Thomas Stevens
Thomas Stevens, né le à Berkhamsted dans le Hertfordshire en Angleterre et mort le à Londres, est un aventurier et reporter de presse britannique. Il est le premier homme à avoir accompli un tour du monde à bicyclette.
Biographie
Jeunesse
Thomas Stevens naît le jour du réveillon de Noël de 1854 à Berkhamsted dans le Hertfordshire en Angleterre. Il est l'aîné d'une famille de six enfants[1]. À l'âge de quatorze ans, il est propulsé chef de famille, son père ayant quitté sa terre natale pour fonder une exploitation agricole aux États-Unis d'Amérique. Cinq ans plus tard, les Stevens s'installent dans la ferme bâtie par le père et le fils, près de Kansas City dans le Missouri[1]. Lassé des travaux fermiers, Thomas part explorer l'Ouest américain. Il devient mineur dans le Wyoming, puis reporter de presse[1]. Au début des années 1880, il renoue avec l'esprit d'aventure découvert dans les livres de son enfance et envisage d'entreprendre un tour du monde à bicyclette, sur les traces de Phileas Fogg, le héros d'un roman de Jules Verne. Il s'achète un grand-bi et se prépare pour relever le défi[2] - [3].
Tour du monde Ă bicyclette
Parti d'Oakland en Californie le , Thomas Stevens parvient à Chicago le . Le , il atteint la ville de Boston sur la côte est des États-Unis, après avoir parcouru 3 700 miles (environ 5 955 km) en plus d'une centaine de jours[4] - [3]. Grâce à l'aide financière d'un fabricant de cycles, Albert Pope (en), il poursuit son entreprise, quittant le sol américain à bicyclette pour Yokohama, au Japon, comme correspondant pour le magazine Outing[5]. Il entre dans la ville d'Istanbul, en Turquie, le [6], après avoir traversé l'Angleterre, l'Allemagne, l'Autriche, la Hongrie et la Bulgarie[7]. Son périple cycliste, long de 12 500 miles (environ 20 117 km), à travers treize pays et trois continents, se termine le , dans la ville portuaire de Yokohama, sur la côte est de l'île d'Honshū, au bord de l'océan Pacifique[8] - [3].
Fin de carrière
De retour à San Francisco en , Thomas Stevens s'installe comme journaliste et associé du magazine Outing[9] - [7]. En 1890, pour le compte du New York World, propriété de Joseph Pulitzer, il retrouve, en Afrique de l'Est, l'explorateur britannique, porté disparu, Henry Morton Stanley[10]. En 1895, il est de retour en Angleterre, où il fonde une famille et reprend la gérance d'un théâtre londonien[7]. Thomas Stevens meurt à Londres, le [7] - [11].
Ouvrages
- (en) Thomas Stevens, Around the world on a bicycle [« Autour du monde à bicyclette : de San Francisco à Téhéran »], vol. 1 : From San Francisco to Teheran, Londres, Sampson Low, Marston, Searle, & Rivington, , 572 p. (OCLC 680273238, lire en ligne).
- (en) Thomas Stevens, Around the world on a bicycle [« Autour du monde à bicyclette : de Téhéran à Yokohama »], vol. 2 : From Teheran to Yokohama, Londres, Sampson Low, Marston, Searle, & Rivington, , 500 p. (OCLC 680273238, lire en ligne).
Notes et références
- Jamieson 2015, p. 33.
- Jamieson 2015, p. 33-34.
- (en) Daniel Tatarsky, The splendid book of the bicycle : from Boneshakers to Bradley Wiggins [« Le grand livre de la bicyclette : du vélocipède à Bradley Wiggins »], Londres, Pavilion Books (en), , 260 p. (ISBN 978-1-911042-63-1, OCLC 971364215, lire en ligne), « Around the world on a bicycle: the extraordinary Thomas Stenvens ».
- Jamieson 2015, p. 34-36.
- Jamieson 2015, p. 36.
- Jamieson 2015, p. 39.
- (en) Hemel Today (en), « The Berkhamsted man who cycled around the world », sur www.hemeltoday.co.uk, (consulté le ).
- Jamieson 2015, p. 44.
- Jamieson 2015, p. 47.
- Jamieson 2015, p. 47-48.
- (en) Boban Docevski, « Thomas Stevens: The man who cycled the world on a penny-farthing bicycle » [« Thomas Stevens : l'homme qui a réalisé un tour du monde en grand-bi »], The Vintage News, (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Duncan R. Jamieson, The self-propelled voyager : how the cycle revolutionized travel [« Le voyageur auto-propulsé »], Lanham, Rowman & Littlefield, , 232 p. (ISBN 978-1-4422-5371-1 et 1442253711, OCLC 918145687, lire en ligne), « Thomas Stevens ».