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Trioxyde d'antimoine

Le trioxyde d’antimoine, également appelé trioxyde de diantimoine ou oxyde d’antimoine(III), est un composé inorganique de formule Sb2O3. Il s’agit d’un oxyde d'antimoine se présentant au laboratoire sous la forme d’une poudre blanche, sa forme minérale étant la sénarmontite (cristaux cubiques incolores) ou la valentinite (cristaux orthorhombiques blancs).

Trioxyde d'antimoine
Image illustrative de l’article Trioxyde d'antimoine
Image illustrative de l’article Trioxyde d'antimoine
Identification
Synonymes

anhydride antimonieux,
antimoine trioxyde,
diantimoine trioxyde,
oxyde antimonieux,
sesquioxyde d'antimoine[1]

No CAS 1309-64-4
No ECHA 100.013.796
No CE 215-175-0
No RTECS CC5650000
SMILES
InChI
Apparence solide blanc
Propriétés chimiques
Formule O3Sb2Sb2O3
Masse molaire[2] 291,518 ± 0,003 g/mol
O 16,46 %, Sb 83,54 %,
pKa ampholyte[3]
Propriétés physiques
T° fusion 656 °C (en l’absence de dioxygène)[3]
T° Ă©bullition 1 425 °C[3]
Solubilité 14 mg·l-1 (eau, 30 °C)[1]
Masse volumique 5,2 g·cm-3 (sénarmontite)[3],
5,67 g·cm-3 (valentinite)[3]
Pression de vapeur saturante 1 mmHg à 574 °C[3]
Cristallographie
Système cristallin cubique,
orthorhombique
Propriétés optiques
Indice de réfraction 2,087 (sénarmontite)[3],
2,18, 2,35 et 2,35 (valentinite)[3]
Précautions
SGH
H351, P202, P281, P308+P313 et P405
NFPA 704

Symbole NFPA 704.

Directive 67/548/EEC
Nocif
Xn


Classification du CIRC
Groupe 2B : peut-être cancérogène pour l’homme[3]
Écotoxicologie
DL50 >20 g·kg-1 (rat, oral)[1]
Composés apparentés
Autres composés

tétroxyde d'antimoine,
pentoxyde d'antimoine


Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

La sénarmontite, stable à température ordinaire, se transforme à 570 °C en valentinite, métastable en dessous de cette température[1].

Écotoxicologie

En 2022, alors que les mécanismes de toxicité aquatique du Sb sont encore très mal compris, celle de la toxicité moléculaire du Sb(III) l'est plus encore, mais fait l'objet de quelques études[4]

Utilisations

Il est utilisé comme agent de synergie avec des composés halogénés pour l'ignifugation[5] des polymères et textiles ; opacifiant pour verres, céramiques et émaux ; pigment pour peintures et catalyseur chimique[1].

Notes et références

  1. INRS, Trioxyde de diantimoine, FT no 198, 2000, consulté le 12 septembre 2012.
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. (en) Antimony trioxide, dans la base de données Hazardous Substances Data Bank, consulté le 12 septembre 2012.
  4. (en) Jihai Gu et Dongdong Lin, « Integrating transcriptome and physiological analysis to reveal the essential responses of Daphnia magna to antimony trioxide nanoparticle », sur Journal of Hazardous Materials, (ISSN 0304-3894, DOI 10.1016/j.jhazmat.2022.129303, consulté le ), p. 129303
  5. (en) « Flame retardant fact sheet: Antimony trioxide (Sb2O3) » [PDF], EFRA, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

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