Dieu descendant
Le dieu descendant est une divinité mésoaméricaine. C'est l'interprétation qui a été faite par l'archéologue Alberto Ruz Lhuillier[1] - [2], et qui a été communément reprise par les mésoaméricanistes, de personnages aux traits humains représentés le corps à la verticale vers le bas.
Caractéristiques
Les jambes sont représentées au-dessus de la tête, écartées et pliées, avec les pieds fléchis plante vers le ciel, tandis que la tête est cambrée de sorte que le visage est de face, à l'horizontale, et les bras sont écartés à l'horizontale, tendus ou fléchis à la hauteur du visage.
On trouve des éléments symboliques des oiseaux, tels que des ailes, des plumes ou un nez aquilin, ou encore symboliques des abeilles, comme des espèces d'antennes[3]. C'est pourquoi on appelle ces personnages également des « hommes-oiseaux »[4].
Représentations
On trouve ces représentations dans plusieurs aires culturelles de Mésoamérique, en particulier au sud de Veracruz et au Yucatán[4]. On peut notamment citer les exemples de deux bas-relief en stuc, à Tulum, au-dessus de l'entrée du temple du dieu descendant et de celle du temple des fresques, d'un bas-relief en stuc au-dessus de l'entrée du temple de la pyramide Nohochmul de Cobá[5], une céramique polychrome de Dzibanché et le folio 58 du Codex de Dresde[1].
- Bas-relief en stuc du temple des fresques de Tulum.
- Bas-relief en stuc du temple de la pyramide Nohoch Mul de Cobá.
- Au bas du folio 58 du Codex de Dresde, se trouve, au centre, une représentation d'un personnage identifié comme le dieu descendant.
Interprétations
En général, on associe ces personnages à d'anciens cultes de la fertilité et au rituel des voladores[4]. Diverses hypothèses ont été émises sur ce qu'ils symbolisent : le soleil couchant[6], la pluie, l'éclair, les abeilles (et leur dieu Ah Mucencab)[7], l'âme des guerriers morts ou encore les sacrifiés[4]. La position du personnage pourrait suggérer une divinité, quelle que soit son identité exacte par ailleurs, venant sur terre pour recevoir des offrandes[8].
Notes et références
- Luis A. Martos, Tulum, Historia, Arte y Monumentos, CONACULTA-INAH, 2009, selon le site pueblosoriginarios.com.
- (es) « El culto al Dios Descendente », Diario de Yucatán, numéro spécial El misterio de Tulum.
- John Eric Sidney Thompson, Historia y religión de los mayas, Siglo XXI, 1997, p.376.
- Panneau explicatif El Dios Descendente, exposé au musée national d'anthropologie de Mexico.
- Beatriz de la Fuente, La pintura mural prehispánica en México. Área Maya, vol. 3, UNAM, Instituto de Investigaciones Estéticas, 2001, p.78
- Raúl Pérez López-Portillo, Los Mayas: historia de un pueblo indómito, Silex Ediciones, 2007, p.162
- José Antonio García, Prevalencia de varroasis en apiarios del estado de Michoacán, p.4.
- Claude-François Baudez, Une histoire de la religion des Mayas, Albin Michel, 2002, p. 456