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Théorie des deux nations

La thĂ©orie des deux nations (anglais : two-nation theory, ourdou : ŰŻÙˆ-قومی Ù†ŰžŰ±ÛŒÛ — Dƍ-qaumÄ« naáș“ariyah, devanagari : à€Šà„‹-à€•à€Œà„Œà€źà„€ à€šà€œà€Œà€°à€żà€Żà€Ÿ, bengali : àŠŠà§àŠŹàŠżàŠœàŠŸàŠ€àŠż àŠ€àŠ€à§àŠ€à§àŠŹ — Dijati totto) est l'idĂ©e que la principale identitĂ© et le facteur unificateur des musulmans du sous-continent indien est leur religion, plutĂŽt que leur langue, sans considĂ©ration pour des caractĂ©ristiques ethniques ou autre[1] - [2]. La thĂ©orie des deux nations fut un principe essentiel du Mouvement pour le Pakistan (dans la conception du Pakistan comme un État-nation musulman en Asie du Sud) et de la partition des Indes en 1947[3].

Une carte de l'empire britannique indien en 1909, montrant les religions dominantes de la population dans plusieurs districts.

L'idĂ©e que la religion est le facteur dĂ©terminant dans la dĂ©finition de la nationalitĂ© des musulmans indiens Ă©tait portĂ©e par Muhammad Ali Jinnah, qui en parla comme d'un rĂ©veil des musulmans pour la crĂ©ation du Pakistan[4]. C'est aussi une source d'inspiration pour plusieurs organisations nationalistes hindous, qui trouvĂšrent lĂ  des causes aussi variĂ©es que la redĂ©finition des musulmans indiens comme Ă©trangers non-indiens et citoyens de deuxiĂšme classe en Inde, l'expulsion de tous les musulmans de l'Inde, l'Ă©tablissement d'un État officiellement hindou en Inde, l'interdiction des conversions Ă  l'islam, et la promotion de la conversion ou reconversion des musulmans indiens Ă  l’hindouisme[5] - [6] - [7] - [8].

Il existe plusieurs interprĂ©tations de la thĂ©orie des deux nations, qui divergent sur la possibilitĂ© que les nations Ă©ventuelles puissent coexister sur un seul territoire ou non, et qui ont ainsi des implications radicalement diffĂ©rentes. L'une de ces interprĂ©tations rĂ©clame l'autonomie souveraine, y compris le droit de faire sĂ©cession, pour les zones Ă  majoritĂ© musulmane du sous-continent indien, mais sans aucun transfert de population (c'est-Ă -dire que les hindous et les musulmans continueraient Ă  vivre ensemble). Une autre interprĂ©tation soutient que les hindous et les musulmans constituent « deux modes de vie distincts et frĂ©quemment antagonistes, si bien qu'ils ne peuvent coexister en une mĂȘme nation. »[9] Dans cette version, un transfert de populations (c'est-Ă -dire le dĂ©placement total des hindous des zones Ă  majoritĂ© musulmane et le dĂ©placement total des musulmans des zones Ă  majoritĂ© hindoue) est une Ă©tape souhaitable en vue d'une sĂ©paration complĂšte de deux États incompatibles qui « ne peuvent coexister dans une relation harmonieuse »[10] - [11].

Deux conceptions s'opposaient Ă  cette thĂ©orie des deux nations. La premiĂšre se fondait sur l'idĂ©e d'une nation indienne une (en), dont les hindous et les musulmans seraient deux communautĂ©s interdĂ©pendantes[12]. C'est un principe fondateur de la RĂ©publique de l'Inde moderne et officiellement laĂŻque. MĂȘme aprĂšs la formation du Pakistan, les dĂ©bats sur la question de savoir si les musulmans et les hindous sont des nationalitĂ©s distinctes ou non se sont poursuivis dans le pays[13]. La deuxiĂšme conception dĂ©fendait l'idĂ©e que tant que les Indiens ne formeraient pas une seule nation, ni les musulmans ni les hindous du sous-continent n'en formeraient une, et que c'Ă©taient plutĂŽt les unitĂ©s rĂ©gionales relativement homogĂšnes du sous-continent qui constituaient les vĂ©ritables nations et mĂ©ritaient la souverainetĂ©. Ce point de vue a Ă©tĂ© soutenu par les groupes baloutches[14], sindis[15] et pachtounes[16] du Pakistan.

Histoire

Une carte de l'empire britannique indien en 1909, montrant le pourcentage d'hindous dans différents districts.

De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, le gouvernement soutenu par les Britanniques et les commentateurs ont veillĂ© « Ă  parler des Indiens comme du peuple de l'Inde et Ă  Ă©viter de parler d'une nation indienne[2]. Â» Cela Ă©tait citĂ© comme une des raisons clĂ©s du contrĂŽle britannique du pays : puisque les Indiens ne formaient pas une nation, ils n'Ă©taient pas capable d'autogouvernance nationale[17]. Tandis que certains leaders indiens insistaient sur le fait que les Indiens formaient une nation, d'autres convenaient que les Indiens n'avaient pas encore de nation, mais qu'il n'y avait « pas de raison pour lesquelles, avec le temps, ils ne viennent pas Ă  former une nation[2]. Â»

Des débats similaires sur l'identité nationale ont existé à l'intérieur de l'Inde aux niveaux linguistiques, régionaux et religieux. Tandis que certains supportaient l'idée que les musulmans indiens formaient une nation, d'autres maintenaient que non. Certains, comme Liaquat Ali Khan (plus tard Premier ministre du Pakistan) soutenaient que les musulmans indiens ne formaient pas encore une nation, mais pourraient se rassembler en une telle entité[2].

Selon les Études pakistanaises (en), Muhammad ibn al-Qasim est souvent citĂ© comme le premier Pakistanais[18]. alors que Prakash K. Singh considĂšre l'arrivĂ©e de Muhammad bin Qasim comme la premiĂšre Ă©tape vers la crĂ©ation du Pakistan[19]. Muhammad Ali Jinnah associa le dĂ©but du mouvement pour le Pakistan au moment oĂč le premier musulman marcha Ă  travers la « porte de l'islam Â» [le Sind][20].

DĂ©but de la prise de conscience et du mouvement identitaire musulmans (XIXe siĂšcle – annĂ©es 1940)

Le mouvement pour la prise de conscience et l'identitĂ© musulmanes commença avec le moderniste et rĂ©formateur Syed Ahmad Khan (1817–1898). De nombreux Pakistanais le considĂšrent comme l'architecte de la thĂ©orie des deux nations. Cependant, le chercheur Ziauddin Lahori, auteur de sept livres sur sir Syed, pense autrement. Selon lui, il est incorrect de dire que Syed Ahmad Khan proposa la thĂ©orie des deux nations[21].

Le philosophe poĂšte Muhammad Iqbal (1877–1938), (le « poĂšte de l'Orient Â»), fournit l'exposĂ© philosophique et l'avocat Muhammad Ali Jinnah (1871–1948) le traduisit en la rĂ©alitĂ© politique d'un État-nation[22]. L'allocution prĂ©sidentielle d'Iqbal Ă  la Ligue musulmane du est vue par certains comme le premier exposĂ© de la thĂ©orie des deux nations en soutien Ă  ce qui deviendrait par la suite le Pakistan[22].

Le savant Al-Biruni (973-1048) avait observé, au début du XIe siÚcle, que les hindous et les musulmans différaients sur tous les sujets et les usages[22]. Le , Jinnah fit un discours à Lahore qui était trÚs proche de la thÚse d'Al-Biruni par le thÚme et le ton. Jinnah déclara que les hindous et les musulmans appartenaient à deux philosophies religieuses, avec des pratiques sociales et une littérature différentes, sans mariages mixtes et basées sur des idées et des concepts opposés. Leur modÚles de vie et mode de vie étaient différents et malgré mille ans d'histoire, les relations entre hindous et musulmans ne pouvaient atteindre le niveau de la cordialité[22].

En 1948, Jinnah dit :

« L'islam nous a enseignĂ© ceci et je pense que vous conviendrez avec moi, quoi que vous soyez et oĂč que vous soyez, vous ĂȘtes un musulman. Vous appartenez Ă  une nation dĂ©sormais. Vous avez formĂ© un territoire, un vaste territoire, il est tout Ă  vous ; il n'appartient pas Ă  un pendjabi, ou Ă  un sindi, ou Ă  un pathan, ou Ă  un bengali. Il est tout Ă  vous. »

La Ligue musulmane, en cherchant Ă  reprĂ©senter les musulmans indiens, sentit que les musulmans du sous-continent formaient une nation distincte et sĂ©parĂ©e des hindous. Ils demandĂšrent d'abord des Ă©lections sĂ©parĂ©es, mais quand ils en vinrent Ă  la conclusion que les musulmans ne pourraient ĂȘtre en sĂ©curitĂ© dans une Inde gouvernĂ©e par les hindous, ils commencĂšrent Ă  demander un État sĂ©parĂ©. La SociĂ©tĂ© des nations demanda l'auto-dĂ©termination pour les zones Ă  majoritĂ© musulmane sous la forme d'une État souverain reconnaissant des droits Ă©gaux et la protection aux minoritĂ©s dans ces rĂ©gions musulmanes[22].

SynthÚse du changement politique indien dans la seconde moitié du XVIIIe siÚcle.

Caractéristiques de la théorie

La thĂ©orie considĂ©rait que l'Inde n'Ă©tait pas une nation. Elle admettait Ă©galement qu'Indiens hindous et Indiens musulmans formaient chacun une nation, en dĂ©pit d'une grande variĂ©tĂ© de langues, cultures et ethnies au sein de chacun de ces groupes[23]. Afin de contrer les critiques qui disaient qu'une communautĂ© d'ethnies et de langues radicalement variĂ©es qui Ă©taient territorialement entremĂȘlĂ©e avec d'autres communautĂ©s ne pourrait pas former une nation, la thĂ©orie rĂ©pondait que le concept de nation en Orient Ă©tait diffĂ©rent de celui en usage en Occident. En Orient, la religion Ă©tait « un ordre social complet qui affecte toutes les activitĂ©s de la vie » et « lĂ  oĂč l'allĂ©geance du peuple se divise sur la base de la religion, l'idĂ©e d'un nationalisme territorial n'a jamais rĂ©ussi. »[24] - [25]

Elle soutient que « le musulman d'un pays a bien plus de sympathie pour un musulman vivant dans un autre pays que pour un non-musulman vivant dans le mĂȘme pays. »[24] Ainsi, « la conception des musulmans indiens comme une nation peut ne pas ĂȘtre ethniquement correcte, mais elle l'est socialement. »[25]

Muhammad Iqbal avait aussi militĂ© pour la notion d'une nationalitĂ© pan-islamique (voir : Oumma) et fermement condamnĂ© le concept d'une nation territoriale comme anti-islamique : « In tāzah xudā'ƍⁿ mēⁿ, baáč™Ä sab sē; waáč­an hai: Jƍ pairahan is kā hai; woh maáș•hab kā, kafan hai... (De tous ces nouveaux [faux] dieux, le plus grand est la mĂšre-patrie (waáč­an) : sa parure est [en rĂ©alitĂ©] le linceul de la religion...) »[26] Il avait prescrit la dissolution des nationalitĂ©s en une sociĂ©tĂ© musulmane unifiĂ©e (ou millat) comme objectif ultime : « Butān-e raⁿƋg ƍ-xƫⁿ kƍ tƍáč™ kar millat mēⁿ gum hƍ jā; Nah TĆ«rānÄ« rahē bāqÄ«, nah ÄȘrānÄ«, nah AfĥānÄ« (DĂ©truisez les idoles des liens de couleur et de sang, et assemblez-vous en une sociĂ©tĂ© musulmane ; ne laissez subsister aucun Touran, ni aucun Iranien ou Afghan) »[27].

Le Pakistan, ou la Partition de l'Inde (1945)

Dans son livre de 1945 Pakistan, or The Partition of India, l'homme d'État indien et bouddhiste Bhimrao Ramji Ambedkar Ă©crivit un sous-chapitre intitulĂ© « Si les musulmans dĂ©sirent vĂ©ritablement et ardemment le Pakistan, leur choix mĂ©rite d'ĂȘtre acceptĂ©. » Il soutenait que, si les musulmans penchaient pour la crĂ©ation du Pakistan, la demande devrait ĂȘtre satisfaite dans l'intĂ©rĂȘt de la sĂ©curitĂ© de l'Inde. Il demandait si les musulmans de l'armĂ©e pourraient ĂȘtre fiables dans l'Ă©ventualitĂ© d'une agression musulmane contre l'Inde, ou d'une rĂ©volte musulmane. « Avec qui se rangeraient les musulmans indiens de l'armĂ©e ? » demandait-il. Selon lui, la supposition qu'hindous et musulmans pourraient vivre sous un État unique tout en formant des nations distinctes n'Ă©tait qu'« un sermon vain, un projet fou, qu'aucun homme sensĂ© n'approuverait[28]. Â»

Justifications par les leaders musulmans

La dĂ©claration de Muhammad Iqbal expliquant l’attitude des dĂ©lĂ©guĂ©s musulmans Ă  la confĂ©rence de Londres tenue en fut une rĂ©plique Ă  la dĂ©claration de Jawaharlal Nehru. Nehru avait dit que l’attitude de la dĂ©lĂ©gation musulmane Ă©tait fondamentalement « rĂ©actionnaire ». Iqbal conclut sa rĂ©plique par :

« En conclusion, je dois poser une question directe au Pandit Jawaharlal : comment le problĂšme de l’Inde peut-il ĂȘtre rĂ©solu si la communautĂ© majoritaire ne concĂšdera ni les compromis minimaux nĂ©cessaires Ă  la protection d’une minoritĂ© de 80 millions de personnes, ni n’acceptera la rĂ©solution d’un parti tiers ; mais continue Ă  parler d’une sorte de nationalisme qui ne fonctionne qu’à son propre bĂ©nĂ©fice ? Cette position ne peut admettre que deux rĂ©ponses. Soit la communautĂ© indienne majoritaire aura Ă  accepter pour elle-mĂȘme la position permanente d’un agent de l’impĂ©rialisme britannique en Orient, soit le pays devra ĂȘtre partagĂ© sur la base des affinitĂ©s religieuses, historiques et culturelles afin d’évacuer la question des scrutins et le problĂšme communautaire dans sa forme prĂ©sente. »

— [29]

Dans l’allocution prĂ©sidentielle prononcĂ©e Ă  la Ligue musulmane de Muhammad Ali Jinnah Ă  Lahore le , il explique :

« Il est extrĂȘmement difficile d’apprĂ©cier pourquoi nos amis hindous ne parviennent pas Ă  comprendre la nature rĂ©elle de l’islam et de l’hindouisme. Ce ne sont pas des religions au sens strict du mot, mais, en fait, des ordres sociaux diffĂ©rents et distincts, et l’idĂ©e que les hindous et les musulmans puissent jamais crĂ©er une nation commune est un songe, et cette erreur d’une nation indienne unique rencontre des difficultĂ©s, et mĂšnera l’Inde Ă  sa destruction si nous Ă©chouons Ă  corriger nos idĂ©es Ă  temps. Les hindous et les musulmans appartiennent Ă  deux philosophies religieuses, des pratiques sociales et des littĂ©ratures diffĂ©rentes. Ils ne se marient pas ensemble, ni ne mangent ensemble et, en effet, ils appartiennent Ă  deux civilisations diffĂ©rentes qui sont principalement fondĂ©es sur des idĂ©es et des conceptions diffĂ©rentes. Il est assez clair que les hindous et les musulmans puisent leur inspiration de sources historiques diffĂ©rentes. Ils ont des Ă©popĂ©es diffĂ©rentes, des hĂ©ros diffĂ©rents, et diffĂ©rentes pĂ©riodes. TrĂšs souvent, le hĂ©ros de l’un est l’antagoniste de l’autre, et de la mĂȘme maniĂšre, leurs victoires et leurs dĂ©faites se correspondent. Assujetir ensemble deux telles nations sous un seul État, l’une en tant que minoritĂ© numĂ©rique et l’autre comme majoritĂ©, ne manquera pas de mener Ă  un mĂ©contentement grandissant et Ă  la destruction finale de toute structure qui pourrait avoir Ă©tĂ© conçue pour le gouvernement d’un tel État. »

— [30]

En 1944, Jinnah déclara :

« Nous maintenons et soutenons que les musulmans et les hindous forment deux nations majeures d’aprĂšs toute dĂ©finition ou tout indice de nation. Nous formons une nation de cent millions de personnes et, ce qui est davantage, nous formons une nation avec nos propres et distinctes culture, civilisation, langue et littĂ©rature, art et architecture, noms et nomenclatures, sens des valeurs et proportions, lois et codes moraux, coutumes et calendriers, histoire et traditions, aptitudes et ambitions. En bref, nous avons nos propres modĂšle et mode de vie. »

—

Dans un entretien avec le journaliste Beverly Nichols, il disait :

« L’islam n’est pas seulement une doctrine religieuse, mais aussi un code de conduite rĂ©aliste en termes quotidiens et tout ce qui est important dans la vie : notre histoire, nos lois et notre jurisprudence. En toutes ces choses, notre modĂšle n’est pas seulement fondamentalement diffĂ©rent, mais aussi opposĂ© aux hindous. Il n’y a rien dans la vie qui nous unisse. Nos noms, vĂȘtements, nourritures, fĂȘtes et rituels sont tous diffĂ©rents. Notre vie Ă©conomique, nos idĂ©es sur l’éducation, le traitement des femmes, l’attitude envers les animaux et les considĂ©rations humanitaires sont toutes trĂšs diffĂ©rentes. »

—

L’opposition de Savarkar à la formation du Pakistan

Le Hindu Mahasabha, sous la prĂ©sidence de Vinayak Damodar Savarkar, s’opposa sans compromis Ă  la formation du Pakistan. Babasaheb Ambedkar rĂ©suma ainsi la position de Savarkar dans son Pakistan or The Partition of India :

« M. Savarkar... insiste pour que, bien qu’il y ait deux nations en Inde, l’Inde ne soit point divisĂ©e en deux parties, l’une pour les musulmans et l’autre pour les hindous ; pour que les deux nations demeurent en un pays unique et vivent sous le mĂȘme manteau d’une constitution unique ; ... Dans la lutte pour le pouvoir politique entre les deux nations, la rĂšgle du jeu que M. Savarkar prescrit est celle d’un homme, une voix (en), que l’homme soit hindou ou musulman. Dans ce projet, un musulman n’obtient aucun avantage que n’ait pas un hindou. La minoritĂ© n’est pas la justification d’un privilĂšge et la majoritĂ© le fondement d’une pĂ©nalitĂ©. L’État garantira aux musulmans toute mesure convenue de pouvoir politique sous la forme de la religion musulmane et de la culture musulmane. Mais l’État n’assurera pas de siĂšge Ă  la LĂ©gislature ou dans l’administration et, si une telle garantie est exigĂ©e par les musulmans, un tel quota assurĂ© ne devra pas excĂ©der leur proportion dans la population gĂ©nĂ©rale[28]. »

Opposition de Khan Abdul Ghaffar Khan à la partition de l’Inde

Khan Abdul Ghaffar Khan, aussi connu comme le "Gandhi de la frontiĂšre" ou "Sarhadi Gandhi", n’était pas convaincu par la thĂ©orie des deux nations et dĂ©sirait une seule Inde unifiĂ©e pour patrie, tant des hindous que des musulmans. Il Ă©tait de la province de Khyber Pakhtunkhwa, Pakistan actuel. Il croyait que la partition serait dommageable aux musulmans du sous-continent. AprĂšs la partition, Ghaffar Khan fut un fervent avocat du mouvement pour le Pachtounistan (en).

Opinion de Gandhi

M.K. Gandhi Ă©tait contre la division de l’Inde sur des critĂšres confessionnels. Il Ă©crivit un jour :

« Je ne trouve aucun parallĂšle historique d’un corps de convertis et de leurs descendants prĂ©tendant former une nation sĂ©parĂ©e de la souche mĂšre[31]. »

Débats postérieurs à la partition

Depuis la partition, la thĂ©orie a Ă©tĂ© l’objet de dĂ©bats animĂ©s et d’interprĂ©tations diffĂ©rentes sur plusieurs niveaux. Dans ses mĂ©moires intitulĂ©es Le chemin vers le Pakistan (1961), Chaudhry Khaliquzzaman, premier prĂ©sident de la Ligue musulmane du Pakistan, cite avec approbation Huseyn Shaheed Suhrawardy qui disait qu’elle s’était rĂ©vĂ©lĂ©e dommageable aux musulmans d’Inde. Selon lui, Jinnah l’abandonna dans son cĂ©lĂšbre discours du . Dans ce discours, Jinnah avait parlĂ© d’un nationalisme pakistanais composite, renonçant effectivement au nationalisme confessionnel qu’il avait soutenu dans son discours du . Dans son discours du , il disait que les non-musulmans seraient des citoyens du Pakistan Ă  part entiĂšre et qu’il n’y aurait pas de discrimination contre eux. "Vous pouvez appartenir Ă  toute religion, ou caste, ou croyance qui n’a rien Ă  voir avec les affaires de l’État."

La thĂ©orie a rencontrĂ© un certain scepticisme du fait que les musulmans ne se soient pas complĂštement dĂ©tachĂ©s des hindous et qu’environ un tiers de tous les musulmans poursuivit sa vie dans l’Inde qui rĂ©sulta de la partition, en tant que citoyens indiens, avec une majoritĂ© hindoue bien plus large[32] - [33]. La partition ultĂ©rieure du Pakistan lui-mĂȘme en Pakistan actuel et Bangladesh fut citĂ©e comme une preuve Ă  la fois que les musulmans ne constituaient pas une nation unique et que la religion n’était pas un facteur constitutif de nationalitĂ©[32] - [33] - [34] - [35] - [36].

Certains historiens ont revendiquĂ© que la thĂ©orie avait Ă©tĂ© la crĂ©ation de quelques intellectuels musulmans[37]. L’homme politique pakistanais de premier plan Altaf Hussain du Mouvement Muttahida Qaumi pense que l’histoire a prouvĂ© la thĂ©orie des deux nations inadaptĂ©e[38]. Il soutenait que "l’idĂ©e du Pakistan Ă©tait morte Ă  sa conception, lorsque la majoritĂ© des musulmans (dans les zones Ă  minoritĂ© musulmande de l’Inde) choisirent de rester en arriĂšre aprĂšs la partition, une Ă©vidence rĂ©pĂ©tĂ©e Ă  la crĂ©ation du Bangladesh en 1971"[39].

Groupes ethniques et régionaux au Pakistan

Plusieurs leaders communautaires et rĂ©gionaux au Pakistan commencĂšrent aussi Ă  utiliser le terme "nation" pour dĂ©crire leurs rĂ©gions, et soutinrent que leur existence mĂȘme Ă©tait menacĂ©e par le concept de l’agglomĂ©ration en un Pakistan, d’aprĂšs le principe d’une nation unique musulmane[40] - [41]. On a soutenu que cette idĂ©e que l’islam soit le fondement d’une nationalitĂ© entraĂźnait trop profondĂ©ment le Pakistan dans les affaires des autres États et rĂ©gions musulmans, empĂȘchait l’émergence d’un sentiment de nationalitĂ© pakistanaise original et indĂ©pendant de la rĂ©fĂ©rence Ă  l’Inde, et encourageait le dĂ©veloppement d’une culture fondamentaliste dans le pays[42] - [43] - [44].

En outre, parce que la partition a divisĂ© les musulmans indiens en trois groupes (d’approximativement 150 millions de personnes chacun en Inde, au Pakistan et au Bangladesh) au lieu de former une communautĂ© unique au sein d’une Inde unie qui aurait comptĂ© environ 450 millions de personnes en 2010 et potentiellement exercĂ© une grande influence sur le sous-continent entier, la thĂ©orie des deux nations est parfois considĂ©rĂ©e comme ayant en dĂ©finitive affaibli la position des musulmans sur le sous-continent et entraĂźnĂ© un amoindrissement territorial Ă  grande Ă©chelle ou pĂ©nalisĂ© les caractĂšres culturels qui ont fini par ĂȘtre associĂ©s aux musulmans (p.ex. le dĂ©clin de la langue ourdoue en Inde)[45] - [46].

Cette critique a reçu une rĂ©ponse contrastĂ©e au Pakistan. Une enquĂȘte conduite par Gallup Pakistan (en) en 2011 montre qu’une majoritĂ© incontestable de Pakistanais Ă©taient d’avis que la sĂ©paration de l’Inde Ă©tait justifiĂ©e en 1947[47]. Des commentateurs pakistanais ont soutenu que deux nations n’impliquaient pas nĂ©cessairement deux États, et que le fait que le Bangladesh ne se soit pas rĂ©uni Ă  l’Inde aprĂšs sa sĂ©paration du Pakistan appuie la thĂ©orie des deux nations[48] - [49].

D’autres ont soutenu que la thĂ©orie Ă©tait toujours valide, en dĂ©pit d’une minoritĂ© musulmane toujours prĂ©sente en Inde, et dĂ©clarĂ© plusieurs fois que les musulmans indiens avaient Ă©tĂ© "hindouĂŻsĂ©s" (c’est-Ă -dire avait perdu beaucoup de leur identitĂ© musulmane Ă  cause d’une assimilation Ă  la culture hindoue), ou qu’ils Ă©taient traitĂ©s comme un groupe exclus ou Ă©tranger par une Inde considĂ©rĂ©e sous domination hindoue[50]. On cite des paramĂštres comme un taux d’alphabĂ©tisation et un niveau d’éducation plus faibles chez les musulmans indiens par rapport aux hindous indiens, des diffĂ©rences culturelles durables et les flambĂ©es de violence religieuses en Inde comme celles sont survenues durant les Ă©meutes de 2002 au Gujarat[3].

Identité panislamique

L’émergence d’un sentiment d’identitĂ© qui est panislamique plutĂŽt que pakistanais a Ă©tĂ© dĂ©fendue comme cohĂ©rent avec l’idĂ©ologie fondatrice du Pakistan et le concept que "l’islam lui-mĂȘme est une nationalitĂ©" ; bien que la conception habituelle d’une "nationalitĂ©, pour les musulmans, soit comparable Ă  l'idolĂątrie."[51] - [52] Quand certains ont soulignĂ© que la promotion de la primautĂ© d’une identitĂ© panislamique (par-dessus toutes les autres identitĂ©s) Ă©tait essentielle pour maintenir une diffĂ©rence par rapport Ă  l’Inde et prĂ©venir un "effondrement" national, d’autres ont soutenu que la thĂ©orie des deux nations avait servi son but en "mettant le Pakistan au monde" et devrait dĂ©sormais ĂȘtre congĂ©diĂ©e pour lui permettre d’émerger comme un État-nation normal[43] - [53].

Le commentateur politique rĂ©putĂ© Irfan Husain (en), dans sa chronique de Dawn, observa qu’il Ă©tait devenu "une tĂąche impossible et excessivement ennuyeuse de dĂ©fendre une thĂ©orie dĂ©funte"[54]. Cependant, certains Pakistanais, dont un ancien brigadier pakistanais, Shaukat Qadir, pensent que la thĂ©orie pourrait seulement ĂȘtre infirmĂ©e par l’unification du Bangladesh indĂ©pendant et de la RĂ©publique de l’Inde[49].

Selon le Pr Sharif al Mujahid, qui peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme la meilleure autoritĂ© sur Jinnah au Pakistan, la thĂ©orie des deux nations n’était adaptĂ©e qu’au contexte subcontinental d’avant 1947[55]. Il est de l’avis que la crĂ©ation du Pakistan l’a rendue obsolĂšte, car les deux nations s’étaient muĂ©es en nations indienne et pakistanaise[56]. Le chroniqueur Muqtida Mansoor a citĂ© Farooq Sattar, un leader reconnu du Mouvement Muttahida Qaumi, qui disait que son parti n’acceptait pas la thĂ©orie des deux nations : « mĂȘme s’il existait une telle thĂ©orie, elle a coulĂ© dans le golfe du Bengale Â»[57].

Perspectives post-partition en Inde

Dans l’Inde post-indĂ©pendance, la thĂ©orie des deux nations a aidĂ© les progrĂšs de groupes cherchant Ă  faire correspondre une « culture nationale hindoue Â» au noyau de l’identitĂ© d’un Indien. Cela permet la reconnaissance d’une ethnie partagĂ©e par hindous et musulmans tout en requĂ©rant que tous adoptent une identitĂ© hindoue afin d’ĂȘtre vĂ©ritablement indiens. Selon le point de vue nationaliste hindou, cela concĂšde la rĂ©alitĂ© ethnique que les musulmans sont « la chair de nos chairs et le sang de notre sang Â» mais appuie toujours une Ă©quivalence officiellement reconnue d’identitĂ© nationale et religieuse, c’est-Ă -dire qu’"un Indien est un hindou"[58].

La thĂ©orie a fourni des arguments Ă  l’assomption que les musulmans indiens "ne pouvaient ĂȘtre des citoyens loyaux Ă  l’Inde" ou d’aucune autre nation non-musulmane, et seraient "toujours capables et prĂȘts Ă  commettre des actes de trahison"[59] - [60]. Constitutionnellement, l’Inde rejette la thĂ©orie des deux nations et voie les musulmans indiens comme des citoyens Ă©gaux[61]. Selon le point de vue indien officiel, la partition est considĂ©rĂ©e comme une nĂ©cessitĂ© tactique pour dĂ©barrasser le sous-continent de la gouvernance britannique plutĂŽt qu’une reconnaissance de la thĂ©orie[61] - [62].

Voir aussi

Notes et références

  1. (en) Robin W. Winks et Alaine M. Low, The Oxford history of the British Empire : Historiography, Oxford University Press, , 731 p. (ISBN 978-0-19-924680-9, lire en ligne), « [...] Au cƓur de la thĂ©orie des deux nations Ă©tait la croyance que l’identitĂ© des musulmans indiens Ă©tait dĂ©finie par la religion plutĂŽt que par la langue ou l'ethnie [...] »
  2. (en) Liaquat Ali Khan, Pakistan : The Heart of Asia, Thacker & Co. Ltd., (lire en ligne), « [...] Il y a beaucoup chez les musulmans qui, s'ils le voulaient, pourrait les regrouper en une nation. Mais n'y a-t-il pas suffisamment en commun, Ă  la fois chez les hindous et les musulmans, qui, dĂ©veloppĂ©, serait capable de les fondre en un seul peuple ? Personne ne peut nier qu'il y a beaucoup de modes, maniĂšres, rites et coutumes qui sont communs aux deux. Personne ne peut nier qu'il y a des rites, des coutumes et des usages fondĂ©s sur la religion qui divisent effectivement hindous et musulmans. La question est : lesquels devraient ĂȘtre soulignĂ©s [...] »
  3. (en) Saminah Mallah, « Two-Nation Theory exists » [« La thĂ©orie des deux nations existe »], Pakistan Times,‎ (« http://www.pakistantimes.net/2007/04/03/oped2.htm »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?)).
  4. (en) Conor Cruise O'Brien, « Holy War against India » [« Guerre sainte contre l'Inde »], The Atlantic Monthly, vol. 262, no 2,‎ , p. 54-64 (lire en ligne), « L'islam et l'hindouisme ne sont pas des religions dans le sens strict du mot, mais en fait des ordres sociaux diffĂ©rents et distincts, et ce n'est qu'un songe que les hindous et les musulmans puissent jamais dĂ©velopper une nationalitĂ© commune [...] Entraver ensemble deux telles nations sous un État unique [...] doit mener Ă  un mĂ©contentement grandissant et Ă  la destruction finale de toute structure qui pourrait ĂȘtre bĂątie pour le gouvernement d'un tel État » (Jinnah).
  5. (en) Economic and political weekly, Volume 14, Part 3, Sameeksha Trust, (lire en ligne), « [...] les musulmans ne sont pas des Indiens, mais des Ă©trangers ou des hĂŽtes temporaires – sans aucune loyautĂ© pour le pays ou son patrimoine culturel – et devraient ĂȘtre conduits hors du pays [...] »
  6. (en) M. M. Sankhdher et K. K. Wadhwa, National unity and religious minorities, Gitanjali Publishing House, (ISBN 978-81-85060-36-1, lire en ligne), « [...] Dans le fond de leur cƓur, les musulmans indiens ne sont pas des citoyens indiens, ne sont pas des Indiens : ce sont des citoyens de l'ummah islamique universelle, du monde islamique [...] »
  7. (en) Vinayak Damodar Savarkar et Sudhakar Raje, Savarkar commemoration volume, Savarkar Darshan Pratishthan, (lire en ligne), « [...] Son avertissement historique contre la conversion et son appel à la shuddhi fut condensé dans l'expression 'Dharmantar is Rashtrantar' (changer de religion, c'est changer de nationalité) [...] »
  8. (en) N. Chakravarty, « Mainstream », Mainstream, Volume 28, Issues 32-52,‎ (lire en ligne), « [...] 'Dharmantar is Rashtrantar' est l'un des vieux slogans du VHP [...] »
  9. (en) Carlo Caldarola, Religions and societies, Asia and the Middle East, Walter de Gruyter, , 688 p. (ISBN 978-90-279-3259-4, lire en ligne), « [...] les cultures hindoue et musulmane constituent deux modes de vie distincts, et fréquemment antagonistes, et qui par conséquent ne peuvent coexister en une nation [...] »
  10. (en) S. Harman, Plight of Muslims in India, DL Publications, , 207 p. (ISBN 978-0-9502818-2-7, lire en ligne), « [...] appuyé vigoureusement et à plusieurs reprises pour le transfert de population entre l'Inde et le Pakistan. Au moment de la partition, certains des protagonistes de la théorie des deux nations ont proposé que la population hindoue tout entiÚre devait migrer en Inde et tous les musulmans partir pour le Pakistan, ne laissant aucun hindou au Pakistan et aucun musulman en Inde [...] »
  11. (en) M. M. Sankhdher, Secularism in India, dilemmas and challenges, Deep & Deep Publication, (lire en ligne), « [...] La partition du pays ne mena pas la théorie des deux nations à sa conclusion logique, c'est-à-dire un transfert complet des populations [...] »
  12. (en) Rafiq Zakaria, Indian Muslims : where have they gone wrong?, Popular Prakashan, , 565 p. (ISBN 978-81-7991-201-0, lire en ligne), « [...] En tant que musulman [...] les hindous et les musulmans forment une nation et non deux [...] une double nation n'a pas de fondement dans l'histoire [...] elles doivent continuer à vivre ensemble pour un autre millier d'années dans une Inde unifiée [...] »
  13. (en) Pakistan Constituent Assembly, Debates : Official report, Volume 1; Volume 16, Government of Pakistan Press, (lire en ligne), « [...] mettons que les hindous et les musulmans soient une nation unique. C'est attitude trĂšs particuliĂšre de la part du chef de l'opposition. En fait, si son point de vue Ă©tait acceptĂ©, alors la justification mĂȘme de l'existence du Pakistan disparaĂźtrait [...] »
  14. (en) Janmahmad, Essays on Baloch national struggle in Pakistan : emergence, dimensions, repercussions, Gosha-e-Adab, (lire en ligne), « [...] disparaitrait complÚtement en tant que peuple sans la moindre identité. Cette proposition est le point crucial de la question, déterminant l'attitude des Baloutches envers la politique pakistanaise. Pour les Baloutches, accepter la théorie des deux nations conçue par les Britanniques pour les musulmans indiens [...] signifierait perdre leur identité baloutche dans le processus [...] »
  15. Stephen P. Cohen, The idea of Pakistan, Brookings Institution Press, (ISBN 978-0-8157-1502-3, lire en ligne), « [...] et la thĂ©orie des deux nations devint un piĂšge pour les Sindis – au lieu de libĂ©rer le Sind, cela le fit tomber sous la domination pendjabie et mohajire, et jusqu'Ă  sa mort en 1995 il appela Ă  une “nation” sĂ©parĂ©e sindie, impliquant un pays sindi sĂ©parĂ© [...] »
  16. (en) Ahmad Salim, Pashtun and Baloch history : Punjabi view, Fiction House, (lire en ligne), « [...] Attaquant la “thĂ©orie des deux nations” Ă  la Chambre basse le 14 dĂ©cembre 1947, Ghaus Bux Bizenjo dĂ©clara : “Nous avons une culture distincte, comme l'Afghanistan et l'Iran, et si le simple fait d'ĂȘtre musulmans nous impose de nous amalgamer avec le Pakistan, alors l'Afghanistan et l'Iran devraient aussi s'amalgamer avec le Pakistan [...]” »
  17. (en) Abbott Lawrence Lowell, Greater European governments, Harvard University Press, (lire en ligne), « [...] Le peuple d'Inde ne forme pas une nation, mais un conglomérat de nombreuses races et religions [...] permit aux Britanniques de conquérir et de tenir le pays. Si les habitants devaient agir ensemble, et s'accordaient à vouloir l'indépendance, ils pourraient l'avoir. En bref, s'ils étaient capables d'un gouvernement autonome national, les Anglais se trouveraient assis sur un volcan [...] »
  18. (en) Waqar Gillani, « History books contain major distortions: SDPI » [« Les livres d'histoire contiennent des dĂ©formations grossiĂšres : SDPI »], Daily Times,‎ (lire en ligne).
  19. (en) Prakash K. Singh, Encyclopaedia on Jinnah, vol. 5, Anmol Publications, , 1848 p. (ISBN 978-81-261-3779-4), p. 331.
  20. « Pakistan Movement », cybercity-online.net.
  21. Daily Express, Lahore, 15 décembre 2010
  22. (en) Stanley Wolpert, Jinnah of Pakistan
  23. Rubina Saigol, Knowledge and identity : articulation of gender in educational discourse in Pakistan, ASR Publications, , 309 p. (ISBN 978-969-8217-30-3, lire en ligne), « [...] l'idĂ©e que tous les musulmans forment une seule nation par rapport aux hindous, qui Ă©taient aussi dĂ©crits en termes monolithiques, effaça les vastes diffĂ©rences rĂ©gionales entre et parmi les musulmans eux-mĂȘmes. Ces diffĂ©rences, bien sĂ»r, devinrent des points d'achoppement aigus lorsque les provinces du Pakistan oriental crĂ©Ăšrent un pays [le Bangladesh] sĂ©parĂ© en 1971 [...] souligne que Jinnah haĂŻssait l'idĂ©e de la diversitĂ© rĂ©gionale [...] dĂ©sir profond de crĂ©er un seul Pakistan et cite Jinnah comme ayant dit que “Nous sommes des musulmans. Nous croyons en un Dieu unique, un unique prophĂšte et un unique livre. Il est essentiel que nous formions une nation unique [...]” »
  24. (en) Mahomed Ali Jinnah, Problem of India's future constitution, and allied articles, Minerva Book Shop, Anarkali, Lahore, (1re Ă©d. 1st pub. 1940) (ISBN 978-969-0-10122-8, lire en ligne), « [...] compris en Occident, par un hindou ou un musulman, mais un ordre social complet qui affecte toutes les activitĂ©s de la vie. En islam, la religion est le moteur de toutes les actions dans la vie. Le musulman d'un pays a bien plus de sympathie pour un musulman vivant dans un autre pays que pour un non-musulman vivant dans le mĂȘme pays [...] »
  25. (en) Shaukatullah Ansari, Pakistan : The Problem of India, Minerva Book Shop, Anarkali, Lahore, (lire en ligne), « [...] En Orient, la religion n'est pas considĂ©rĂ©e comme une simple religion [...] un ordre social complet qui affecte toutes les activitĂ©s de la vie [...] Dans des pays oĂč l'allĂ©geance des gens se divise sur la base de la religion, l'idĂ©e d'un nationalisme territorial n’a jamais rĂ©ussi [...] considĂ©rer les musulmans indiens comme une nation peut ne pas ĂȘtre ethniquement correct, mais l'est socialement [...] »
  26. (en) Nasim A. Jawed, Islam's Political Culture : Religion and Politics in Predivided Pakistan, University of Texas Press, , 294 p. (ISBN 978-0-292-74080-8, lire en ligne), « [...] sa conscience de ces conflits qui firent dire Ă  Muhammad Iqbal, l'Ă©minent poĂšte philosophe († 1938) : “In tāzah xudā'ƍⁿ mēⁿ, baáč™Ä sab sē; waáč­an hai: Jƍ pairahan is kā hai; woh maáș•hab kā, kafan hai” [...] Pour la grande masse des musulmans du sous-continent indien qui, avant 1947, supportĂšrent la crĂ©ation du Pakistan, la demande pour le Pakistan rĂ©sultait de leur conscience des diffĂ©rences entre les deux types de communautĂ©s – fondĂ©es sur la foi et le pays – et de leur prĂ©fĂ©rence pour la premiĂšre sur la derniĂšre [...] »
  27. (ur) Sajid Khakwani, Ű§Ù…Û ÛŒŰ§ Ű±ÛŒŰ§ŰłŰȘ۟ [« Ummah ou État ? »], News Urdu,‎ (lire en ligne), « [...]یہی Ù…Ù‚Ű”ÙˆŰŻ ÙŰ·Ű±ŰȘ ہے یہی Ű±Ù…ŰČ Ù…ŰłÙ„Ù…Ű§Ù†ÛŒ Ű§ŰźÙˆŰȘ کی ŰŹÛŰ§Ù†ÚŻÛŒŰ±ÛŒ Ù…Ű­ŰšŰȘ کی ÙŰ±Ű§ÙˆŰ§Ù†ÛŒ , ŰšŰȘŰ§Ù† Ű±Ù†ÚŻ ÙˆŰźÙˆÚș کو ŰȘوڑ ک۱ ملŰȘ میÚș ÚŻÙ… ہو ۏۧ نہ ŰȘÙˆŰ±Ű§Ù†ÛŒ Ű±ÛÛ’ ŰšŰ§Ù‚ÛŒ نہ Ű§ÛŒŰ±Ű§Ù†ÛŒ نہ Ű§ÙŰșŰ§Ù†ÛŒ (Yehi maqsĆ«d-e fiáč­rat hai, yehi ramz-e MusalmānÄ«, Uxuwwat kÄ« jahāⁿƋgÄ«rÄ«, muáž„abbat kÄ« farāwānÄ«; Butān-e raⁿƋg ƍ-xƫⁿ kƍ tƍáč™ kar millat mēⁿ gum hƍ jā; Nah TĆ«rānÄ« rahē bāqÄ«, nah ÄȘrānÄ«, nah AfĥānÄ«) [...] »
  28. (en) Bhimrao Ramji Ambedkar, Pakistan or the Partition of India, Mumbai, Thackers, (lire en ligne).
  29. site officiel de la Iqbal Academy (Lahore), « Iqbal and the Pakistan Movement » (consulté le ).
  30. Site officiel de la Nazaria-e-Pakistan Foundation, « Excerpt from the presidential address delivered Muhammad Ali Jinnah in Lahore on March 22, 1940 » [archive du ] (consulté le )
  31. Pr_Prasoon2010">(en) Pr Prasoon, My Letters.... M.K.Gandhi, Pustak Mahal, , 120 p. (ISBN 978-81-223-1109-9, lire en ligne).
  32. (en) Husain Haqqani, Pakistan : between mosque and military, Carnegie Endowment, , 397 p. (ISBN 978-0-87003-214-1, lire en ligne), "... Bien que le Pakistan Ă©tait censĂ© empĂȘcher que les musulmans d’Asie du Sud ne devinssent une minoritĂ© permanente, il ne devint jamais la patrie de tous les musulmans d’Asie du Sud. Un tiers ... resta en arriĂšre comme une minoritĂ© dans une Inde Ă  domination hindoue ... les deux autres tiers vivent dĂ©sormais dans deux pays sĂ©parĂ©s, ce qui confirme les doutes exprimĂ©s avant l’indĂ©pendance Ă  propos de la validitĂ© de la thĂ©orie des deux nations ..."
  33. (ur) « Ú©Ű§Ù„Ù… Ù†ÚŻŰ§Ű± ŰŹÙ‡Ű§Ù„ŰȘ Ű§ÙˆŰ± ŰŹŰČۚۧŰȘ ÙŰ±ÙˆŰŽÛŒ کۧ Ú©Ű§Ù… ک۱ŰȘے هیÚș » [« Les journalistes colportent actuellement l’ignorance et l’émotionalisme cru' »], Urdu Point,‎ s.d. (lire en ligne, consultĂ© le ), "... 'ŰŹŰš ÛÙ†ÙˆŰłŰȘŰ§Ù† میÚș ۧŰȘنے Ù…ŰłÙ„Ù…Ű§Ù† ہیÚș ŰȘو Ú©ÛŰ§Úș ÚŻÛŒŰ§ ŰŻÙˆ قومی Ù†ŰžŰ±ÛŒÛŰŸ ŰšÙ†ÚŻÙ„Û ŰŻÛŒŰŽ ŰčÙ„Ű­ŰŻÙ‡ ہو ÚŻÛŒŰ§ŰŒ Ú©ÛŰ§Úș ÚŻÛŒŰ§ ŰŻÙˆ قومی Ù†ŰžŰ±ÛŒÛŰŸ' ('Quand tant de musulmans sont en Inde, quelle est la validitĂ© de la thĂ©orie des deux nations ? Lorsque le Bangladesh a fait sĂ©cession, quelle est la validitĂ© de la thĂ©orie des deux nations ?') ..."
  34. (en) Craig Baxter, Islam, continuity and change in the modern world, Syracuse University Press, , 439 p. (ISBN 978-0-8156-2639-8, lire en ligne), "...En dĂ©finitive, le rejet de la thĂ©orie des deux nations, avec le corollaire que le Pakistan forme une seule nation, devint le fondement du nationalisme bengali plutĂŽt que pakistanais ou islamique ... Le Bangladesh considĂ©rait que l’islam avait Ă©tĂ© le fondement de la crĂ©ation du Pakistan, mais qu’il ne pouvait procurer une base suffisante pour une unitĂ© nationale Ă  long terme ..."
  35. (en) Craig Baxter, Bangladesh : From a Nation to a State, Carnegie Endowment, (ISBN 978-0-8133-3632-9, lire en ligne), "... L’Inde Ă©tait divisĂ©e sur la base de la thĂ©orie des deux nations ... les faits ne furent pas conformes Ă  la thĂ©orie. La premiĂšre fĂšlure correspondit au moment de l’indĂ©pendance, lorsque tant de musulmans restĂšrent en Inde ... le sous-continent subit ce qui put ĂȘtre dĂ©crit comme une seconde thĂ©orie des deux nations, une division fondĂ©e sur la culture, la langue et l’organisation sociale plutĂŽt que la religion ... de ce qui restait en Pakistan et Bangladesh ..."
  36. (en) « Two Nation Theory »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?).
  37. India and Pakistan in the Shadow of Afghanistan, Amaury de Riencourt, Foreign Affairs, hiver 1982-83
  38. The slogan of two-nation theory was raised to deceive the one hundred million Muslims of the suboncontinent [Le slogan de la théorie des deux nations fut brandi pour abuser la centaine de millions de musulmans du sous-continent].
  39. Ahmad Faruqui, « Jinnah's unfulfilled vision: The Idea of Pakistan by Stephen Cohen » [« La vision inachevĂ©e de Jinna : L’idĂ©e du Pakistan par Stephen Cohen »], Asia Times, Pakistan,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  40. (en) Institute of Policy Studies, Islamabad, Pakistan, Pakistan political perspective, Volume 14, (lire en ligne), "... Le Mouvement des nations opprimées du Pakistan [Pakistan Oppressed Nations Movement] (MNOP, un regroupement de parties nationalistes du Balouchistan, de la Province frontaliÚre du nord-ouest et du Sind) ..."
  41. (en) Sayid Ghulam Mustafa, Ali Ahmed Qureshi, Sayyed : as we knew him, Manchhar Publications, (lire en ligne), "... La nation sindie, sa culture, sa langue et sa littĂ©rature ne peuvent coexister avec la coloration ou le mode d’enseignement d’en haut. Si les musulmans pakistanais doivent ĂȘtre pris comme une nation unique, alors leurs cultures, langues et littĂ©ratures doivent ĂȘtre rabotĂ©es ..."
  42. (en) Paul R. Brass, Achin Vanaik, Asgharali Engineer, Competing nationalisms in South Asia : essays for Asghar Ali Engineer, Orient Blackswan, , 297 p. (ISBN 978-81-250-2221-3, lire en ligne), "... L’estimation de Mubarak Ali demeure valide ... Cela doit crĂ©er une fondation positive au nationalisme pakistanais, capable de s’adapter au traumatisme de son dĂ©doublement en 1971. Ni la thĂ©orie des deux nations ni une version islamisĂ©e d’une "idĂ©ologie du Pakistan" ne dĂ©tient la rĂ©ponse. À la place, Ali placerait ses espoirs dans une version du nationalisme pakistanais fondĂ©e sur le territoire plutĂŽt que la religion ..."
  43. (en) Shahid Javed Burki, Pakistan : fifty years of nationhood, Westview Press, , 250 p. (ISBN 978-0-8133-3621-3, lire en ligne), "... Si le Pakistan avait Ă©tĂ© crĂ©Ă© pour l’islam, il doit suivre ses consignes ... GĂ©nĂ©ral Zia ul-Haq ... 'Le Pakistan est, comme IsraĂ«l, un État idĂ©ologique', dit le gĂ©nĂ©ral ... 'Enlevez l’islam du Pakistan et transformez-le en État sĂ©culier ; il s’effondrerait. Pendant les quatre derniĂšres annĂ©es, nous avons tentĂ© d’apporter les valeurs islamiques au pays' ... un systĂšme de tribunaux islamiques ... un nouvel ensemble de lois de la sharia ... un Ă©mir (dirigeant) et une shura (assemblĂ©e, pas nĂ©cessairement choisie par le peuple) ..."
  44. (en) Moonis Ahmar, The CTBT debate in Pakistan, Har-Anand Publications, , 200 p. (ISBN 978-81-241-0818-5, lire en ligne), "... Les rejetons de ces groupes fondamentalistes peuvent ĂȘtre vus au Pakistan, focalisĂ©s sur le fait que le Pakistan ait Ă©tĂ© crĂ©Ă© au nom de l’islam et que la thĂ©ologie islamique doive ĂȘtre intĂ©grĂ©e dans les sphĂšres sociales, Ă©conomiques et politiques de l’État ..."
  45. (en) Ghulam Kibria, A Shattered Dream : Understanding Pakistan's Underdevelopment, Oxford University Press, , 234 p. (ISBN 978-0-19-577947-9, lire en ligne), "... Il sera clair pour les générations futures que la direction de la Ligue musulmane indienne manquait de vision et de compétence ... réalisera que tandis que les musulmans étaient fragmentés en trois nations, les hindous demeuraient réunis en une seule ..."
  46. (en) Gurpreet Mahajan, The multicultural path : issues of diversity and discrimination in democracy, Sage, , 239 p. (ISBN 978-0-7619-9579-1, lire en ligne), "... la prĂ©sence minoritaire d’institutions Ă©ducatives Ă©tablies pour les populations parlant ourdou dans des zones oĂč l’ourdou est une langue utilisĂ©e n’a pas aidĂ© Ă  remĂ©dier au dĂ©clin de l’intĂ©rĂȘt pour l’ourdou (Shahabuddin, 2000:2). En effet, le dĂ©clin des utilisateurs de la langue ourdoue a Ă©tĂ© une prĂ©occupation parmi les membres de la communautĂ© musulmane. Nombre d’entre eux pressentent que la perte des locuteurs de la langue affectera en retour la survie de la culture et de la littĂ©rature ..."
  47. « Majority Pakistanis think separation from India was justified: Gallup poll », Express Tribune,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  48. (en) Raja Afsar Khan, The concept, Volume 25, (lire en ligne), "... Le point important est que le Bangladesh ne se soit pas rĂ©uni avec le Bengale indien, mĂȘme si tous deux partageaient la mĂȘme langue et plusieurs autres traits culturels ... Le Bangladesh n’a-t-il pas ainsi confirmĂ© Ă  nouveau la thĂ©orie des deux nations ..."
  49. (en) Shaukat Qadir, « India and Partition » [« L'Inde et la partition »], Daily Times,‎ , (« http://www.dailytimes.com.pk/default.asp?page=story_10-4-2004_pg3_5 »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?))
  50. (en) Yvonne Yazbeck Haddad, John L. Esposito, Muslims on the Americanization path?, Oxford University Press US, , 361 p. (ISBN 978-0-19-513526-8, lire en ligne), "... Les musulmans pakistanais suspectent les musulmans indiens parce qu’ils divergent dans leurs vues sur le Cachemire. Pour eux, le nationalisme pakistanais est islamique, mais le nationalisme indien ne l’est certainement pas. Les Pakistanais considĂšrent que les musulmans indiens ont Ă©tĂ© assimilĂ©s Ă  l’intĂ©rieur de la culture hindoue ..."
  51. (en) Tarik Jan, Foreign policy debate, the years ahead, Institute of Policy Studies, (lire en ligne), "... Aujourd’hui, si nous avons ce dĂ©sir intense pour le panislamisme, si nous envisageons ces notions d’établir un État islamique universel, c’est seulement parce que l’essence de notre nation est l’islam, parce qu’elle est historiquement et constitutionnellement engagĂ©e avec l’aspiration islamique Ă  ..."
  52. (en) S. M. Burke, Mainsprings of Indian and Pakistani foreign policies, University of Minnesota Pres, , 308 p. (ISBN 978-0-8166-0720-4, lire en ligne), "... Iqbal, nĂ©anmoins, percevait que ... le nationalisme, comme il Ă©tait gĂ©nĂ©ralement vĂ©cu, n’était rien de moins qu’une 'pernicieuse forme d’idolatrie' ... Les Pakistanais ont continuĂ© Ă  suivre la voie tracĂ©e avec enthousiasme ... 'la nationalitĂ© est au musulman comme l’adoration d’une idole' ... L’islam lui-mĂȘme est une nationalitĂ© ..."
  53. (en) Anwar Hussain Syed, China & Pakistan : diplomacy of an entente cordiale, University of Massachusetts Press, , 259 p. (ISBN 978-0-87023-160-5, lire en ligne), "... Par certains cĂŽtĂ©s, la thĂ©orie des deux nations est devenue un boulet au pied du Pakistan. ... aprĂšs que la sĂ©paration fut obtenue et le Pakistan constituĂ©, sa tĂąche achevĂ©e, cette sage-femme idĂ©ologique aurait dĂ» ĂȘtre congĂ©diĂ©e ... il lui manquait la capacitĂ© de mener la nation nouveau-nĂ©e Ă  l’ñge adulte et Ă  la maturitĂ©..."
  54. (en) Irfan Husain, « A Discourse of the Deaf » [« Un discours de sourd »], Dawn,‎ (lire en ligne)
  55. Dawn, 25 décembre 2004.
  56. The News, 23 mars 2011.
  57. Daily Express, Lahore, 24 mars 2011.
  58. Kripa Sridharan et Leo Suryadinata (Ă©diteur), Nationalism and globalization : east and west, Institute of Southeast Asian Studies, , 366 p. (ISBN 978-981-230-078-2, lire en ligne), « Grasping the Nettle: Indian Nationalism and Globalization », p. 294–318, "... Le terme Hindutva Ă©tablit une Ă©quation entre les identitĂ©s religieuse et nationale : un Indien est un hindou... 'les musulmans indiens ne sont pas ethniquement Ă©trangers. Ils sont la chair de notre chair et le sang de notre sang' ..."
  59. (en) Yogindar Sikand, Muslims in India : Contemporary Social and Political Discourses, Hope India Publications, 2006, , 278 p. (ISBN 978-81-7871-115-7, lire en ligne), "... l’idĂ©e que les musulmans sont nĂ©cessairement dĂ©loyaux Ă  l’Inde ... s’articule souvent dans le contexte des disccussions sur la partition de l’Inde ... l’argument de l’Hindutva selon lequel les musulmans ne peuvent ĂȘtre des citoyens loyaux de l’Inde Ă  cause de leur adhĂ©sion Ă  l’islam ..."
  60. (en) Clarence Maloney, Peoples of South Asia, Holt, Rinehart and Winston, 1974, , 584 p. (ISBN 978-0-03-084969-5, lire en ligne), "... le musulman ne peut jamais ĂȘtre un vĂ©ritable citoyen de l’Inde car il est d’abord loyal Ă  sa religion et ensuite seulement Ă  son pays. Le musulman, pensent-ils, est toujours capable et prĂȘt Ă  des actes de trahison s’ils le veulent ..."
  61. (en) Jasjit Singh, Kargil 1999 : Pakistan's fourth war for Kashmir, Knowledge World, 1999, , 342 p. (ISBN 978-81-86019-22-1, lire en ligne), "... L’Inde accepta la crĂ©ation du Pakistan comme État souverain, mais rejette l’idĂ©ologie des deux nations qui la sous-tendait ..."
  62. (en) Lawrence Kaelter Rosinger, The state of Asia : a contemporary survey, Ayer Publishing, 1971 (ISBN 978-0-8369-2069-7, lire en ligne), "... Le CongrĂšs accueille la crĂ©ation d’un Inde politiquement indĂ©pendante, et accepte la partition comme un mal nĂ©cessaire dans l’accomplissement de son objectif principal ..."

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