Accueil🇫🇷Chercher

Tourisme dans l'Ardèche

Le tourisme est une ressource majeure de l'Ardèche. Située dans le Sud-Est de la France, elle est l’un des huit départements de la région Rhône-Alpes, le Rhône lui servant de frontière naturelle sur 135 km. Entre Auvergne et Provence, l’Ardèche bénéficie d’influences continentales et méridionales, visibles dans son climat et sa végétation.

La rivière Ardèche
La rivière Ardèche

Les atouts touristiques de l'Ardèche

Les sites naturels

Le Pont d'Arc, entrée des Gorges
Le Pont d'Arc, porte d'entrée des Gorges.

Il s'agit de l'atout touristique majeur de l'Ardèche. Tout commence il y a plusieurs millions d’années : la rivière de l’Ardèche a creusé dans le calcaire, ouvrant un immense défilé et créant au fil du temps les Gorges de l'Ardèche, classées Réserve naturelle depuis 1980. La fameuse arche naturelle du Pont d'Arc, qui forme l'entrée des gorges, est une curiosité géologique qui sert de point de départ des randonnées en canoë-kayak. Il est en effet possible de descendre les gorges pour une mini-descente de 7 km, une descente complète à la journée ou en deux jours (avec bivouac sur le site. Attention : le bivouac sauvage est interdit). De nombreuses randonnées à pied sont également possibles.

L'Ours et le Lion
L'Ours et le Lion, dans le bois de PaĂŻolive.

Le bois de PaĂŻolive, souvent appelĂ© le « bois des fĂ©es », est une Ă©trange curiositĂ© naturelle du Sud Ardèche. Il s'agit d'un surprenant labyrinthe de 16 km2, regroupant chĂŞnes verts ou blancs, arbousiers mais surtout de roches pĂ©trifiĂ©es taillĂ©es par le vent, la pluie et le soleil formant d’inattendues sculptures naturelles. Plusieurs sentiers balisĂ©s parcourent ce Bois, comme celui de la Vierge, de la Corniche ou encore la Boucle du Randonneur, et l'on peut y croiser certaines sculptures minĂ©rales naturelles des plus surprenantes : l’oiseau et son nid, l’ours et le lion, l’élĂ©phant, ou encore la tortue.

  • Les sites volcaniques :

Il y a douze millions d’annĂ©es, l’Ardèche connaissait une activitĂ© gĂ©othermique extrĂŞmement Ă©levĂ©e. L'activitĂ© volcanique intense a ainsi façonnĂ© des paysages caractĂ©ristiques que l’on peut dĂ©couvrir aujourd’hui. Le mont Gerbier-de-Jonc en est une illustration : culminant Ă  1 551 m, il est caractĂ©ristique de cette nature Ă©ruptive, de la lave visqueuse transformĂ©e en dĂ´mes que les ardĂ©chois appellent « sucs ». Un peu plus loin, on peut trouver une sĂ©rie de ces dĂ´mes volcaniques offrant dans le Cirque des Boutières un paysage des plus Ă©tonnants, le plus Ă©levĂ© Ă©tant le Mont MĂ©zenc qui se dresse Ă  1 754 m. Cette nature volcanique s’exprime aussi sous forme de cascade, le Ray Pic. Elle jaillit au milieu des orgues basaltiques, bondissant sur une trentaine de mètres, c’est l’une des plus longues coulĂ©es de lave de France. Elle existe Ă©galement sous la forme d’un lac : le lac d’Issarlès lovĂ© dans un ancien cratère. Un peu plus loin, dans la rĂ©gion de Montpezat, les (jeunes) volcans d’Ardèche, âgĂ©s de 7 ou 8 millions d’annĂ©es, font jouer les grandes orgues, ces tuyaux de roche volcanique issus de coulĂ©es de lave refroidie.

Les villages de caractère

PerchĂ©s sur la montagne, blottis au creux d’une falaise, ou lovĂ©s au cĹ“ur d’une vallĂ©e, l'Ardèche possède 16 villages labellisĂ©s « Villages de Caractère », dont deux Ă©galement labellisĂ©s Plus Beaux Villages de France. Ce label vient en effet rĂ©compenser le patrimoine architectural et paysager remarquable de ces sites :

Riche d’une histoire de plus de 2000 ans, Désaignes a connu son apogée au Moyen Age grâce à ses artisans. Témoins de ce riche passé, le village conserve une forteresse du XIIe, des remparts, des maisons anciennes, ainsi qu’une église romane.

Petit bourg ardéchois pittoresque, situé au bord du Lignon, à une altitude de 420 mètres, Jaujac a su conserver et valoriser un profond caractère médiéval. Cette atmosphère est accentuée par les ruelles pavées, le château de Castrevieille, le château du Bruget. Mais ce village est aussi un site majeur du volcanisme ardéchois à travers ses coulées basaltiques

Le cœur historique du village abrite de belles demeures avec fenêtres à meneaux et le château de Blou dans lequel sont installées des artisans comme un peintre - verrier. Une randonnée pédestre s’impose jusqu’au Pont du Diable.

le Château de Desaignes
le Château de Désaignes.

Le Monde souterrain

Il y 100 millions d’années, l’Ardèche était constituée de hauts fonds marins entourant l’île qu’était le massif central. Au Quaternaire, il y a moins de 2 millions d’années, les eaux se sont infiltrées et ont formé des cavités souterraines. Aujourd’hui la région des Gorges de l’Ardèche est un des sites naturels d’Europe les plus riches en nombre et en diversité de grottes et avens[1]. Quelle différence entre grotte et aven ? L’entrée est verticale dans un aven et horizontale dans une grotte. 7 sites touristiques aménagés permettent d’approcher l’étrangeté du monde souterrain, chacun avec des particularités, des formations spécifiques, des couleurs et des mises en valeur différentes :

L'aven d'Orgnac
Salle supérieure de l'aven d'Orgnac en Ardèche

Quelques sites touristiques importants

  • Le Safari de Peaugres Depuis près d’un quart de siècle, 900 animaux appartenant Ă  120 espèces diffĂ©rentes ont Ă©lu domicile sur les 80 hectares que compte le safari de Peaugres. InstallĂ© dans son vĂ©hicule, vitres fermĂ©es oblige, le visiteur peut ainsi rendre visite aux lions, ours, bisons, hippos… puis aller se promener Ă  pied Ă  la rencontre des autres pensionnaires du parc tels que les girafes, otaries, serpents, singes, antilopes sans oublier les fauves.
  • Le Chemin de fer du Vivarais : ce chemin de fer est une histoire de passionnĂ©s, qui ont remis sur rails un petit train vapeur et rouvrent ainsi la ligne « Lamastre - Tournon » dans un dĂ©partement oĂą les trains ne circulent plus depuis 1968. Aujourd’hui, cette ligne permet au visiteur de voyager Ă  travers des sites prĂ©servĂ©s de la VallĂ©e du Doux et d'apprĂ©cier des panoramas inaccessibles par la route. Chaque annĂ©e, des animations permanentes autour de thèmes prĂ©cis sont proposĂ©es Ă  bord du train (programme Ă  consulter sur leur site).
  • Les Voies FerrĂ©es du Velay : de Dunières Ă  Saint-Agrève, entre Haute-Loire et Ardèche, Ă  bord d’un pittoresque train d’autrefois... Le train touristique des « Voies FerrĂ©es du Velay » chemine Ă  travers prairies et forĂŞts du plateau du Lignon, ouvrant des paysages tantĂ´t sur les Monts du Forez, tantĂ´t le MĂ©zenc et le Gerbier de Jonc.
  • Le Train touristique de l'Ardèche mĂ©ridionale : implantĂ©e Ă  VogĂĽĂ©, l'association Viaduc 07 permet de faire revivre un tronçon de ligne entre VogĂĽĂ© et Saint Jean le Centenier (ancienne ligne du Teil Ă  Alès par VogĂĽĂ©). Le trajet s'effectue Ă  bord d'un autorail « Picasso ». ArrivĂ©e Ă  Saint Jean le Centenier : dĂ©couverte de toute l'histoire ferroviaire du dĂ©partement ainsi que d’une maquette Ă©voquant ce lieu dans les annĂ©es 50.
  • Annonay, berceau de la montgolfière : Le , c'est dans ce village que les frères Montgolfier rĂ©ussissent Ă  faire dĂ©coller le premier ballon de l’histoire : une montgolfière. Chaque premier week-end de juin, une fĂŞte leur est dĂ©diĂ©e avec une reconstitution en habits d’époque et une montgolfière

Patrimoine gastronomique

Fromage de chèvre Picodon.

L'Ardèche possède d'un terroir riche en saveurs :

La saveur caractéristique du Picodon provient exclusivement du lait de chèvre entier. Autrefois, ces chèvres produisaient peu de lait en hiver. Alors les fermiers ont eu l'idée de le conserver sous la forme d'un fromage: Le Picodon. Pour lui apporter son goût unique, les chèvres se nourrissent essentiellement de fourrage ou de céréales produits sur place. Dès que le temps le permet, elles sortent pour pâturer pleinement au soleil. Symbole de toute une culture le Picodon est aujourd'hui le produit de la Drôme et de l'Ardèche par excellence[2].

Terroir d’exception, savoir-faire des hommes et traditions du massif du Mézenc ont permis aux éleveurs de solliciter une reconnaissance rare pour une production bovine : l’Appellation d’Origine Contrôlée, seules deux l’avaient obtenue jusqu’alors : le taureau de Camargue et le Maine-Anjou. Après une longue course débutée en 1995, la reconnaissance officielle est arrivée en 2006 avec l’obtention de l’AOC Fin gras du Mézenc. Véritable « haute-couture » de l’élevage bovin, Le Fin Gras assure une traçabilité totale du produit grâce à un suivi ADN. Chaque nouvelle bête se voit poser une boucle numérotée et prélever un échantillon d’ADN conservé dans une banque qui permet de réaliser des contrôles à chaque étape de son voyage[3].

La Castanéiculture (la culture de la châtaigne) a toujours représenté un patrimoine et une identité forte pour l’Ardèche, mais aujourd’hui, c’est surtout une réalité économique pour son agriculture et ses zones de pente. La Châtaigne d'Ardèche est en effet reconnue comme AOC depuis le , et ce pour cinq formes de conservation traditionnelle : les châtaignes sèches, les brises de châtaignes sèches, la farine de châtaignes, les châtaignes entières épluchées, la purée de châtaignes[4].

  • Pommes de terre ardĂ©choise :

C’est en 1540 qu’elle apparaît à Saint-Alban d’Ay, dans la région d’Annonay, ramenée puis plantée par un moine franciscain, du nom de Pierre SORNAS, venu se retirer dans la maison familiale après une grande partie de sa vie passée en Espagne. On l’appelait alors en patois "la(s) trifolà(s)". Le nom générique pour désigner la pomme de terre a été francisé au XVIIIe siècle en truffole qui désigne toujours aujourd'hui la plante (les triffoles) et une production de Truffole en marque déposée. Dès l’année 1600, Olivier de Serres, le père de l’agriculture moderne décrit déjà dans son ouvrage référence « Théâtre de l’Agriculture et Mesnage des champs » la pomme de terre du Vivarais qu'il désigne sous le nom de cartoufle mais "que d'aucuns appellent truffes".

Vins

L'Ardèche est aussi un terroir vinicole :

  • Les AOC CĂ´tes du RhĂ´ne Septentrionales et ses 4 grands crus: Ce vignoble s’enracine sur la rive droite du RhĂ´ne depuis des millĂ©naires. Cette vigne, juchĂ©e sur des coteaux parfois abrupts, offre un spectacle saisissant. De l’extrĂŞme nord du dĂ©partement jusqu’à hauteur de Saint-PĂ©ray s’étalent ces prestigieuses appellations, nĂ©es de l’intime alliance du fleuve et de la vigne... Les quatre grands crus sont : le Condrieu (blanc), le Cornas (rouge), le Saint-Joseph (rouge et blanc) et le Saint-PĂ©ray (vin blanc mousseux ou tranquille)[5]

Les vignobles s’étendent sur 4 communes du canton de Bourg-Saint-Andéol à l’extrême sud de l’Ardèche. Les sols arides et caillouteux offrent des vins reconnus par leur finesse et leur fruité. Les blancs possèdent des nuances florales qui accompagnent parfaitement les fromages de chèvre et les bleus, les rosés fruités se marient très bien avec les crudités ou les grillades. Quant aux rouges, ce sont des vins généreux qui se font volontiers complices des gibiers ou d’un navarin d’agneau. Leur qualité en constante progression en font des vins à suivre et à explorer[6].

Élaborés à partir de cépages « nobles », les Côtes du Vivarais sont cultivés sur le territoire de 14 communes en sud Ardèche. L’aire de production s’étend principalement du plateau calcaire des Gras de part et d’autre des somptueuses Gorges de l’Ardèche. La particularité de ce terroir rustique confère aux vins toute leur originalité et typicité. Ici la vigne côtoie les chênes truffiers, les cades et les micocouliers[6].

  • Vins de Pays des Coteaux de l’Ardèche

Issus de la géologie colorée du département, ils offrent aux connaisseurs une gamme étendue de vins authentiques et typés qui revendiquent leur terroir. Le viognier, cépage blanc cultivé dans la région de Valvignères donne une excellente « vendange d’octobre »[6].

L'activité touristique en chiffres

L'Ardèche possède (en 2007) un parc d’hébergements d’environ[7] 270 000 lits touristiques dont:

  • 107 000 lits marchands (hĂ´tels, campings, hĂ©bergements collectifs, gĂ®tes, chambres d’hĂ´tes)
  • 162 000 lits non marchands (rĂ©sidences secondaires)

La fréquentation globale est estimée à :

  • 16,6 millions de nuitĂ©es touristiques en 2007
  • une frĂ©quentation qui poursuit sa croissance (+1,0 % par rapport Ă  2006)

L'hébergement touristique

Tour d'horizon de l'hébergement touristique (2007[7])
SecteurÉquipementsLitsen %
HĂ©bergements non marchand32 351161 75561 %
HĂ©bergements marchands4 331105 23739 %
Total36 682266 992100,0 %

La fréquentation touristique

La saison touristique de l’Ardèche s’étend naturellement de Pâques à Toussaint. Ainsi, pas moins de 88 % de la fréquentation annuelle se déroule sur 7 mois de l’année, d’avril à octobre.

  • Le dĂ©but de saison (avril Ă  juin) : 23 % de la frĂ©quentation annuelle

Le printemps est marqué par plusieurs temps forts que constituent les vacances de printemps d’une part et plusieurs jours fériés qui, selon les années, occasionnent des « ponts » propices aux courts séjours.

  • La haute saison (juillet et aoĂ»t) : 53 % de la frĂ©quentation annuelle

La fréquentation estivale se concentre sur les deux dernières semaines de juillet et les trois premières semaines d’août (70 % des nuitées estivales sont réalisées entre le samedi 21/07 et le samedi 25/08). Dès le démarrage des vacances d’été, on assiste à une montée en puissance de la fréquentation touristique sur le département, laquelle atteint son apogée entre la première et la seconde semaine d’août. Sur les jours les plus fréquentés, on peut estimer à plus de 200 000 le nombre de touristes présents sur le territoire ardéchois. Passée la 3e semaine d’août, le territoire se vide progressivement, pour retrouver dès la rentrée scolaire, le niveau de fréquentation observé au printemps.

  • L’arrière saison (septembre-octobre) : 12 % de la frĂ©quentation annuelle

Finies l’agitation estivale et les grosses chaleurs, une autre clientèle prend la relève. Pour peu que la météo soit clémente, les week-ends occasionnent de nombreux courts séjours. En fin de période, les vacances de la Toussaint attirent à nouveau de nombreux touristes en Ardèche.

  • La pĂ©riode « hors saison » (de novembre Ă  mars) : 12 % de la frĂ©quentation annuelle

Passées les vacances de la Toussaint, la fréquentation touristique s’essouffle au fur et à mesure de l’avancement de l’automne et devient résiduelle à l’approche de l’hiver. Seules les vacances de Noël, favorables aux retrouvailles familiales et autres fêtes entre amis réussissent à générer, l’espace d’une quinzaine de jours une activité touristique.

Fréquentation annuelle en Ardèche,
en 2007 en nombre de nuitées[7]
MoisNombre de nuitées mensuellesFréquentation journalière moyennePic mensuel de fréquentation (jour)Nombre maximum de nuitées
Janvier272 2368 7821er34 637
FĂ©vrier483 76117 2771028 418
Mars308 0729 9381721 107
Avril1 065 85735 529872 714
Mai1 249 82940 3171871 831
Juin1 427 66747 5892376 978
Juillet3 644 610117 56828163 948
Août5 102 253164 58911212 092
Septembre1 274 37942 4791er99 577
Octobre757 14424 4243147 507
Novembre319 74710 658256 088
DĂ©cembre662 84321 3822464 917
Année16 568 39845 393

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • ...
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.