AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Thioacétal

Un thioacétal est l'analogue soufré d'un acétal : l'un des deux atomes d'oxygÚne de l'acétal est substitué par un atome de soufre[1]. Il est obtenu d'une maniÚre similaire à un acétal par réaction d'un thiol et d'un aldéhyde :

RSH + Râ€ČCHO ⟶ Râ€ČCH(OH)SR.

Les dithioacétals sont eux aussi des équivalents soufrés de l'acétal, mais dans leur cas, les deux atomes d'oxygÚne ont été substitués par des atomes de soufre. Ils sont préparés de maniÚre similaire :

RSH + Râ€ČCH(OH)SR ⟶ Râ€ČCH(SR)2 + H2O.

Ces réactions sont généralement catalysées par un acide de Lewis ou un acide de BrÞnsted.

  • Formule gĂ©nĂ©rale d'un thioacĂ©tal.
    Formule générale d'un thioacétal.
  • Formule gĂ©nĂ©rale d'un dithioacĂ©tal.
    Formule générale d'un dithioacétal.

Dans la représentation ci-dessus, on parle de dithioacétals symétriques lorsque R2 = R3, et de dithioacétals asymétriques dans le cas contraire.

Les dithioacétals obtenus à partir d'un aldéhyde et d'éthane-1,2-dithiol (en) HSCH2CH2SH ou de propane-1,3-dithiol (en) HSCH2CH2CH2SH sont particuliÚrement utiles en synthÚse organique[2] :

SynthÚse d'un dithioacétal à partit d'un acetaldéhyde et de propane-1,3-dithiol.

En effet, contrairement à l'atome de carbone portant la fonction aldéhyde qui est électrophile, le carbone fonctionnel des dérivés déprotonés des dithioacétals est nucléophile.

Râ€ČCHS2C2H4 + R2NLi ⟶ Râ€ČCLiS2C2H4 + R2NH.

L'inversion de polaritĂ© entre Râ€Č(H)CÎŽ+Oή– et Râ€ČCLi(SR)2 est appelĂ©e umpolung. On rĂ©alise couramment cette rĂ©action avec un 1,3-dithiane. L'intermĂ©diaire lithiĂ© peut ĂȘtre utilisĂ© pour diverses rĂ©actions nuclĂ©ophiles formant des liaisons chimiques avec hydrolyse du dithiocĂ©tal en carbonyle. Dans ce processus, appelĂ© rĂ©action de Corey-Seebach (en), les dithioacĂ©tals servent d'intermĂ©diaires dans la synthĂšse de cĂ©tones asymĂ©triques Ă  partir d'aldĂ©hydes.

Voir aussi

Notes et références

  1. (en) « thioacetals », IUPAC, Compendium of Chemical Terminology [« Gold Book »], Oxford, Blackwell Scientific Publications, 1997, version corrigée en ligne : (2019-), 2e éd. (ISBN 0-9678550-9-8)
  2. (en) P. StĂŒtz et P. A. Stadler, « 3‐Alkylated and 3‐Acylated Indoles from a Common Precursor: 3‐Benzylindole and 3‐Benzoylindole », Organic Syntheses, vol. 56,‎ , p. 8 (DOI 10.15227/orgsyn.056.0008, lire en ligne)
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.