Traité de Paix et d'Amitié entre l'Argentine et le Chili de 1984
Le traité de Paix et d'Amitié entre l'Argentine et le Chili (en espagnol : Tratado de Paz y Amistad de 1984 entre Chile y Argentina) a été signé au Vatican le .
Type de traité | Traité de Paix et d'Amitié |
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Langue | espagnol |
Ébauche | date d'ébauche |
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Signé |
Vatican |
Beige : droits de navigations accordés aux navires argentins.
Il met ainsi un terme au conflit du Beagle, rendu possible avec la défaite de l'Argentine dans la guerre des Malouines et la chute de la dictature militaire argentine en 1983.
Genèse du traité
Malgré la médiation du Vatican par l'envoyé du pape Jean-Paul II[1], le cardinal Antonio Samorè [2], les tensions ont continué jusqu'à la défaite argentine lors de la guerre des Malouines (1982), le Chili de Pinochet étant alors le seul État sud-américain à soutenir les Britanniques. L'aventure argentine conduit à la défaite de la junte militaire et à l'avènement d'un gouvernement démocratique en . le président argentin Raúl Alfonsín organise un référendum quant à l'adoption du traité, approuvé par 82 % des électeurs[3].
Ratification
Le traité est ratifié :
- le par la Chambre des députés de la Nation argentine ;
- le par le Congrès de la nation argentine ;
- le par le représentant intérimaire du président de l'Argentine, qui était à l'étranger ;
- le par la Junte de gouvernement du Chili (législature).
Le , il est signé par Augusto Pinochet et le , les ministres des Affaires étrangères des deux pays se sont échangé les documents originaux du traité.
Contenu du traité
Le traité contient un préambule, une définition de la frontière maritime, une législation complète sur la résolution des différends entre les deux pays, les droits de navigation (conférés en grande partie à l'Argentine) et une délimitation exacte de la frontière dans le détroit de Magellan. Les îles Lennox, Nueva et Picton sont attribuées au Chili.
Bien que le Chili et l'Argentine n'aient jamais été à proprement parler en état de guerre, ce traité a été nommé « traité de paix et d'amitié ». Par la suite, toutes les autres disputes territoriales entre les deux pays trouvèrent une solution négociée.
Notes et références
- Carl Bernstein, Marco Politi, Sa Sainteté Jean-Paul II, édition Plon, 1996, p. 170-171, (ISBN 2-259-18101-5).
- La médiation du Saint-Siège dans le différend entre l'Argentine et le Chili sur la zone australe : Alain Brouillet, Annuaire français de droit international, 1979, vol. 25, no 25, p. 47-73.
- (en) « Beagle Channel Treaty Approved in Argentina », The New York Times, 26 novembre 1984.