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Unryū

L'Unryū (雲龍, Dragon des nuages) est un porte-avions construit pour la Marine impériale japonaise durant la Seconde Guerre mondiale. Navire de tête de sa classe, il entre en service le ; le 19 décembre, l'Unryū est coulé par le sous-marin américain USS Redfish au large de Shanghai, emportant avec lui plus de 1 200 hommes.

Unryū (雲龍)
Photo en noir et blanc d'un porte-avions
L'Unryū le

Type Porte-avions
Classe Unryū
Histoire
A servi dans Marine impériale japonaise
Chantier naval Arsenal naval de Yokosuka
Quille posée [1]
Lancement
Armé
Statut Coulé le
Équipage
Équipage 1 595 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 227,40 m
Maître-bau 22 m
Tirant d'eau 7,85 m
Déplacement 17 150 t
À pleine charge 22 400 t
Propulsion 4 hélices
Turbines Kampon
8 chaudières Kampon
Puissance 152 000 ch
Vitesse 34 nœuds (63 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 06 × 2 canons de 127 mm
21 × 3 canons de 25 mm
Rayon d'action 8 000 milles marins (14 800 km) à 18 nœuds (33 km/h)
Aéronefs 65 avions
Pavillon Empire du Japon
Localisation
Coordonnées 29° 59′ 00″ nord, 124° 03′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : Chine
(Voir situation sur carte : Chine)
Unryū (雲龍)
Unryū (雲龍)

Conception

Le projet Unryū fait partie du programme de guerre 1941-42 et est basé sur les Sōryū et Hiryū. À la différence des unités de la classe Shōkaku, elles aussi basées sur le Sōryū, il est prévu que la classe Unryū ait un déplacement moins important afin d'être moins coûteux à la construction. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, ce projet retient ainsi l'attention du commandement japonais qui le trouve adéquat pour une production en série. Alors que deux navires étaient prévus à l'origine, ce sont finalement sept porte-avions (puis huit supplémentaires) qui sont commandés en 1942. En réalité sur ces 15 navires, seuls 6 sont mis en chantier, et 3 sont terminés[2].

L'Unryū respecte à la lettre le programme prévu au départ. Afin de compenser les dimensions de la superstructure, la coque est conçue de manière asymétrique : le côté bâbord est plus éloigné du centre du navire que du côté tribord. Le blindage est globalement le même que celui du Sōryū, et la protection sous-marine est améliorée grâce à une meilleure disposition des compartiments étanches et l'ajout de cloisons longitudinales de 50 mm ; le blindage des soutes à munition est aussi renforcé et les réservoirs à carburant aviation sont protégés par une couche de béton. Malgré tout, le porte-avions est peu protégé, résultat des contraintes dues au faible déplacement du navire[2]. Il dispose de 2 ascenseurs et d'un pont d'envol mesurant 216 m sur 27 m[1].

Les machines de l'Unryū, comme sur les Sōryū et Hiryū, sont les mêmes que celles du croiseur lourd Suzuya, contrairement à ses sister-ships Katsuragi et Aso qui, par manque de matériel, se verront affubler d'une paire de machines de destroyers. Ces deux navires auront ainsi une puissance réduite d'un tiers et une vitesse maximale inférieure de 2 nœuds (3,7 km/h).

À l'origine, il était prévu que les navires de la classe aient un armement commun de 51 canons de 25 mm réparties en 17 tourelles triples, mais ce n'est finalement pas le cas : l'Unryū est ainsi équipé de six tourelles doubles de canons de 127 mm et de 21 tourelles triples de canons de 25 mm[2].

Histoire

La construction de l'Unryū commence le à l'arsenal naval de Yokosuka ; lancé le , il est armé le [1]. Il rejoint l'Amagi dans la 3e Flotte. Le mois d'août est alors consacré à des essais en mer dans la baie de Tokyo. En septembre, le porte-avions rejoint ensuite Kure et commence à patrouiller dans la zone[3]. Il est brièvement le navire amiral de la « Force mobile », du au de cette année. La dissolution de cette flotte le marque le déclin du Service aérien de la Marine impériale japonaise, qui sera abandonné début 1945.

Le , l'Unryū appareille de Kure en direction de Manille, avec à son bord trente avions suicide Okha. Deux jours plus tard, alors qu'il est à 200 milles marins (370 km) au large de Shangaï, le porte-avions est attaqué par le sous-marin américain USS Redfish. Touché par deux torpilles, il coule rapidement, emportant avec lui plus de 1 200 hommes[4].

Notes et références

Bibliographie

  • (en) Robert Gardiner et Roger Chesneau, Conway's All the World's Fighting Ships (1922-1946), [détail de l’édition]
  • Jean Moulin, Les Porte-avions de la Seconde Guerre mondiale, Paris, Marines Éditions, coll. « en images », , 96 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-2-35743-034-1)

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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