et ne comptait plus que quatre moines quand il a Ă©tĂ© vendu comme bien national et transformĂ© en dĂ©pĂ´t de fourrage[5]. LaissĂ© ensuite Ă  l'abandon [6], l'ancien monastère, redevenu propriĂ©tĂ© de l'Église en 1827, a Ă©tĂ© transformĂ© en petit sĂ©minaire en 1833 : il a Ă©tĂ© fermĂ© en 1906 pour dĂ©faut d'Ă©lèves avant de rouvrir en 1920, toujours en tant que « petit sĂ©minaire Â» (correspondant aux classes de l'enseignement secondaire) pour former de futurs missionnaires jusqu'Ă  sa fermeture dĂ©finitive en 1978. Depuis, une Fondation du Val de Consolation gère les lieux et organise des rĂ©unions religieuses et des manifestations culturelles.

La chapelle ainsi que les objets d'art qu'elle renferme (mausolée de seigneur de Rye, stalles, tableaux, lambris et chaire à prêcher) font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques en 1913[7].

Architecture

Vue générale du monastère.
Affiche descriptive.

AchevĂ© en 1673, l'Ă©difice forme un carrĂ© de 40 mètres de cĂ´tĂ© dont les bâtiments enferment un cloĂ®tre central. L’église est imbriquĂ©e perpendiculairement au bâtiment sud-est. Le jardin forme aussi un carrĂ© de 40m de cĂ´tĂ© contigu au bâtiment sud-ouest . Les bâtiments comportaient un Ă©tage oĂą se trouvaient 18 cellules alors que le rez-de-chaussĂ©e Ă©tait occupĂ© par la cuisine et les rĂ©fectoires [8]. Les bâtiments transformĂ©s au XIXe siècle pour servir de sĂ©minaire comporteront deux Ă©tages et pourront accueillir plus d'une centaine d 'Ă©lèves [9]. Divers amĂ©nagements seront entrepris au XIXe siècle dans l'Ă©glise et le porche en sera restaurĂ© en 1899[10]. La chapelle est Ă  nef unique rythmĂ© par des pilastres doriques, et possède deux petites chapelles. Dans l'une de celles-ci, se trouve le mausolĂ©e du seigneur de Rye[4].

En prolongement du jardin se trouve un bâtiment qui accueillait la communauté des laïcs, appelé la Maison Basse[11].

Mobilier

Le mausolée

Comme cela se faisait au début du XXe siècle, une partie du mobilier de la chapelle a été classé à titre immeuble, inclus dans l'arrêté de protection de la chapelle daté du . D'autres éléments ont également été protégés plus tardivement. Ce mobilier protégé concerne:

  • les stalles, lambris de revĂŞtement du chĹ“ur, chaire Ă  prĂŞcher en bois taillĂ© du XVIIIe siècle (classĂ© en 1913)[12]
  • le mausolĂ©e de Ferdinand-François-Just de Rye classĂ© Ă  titre objet en 1910. La structure du mausolĂ©e et en marbres noir, blanc et rouge. Quatre lions en marbre blancs soutiennent la table. Un petit retable en marbre noir et rouge est agrĂ©mentĂ© de diverses sculptures (femmes sculptĂ©es, armoiries, gĂ©nie de marbre blanc). Le petit retable contient une inscription (en latin)[13] - [14] :

« Apprends, Bourgogne, combien de héros tu as perdus en un seul, combien de flambeaux tu as vus s'éteindre qui brillaient pour toi
Apprends, voyageur, à quoi tiennent les plus magnifiques choses qui disparaissent à jamais en un moment »

  • deux tableaux d'un saint Ă©vĂŞque et de saint Joseph, tous deux inscrits Ă  titre objet en 1987[15] - [16]

Le parc

Le parc[11] est situé au sud du séminaire, dans le fond du Cirque de Consolation qui est profondément creusé par le Lançot et ses deux affluents : le Tabourot et la Source Noire.

On y trouve en venant du séminaire :

  • un jardin botanique avec les plantes mĂ©dicinales (les simples) et les plantes dĂ©coratives;
  • un « arc de triomphe », vestige de l’ancienne porte de l’église, qui clĂ´t le jardin et laisse un passage vers le parc;
  • le pont des tufs, construit comme son nom l’indique avec des pierres de tuf;
  • la grotte de Notre-Dame de Lourdes, construite par l’abbĂ© Guyot en 1888 dans une anfractuositĂ© oĂą aurait vĂ©cu un ermite prĂ©cĂ©demment;
  • plusieurs cascades dont celle du Lançot de 46m de hauteur tout au fond de la reculĂ©e.

Grâce à ses nombreux sentiers de randonnée, c’est aujourd’hui un lieu de promenade très recherché surtout lors des fortes chaleurs car la profondeur des vallées et la présence de l’eau apportent une certaine fraicheur.

  • "L'arc de triomphe".
    "L'arc de triomphe".
  • Le pont des tufs sur le Lançot.
    Le pont des tufs sur le Lançot.
  • La grotte de Notre-Dame de Lourdes.
    La grotte de Notre-Dame de Lourdes.
  • La cascade du Lançot.
    La cascade du Lançot.
  • Bas de la cascade du Tabourot.
    Bas de la cascade du Tabourot.

Notes et références

  1. « My CMS », sur val-consolation.com (consulté le ).
  2. « My CMS », sur val-consolation.com (consulté le ).
  3. Monument funéraire de Just-Ferdinand de Rye, marquis de Varambon
  4. Eric Coulon, Bourgs et villages du Doubs, Cabédita, , 171 p. (ISBN 2-88295-428-X), p. 65-67
  5. « Le couvent et le séminaire de Consolation (Doubs) », sur editions-harmattan.fr (consulté le ).
  6. Abel Hugo Ă©crit qu'« on y voit les dĂ©bris d'un antique monastère Â» in La France Pittoresque - 1835
  7. « Petit Séminaire de Consolation (ancien) », notice no PA00101631, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  8. http://www.rshd.eu/RSHD/146/consolation.pdf
  9. 150 dans les années 1860-1880 et 168 en 1920 - http://www.editions-harmattan.fr/auteurs/article_pop.asp?no=8363&no_artiste=5768
  10. « La Chapelle Notre-Dame de Consolation », sur cancoillotte.net (consulté le ).
  11. Jean Duquet, CONSOLATION "conso" pour les anciens, Editions Folklore comtois, , pages 173 Ă  194
  12. « stalles, lambris de revêtement du chœur, chaire à prêcher », notice no PM25001647, base Palissy, ministère français de la Culture
  13. « monument funéraire de Just-Ferdinand de Rye, marquis de Varambon », notice no PM25000582, base Palissy, ministère français de la Culture
  14. Edouard Bérard, Le Tombeau de Varambon – Chapelle du séminaire de Notre-Dame-de-Consolation, L’Architecture, n° 4, 26 janvier 1901, p. 30 et Pl. 9
  15. « tableau : saint évêque », notice no PM25002025, base Palissy, ministère français de la Culture
  16. « tableau : saint Joseph », notice no PM25002024, base Palissy, ministère français de la Culture

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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