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Tulum

Tulum (prononcĂ© en espagnol : [tuˈlum]; en maya yucatĂšque : Tulu'um) est un site archĂ©ologique d’une ancienne citĂ© maya. Il se situe dans la pĂ©ninsule du YucatĂĄn, dans le sud-est du Mexique (État du Quintana Roo), dans une rĂ©gion appelĂ©e la Riviera Maya, le long de la mer des CaraĂŻbes. Le site fait partie depuis 1981 du parc national Tulum.

Parc national Tulum
GĂ©ographie
Pays
État
Municipalité
Coordonnées
20° 12â€Č 57″ N, 87° 25â€Č 52″ O
Superficie
6,6 km2
Administration
Type
Catégorie UICN
WDPA
Création
Administration
Comisión Nacional de Áreas Naturales Protegidas (d)
Carte
Vue d'ensemble des ruines

Contexte historique du site

La cité cÎtiÚre de Tulum était une forteresse de commerçants alliée à la cité de Mayapan.

La fondation de la citĂ© semble remonter Ă  564 comme l’indiquent certaines inscriptions. La citĂ© maya de CobĂĄ, dont l’apogĂ©e se situe vers 650, utilisait le site de Tulum comme un important port de pĂȘche et peut-ĂȘtre aussi de commerce pour les Ă©changes vers d’autres citĂ©s de la rĂ©gion. Des artefacts en silex, des poteries de la pĂ©ninsule du Yucatan, des objets en obsidienne ou en jade du Guatemala et des grelots et anneaux en cuivre du plateau central mexicain, dĂ©montrent l’importance de ces Ă©changes. La structure 59 montre Ă©galement l’empreinte du style de l'Ă©poque classique maya.

Mais la majeure partie des vestiges dateⁿ de la période postclassique tardive, c'est-à-dire aprÚs 1200. Certaines fresques découvertes à l'intérieur des bùtiments laissent suggérer une influence mixtÚque.

De rĂ©centes analyses tendent Ă  dĂ©montrer que Tulum eut un rĂŽle majeur du XIIIe au XIVe siĂšcle. L’archĂ©ologue Ernesto Vargas a montrĂ© que la citĂ© se trouvait stratĂ©giquement placĂ©e entre les provinces (kuchkabaloob) de Cochuah et Cozumel, ce qui, si on ajoute son Ă©dification sur le point le plus Ă©levĂ© de la CĂŽte et son systĂšme de murailles dĂ©fensives, l’ont placĂ© dans un lieu inĂ©vitable pour n’importe quelle route commerciale et pour l’exploitation des importantes ressources maritimes de la rĂ©gion.

Comme le montrent les fresques peintes et certains bas-reliefs, Tulum semble avoir été un site majeur dédié au culte du Dieu Plongeur.

À partir de 1250 (Ă©poque postclassique tardive), Tulum va occuper un statut civique, administratif, religieux et rĂ©sidentiel, qui convertit la citĂ© en un point stratĂ©gique du commerce pĂ©ninsulaire jusqu'Ă  la conquĂȘte espagnole.

La cité était encore habitée par les populations mayas lors de l'arrivée des conquistadors espagnols mais elle fut abandonnée au cours du XVIe siÚcle. Jusqu'au début du XXe siÚcle, certains villageois des environs avaient l'habitude d'apporter des offrandes à Tulum mais les visites continues des touristes provoquÚrent la fin de cette pratique.

Histoire du site

Temple principal Le Castillo Ă  Tulum (Catherwood, 1844)

Cette citĂ© maya a Ă©tĂ© identifiĂ©e comme ayant eu pour nom originel ZamĂĄ, ce qui signifie « demain ». L'archĂ©ologue Samuel Kirkland Lothrop l'a surnommĂ©e en 1922 « la citĂ© de l'aube »[1]. Le nom viendrait du fait que la citĂ© Ă©tait Ă  la fois associĂ©e Ă  l'est qui, dans la symbolique maya, reprĂ©sente la renaissance et le solstice d'hiver[1]. Tulum est aussi un mot maya signifiant barriĂšre ou clĂŽture, ce qui se comprend aisĂ©ment puisque la citĂ© est entourĂ©e d’épaisses murailles protectrices[1].

Le premier Ă  identifier la citĂ© fut Juan Diaz, en 1518, qui appartenait Ă  l’expĂ©dition de Juan de Grijalva. Il la dĂ©crivit comme une citĂ© riche et magnifique Ă  l’image de SĂ©ville en Espagne[1]. À la fin du XVIe siĂšcle, les rĂ©fĂ©rences coloniales sur Tulum se perdirent et le site tomba dans l'abandon. Mais en 1841, les cĂ©lĂšbres explorateurs John Lloyd Stephens et Frederick Catherwood la redĂ©couvrirent et publiĂšrent en 1843 leurs rĂ©cits « Incidents of Travel in Yucatan », rĂ©cits et illustrations de la citĂ© ensevelie sous la jungle qui suscitĂšrent l'intĂ©rĂȘt d'explorateurs et d'archĂ©ologues de diffĂ©rents pays. En 1844, Catherwood publie « Views of Ancient Monuments Central America, Chiapas and Yucatan », qui contient des lithographies de Tulum dessinĂ©es dans les ruines en 1841 Ă  l'aide d'une camera lucida[1].

John Berhisel, un Mormon, lut le livre de Stephens et identifia Tulum comme la ville de la Désolation de la pensée mormone. Plusieurs expéditions mormones eurent lieu lors du siÚcle suivant afin de trouver cette ville[1].

Le a commencĂ© le Culto de la Cruz Parlante, culte de la croix parlante, lorsque JosĂ© Maria Barrera, aidĂ© du ventriloque maya Felipe Carrillo Puerto, a fait parler une croix en bois afin de galvaniser les rebelles mayas contre l'occupant espagnol[1]. À Tulum, la prĂȘtresse de ce culte Ă©tait Maria Uicab. En 1870, Uicab parvient Ă  transformer Tulum en centre d'opĂ©ration du culte, supplantant ainsi Chan Santa Cruz[1]. Lorsqu'un missionnaire espagnol arrive Ă  Tulum pour la contrĂŽler, elle ordonne sa mort, que sa chair soit retirĂ©e de ses os et qu'ils soient coulĂ©s dans le ciment[1]. Ric Hajovsky affirme avoir vu ces os lors des fouilles rĂ©alisĂ©es dans les annĂ©es 1970, squelette qui a depuis Ă©tĂ© retirĂ©[1].

En 1974 et 1975, le Centre Régional du sud-est de l'Institut National d'Anthropologie et d'Histoire (INAH) a commissionné un groupe d'archéologues et de restaurateurs afin d'effectuer des travaux spécialisés dans le périmÚtre de la muraille et dans les zones environnantes : levée topographique et consolidations.

De nos jours, des milliers de touristes viennent quotidiennement visiter les ruines dans le cadre d’excursions organisĂ©es par les hĂŽtels et voyagistes de la rĂ©gion. Tulum est le 3e site archĂ©ologique du Mexique en nombre de visites aprĂšs Teotihuacan et Chichen Itza et juste devant Monte AlbĂĄn.

Visite du site

Plage du site archéologique.

Le site de Tulum paraĂźt modeste et peu Ă©tendu (km le long de la cĂŽte), surtout si on le compare avec ceux de CobĂĄ ou de Chichen Itza, mais il est Ă©difiĂ© dans un site naturel exceptionnel, en bordure de la mer des CaraĂŻbes mexicaine aux couleurs turquoise et sur un promontoire rocheux qui met les bĂątiments particuliĂšrement en valeur. La plupart des monuments avaient des fonctions cĂ©rĂ©monielles. Des traces de peinture de couleur rouge peuvent ĂȘtre observĂ©es sur certains Ă©difices. Cela suggĂšre qu’ils Ă©taient peints durant la pĂ©riode maya.

Les traits distinctifs de Tulum sont les deux murailles, extérieure et intérieure. La muraille externe encercle trois cÎtés du secteur principal de l'antique cité. Elle comprend un espace rectangulaire d'environ 380 mÚtres, du nord au sud« , et » de 170 mÚtres d'est en ouest. Cette zone comprend la majeure partie de l'architecture monumentale : temples, autels, tombes et édifices d'une hiérarchie qui contrÎlait la société. Le reste de la société vivait en dehors de l'enceinte, dans une zone qui s'étendait sur 5 km au nord et au sud du site, le long de la cÎte[1].

Le groupe de constructions du centre de Tulum ou Enceinte Intérieure est conformé par la Muraille Intérieure dont les dimensions forment un rectangle d'environ 30 mÚtres sur 50. Les principaux édifices de ce secteur sont regroupés autour du patio délimité par la muraille.

La Grande Muraille

Elle a environ six mĂštres d'Ă©paisseur et quatre de hauteur. La muraille est composĂ©e d'une plate-forme et d'un parapet. Il y a aussi de petits gradins qui, de l'intĂ©rieur, permettent l'ascension Ă  la plate-forme. La muraille ceint le centre de la citĂ© des cĂŽtĂ©s ouest et nord-sud. Cinq entrĂ©es permettent l'accĂšs : une qui est presque au centre du pan occidental, deux sur la section nord et deux autres sur la section sud. Ces entrĂ©es forment toutes des passages voĂ»tĂ©s, illustrant la fameuse voĂ»te angulaire aussi dĂ©nommĂ©e « fausse voĂ»te ». Sur les angles nord-est et sud-ouest, on trouve des temples qui ressemblent Ă  de petites tours de garde et soulignent le caractĂšre dĂ©fensif de la grande construction. Le cĂŽtĂ© est se trouve en bordure de mer et profite d’une petite falaise naturelle protectrice.

La muraille remplissait donc deux fonctions : elle Ă©vitait l'assaut de groupes ennemis et dĂ©limitait l'espace rĂ©servĂ© aux activitĂ©s Ă  caractĂšre politico-administratif et religieux. À l’intĂ©rieur de la citĂ© apparaissent les traces d'une seconde muraille de protection.

L'enceinte intérieure

Elle est délimitée par les structures qui la forment et par une petite muraille qui n'a que trois accÚs. Deux sur le cÎté occidental et un sur le cÎté sud. Parmi les édifices qui appartiennent à cette enceinte, on distingue cinq types différents :

  • Les bases pyramidales formant un seul corps et possĂšdent un escalier d'accĂšs dĂ©limitĂ© par des arbalĂ©triers axĂ©s Ă  l'ouest, qui soutenaient un temple.
  • Les cinq temples ne possĂšdent qu'un couloir mais le temple qui couronne le Castillo en a deux.
  • Les deux autels sont de petites structures.
  • Les piĂšces de l'enceinte intĂ©rieure prĂ©sentent trois variantes : celle de la structure 9 n'a qu'un couloir, les piĂšces 3 et 10 ne possĂšdent qu'une seule piĂšce mais elles ont des portiques intĂ©rieurs qui soutiennent le toit.
  • Les plates-formes sont pourvues de gradins sur un de leurs cĂŽtĂ©s et ne montrent aucune trace de construction ajoutĂ©e au-dessus de l'Ă©difice originel.

Castillo

Le Castillo.

C'est le bĂątiment le plus haut, le plus important et le plus impressionnant du site, que le conquistador Bernard Diaz dĂ©crivit comme une « Tour » ; on le remarque aussi par sa situation et la façade singuliĂšre du temple supĂ©rieur. La façade principale surplombe le cĂŽtĂ© et de l'enceinte interne, tandis que le mur postĂ©rieur s'Ă©lĂšve majestueusement sur le bord de la falaise des CaraĂŻbes. Celui-ci possĂšde trois accĂšs dĂ©corĂ©s de colonnes serpentines, d’une reprĂ©sentation du Dieu plongeur et de deux mĂ©daillons zoomorphes aux angles.

L’aspect actuel du monument est le rĂ©sultat de plusieurs Ă©tapes distinctes de construction qui commencĂšrent avec un plus petit Ă©difice. Plus tard, il fut comblĂ©, afin de pouvoir supporter le poids de celui qui allait ĂȘtre construit au-dessus ; on y ajouta un mur de contention pour soutenir le poids du nouveau temple. La construction qui le surplombe comprend deux piĂšces couvertes par un toit voĂ»tĂ© et trois ouvertures d'accĂšs bordĂ©es de linteaux et soutenues par deux colonnes en forme de serpents.

La frise de la façade est formĂ©e par deux franges simples et trois niches ; on observe sur la partie centrale les restes d'une figure de stuc qui devait ĂȘtre peinte de plusieurs couleurs et qui reprĂ©sentait une figure qui semble descendre. Cela pourrait ĂȘtre une rĂ©fĂ©rence symbolique au soleil de l'ouest, Ă  la pluie ou aux abeilles. Pendant la derniĂšre Ă©tape, on construisit deux autels de chaque cĂŽtĂ© de l'escalier principal.

Devant, on remarque une plate-forme, peut-ĂȘtre destinĂ©e Ă  certaines danses ou processions et sur les cĂŽtĂ©s, d’autres bĂątiments complĂ©mentaires Ă  la structure d’ensemble et parmi lesquels il faut mentionner le Temple des SĂ©ries Initiales oĂč est inscrite la date la plus rĂ©cente du site.

Temple du Dieu descendant

Temple du Dieu du Vent

SituĂ© au nord du site et Ă  cĂŽtĂ© de l'enceinte intĂ©rieure, il se compose d’un petit soubassement sur lequel fut construit un temple ornĂ© de l’image du Dieu descendant, Ă©lĂ©ment principal de l’iconographie du site. La plate-forme, qui sert de base, possĂ©dait un toit plat. Elle ne comprend qu'une piĂšce. Sur son cĂŽtĂ© ouest, on trouve un petit escalier. Au fond du temple, il y a deux banquettes latĂ©rales et une fenĂȘtre Ă©troite.

La façade principale et les angles nord-est et sud-ouest Ă©taient ornĂ©s de peintures murales. Il est aujourd'hui difficile de reconnaĂźtre les motifs exposĂ©s par les anciens peintres mayas mais les spĂ©cialistes en la matiĂšre qui travaillĂšrent sur cet Ă©difice signalent qu'il existait des cadres formĂ©s de lignes entrelacĂ©es qui montraient des reprĂ©sentations de scĂšnes de caractĂšre religieux oĂč on pouvait aisĂ©ment reconnaĂźtre certaines divinitĂ©s et Ă©lĂ©ments d'importance mythique, comme des personnifications du dieu de la pluie, du dieu solaire, de la dĂ©esse lunaire, et des offrandes de copal, de plumes et d'Ă©pis de maĂŻs.

L'intérieur du mur de ce temple était polychrome ; on y voyait les figures de diverses divinités en attitude d'offrande, encadrées par une frange qui symbolise le ciel nocturne et les représentations de l'astre-roi, de plusieurs autres étoiles et de serpents stylisés.

Chaussée principale

C’est une vĂ©ritable rue bordĂ©e de divers Ă©difices rĂ©sidentiels. Le plus important d’entre eux est le Temple des fresques.

Temple des fresques

Temple des fresques.

Il se trouve presque au centre de la citĂ© ; c'est le plus intĂ©ressant et le mieux conservĂ©. À l'origine il s’agit d’une construction accompagnant une habitation entourĂ©e par un portique sur trois cĂŽtĂ©s. Comme d'autres, cet Ă©difice est en rĂ©alitĂ© le rĂ©sultat de plusieurs superpositions. La chambre intĂ©rieure est le temple le plus ancien ; elle a gardĂ© une grande partie de sa dĂ©coration originale. Les fresques conservĂ©es sur ses murs dĂ©peignent, selon l’archĂ©ologue Arthur Miller, une sĂ©rie d’ĂȘtres surnaturels vivant dans l’inframonde (Xibalba) et qui, durant quelques instants, apparaissent entre l’obscuritĂ© et la lumiĂšre. Ces fresques constituent l’un des tĂ©moignages picturaux les plus importants de la pĂ©riode maya avec ceux de Bonampak et San Bartolo. Les peintures murales ont Ă©tĂ© protĂ©gĂ©es par la galerie superposĂ©e et aussi par les travaux de conservation et de restauration qui y ont Ă©tĂ© effectuĂ©s.

La façade arbore une double moulure et une niche au-dessus de l'entrée. Les moulures sont ornées de rosaces, de figures humaines et de spirales entrelacées. La deuxiÚme construction était aussi décorée de figures polychromes en stuc.

La richesse décorative dont les artisans dotÚrent le Temple des Fresques apparaßt clairement dans les angles nord-est et sud-ouest, ornés de gravures et de sculptures remarquables. Dans chacun des angles, on peut voir un énorme mascaron de stuc qui était peint de couleurs variées. D'aprÚs ses traits et éléments, on peut affirmer qu'il s'agit d'un dieu ancien. Certains pensent qu'il s'agit du dieu « Itzamna » qui signifie « Rosée du ciel ». Selon la mythologie maya, il est donneur de vie et créateur de toutes choses. D'autres l'associent à Kukulkån, le dieu serpent à plumes des Mayas.

La façade présente des traits caractéristiques de Tulum : deux moulures simples qui forment une frise et la niche au-dessus de l'entrée.

La partie basse et le premier Ă©tage du Temple des fresques Ă©taient dĂ©corĂ©s Ă  l'extĂ©rieur et Ă  l'intĂ©rieur de peintures murales. La couleur prĂ©dominante des muraux intĂ©rieurs Ă©tait le bleu foncĂ© et le blanc. C'est dans ces tonalitĂ©s qu'apparaissaient divinitĂ©s et serpents entrelacĂ©s ; il y avait aussi des scĂšnes abondantes d'offrandes de fleurs, de fruits et d'Ă©pis de maĂŻs, offrandes associĂ©es au culte des ĂȘtres surnaturels qui - selon la croyance - favorisaient l'agriculture et la croissance de la vĂ©gĂ©tation.

Maison du Halach Uinic

Maison du Halach Uinic

Ce nom signifie « maison du grand seigneur » ; située au nord de la structure 24, elle est séparée par un patio qui constitue une petite plate-forme qui originellement présentait quatre accÚs. Le plus important se trouve sur le cÎté ouest et communique avec la rue principale de Tulum.

La façade principale présente un portique avec six entrées formées par quatre colonnes et un pilastre. L'édifice présente au total 13 entrées. Il est le plus large de Tulum et fut édifié sans l'aide de colonnes intérieures. Il est fort propbable que la façade principale ait été ornée de figures de stuc abritées par de petites niches individuelles. Il ne reste aujourd'hui qu'une seule de ces sculptures au-dessus de l'entrée centrale intérieure, laquelle communique avec le sanctuaire. Il s'agit toujours de la divinité prépondérante à Tulum : le Dieu Descendant. Il conserve ici les détails de la tenue du personnage et des restes de couleurs de son aspect originel.

Maison des colonnes

C'est un Ă©difice en forme de L bĂąti sur une large base constituant une grande entrĂ©e principale avec quatre colonnes : il est probable que l'aile ouest ait Ă©tĂ© ajoutĂ©e plus tard. L'espace intĂ©rieur est assez ample ; il Ă©tait couvert par un toit plat. On observe de petites fenĂȘtres conservant encore les anneaux qui, un jour, soutinrent des rideaux, dĂ©tails assez frĂ©quent dans les constructions mayas.

L'entrĂ©e principale, localisĂ©e au sud, est aussi grande ; elle est formĂ©e par quatre colonnes qui soutenaient le toit d'une grande salle et de cinq fenĂȘtres. La piĂšce intĂ©rieure, allongĂ©e, possĂ©dait aussi, au centre, un petit autel, un sanctuaire couvert dont le mur intĂ©rieur se projette en dehors du plan de la façade nord. L'aile ouest a des gradins et possĂšde ses propres entrĂ©es.

Maison du cénote

Les cĂ©notes sont des puits d’eau douce naturels, rĂ©surgence des nappes phrĂ©atiques de la pĂ©ninsule du Yucatan. Pour les Mayas, ces sites Ă©taient sacrĂ©s car non seulement ils apportaient une source de vie indispensable, l’eau, mais ils Ă©taient aussi des portes d’entrĂ©e vers Xibalba (l’inframonde). Tulum possĂšde, au nord du site, un cĂ©note qui a Ă©tĂ© protĂ©gĂ© par un ensemble de constructions accolĂ© Ă  la muraille dĂ©fensive.

Ce cĂ©note se situe prĂšs de l'entrĂ©e nord-est de la Grande Muraille. Cette cavitĂ© naturelle s'est formĂ©e par la dissolution de la roche calcaire oĂč l'eau s'accumule en pĂ©riode de pluies. Actuellement, l'eau contenue est sale et saumĂątre Ă  cause des excrĂ©tments de chauve-souris qui habitent Ă  l'intĂ©rieur des grottes.

La maison du cĂ©note, construite sur le toit du cĂ©note, confirme deux pĂ©riodes diffĂ©rentes de construction. Durant la premiĂšre phase constructive, on Ă©difia une maison de deux piĂšces. Plus tard, dans l'angle sud-ouest, on y ajouta une autre petite piĂšce oĂč l'on accĂ©dait par un escalier et qui se trouve au sud. Un autre escalier descendant jusqu'au bord de l'eau bordait l'entrĂ©e du cĂ©note.

Actuellement, la maison du cénote est constituée par quatre couloirs. Celui qui est tourné vers l'ouest présente un portique formé par deux colonnes et deux banquettes intérieures. Le couloir ouest abrite un sanctuaire. La piÚce centrale permet la communication entre les entrées de l'édifice et l'habitation sud-ouest, laquelle a un accÚs du cÎté du cénote. On trouva des tombes dans ces édifices, les os de plusieurs individus y reposaient ; il s'agissait probablement de cryptes de familles.

Maison du Chultun

SituĂ©e face au Temple des fresques, elle est dressĂ©e sur une colonne flanquĂ©e de perrons Ă  l'est et au nord. Cette construction fut certainement le logement d'un fonctionnaire important. Elle comprend un portique dont l'entrĂ©e est pourvue de deux colonnes et d'un long et large couloir au centre duquel se trouve un petit sanctuaire. Sur le cĂŽtĂ© nord de l'Ă©difice, on note l'ajout d'un autre couloir. Ces deux piĂšces possĂšdent aussi une petite entrĂ©e qui permet d'accĂ©der Ă  la chambre sans passer par le portique. Il y a un peu plus de trente ans, la façade principale existait encore puis la poutre de bois qui la soutenait cĂ©da et la partie centrale s'effondra. Au-dessus de cette entrĂ©e, il y avait une statue de stuc qui reprĂ©sentait la tĂȘte d'un personnage maya.

Le nom de cet édifice est dû au Chultun, conservé dans l'angle sud-ouest ; il s'agit d'une excavation aménagée pour stocker de l'eau de pluie. Les explorations ont révélé qu'il pouvait servir à accumuler de l'eau mais aussi, le grain de récoltes. Lorsqu'ils se détérioraient, ils servaient pour des enterrements humains ou bien pour y réunir les ordures ménagÚres.

Autres monuments

Ensemble de Kukulcån Situé juste au nord du Castillo, il comprend diverses structures mineures, dont la plus notable est le Temple du vent. Il fut appelé ainsi en raison de son soubassement arrondi traditionnellement rattaché à Kukulcån, Dieu des vents ou à Ehécatl (Dieu aztÚque du vent). Il s'agit d'un sanctuaire construit sur une élévation naturelle.

StĂšle 1 StĂšle maya traditionnelle portant des inscriptions dont une date correspondant Ă  l’annĂ©e 564 ap. J.-C..

Structure 59 Monument comportant des éléments stylistiques caractéristiques de la période maya du Classique ancien (400 à 500 ap. J.-C.).

Plage On observera la petite baie qui permettait facilement d’accĂ©der Ă  la mer pour tous les bateaux destinĂ©s Ă  la pĂȘche et au commerce.

Dans la culture populaire

Bibliographie

  • Vogel Susana, Guide of Tulum, History,Art and Monuments, Ediciones Monclem, 1995, (ISBN 968-6434-29-1)
  • Tulum guide 2 en 1, Edition Dante, 2008.

Autres lectures

  • Catherwood, FrĂ©dĂ©ric, Un monde perdu et retrouvĂ©: Les citĂ©s Mayas, BibliothĂšque de l'Image, 1993 (ISBN 978-2-909808-02-4)

Références

  1. Ric Hajovsky, The Bizarre Events, Weird Connections, Wacky Theories, & Offbeat Characters of Tulum : Everything you need to know before you go to the ruins, - or - What you wish you read before you went!,

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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