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Uragano (torpilleur)

Le Uragano (fanion « UR ») était un torpilleur italien de la classe Ciclone lancé en 1942 pour la Marine royale italienne (en italien : Regia Marina).

Uragano
illustration de Uragano (torpilleur)
Type Torpilleur
Classe Ciclone
Histoire
A servi dans Regia Marina
Commanditaire Drapeau du Royaume d'Italie Royaume d'Italie
Constructeur Cantieri Riuniti dell'Adriatico (CRDA)
Chantier naval Trieste - Italie
Quille posée 17 juin 1941
Lancement 3 mai 1942
Commission 26 septembre 1942
Statut A sauté sur des mines le 3 février 1943
Équipage
Équipage 7 officiers, 170 sous-officiers et marins.
Caractéristiques techniques
Longueur 87,75 mètres
Maître-bau 9,9 mètres
Tirant d'eau 3,77 mètres
DĂ©placement 1 160 tonnes en standard
1 651 tonnes en pleine charge
Propulsion 2 chaudières
2 turbine Tosi
2 hélices
Puissance 16 000 cv (11 780 kW)
Vitesse 26 nœuds (48,2 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 2 canons 100/47 mm (3 canons dans certains navires après réfection)
8 canons anti-aériens de 20 mm Breda Modèle 35
8 mitrailleuses de 13,2 mm Breda Model 1931
4 tubes lance-torpilles de 450 mm
4 lanceurs de charges de profondeurs
Rayon d'action 2 800 miles Ă  14 nĹ“uds
800 miles Ă  22 nĹ“uds

Construction et mise en service

Le Uragano est construit par le chantier naval Cantieri Riuniti dell'Adriatico (CRDA) de Trieste en Italie, et mis sur cale le 17 juin 1941. Il est lancé le 3 mai 1942 et est achevé et mis en service le 26 septembre 1942. Il est commissionné le même jour dans la Regia Marina.

Histoire du service

Unité moderne de la classe Ciclone, conçue spécifiquement pour l'escorte des convois le long des routes périlleuses vers l'Afrique du Nord, le torpilleur Uragano est entré en service à l'automne 1942 et a effectué un service intense mais très court dans les eaux du canal de Sicile.

Entre la fin 1942 et le début 1943, le torpilleur a effectué un total de 22 missions de guerre, principalement sur les routes de la Libye et de la Tunisie[1].

Au cours de ces missions, le Uragano a plusieurs occasions de défendre des navires marchands contre des attaques aériennes, ce qui s'est traduit par l'abattage d'au moins un avion[1].

Le 4 novembre 1942, il escorte sans dommage à Tripoli (avec les destroyers Freccia, Folgore et Hermes, ce dernier allemand (ex-navire grec Vasilefs Georgios, et le torpilleur Ardito), malgré des attaques aériennes britanniques répétées, un convoi composé du pétrolier Portofino et des transports Col di Lana et Anna Maria Gualdi[2].

Le 23 novembre de la même année, lors d'une mission dans le sud de la mer Tyrrhénienne, il tente sans succès d'éperonner un sous-marin ennemi[1].

A 17h10, le 1er décembre, le Uragano est envoyé pour renforcer l'escorte du convoi "B" (de Naples à la Tunisie avec les navires à vapeur Arlesiana, Achille Lauro, Campania, Menes et Lisboa et l'escorte originale des torpilleurs Sirio, Orione, Groppo et Pallade à laquelle la Xe escadre de destroyers - Maestrale, Grecale ed Ascari -), qui est de toute façon envoyé à la rencontre de la Force Q britannique (croiseurs légers Aurora, Sirius et Argonaut, du destroyer australien Quiberon et du destroyer britannique Quentin), qui ensuite, dans la nuit du 2 décembre, intercepte et détruit le convoi "H" (Bataille du banc de Skerki)[3].

Le 15 janvier 1943, le Uragano et les torpilleurs Groppo et Clio escortaient le paquebot Emma, lorsque celui-ci est torpillĂ© par le sous-marin britannique HMS Splendid (P228) et coulĂ© Ă  la position gĂ©ographique de 40° 25′ N, 13° 56′ E[4].

Le 3 fĂ©vrier 1943, Ă  5h30, le Uragano, commandĂ© par le capitaine de corvette (capitano di corvetta) Luigi Zamboni, quitte Bizerte pour Naples en escortant, avec le destroyer Saetta et les torpilleurs Sirio, Monsone et Clio, le gros pĂ©trolier Thorsheimer qui rentre en Italie[1] - [5]. La navigation est gĂŞnĂ©e par le brouillard, une mer de force 5 et un mistral de force 6, ce qui provoquent des roulis et des dĂ©rives et rendent difficile le calcul de la position et l'utilisation du sondeur et de l'Ă©chogoniomètre[1]. Ă€ 9h38 du mĂŞme jour, le Uragano heurte une mine (posĂ©e par le mouilleur de mines britannique HMS Abdiel (M39)), qui lui enlève la poupe, et il reste immobilisĂ©[1] - [6] - [5] Ă€ 9h40, le Clio et le Saetta s'approchent pour porter secours, mais huit minutes plus tard, ce dernier heurte une mine et coule en deux en moins d'une minute, entraĂ®nant 170 hommes dans sa chute[1] - [5]. De mĂŞme, la tentative de sauvetage du Clio au moyen d'embarcations embarquĂ©es, qui a lieu Ă  9h51, est infructueuse, et Ă  10 h, le reste du convoi reçoit l'ordre de continuer (tous les navires restants ont atteint Naples Ă  12h50)[1] - [5]. Le dernier message du Saetta est reçu Ă  13h33, puis le navire, irrĂ©mĂ©diablement endommagĂ©, coule Ă  la position gĂ©ographique de 37° 35′ N, 10° 37′ E[7], emportant avec lui le commandant Zamboni et presque tous les officiers, qui avaient dĂ©cidĂ© de rester Ă  bord[1].

Ce n'est que dans la soirée du 4 février que quelques unités venant de Bizerte ont pu sauver les survivants du Uragano. De l'équipage du torpilleur, seuls 15 hommes ont pu être sauvés, à bord de trois radeaux[1]. 114 membres de l'équipage de l'unité sont morts ou disparus en mer, la plupart ayant disparu en mer avant l'arrivée des sauveteurs[1] - [6] - [5].

Le commandant Zamboni a reçu à titre posthume la médaille d'or de la valeur militaire[8].

Commandement

Commandants

Notes et références

  1. Microstorie.
  2. Giorgerini p. 532.
  3. Giorgerini p. 544 et suivantes.
  4. Allied Warships of WWII - Submarine HMS Splendid - uboat.net.
  5. Gianni Rocca, Fucilate gli ammiragli. La tragedia della Marina italiana nella seconda guerra mondiale, Mondadori, 1987, pp. 273-274, (ISBN 978-88-04-43392-7).
  6. Trentoincina.
  7. Favignana - Michele Gallitto
  8. Marina Militare.

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Aldo Fraccaroli, Italian Warships of World War II, Shepperton, UK, Ian Allan, 1968 (ISBN 0-7110-0002-6)
  • (en) Robert Gardiner et Roger Chesneau,Conway's All The World's Fighting Ships 1922–1946', London, Conway Maritime Press, 1980 (ISBN 0-85177-146-7)
  • (en) M. J. Whitley, Destroyers of World War 2: An International Encyclopedia, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, 1988 (ISBN 1-85409-521-8)

Liens externes

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