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Vaccin antirabique

Le vaccin antirabique, ou contre la rage, est créé par Louis Pasteur en 1885 dans le but de traiter la maladie mortelle de la rage.

Vaccin antirabique
Virus de la rage
Statut OMS
Maladies Ă  traiter
Date de découverte
1885
Flacons de vaccin contre la rage, vétérinaire, Rabisin

Historique

Le vaccin a eu un long processus de création. Il est l'un des premiers vaccins, avec celui contre la variole, à être utilisés en médecine humaine, et il entrainera par la suite la création de nombreux vaccins. Du fait de la réticence de la population à se faire vacciner, les vaccins ont d'abord été testés sur des animaux de ferme comme la poule contre le choléra, la vache, en 1881, contre la maladie du charbon, ainsi que le cochon contre le rouget du porc[1].

C'est en 1880, que Louis Pasteur commence à travailler sur le vaccin contre la rage. Celui-ci et ses collaborateurs, ont découvert que le pathogène de la rage n'était pas seulement dans la salive, mais aussi dans le système nerveux central. Il émet une hypothèse, selon laquelle plusieurs injections, chacune de plus en plus forte, seraient nécessaire pour que la vaccination soit efficace. Et durant l'année 1885, il administre son vaccin à deux premiers patients atteints de la rage, ceux-ci meurent quelques jours plus tard. Mais c'est le 6 juillet 1885, que le vaccin fait enfin ses preuves. Joseph Meister est un berger alsacien de neuf ans, qui a été mordu par un chien enragé. Il reçoit 13 piqûres de vaccin et il ne contracte pas la maladie[2]. En septembre 1885, Un autre berger du nom de Jean-Baptiste Jupille, s'est présenté devant Louis Pasteur, car il a été mordu par un chien enragé. Il devient le deuxième humain vacciné avec succès contre la rage.

En 1888, grâce à la vaccination, l’institut Pasteur est créé[3].

Composants

Il existe deux vaccins lyophilisĂ©s contre la rage, Imovax Rage (Sanofi Pasteur) et RabAvert (GSK). Le premier est cultivĂ© sur des cellules diploĂŻdes humaines. Il est composĂ© de 2,5 UI d’antigène du virus de la rage, 100 mg d’albumine humaine, 150 Âµg de nĂ©omycine et de 20 Âµg de rouge de phĂ©nol et diluĂ© avec de l'eau stĂ©rile. Le second, lui est cultivĂ© sur des cellules d’embryon de poulet purifiĂ©es. Il est composĂ© de 2,5 UI d’antigène du virus de la rage, de 12 mg de polygĂ©line, de 0,3 mg d’albumine sĂ©rique humaine, de moins d'µg de nĂ©omycine, de 0,02 Âµg de chlortĂ©tracycline, de 0,002 Âµg d’amphotĂ©ricine B, de 0,003 Âµg d’ovalbumine ainsi que d'eau stĂ©rile[4].

Transmission de la rage

De nos jours, la rage reste une maladie mortelle présente dans certaines régions du monde, provoquant tous les ans le décès de dizaines de milliers de personnes. Elle se transmet principalement par les mammifères, le plus souvent le chien ou la chauve-souris, par une morsure, une griffure ou par le contact de la salive. Depuis 1924, en France métropolitaine, aucun cas n'a été recensé. Avant de voyager, il est recommandé de se faire vacciner pour se protéger des animaux sauvages, dans certaines régions du monde comme l'Asie, l'Europe centrale, l'Afrique, le Moyen-Orient et l'Amérique du Sud[5].

Notes et références

Voir aussi

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