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Tsui Hark

Tsui Hark (en chinois : 徐克), né le sous le nom de Tsui Man-kong, est un réalisateur, producteur, scénariste et acteur hongkongais considéré comme une figure prédominante de la Nouvelle Vague hongkongaise.

Biographie

Débuts

Né au Viêt Nam, il étudie à Hong Kong, puis part aux États-Unis, au Texas dans les années 1970 pour étudier le cinéma à la Southern Methodist University. Il participe d'abord à des documentaires[1] puis revient à Hong Kong en 1977.

Il tourne d'abord des séries pour la télévision avant de passer au cinéma en 1979 avec The Butterfly Murders (un film de sabre, le wu xia pian, très populaire dans le monde chinois), puis deux autres films : Histoire de cannibales et L'Enfer des armes. Ceux-ci, extrêmement agressifs et provocateurs, sont rejetés par le public. En 1981, il entre à la Cinema City du producteur Karl Maka pour tourner des films plus conventionnels mais qui auront un meilleur succès auprès du public.

Films de combats

En 1983, Zu, les guerriers de la montagne magique est le film qui marque le tournant de sa carrière. Il marque également le renouveau du film de combat hong-kongais avec des combats spectaculaires, des experts en arts martiaux qui volent... Il essaie d'apporter des effets spéciaux qui tiennent la route comme dans les films occidentaux, mais le film, sorti trop tôt à son goût, ne va pas avoir un succès public. Il retourne donc au cinéma commercial.

Pour avoir son indépendance, il fonde sa propre maison de production, Film Workshop, en 1984. Il tourne de nouvelles œuvres importantes : Shanghai Blues et Peking Opera Blues. Il déborde d'idées et cherche notamment à remettre au goût du jour la culture chinoise. En tant que producteur, il s'attaque au polar avec Le Syndicat du crime en 1986, au film en costumes avec Histoire de fantômes chinois en 1987, au film de sabre avec Swordsman en 1990. Comme réalisateur, il renouvelle le film de kung-fu avec Il était une fois en Chine en 1991.

Il crée sa propre société d'effets spéciaux, Cinefex. Il s'entoure de gens talentueux : les réalisateurs John Woo (avec qui il se brouille en 1990), Ching Siu-tung, Yuen Woo-ping, Kirk Wong, Ringo Lam, les acteurs Chow Yun-fat, Leslie Cheung, Joey Wong ou Zhao Wen-zhou, sans oublier Jet Li (qui se brouillera aussi momentanément avec lui après Il était une fois en Chine 3 : Le Tournoi du Lion) et Brigitte Lin.

Au milieu des années 1990, la crise du cinéma n'a pas épargné Hong Kong et la Film Workshop. Tsui Hark s'est recentré sur ses propres réalisations. Il signe alors quelques-unes de ses œuvres majeures : Green Snake (1993) d'après la Légende du serpent blanc, The Lovers (1994) d'après la légende des amants papillons et The Blade (1995), remake plus ou moins avoué du classique de Chang Cheh pour la Shaw Brothers : La Rage du tigre, qui sera un échec commercial bien que le film deviendra culte des années plus tard. Il décide de tenter sa chance à Hollywood pour deux films mineurs : Double Team et Piège à Hong Kong avec Jean-Claude Van Damme. Il ne s'est pas fait aux méthodes américaines et est donc revenu à Hong Kong où il réalise une nouvelle œuvre majeure, Time and Tide.

Tsui Hark a également collaboré à la réalisation d'un film d'animation : Histoire de fantômes chinois: The Tsui Hark Animation, dirigé par Andrew Cheng.

Années 2000 et 2010

Par la suite, il poursuit ses films liés à la culture chinoise en retournant une nouvelle version de Zu en 2001, La Légende de Zu, un film contenant une débauche d'effets spéciaux. En 2005, il adapte la nouvelle Seven Swordsmen from Mountain Tian, de Liang Yusheng avec Seven Swords.

En 2007, il réalise la première partie de Triangle; les deux autres parties étant réalisés par Ringo Lam et Johnnie To.

C'est en 2010 qu'il lance une série de films mêlant enquêtes policières, cadre historique et légendes chinoises : Détective Dee. Le premier opus, Detective Dee : le mystère de la flamme fantôme, sort en 2010[2]. Il est suivi en 2013 de La Légende du dragon des mers[3] et enfin en 2018 avec La Légende des rois célestes[4].

Il poursuit la réalisation de films sur fond d'histoire avec par exemple La Bataille de la Montagne du Tigre, sorti en 2014 et adapté du roman Tracks in the Snowy Forest de Qu Bo publié en 1957[5].

Filmographie

Réalisateur

Acteur

Producteur

Empreintes sur l'avenue des Stars à Hong Kong

Récompenses

Notes et références

  1. Adrien Gombeaud, Dictionnaire du Cinéma Asiatique, Paris, nouveau monde, , 640 p. (ISBN 978-2-84736-359-3), p. 542
  2. Jacques Mandelbaum, « Detective Dee : poursuite infernale dans le labyrinthe impérial », Le Monde, (ISSN 0395-2037, lire en ligne)
  3. Jean-François Rauger, « « Détective Dee II. La Légende du dragon des mers » : le détective Dee reprend du service et terrasse en 3D le monstre marin », Le Monde, (ISSN 0395-2037, lire en ligne)
  4. Jean-François Rauger, « « Detective Dee 3 : la légende des rois célestes », la féerie du complot », Le Monde, Paris, (ISSN 0395-2037, OCLC 1758539, lire en ligne)
  5. Marie Soyeux, « « La bataille de la montagne du tigre » : l’avalanche Tsui Hark », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne)

Annexes

Bibliographie

  • (en) Lisa Morton, The Cinema of Tsui Hark, McFarland & Co Inc, 2001, (ISBN 978-0786409907).
  • (en) Andrew Schroeder, Tsui Hark's Zu: Warriors from the Magic Mountain, Hong Kong University Press, 2004, (ISBN 978-9622096516).

Liens externes

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