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Thomas Heneage

Sir Thomas Heneage (1532 - ) est un homme politique anglais et un courtisan à la cour de Élisabeth Ire. Il est membre du Conseil privé de la reine.

Thomas Heneage
Biographie
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Formation
Activité
Père
Robert Heneage (d)
Mère
Lucy Buckton (d)
Conjoints
Mary Wriothesley, Countess of Southampton (en)
Anne Poyntz (d)
Enfant
Autres informations
Distinction

Biographie

Jeunesse

Heneage est né à Copt Hall, Epping dans le comté d'Essex, fils aîné de Robert Heneage, originaire de Lincoln, et de Lucy Buckton de Hemswell. Robert est auditeur du duché de Lancastre, arpenteur des bois de la reine au-delà du fleuve Trent[1] et membre de la Chambre privée du roi Henri VIII.

Études universitaires

Thomas Heneage entre à Queens' College de l'université de Cambridge à Pâques 1549 à l'âge de 17 ans, mais il n'obtient son Master of Arts qu'en 1564 à 32 ans, lors d'une visite de la reine à l'université. En 1565, il entre probablement à Gray's Inn [2].

Mariages et famille

Il se marie une première fois en 1554 avec Anne Poyntz, fille de sir Nicholas Poyntz d'Iron Acton dans le Gloucestershire et de Joan Berkeley. Ils n'ont qu'une seule fille, Élisabeth, née le , qui se marie en 1572 avec sir Moyle Finch. Après la mort d'Anne en 1593, il se remarie le avec Mary Browne, comtesse de Southampton. Ils n'ont pas d'enfant[3].

Carrière parlementaire

Il devient député de Stamford en 1553, de Boston de 1562 à 1563, du Lincolnshire en 1563, 1571 et de 1572 à 1576, et d'Essex de 1584 à 1587, de 1588 à 1589, et en 1593[2].

Favori de la reine

À la mort de son père le , il hérite de ses domaines en tant que fils aîné. La reine lui fait beaucoup confiance, et il est en si bonne grâce auprès d'elle qu'il excite la jalousie de Robert Dudley, comte de Leicester, le favori en titre. Elle fait à Heneage de nombreux cadeaux de grande valeur : des terres principalement dans l'Essex, la réversion du domaine de Copped Hall (en) en 1564, où il bâtit un vaste manoir, le manoir d'Epping en 1573, les manoirs de Bretts et de Westham-Burnels dans les environs de Londres en 1576, et, plus tard les manoirs de Ravenstone et de Stoke Goldington dans le Buckinghamshire, des terres dans le Northamptonshire vers 1588, et le manoir et l'hôpital de Horning dans le comté de Norfolk, qui appartenait anciennement au siège épiscopal de Norwich[4].

En 1566, il obtient la charge de receveur et de trésorier de la dîme sur les bénéfices de la manufacture de sel. Il est nommé Trésorier de la Chambre en 1570, et est fait chevalier à Windsor le [2].

Quand Leicester offense la reine en acceptant d'être le gouverneur des Pays-Bas en , Heneage est envoyé lui faire part du mécontentement de la reine. Il reçoit aussi pour instruction d'informer les États généraux du royaume des Pays-Bas qu'Élisabeth n'accepterait pas que Leicester conserve cette charge qu'ils lui avaient donnée. Au cours de la négociation, Heneage outrepasse quelque peu ses instructions en disant aux États généraux que la reine ne ferait pas la paix avec l'Espagne sans les consulter. Élisabeth n'apprécie pas du tout cet aveu, et elle lui écrit pour désavouer ses paroles. Finalement, en mai, il parvient à reconcilier les parties en conflit, et, à son retour en Angleterre, il est accueilli favorablement par la reine[4].

En , il succède à sir Christopher Hatton comme vice-Chamberlain de la maison royale, et devient un des conseillers privés de la reine la même année. Il est nommé trésorier-payeur des forces levées pour résister à l'Invincible Armada. Il est chancelier du duché de Lancastre de 1590 à sa mort en 1595 et grand intendant de Hull[4].

Mort

Il meurt le et est enterrĂ© Ă  la CathĂ©drale Saint-Paul de Londres[2]. Un monument ostentatoire avec des gisants de lui et de sa femme est Ă©rigĂ© au-dessus de sa tombe. Heneage a Ă©tĂ© l'ami de Francis Walsingham, le maĂ®tre-espion de la reine, de sir William Pickering, de sir Christopher Hatton, de sir Philip Sidney, qui lui lĂ©gua un bijou, et de Robert Dudley, comte de Leicester, qui lui laissa des bijoux et un plat d'une valeur de 40 ÂŁ, l'appelant dans son testament « mon bon vieil ami »[3].

Références

Bibliographie

  • (en) Sidney Lee, Dictionary of National Biography, vol. 25 (Harris – Henry I), Londres, The Macmillan Company, , 457 p. (OCLC 650275864) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (en) John Venn, Alumni Cantabrigienses, vol. 2 (Dabbs - Juxton), Cambridge, Cambridge University Press, , 491 p. (OCLC 174873165) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Liens externes

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